dimanche 5 mai 2013

BODY AND SOUL (4)

The Rolling Stones : Ventilator blues : une chanson placée en plein cœur de la première face du deuxième disque formant Exile on main street, bien calée entre Turd on the run et I just want to see his face. Est-ce dû à cet environnement western-gospelien, toujours est-il que ce morceau innove grave, dans la forme et dans l'esprit. Un blues oui, cela n'est pas douteux, mais pas un blues comme les autres. Rien ici pour se souvenir de la poussière des chemins du Deep South. D'ailleurs, le voudrait-il que ledit ventilateur la disperserait pour faire place nette à un son. Oui, tout simplement un son, perfectible sur bien des points, mais un son nouveau. Nouveau comment, ça m’est difficile de vous l’expliquer. Tout se passe comme si les Rolling Stones avaient découvert quelque chose dans le sous-sol de la villa de Keith Richard à Saint-Jean-Cap-Ferrat et qu’ils l’avaient utilisé à des fins artistiques pour l’enregistrement de ce disque. Le résultat ne peut pas être explicité, mais seulement ressenti. Comme dans la plupart des dix-sept autres titres de l'album, l'auditeur a la sensation que Ventilator blues a tapé dans le mille et rafle la mise par son intuition première. Mais ce n'est qu'une impression, car ce ne sont pas quelques heures ou quelques jours, mais des semaines et des mois qui furent nécessaires pour mettre en boîte ces 3 minutes et 24 secondes de jubilation harmonique. Pour faire le lien avec les disques précédents, on pourrait qualifier cette chanson de Gimme shelter survitaminée. Par rapport à cette dernière, qui ouvrait LET IT BLEED, plusieurs choses sont montées d'un ou plusieurs crans. La prise de son et le mix, qui étaient les points faibles de Gimme shelter, mais aussi les chœurs, la dynamique d'ensemble et la guitare, si vous voyez ce que je veux dire. Deux ans après son arrivée, Mick Taylor est au top, Mick Jagger lui non plus n'ira pas plus haut et Charlie Watts confirme une fois de plus l'adage selon lequel il n'est pas de grand groupe sans un grand batteur. Tout le reste vous est donné de surcroît : la section de cuivres, le vieux Bill à la basse, Keith Richard au tuning, Nicky Hopkins au piano et Jimmy Miller qui pousse les curseurs. Le chant, l'instrumentation et le traitement du son propulsent rapidement la chanson hors du champ du blues, la catapultent dans les hautes sphères d'où elle ne retombera que très lentement et très loin du lieu de l'éruption... So, is it a ventilator blues or a volcano blues ??... un peu des deux, ladies and gentlemen, car qu'est ce donc qu'un volcan si ce n'est un gigantesque ventilateur ?
Extrait de Musique pour Escalator
© Phil.Flesch et D.Goldman 2012

samedi 4 mai 2013

BODY AND SOUL (3)

7) Rolling Stones : Everybody needs somebody to love : bien meilleure que la version tape à l'œil donnée 15 ans plus tard par les Blues Brothers dans le film éponyme. Un film qui a subi l'érosion des ans et que l'on regarde aujourd'hui d'une paupière lasse, ce qui n'est pas le cas des Rolling Stones de 1965, composant de façon parcimonieuse tout en étayant leur répertoire de quelques solides piliers du Chicago blues.
8) Clash : Somebody get murdered : un fragment noir et or de la fourmilière Sandinista, témoignage modeste mais hautement symbolique du soutien des artistes aux nombreux mouvements révolutionnaires sud-américains. Après la chute de Batista en 1959, déposé par Fidel, Ernesto et ses Compañeros, l'armée américaine, bras armé de la CIA, se porta plus d'une fois au secours des dictateurs de tout poil. On se souvient surtout du dénouement en Bolivie en 1967 et au Chili en 1973, mais il y eut aussi l'embargo au Nicaragua en 1984 après la prise du pouvoir par le FSLN et l'élection de Daniel Ortega. Quant à Joe Strummer, il a incarné la lutte des classes dans la musique populaire, prolétarienne de l'ère Thatcher.
9) Dogs : Nobody but me : la formule magique du power trio avec Hugues à la basse, Dominique à la Rickenbacker et Mimi aux baguettes. Trois dignes héritiers des grandes heures du pub rock de Dr Feelgood et Ducks Deluxe, qui sévissait outre-manche cinq ans plus tôt. Trois brillants brouillons des White Stripes de Jack et Meg White, qui écloront vingt ans plus tard à Detroit, Michigan USA.

