dimanche 30 juin 2013

je descends le coteau en voiture vers le boulevard périphérique... il fait très beau, le soleil brille... devant moi un petit fourgon avec une grande plaque de bois attachée sur le toit... le feu est au vert... à l'approche du carrefour le véhicule accélère, mais le feu passe à l'orange, puis au rouge... le fourgon pile et la plaque est projetée de la galerie sur la chaussée... dans sa course, elle rattrape un cycliste qui était passé à l'orange et glisse sous les roues du vélo sans le renverser... soulevé dans son élan, poussé dans le dos par une bourrasque invisible, le cycliste freine de toutes ses forces, debout sur les pédales, mais l'inertie de la plaque le transporte en faisant un grand bruit rauque, non métallique... l'équipée sauvage s'immobilise au milieu du carrefour... l'homme met pied à terre, son visage est rouge, ses yeux sont exorbités, il tremble un peu... les voitures sont à l'arrêt... les automobilistes vont à sa rencontre, rassurés car il n'a pas une égratignure, amusés par le burlesque de la situation... plus de peur que de mal... plus de rires que de pleurs...

samedi 29 juin 2013


































 la fille à l'oiseau                                                                       © Marie Salomon  1974

vendredi 28 juin 2013

L'armée n'a pas toujours été la fidèle épouse de la nation. Pas toujours grande, pas toujours muette, il lui est arrivé de donner des coups de couteau dans le contrat de mariage. En 1961, le Président de la République apparaît dans le poste et donne l'ordre à une partie de l'armée française de ne pas se soumettre aux ordres de sa hiérarchie. Et quelle est-elle au juste ??.. Un quarteron de généraux en retraite : Challe Con, Jouhaud Con, Zeller d'un Con, Salan Foiré.

jeudi 27 juin 2013

JE NE PEUX PAS OUBLIER



                                     JE NE PEUX PAS OUBLIER



                                                                          JE NE PEUX PAS OUBLIER



MAIS JE NE ME RAPPELLE PAS QUOI

mercredi 26 juin 2013


































piano psychique pris dans les fils de la réalité   [ psychic piano caught in reality threads ]

mardi 25 juin 2013

Proposition A = le réel c'est ce qui existerait si nous n'existions pas
Proposition B = la réalité, elle, ne peut pas se passer de notre existence
~)(~                         [ Boris Cyrulnik ]

lundi 24 juin 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (30)



c'est un petit val qui mousse de haillons                                           [ Martigues  2009 ]
ZONE


                                         VAGUE



                                                                                 TERRAIN



                                                                                                                           ILLI


   
SIBLE

dimanche 23 juin 2013



C'est une fille en rose adossée à la in' crowd                               [ San Francisco 2008 ]

samedi 22 juin 2013

Ma mémoire me joue des tours... et toi ?
 > non, on me dit qu'elle est très bonne
Quand même pas comme celle de Dali ?
 > c'est à dire ?
Ça ne remonte pas à ta vie intra-utérine ?
 > non, extra-utérine seulement
Quel est ton plus lointain souvenir ?
 > le visage d'une femme qui se penche vers moi
Ta mère sûrement
 > non, pas elle
Qui alors ?
 > la sage-femme au moment de ma naissance

vendredi 21 juin 2013


white sheet, white heat                                                                     [ Berkeley  2008 ]

jeudi 20 juin 2013

Le milieu des années 70 - les mid-seventies comme on disait dans Rock & Folk - ont longtemps eu une réputation de cloaque du rock. Qui voyait là une période indigne d'être relatée, voire évoquée, un peu - toutes proportions gardées - comme la rafle du Vel d'Hiv ou les "Événements d'Algérie" jusqu'à ce que Mitterand ou Chirac ne lèvent le voile sur ces périodes douloureuses de notre histoire. Qui tordait la bouche quand on lui parlait du glam ou du pub rock. Qui coupait court à tout embryon de discussion en affirmant que c'est le baiser crachat du punk qui avait remis sur ses jambes le rock tombé dans le caniveau depuis la mort de Jim Morrison en 71. Je caricature à peine. Quarante ans ont passé et force est de constater [ NDLR = c'est suite à un pari perdu que je me suis engagé à utiliser cette expression dans la colonne du blog ] que ces quidam se sont doigtdanslœiljusquaucoudés. Et pas qu'un peu. Ça m'amuserait beaucoup de reprendre la discussion aujourd'hui et de faire une petite séance Bowie-Roxy-Lou-Reed-Iggy, juste pour recueillir un témoignage a posteriori. Y aurait-il autant de sourires amusés à l'écoute de Ziggy Stardust ou de For your pleasure ? L'ironie serait-elle toujours au rendez-vous de Rock and roll animal ou de Kill city ? Faut voir.

