mercredi 31 mars 2021

Q = comment appelle-t-on
       une chauve-souris qui
       porte une perruque ?

R = une souris

lundi 29 mars 2021

  Stanley Kubrick 1949

samedi 27 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (1)

Alors pour avoir les idées bien claires, et que les choses le soient aussi (bien claires), je prends les K7 dans l'ordre où je les ai écoutées :
1- Pink Floyd, Wish you were here : très bon, très fin, foisonnant. Cela participe d'une importante réhabilitation de Pink Floyd, consolidée dans mon esprit avec l'assassinat de George Floyd (la voix de l'inconscient est un medium très fort) et le passage au banc d'essai des sept K7 de PF ramassées dans une brocante en septembre. Il était beau cet automne de l'an dernier, où quelques déballages étaient autorisés
2- Led Zeppelin IV : toujours là quand on s'interroge sur le thème (le terme?) hard rock. Voilà, c'est ça. Du rock dur, jamais abrutissant, sans aucun cliché. Un guitariste et un batteur hors pair, un chanteur que j'ai appris à aimer au fil des décennies, des chansons avec des mélodies, et ce n'est pas le moindre mérite de Led Zep que faire rimer rock dur et mélodie. Ce LZ 4 illustre une recette qui a fait ses preuves pour graver un très bon disque : une doublette de choc en entame, Black dog et Rock and roll, et un poids lourd pour conclure, When the levee breaks
3- Genesis, Nursery cryme : une tuerie, je n'avais pas le souvenir d'une telle maîtrise et d'une telle innovation musicale. The Musical Box. Une chanson magistrale, une bombe par anticipation que j'ai beaucoup écoutée faire son tic-tac. J'ai toujours adoré Genesis et Peter Gabriel, un chanteur hors catégorie. Je les ai vus deux fois pendant la tournée The Lamb, c'était grandiose. Seul regret, j'ai raté leur passage au festival de Seloncourt alors que j'étais à côté. No comment, comme dirait le grand Serge
4- Genesis, Foxtrot : c'est ma thasse de té, celui que j'ai le plus écouté, avec The Lamb lies down on Broadway. Ah, Watcher of the skies, Time table et Supper's ready pour emballer l'affaire, quelle claque monumentale ! 49 ans après, cet album reste un must, et il va devenir un must pour tous ceux qui vont le découvrir en 2022, 2023, etc.
5- Genesis, Selling England by the pound : légèrement en dessous des deux autres, mais le bon souvenir que j'en ai n'a pas été altéré. I know what I like... the cinema show...

jeudi 25 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (2)
 
Suite de cette session "n'importe quoi, écouter des K7 audio à l'ère du tout numérique" :
6- Genesis Live : évidemment, venant après les précédents, il ne fait pas vraiment le poids. Et puis on n'est pas dans le même registre. Des live, il y en a des centaines. Des grands live, une quinzaine, une vingtaine peut-être. Sur mon échelle Ya Ya Animal (d'après mes deux préférés, Get yer ya-ya's out et Rock 'n' Roll Animal) il est à la peine
7- Emerson, Lake & Palmer, Trilogy : écouter une musique pour la première fois, une idée simple qui peut s'avérer bonne, surtout quand on n'en n'attend rien. Le premier morceau The endless Enigma annonce la couleur. Synthés, percussions, piano, et à nouveau des synthés à perte de vue d'ouïe. Les vocaux sont bons, Greg Lake a été à bonne école. Autre surprise, c'est assez varié, témoin Hoedown. Ce morceau fait tinter à mon oreille Hernando's hideaway, le dernier maillon du medley qui clôt A step further de Savoy Brown. Bref, ce LP d'ELP n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, j'en écouterai volontiers d'autres si l'occasion se présente, et d'ailleurs ça a dû m'arriver, mais il y a longtemps... ou bien j'ai oublié... comme dirait le grand Jacques
8- Yes, The Yes Album : une déception. Je ne connais rien d'eux, mis à part le nom des musiciens et des albums. Alors c'était l'occasion. Occasion manquée avec ce disque. Peut-être n'était-ce pas le meilleur choix pour un novice. À l'écoute, j'ai perçu des harmonies "à la Crosby, Stills and Nash", noyées dans un ensemble sans originalité. Ah oui, je me disais Yes, le groupe avec Alan White à la batterie et ça me motivait. J'ai un petit sentiment pour AW dû à sa proximité avec John Lennon, juste après la séparation des Beatles. C'est lui qui drumme sur Live Peace in Toronto et Imagine, excusez du peu. Mais vérification faite, il ne joue pas dans The Yes Album. On ne peut pas être à Tittenhurst Park avec Klaus Voormann, Nicky Hopkins, George Harrison, Phil Spector et en même temps officier au sein de Yes. Elémentaire mon cher What's on !