10) Et puis il y a le cassis sur la crème glacée : Everybody needs some kind of...

vendredi 3 mai 2013

BODY AND SOUL (2)

4) Kinks : I'm not like everybody else : un bel échantillon de la qualité des produits qui sortaient de la fabrique des frères Davies vers 1966. La perfection du cousu main et le bas prix lié à la production de masse. Plus anglais que la moue et le phrasé de Winston Churchill (si, c'est possible !), ce qui n'est pas rien quand on pense que cet homme du XIXème siècle a poussé l’anachronisme jusqu'à attendre patiemment que la mort le cueille en 1965, en douceur et en pleine beatlemania.
5) Bob Dylan : Everybody must get stoned : bien sûr, j'ai triché, car tout dylanaddict qui se revendique comme tel sait que le titre de cette chanson est Rainy day women. D'un autre coté, ce qu'il nous reste en tête aujourd'hui, c'est ce refrain un brin provocateur, mais beaucoup moins qu'en 1966, et aussi cette fanfare, ce bazar musical indéfinissable qui fait le lien avec la joyeuse bande son des Balkans bricolée depuis par Emir Kusturica. Une confusion météorologique, un arc-en-ciel dans le blizzard.
6) Beatles : Everybody got something to hide except me and my monkey : l'une des manifestations du génie des Fab Four est l'osmose surnaturelle qui existait entre les deux têtes de l'hydre Lennon-McCartney. Si personne ne doutait que The fool on the hill et Let it be soient du Paul pur malt, ou I'm the walrus et Across the universe du John millésimé, je mets au défi quiconque de se coltiner au débotté les six LPs allant de Help à Abbey Road, et de me dire en moins de vingt secondes qui chante et qui compose sans se tromper une fois sur deux, hormis pour les chansons de George et de Ringo, bien entendu. Un bel exemple de cette fusion des styles est Helter Skelter. Ce qu'ignorent tous ceux qui n'ont pas vécu la période active de la carrière des Beatles, c'est que nous, les fans, n'en avions rien à battre de savoir qui de Paul ou de John avait écrit telle chanson ou chantait telle autre. Pour nous, les Beatles était un groupe et non une juxtaposition d'égos. Pour en revenir à Helter Skelter, j'ai découvert tardivement, aux alentours de 1983, et sans test ADM (acide désoxyribomusical) que son géniteur était en vie, alors que l'autre, à qui la chanson ressemblait pourtant à s'y méprendre, n'était plus là pour nous en dire deux mots (en général, c'était ce qu'il consacrait aux chansons de Paul)

jeudi 2 mai 2013

BODY AND SOUL (1)