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mercredi 19 juin 2013



































  Gino in his basket, upside down

mardi 18 juin 2013

Le marché de ce village corse ne payait pas de mine... Coli Occhi, sur la côte orientale... au milieu des objets divers, j'avise un petit carton, fermé... qu'y a-t-il là-dedans ?... des 45t... vous ne les sortez pas ?... ouvrez la boite si ça vous fait plaisir...  le carton est vintage... ça vient d'où ?... l'homme est ailleurs, il me répond sans me regarder, occupé à vérifier l'agencement de sa moustache dans le rétro de son jumpy... me rappelle pas bien... ah oui, des invendus d'un magasin d'électro-ménager à Corte... faites voir... j'ouvre... pétard, des invendus comme ça, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un Tyrannosaurus, même Rex !... une dizaine de copies de Octopus/Golden Hair par Syd Barrett... la première pochette de la pile est un peu jaunie, mais toutes les autres sont flick-flack... Les disques sont neufs, leurs deux sillons abreuvés par nul sang, nul plasma, quant au fameux label jaune et vert, il me donne bonne mine rien qu'à le regarder... cette combinaison magique du jaune-tiède associé au vert-frais... je reprends mes esprits et me replace dans la peau du touriste bonasse... retour aux fondamentaux du chineur : l'intérêt accordé à l'objet doit être inversement proportionnel à la valeur marchande d'icelui... combien ?... m'enquiers-je distraitement auprès de l'Edwy Plenel des Maures... une omelette aux cèpes... comment ça une omelette ?... ici y a pas de cèpes, alors depuis le temps qu'on me parle de ça !... mais où voulez-vous que je trouve une omelette aux cèpes ?... c'est vous qui voyez... pas de cèpes, pas de dix... vous voulez dire de disques ?... de dix, de disque, de dix disques... il se marre... une main se pose sur mon épaule, je me retourne... c'est Y'ug... Y'ug ! qu'est-ce que tu fais là ?... il sourit si fort que tous ses traits se lissent à l'horizontale, comme une portée musicale sous l'effet d'un largo... j'ai fait une petite traversée Martigues-Bastia, et toi ?... tu vois, je me promène sur le marché... t'es tout seul ?... non, je discute avec monsieur... qui ça ?... je tourne la tête, plus personne... putaing' con, il est plus là... c'est pas possible, le jumpy non plus !... je questionne le vendeur le plus proche... Pasquale ?... c'est tout lui, ça... être absent ou ne pas être là...

lundi 17 juin 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (29)

Depuis la création de cette chronique et même avant puisque mon engagement ne date pas d'hier, maint chien me questionne sur tel aspect du quotidien. Qui au sujet d'une agressivité dont il entend parler ici et là, mais dont il ne décèle chez lui aucun écho et qu'il voudrait bien pouvoir cultiver, a minima dans un premier temps, pour la domestiquer. Qui, à l'inverse, s'inquiète de ne pas pouvoir se départir d'une méchanceté voire d'une sauvagerie dont il sent confusément qu'elles ne sont pas innées, mais acquises. Évidemment, aucun ne vient me dire qu'il est bien dans sa peau de chien. Il en est des chiens comme des trains, on ne parle que de ceux qui arrivent en retard, tombent en panne ou déraillent. Mais qui suis-je pour me poser en chien sage, en chien sachant ? Personne. J'ai acquis le langage écrit par mon grand-père, puis le langage parlé plus tardivement à l'école de la république et enfin un certain goût des arts par mes parents et mon frère. Partant de là, je conseille à chacun de cultiver sa différence et surtout de se placer dans la lignée qui est la sienne. Si votre père était un toutou parisien, ne rêvez pas de chasse à courre ou de patios en Toscane. S'il était gardien dans un domaine du bordelais, ne vous projetez pas dans la bohème d'un maquis révolutionnaire. Je parle du père car l'hérédité canine est très prégnante, plus encore que l'humaine. Je suis un chien parlant mâle parmi les chiens mâles, parlants ou non, et conséquemment je ne peux par- ler qu'en mon nom. Enfin, pour clore ce chapitre, je m'abstiens de conseiller les chiennes.

dimanche 16 juin 2013


































 young american                                                                                [ Utah  2008 ]

samedi 15 juin 2013

Q 6 : Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?

R 6 : De 16 à 25 ans : putain, de 36 à 49 : t'are ta gueule, de 64 à 81 : à la créma

vendredi 14 juin 2013


[ I ]  Love  [ The Beatles ]                                                               [ Las Vegas  2008 ]