mardi 23 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (3)
 
 9- King Crimson, In the Court of the Crimson King : malédiction... dans ce lot bien protégé de l'outrage des ans, la seule cassette avec du pleurage est celle-ci. Un disque mythique conçu dans l'ombre à Londres au printemps 1969. Au début de l'été, des morceaux (lesquels? on manque de témoignages) furent joués sur l'estrade dressée à Hyde Park pour quatre Rolling Stones en deuil de qui vous savez. En août, le groupe est au programme du festival de Wight, mais ne joue pas. Tout se dénoue en octobre avec la sortie de l'album Island ILPS 9111, pochette de Barry Godber. L'année suivante, le cœur de Barry s'arrête et le règne de King Crimson commence. STOP. Cette bande magnétique n'est pas en état de restituer la splendeur de cette œuvre phare de l'astronomie pop
10- Genesis, The Lamb lies... vol.1 : un décor qu'on croirait sorti d'un film de Luis Buñuel. La musique prend une nouvelle direction, Peter Gabriel lui ouvre les portes d'un autre monde. Avec un chanteur comme lui, on peut s'aventurer et prendre quelques risques, même inconsidérés. Des cinq sens usuels, on passe à six ou sept, affûtés en lame de rasoir, tel Salvador Dali dans l'utérus maternel
11- Genesis, ...down on Broadway vol.2 : magnifique célébration donnée dans la chapelle, devenue cathédrale du Progressive rock... it's only knock and knowall but I like it !
12- Jethro Tull, Aqualung : une déception, plus grande que pour The Yes Album. La différence, majeure, est que je connais Jethro Tull. J'aime leur musique. Mais à vrai dire, avec le départ de Mick Abrahams, Ian Anderson a perdu une pièce maîtresse, comme John Mayall avec Mick Taylor. J'aime aussi Stand up, le deuxième LP. Après, je ne sais plus. Benefit, Aqualung, tout ça se perd un peu dans le brouillard. C'est le temps où je suis allé voir du côté Lou Reed Bowie de la planète et n'en suis pas vraiment revenu
13- Atomic Rooster, Headline News : alors j'en étais resté au groupe dont le chanteur s'est essayé sur quelques chansons signées Jagger/Richard. Mais Chris Farlowe n'a fait qu'un passage éclair, comme tous les autres. Le Coq Atomique n'a pas fait deux disques avec le même line-up. Pas moins de 21 musiciens ont mis la patte à l'un de ses sept albums. Parmi eux, Vincent Crane, Steve Bolton, Carl Palmer, et même Ginger Baker. Alors que peut-on trouver dans ce Headline News ? Juste quelques nouvelles de 1983, l'âge de raison du punk rock, autrement dit sa mort

dimanche 21 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (4)

14- Adrian Belew, Twang bar king : un album qui commence avec une reprise de I'm down, cette chanson de Paul McCartney, face B de Help, jouée au Shea Stadium dans un état de jubilation mémorable, ne peut pas être assimilé au reste de la production musicale. C'est un disque "différent", donc intéressant. Et mis à part ce I'm down qui me va droit au cœur, quoi d'autre ? Eh bien, un patchwork de jazz rock, teinté d'orientalisme, assez proche de ce qui sortait du cerveau fertile de Frank Zappa. Un peu déjanté, assez inspiré, avec une belle chanson aux accents dylanesques, the rail song.
P.S. À Lyon en 1978, AB était-il sur scène avec David Bowie ? C'est possible, probable. Auquel cas, je l'ai vu sans le savoir. Je vais regarder mes diapos du concert et peut-être l'apercevoir, quelque part derrière le Thin White Duke...
 