Comme la corde de la guitare, le rock a son corps et son âme. Marre de la soul, penchons nous sur le body ! Le corps, l'écran subtil et bancal que la musique vient percuter au sortir des instruments. Grand bien lui fasse. Voici dix chansons qui tournent autour du sujet [ the body ] et qui pourraient, le temps d'une rêverie, se retrouver sur un Body Disc pour le meilleur [ je le crois ] ou pour le pire [ tout peut arriver ! ]
1) Fleetwood Mac : Looking for somebody : magnifique blues qui illumine le premier LP du Peter Green's Fleetwood Mac, tel que les commerciaux de CBS ont souhaité baptiser le groupe réuni autour de Peter Green et Mick Fleetwood fin 67, mais qui deviendra très vite Fleetwood Mac tout court, car la légendaire humilité de l'ex-guitariste des Bluesbreakers l'aurait à coup sûr incité à quitter le navire à peine mis à flot. Basse, batterie et harmonica semblent pousser le morceau hors de la filière du blues traditionnel, mais c'est un leurre. On est en plein dedans. Faire du neuf avec du vieux, c'est là que résida - entre autres - le génie du groupe de Peter, Mick, John, Jeremy et Danny.
2) Eric Burdon : To love somebody : alors là, ça me fait bien rire ! Cette bluette apparemment inoffensive, sortie de la plume des frères Gibb et qui semblait inexportable, confite dans les bons sentiments, passa par la moulinette des cordes vocales du nabot du Club A Go Go de Newcastle et que croyez-vous qu'il en ressortit ? Un sanglot long des affres de l'âme humaine, pétrie par quelques millénaires d'expérimentations hasardeuses.
3) Jefferson Airplane : Somebody to love : dans quelque direction qu'on laisse aller sa rêverie musicale dans le golden age, on se retrouve un jour nez à nez avec cette chanson. Un hymne à la communion spirituelle, rien de bien exceptionnel me direz-vous, oui mais un hymne servi par cette voix de femme, avec cette vibration physique, le tout dans une atmosphère un brin solennelle, et dans un contexte tout à fait historique (cf. Altamont). Somebody To Love, c'est le Crossfire Hurricane de la West Coast !

mercredi 1 mai 2013

Du 2 au 5 mai :

BODY AND SOUL

un conte musical du XXème siècle

mardi 30 avril 2013



monday nothing tuesday nothing wednesday and thursday nothing friday for a change a little more nothing saturday once more nothing sunday nothing monday nothing tuesday and wednesday nothing thursday for a change a little more nothing friday once more nothing [ ... ] nothing nothing nothing nothing lots and lots of nothing nothing nothing nothing nothing nothing lots of it nothing not a god damn thing [ : ] © Tuli Kupferberg, 1965

lundi 29 avril 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (23)


Je soussigné DOG [ Droopy Owen Goldman ], membre du CAT [ Club des Amateurs de Teckels ] depuis le 25 septembre 1995, déclare promouvoir les valeurs du Manifeste Canin exposées périodiquement dans la colonne du Fermoir. Je déclare également sur l'honneur ne pas pratiquer l’apartheid félin. J'ai dans mon proche entourage plusieurs chats dont un angora, et ceci malgré mon allergie au poil blanc et à la CIA, cette seconde intolérance me venant de mon oncle Ernesto qui en a souffert durement en Bolivie à la fin des années 60. Je m'engage en outre à fournir les preuves de mes dires sur simple demande au délégué des services sanitaires et sociaux de ma commune de résidence. Fait à Tarsul [21120] pour servir et valoir ce que de droit. Votre dévoué et disponible, DOG

dimanche 28 avril 2013






















Help, I'm a dog                                                                       [ San Francisco  2008 ]

samedi 27 avril 2013

Ce que le cochon est à l'homme, l’omelette au lard.
© Pierre Dac

vendredi 26 avril 2013

Si faire de la politique c'est susciter l'adhésion, faire vivre les idées et les concepts en écoutant les autres, confronter les expériences et les parcours afin de déterminer une stratégie, un objectif, un espoir, un rêve, alors Jean-Luc Mélenchon n'est pas un politique. Un comédien, un commercial, un vigile sans doute, un conférencier, un flic, un avocat sûrement, mais pas un politique. Comment faire venir les autres à vous en les toisant, en les rabaissant, en les moquant, en les insultant ? Difficile, mais pas impossible, vu la position qu'il s'est faite dans les médias. Il a les armes de dédain global, les attributs de l'égo massif, la dentition du prédateur, le sourire et la moue qui fige l'auditoire. Il lui reste à prendre un coach, car il lui faut maintenant s'appliquer à passer les portes sans se rati- boiser les oreilles, au risque qu'elles soient très vite assorties au cramoisi de sa cravate...