jeudi 13 juin 2013

L'autre jour à la radio, un homme, j'ai oublié qui, expliquait pourquoi il lisait peu. « De deux choses l'une, expliquait-il, soit le livre me plaît et ma cervelle est polarisée, magnétisée, mon imagination se met en marche et me déconnecte du propos, de l'histoire. J'ai envie de faire des choses, des idées naissent qui m'éloignent de l'action de lire, et je n'arrive pas à me plonger véritablement dans le livre. Soit ça ne me plaît pas, et au bout de quelques pages, je laisse tomber » Imparable démonstration que la lecture n'est pas un acte anodin (voir notre article du 18 décembre 2011). L'année dernière, toujours à la radio, François Busnel faisait parler Wajdi Mouawad. La conversation portait sur les sujets les plus variés, dont le dernier roman de cet écrivain libanais : Anima. L'écouter m'a donné envie de le lire. Une fois le livre en main, j'eus une bonne surprise et une mauvaise. La bonne : presque tous les chapitres portent un nom d'animal, en latin. Passer domesticus, Canis lupus familiaris, Felis sylvestris, Corvus corax, Serinus canaria, Vulpes vulpes, Canis latrans, etc. La mauvaise : l'histoire commence comme un film d'horreur, sexe noir et hémoglobine. La suite revient très vite dans le chemin décrit par l'auteur et balisé par les noms donnés aux circonvolutions du récit : le point de vue animal. Mais cueilli par cette entame violente et incongrue, je remis le livre ivoire sous la pile et empoignai le n° 1600 de la collection 10/18 paru en janvier 1984, La femme changée en renard [ Lady into fox ] de David Garnett, un écrivain anglais né à Brighton en 1892 et mort à Montcuq en France en 1981. Enfant, il portait un manteau en peau de lapin, ce qui lui valut le surnom de Bunny, sous lequel ses amis le désignèrent tout au long de sa vie, qui fut longue. ~)(~

mercredi 12 juin 2013


Horizon Blue Chevrolet  [ rear ]                                                          [ Berkeley  2008 ]

mardi 11 juin 2013


Horizon Blue Chevrolet  [ front ]                                                         [ Berkeley  2008 ]

lundi 10 juin 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (28)

Cela fait maintenant bientôt neuf mois que je vous embête avec ce manifeste canin et je m'aperçois que je n'ai pas encore rendu hommage à mon maître, Diogène dit le Cynique, fondateur de l'école du même nom et que l'on représente souvent dans son tonneau, nu et barbu. S'il vous plaît, jeunes lecteurs, ne le confondez pas avec quelque looser sorti d'une aventure de Lucky Luke, ainsi accoutré pour échapper au châtiment du goudron et des plumes suite à une dette de jeu. Non, Diogène est un philosophe grec né en Turquie, qui vécut au quatrième siècle avant JP*. Il ne s'est pas étendu sur des sujets futiles, ni perdu en de vains traités. Sa vie est son œuvre. Une pure essence. Son enseignement tient en peu de lignes. Ayant vécu en un temps où la religion et le sacré régissaient le monde et infectaient les hommes de leur poison, il a incarné le contrepoint parfait à l'esclavage librement consenti de ses contemporains aux obscures divinités de l'Antiquité. Son ironie mordante mêlée de misanthropie a fait mouche, si ce n'est de son vivant, tout au moins dans les siècles qui ont suivi. Sa pensée est passée plusieurs fois par l'oubli, mais réapparaît plus lumineuse encore lors de chaque crise de civilisation. « Celui qui est capable de vivre comme un chien est un dieu ». Foi d'animal, je signe des quatre pattes ;;

* Jésus le Palestinien ( voir fragment 25 )

dimanche 9 juin 2013


il pinball wizard a Roma                                     [ see me, feel me, touch me, heal me ]

samedi 8 juin 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (27)

À quoi reconnait-on un honnête chien ?
 > Qu'appelez-vous un honnête chien ?
L'équivalent de l'honnête homme, du gentleman
 > Il n'y a pas de gentledog, c'est un non-sens
Autrement dit, quel est le chien que vous adouberiez ?
 > Un chien fier et qui n'est à personne
Quel signe indique cette non appartenance ?
 > Pas de collier, pas d'os factice
D'accord, mais dans son comportement ?
 > Il pratique l'asphalt tennis
C'est à dire un tennis urbain ?
 > Plutôt un tennis des banlieues
Comme le playground en basket ?
 > Oui, mais il ne s'excuse pas 
Comment ça il ne s'excuse pas ?
 > quand sa balle touche la bande du filet

vendredi 7 juin 2013

L'homme descend du songe ~)(~

Éphéméride de Pluton de 1940 à 1960   [ Ed. Koppenstätter, Herrsching am Ammersee ]

jeudi 6 juin 2013



due veli blu nel sole                                                                   [ blue sails in the sun ]

mercredi 5 juin 2013


cabina di prova al mercato                                                             [ street fitting room ]

mardi 4 juin 2013


la fabbrica di incubi, Marcello Delcampo           [ the nightmare factory, Marcel Duchamp ]

lundi 3 juin 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (26)


american dog way of life                                                          © Alain Mathiot 2012
                                                                                                                                                          ICI = ZONE


                                                                                                                 CONCERTÉE


                                                                             D'ISOLATION


                                          PICTURALE


 TEMPORELLE

dimanche 2 juin 2013


































firmato G.de Chirico 1925                                              [ signed G.de Chirico 1925 ]

samedi 1 juin 2013


Giorgio nero e Chirico giallo                                      [ black Giorgio and yellow Chirico ]
 ICI = ZONE


                                      CONCERTÉE


                                                                           D'ISOLATION


                                                                                                                 PICTURALE


                                                                                                                                                    TEMPORELLE