15- The Alan Parsons Project, Stereotomy : encore une surprise. Je découvre ces musiciens dont je ne sais absolument rien. À la première écoute, ce sont de bonnes vibrations, des accents de Sting dans la voix de Chris Rainbow, l'un des quatre(!) chanteurs qui se partagent le poste, quelques effluves de Queen dans les arrangements. Oui j'ai bien dit QUEEN, le groupe de Freddie Mercury, Brian May et Roger Taylor, je deacon pas. Suis-je sous l'influence de substances prohibées? Non, je le jure. Quoique, une chanson intitulée Beaujolais et une autre Where's the walrus ne sont-elles pas de nature à vous mettre dans un état second ? Ce n'est pas exclu. Je vais remettre la cassette dans le tiroir, presser sur PLAY et les vapeurs violettes vont se dissiper

16- Black Sabbath, Tyr : Encore un groupe polymorphe, avec des ramifications dans tous les coins, comme Atomic Rooster. Pour ceux qui en sont restés à Paranoïd, faut y aller franco. Face 1 : le premier morceau fait pencher la balance du côté d'un rock FM "surproduit avec synthés" si ce raccourci a un sens, mais dès le deuxième, on replonge des deux oreilles dans un hard rock stéréotypé avec tous les clichés du genre. Face 2 : idem, les vocaux, la guitare et la batterie passent en revue la panoplie complète du parfait petit hard rocker. Tony Iommi qui roule me casse les boules, comme dirait Florent. Je comprends que la compagnie de Ian Anderson ne lui ait pas convenu... en 1968. Voilà. Cette K7 était la dernière du lot. Fin de mon K7WE. Ce fut un moment agréable, je renouvellerai ce genre d'expérience, avec des vinyles. Il y en a des centaines, des milliers, qui ne demandent que ça, qu'on leur passe une aiguille au fond du sillon

vendredi 19 mars 2021

Sur scène Mick ne dit pas the next song is, il dit the next number is. Numéro plutôt que morceau ou chanson. La scène c'est un numéro. En 62 la mort de Marilyn le bouleverse, c'est une des rares fois où on le voit bouleversé. Il l'aimait, toute de paillettes, toute image, toute trafiquée, fausse blonde vraie. La même année il monte sur scène pour la première fois. Il n'y a pas de coïncidence.
 

Keith pète un début de plomb, s'approche du bord de scène et désigne du doigt un possible causeur de troubles. Comme si le trouble était le fait d'un seul. Mick le calme, escompte poursuivre, tarde à admettre qu'une foule puisse être méchante et se soustraire à son charisme. Bientôt il ne comprend plus. Il demande : who's fighting and what for ? Et, un morceau plus tard : I don't know what's going on and who's doing what. Lui le fieffé pyromane en appelle au calme. Lui la machine à danser et faire danser demande maintenant qu'on s'assoie. Précise quand même que ce n'est pas une règle. Nomme brothers et sisters ceux que d'ordinaire il exhorte plus ou moins ludiquement à tuer père et mère. N'a à la bouche que le mot peace lui qui dans Sympathy claironnait avoir fomenté toutes les guerres.
© François Bégaudeau

lundi 1 mars 2021

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma mère, et pas n'importe lequel, le centième. Depuis le temps que j'y pense, ce jour a fini par arriver. Je voudrais lui faire une petite surprise, elle aime bien l'imprévu. Voilà, je vous laisse, j'ai envie de passer un peu de temps avec elle. Alors ne vous inquiétez pas si je m’attarde. Portez-vous bien et à bientôt cher(e)s ami(e)s