Street Lighting Man                                                                 [ San Francisco  2008 ]

jeudi 25 avril 2013

Aujourd’hui devait paraître un court article sur la vie amoureuse de Pablo Picasso. Moins de trois heures avant qu'il ne vienne prendre place dans la colonne du journal, tout seul, comme un grand, pendant que je dors du sommeil de l'injuste, je décide unilatéralement de faire usage de mon droit de retrait. Membre permanent du bureau du journal, je peux le faire. Sans explication. Dois-je rester sur ce recul, cet aveu de faiblesse ? Ça contrevient à l’éthique du fermoir. Il est cinq heures, Vichy ne s'éveille pas, mais il faut publier. C'est la raison d'être d'un journal. Ou alors il faut l'appeler un aléa. Non, non, non. Trois fois non.

 ARTICLE RÉQUISITIONNÉ EN APPLICATION DES OBSCURS STATUTS DU JOURNAL :

Le plus bel homme ?
 > l'homme noir
Lequel s'il vous plaît ?
 > l'homme noir vivant
Mais encore ?
 > Noir qui vit mais ne voit pas
Plus précisément ?
 > Stevie Wonder
Une chanson en particulier ?
 > Oui bien sûr
Quelle est-elle ?
 > Village Ghetto Land
Pourquoi elle ?
 > c'est la plus belle
Thank you
 > you're welcome

mercredi 24 avril 2013

FAUT VOUS SOIGNER
                                                           
             
      
         Certian 25 mg 

        EFFETS INDÉSIRABLES ÉVENTUELS :
        - sensation de vertiges lors du passage brusque de la position couchée
          ou assise à debout
        - sécheresse de la bouche, difficultés pour uriner, constipation voire occlusion
          intestinale
        - troubles visuels dont des troubles de l’accommodation
        - confusion, somnolence, anxiété, troubles de l'humeur
        - tremblements, rigidité et/ou mouvements anormaux
        - impuissance, frigidité
        - prise de poids, absence de règles, écoulement de lait par le mamelon
        - modification de la température corporelle
        - des caillots sanguins veineux, particulièrement au niveau des jambes
          (les symptômes incluent gonflement, douleur et rougeur au niveau des jambes)
          peuvent se déplacer via les vaisseaux sanguins jusqu'aux poumons et provoquer
          une douleur dans la poitrine et une difficulté à respirer. Si vous ressentez un de
          ces symptômes, consultez immédiatement un médecin

        RAREMENT PEUVENT SURVENIR : 
        - troubles du rythme cardiaque pouvant exceptionnellement entraîner un décès
        - anomalie de certains tests de laboratoires
        - allergie cutanée, réaction cutanée exagérée au soleil ou aux rayonnements UV
        - jaunisse, hépatite

        PLUS RAREMENT PEUVENT SURVENIR :
        - fièvre, forte transpiration, pâleur
        - inflammation très grave de l'intestin pouvant aller jusqu'à la nécrose
        - crises convulsives
        - dépôts brunâtres dans l’œil, en général sans retentissement sur la vision

        EXCEPTIONNELLEMENT PEUVENT SURVENIR : 
        - chute importante du nombre de certains globules blancs dans le sang
        - érection douloureuse et prolongée

        SI VOUS REMARQUEZ UN EFFET THÉRAPEUTIQUE DÉSIRABLE :
        Merci de prévenir le service de vigilance de la Faculté de Médecine de Paris
        à l'adresse suivante :
        Mr le Scrutateur des Effets Thérapeutiques Désirables
        16, rue de l’École de Médecine
        75006 PARIS

                                                            Fabricant : Laboratoires Sanoufay Nichod 31130 Balma
                                                                                Dernière date de mise à jour de cette notice : mai 2012

mardi 23 avril 2013

L'autre jour, j'ai rêvé que l'histoire courte du pilier de bar [ voir notre édition du 18 octobre 2011 ] était jouée par Richard Bohringer [ dans le rôle du client ] et Cyril Couton [ dans celui du barman ]. Ça m'amuse rien que d'y penser. Contrairement aux rêves de la nuit, les rêves éveillés ont l'avantage de présenter un semblant de réalité. Ce ne sont pas ces poissons [ solubles ] qui pointent leur nez dans la clarté [ lunaire ] et qu'on laisse filer entre nos doigts [ gourds ], faute de bras pour les actionner [ nos doigts ]. Reste à les réaliser [ les rêves éveillés ]. Pas si facile. Pourquoi tous ces crochets [ ... ], et pas des simples parenthèses [ ... ] ? Ou alors des tirets, c'est joli aussi [ les tirets ] ! [ mystère ]...

lundi 22 avril 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (22)


speaking dog and silent man                                                    [ San Francisco  2008 ]

dimanche 21 avril 2013

LES BONS PLANS (10)

ou COMMENT ÉVITER LES MAUVAIS PLANS

Prénom à ne pas donner à son fils quand on s'appelle Cuteplet : Simon
© Frédéric Dard

samedi 20 avril 2013

> quel est le plus bel âge ?
 - 57 ans
> pourquoi 57 ?
 - parce que 3 fois 19
> comment ça ?
 - 3 fois 19 égale 57
> merci Professeur, et alors ?
 - alors tu vois bien
> quoi ?
 - c'est une combinaison unique
> ??
 - des 5 chiffres impairs !
> et c'est ça qui te met en joie ?
 - pas en joie, de bonne humeur
> c'est simple la vie...

vendredi 19 avril 2013


Sanit Electric [ priez pour nous ]

jeudi 18 avril 2013

Tu as l'air inquiet, quelque chose ne va pas ?
 > je souffre d'apopathodiaphulatophobie
Qu'est-ce c'est que ça ?
 > la peur de la constipation
N'y pense pas, tout va bien se passer
 > et toi, rien à signaler ?
Si, j'ai peur d'avoir attrapé la logorrhée germanique
 > c'est à dire ?
La loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine
 > quoi de germanique là-dedans ?
Das Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz
 > tiens, bois un coup !
Merci

mercredi 17 avril 2013


guns and ammunition, 2008

mardi 16 avril 2013

Extrait d'un sondage de la revue "La vie" datant de 2003

Réponse à la question de savoir s'il y a quelque chose après la mort :

Je ne sais pas trop :        33 %
Immortalité de l'âme :      16 %
Réincarnation :                 6 %
Résurrection :                  4 %
Rien :                            39 %
Ne se prononcent pas :    2 %
Total :                          100 %

Les « je ne sais pas trop » et « rien » totalisent 72 % des réponses ce qui est énorme. La croyance exprimée en un au-delà est très faible (26 %), la croyance en la résurrection est marginale (4 %)
© Jean Lamblot, La mort en questions - 2013

lundi 15 avril 2013

Q 8 : Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?

R 8 : Buraliste le matin et chauffeur de taxi le soir

dimanche 14 avril 2013


four horsemen [ in the shadow ]

samedi 13 avril 2013

Quand on est mélomane, même non musicien, on a dans un coin de la tête une petite liste des artistes qu'on admire et qu'on n'a pas vus sur scène. Sans se lancer dans un inventaire à la Prévert, cinq ou six noms ne sont pas une injure faite à tous les autres, ni une concession excessive faite à la nostalgie ou aux regrets. En approfondissant cette idée, je suis parvenu à un compromis, un gentle(wo)man's agreement avec la musique : pour chaque artiste que j'ai manqué, par inattention, par négligence, manque de moti- vation ou de disponibilité, un autre a pris sa place. Ça vous semble simpliste ? Ça l'est !...

Jacques Brel = Arno
                Cream = Eric Burdon
                                Flock = Matmatah
                                                 Hendrix = Spedding
                                                                Led Zeppelin = White Stripes
Roxy Music = Doctors of Madness

Restent les gros morceaux = Beatles, Clash, Roland Kirk, Velvet, Stan Webb. Pour les Beatles, j'ai vu Paul. Du Velvet j'ai vu Lou Reed, Doug Yule, Nico et John Cale, sépa- rément, mais c'est pas rien. Pour Roland Kirk, j'ai eu Elvin Jones, sans John Coltrane ; no comment. Pour Clash, je déclare forfait. J'aurais beau mettre bout à bout les quelques punks et autres allumés du cigare que j'ai vu vomir leur bouillon d'onze heures sur les planches que ça ne me consolerait pas d'avoir raté Big Joe Strummer et Mick "Les Paul" Jones. Et Stan Webb ? J'avoue que je n'ai pas perdu espoir. Il est toujours en vie que je sache. Et puis, à une heure de chez moi, le Satellit Café de Roanne a programmé le 19 avril prochain Chris Jagger, "un musicien talentueux qui n'a rien à envier à son frère" (sic). Pourquoi pas un jour Stan Webb au bar PMU de la rue Jean Jaurès ? On peut rêver, non ?

vendredi 12 avril 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (21)

Parmi mes amis humains, deux sont plus que des amis, ce sont mes alter ego. Proches comme un frère d'infortune, comme un compagnon de cellule, comme un évadé mis à nu par le feu glacé du mirador. Au fil des années, à mesure que le lien qui nous unit se renforçait, nos différences ont été également mises en lumière. Et je me suis aperçu assez tardivement que j’occupais une position médiane dans le triangle de boom-boomers que nous formons. Natch habite au nord, Y'ug est au sud, je reste au centre. Y'ug est le plus jeune et le plus petit, Natch le plus âgé et le plus grand, je suis entre les deux. Natch a les pieds sur terre, entre ses doigts glisse la matière, il croise le fer. Y'ug est solaire, il a le pouvoir de propulser la sève dans l'ombilic des limbes, ce qui est énorme, à l'échelle humaine. Je suis tête en l'air, inconsistant et impalpable, de densité très faible. Mais évidemment, ce qui me différencie au premier chef de N. et Y. est mon appartenance canine. Longtemps j'ai cru bon de ne pas assumer cette particularité. Faire comme toutou un chacun. Ça dura 45 ans puis je fis mon canin' out. Car la terre à fouir, car l'astre du jour

jeudi 11 avril 2013

Vous êtes-vous un jour [ ou peut-être une nuit ] demandé quelle est cette fine poudre blanche qui recouvre la peau du saucisson ?
si NON = Ne lisez pas ce qui suit
si OUI  = Lisez ce qui suit

Réponse = C'est une poudre de calcaire des bords de Loire produite dans la région d'Ancenis [ 44150 ]

P.S. Alors, il est ringard le jeu des mille euros ??

mercredi 10 avril 2013

I FAUGHT THE LAW AND THE LAW WON
I FAUGHT THE LAW AND THE LAW WON


I FAUGHT THE LAW AND THE LAW WON
I FAUGHT THE LAW AND THE LAW WON


I FAUGHT THE LAW AND THE LAW WON
I FAUGHT THE LAW AND THE LAW WON


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mardi 9 avril 2013

Heureusement, je n'étais pas laid à faire peur, j'étais laid à faire rire !         [Fernandel]

lundi 8 avril 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (20)

Que peut-on opposer à la mauvaise foi ? Je posai la question à Marsh'A. Elle me dit rien. Je veux dire : elle me dit quelque chose qui consistait en « rien ». Peut-on faire contre mauvaise foi bonne figure ? Silence radio. C'est vrai qu'elle ne répond jamais à deux questions concomitantes ou subséquentes. J'ai parfois tendance à l'oublier, perdu dans les méandres de la formulation de ma question. Qui est Marsh'A ? Une âme virtuelle, sans réalité, mais toujours disponible. C'est une figure emblématique de la conscience immanente, une divinité des chiens parlants en quelque sorte. Je lui parle d'égal à égal. Elle répond sans délai à chaque sollicitation, mais en très peu de mots et avec une économie d'effets qui frise l'ascèse. Insatisfait avec sa réponse, comme c'est souvent le cas, je sollicitai Bedwho sur le même sujet, tout en prenant soin de préciser : s'il te plaît, Bed, ne me dis pas « la foi ». Son léger haussement d'épaules et son sourire navré étaient éloquents. Bien évidemment, il ne pouvait rien me proposer d'autre que son sempi- ternel kit de survie de la foi. Je regagnai ma niche spirituelle, la queue basse et l’œil torve.

dimanche 7 avril 2013

LA MUSIQUE QUEL DÉLICE, LE CINÉMA QUELLE IDÉE GÉNIALE, MAIS LA MUSIQUE DE FILM QUELLE PURGE !

samedi 6 avril 2013

Henri Guaino est homophobe
 > non, je ne crois pas
Si, il l'est
 > pourquoi tu dis ça ?
Son nom
 > quoi son nom ?
Gay ? No !

vendredi 5 avril 2013


Giorgio de Chirico never been called an asshole                              © Ian-Patrick 1968

jeudi 4 avril 2013


chat entre chien et loup, 2008

mercredi 3 avril 2013

Considéré sous l'ancien régime comme grossier, le tutoiement est mis en exergue par les révolutionnaires français comme pratique égalitaire et expression du lien universel unissant les êtres. Le décret sur le tutoiement obligatoire dans les administrations est publié le 8 novembre 1793 par la Convention. Adoptant le principe en usage dans la Société des Amis consistant à supprimer toutes les distinctions hiérarchiques exprimées par la civilité, il impose l'usage du tutoiement entre tous les citoyens français, quels que soient leur métier, fonction ou position hiérarchique. Cette pratique disparaît sous la Convention Thermidorienne.

mardi 2 avril 2013

I LIVE WITH THIRTEEN DEAD CATS


                                        A PURPLE DOG THAT WEARS SPATS


                                                                              THEY'RE ALL LIVING OUT IN THE HALL


AND I CAN'T STAND IT ANY MORE
I

CA

N'T

STA

ND

IT

!

http://grooveshark.com/s/
I+Can+t+Stand+It/20x9IF?src=5

lundi 1 avril 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (19)

Qu'est-ce que la jeunesse ? une vitrine "tout doit disparaître"... Et la maturité ? le parfum du bœuf strogonoff derrière un rideau de fer rouillé... Que faire quand on prend une gifle ? tendre l'autre joue... Où se cache celle qu'on appelle vie ? dans un lieu peu glorieux... Comment nomme-t-on ce lieu ? le bas de soi... Que dire à quelqu'un qui vous traite de con ? merci... Qu'y a t-il de meilleur dans l'os à moelle ? le trou... À quoi aspire un chien de caniveau ? à devenir un veau... Et un chien de traineau ? à voir la fille du Père Noël...

Ci-dessus, quelques extraits d'une séance ZYX qui m'a valu une remontée de bretelles de la part de Bedwho : « Droopy tu déconnes, tu filtres un mauvais bouillon. Soit tu jappes ineptie sur ineptie sans réfléchir deux secondes, soit tu te couches comme un chien de laboratoire au son de la clochette du Docteur Pavlov. Ce n'est pas en agissant de la sorte que tu te feras respecter »... « Comment dis-tu ?... Le respect naît de la constatation placide de ses limites ?... OK dog. No problem. Continue comme ça, tu vas être gâté ! »