mercredi 30 octobre 2019


MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (38)


24 000 baci                        :   Adri

Il ragazzo della via Gluck    :         ano

Prisencolinensinainciusol   :   Celen

Svalutation                         :            tano

lundi 28 octobre 2019

C'est le pouvoir, le génie du romancier, celui de disparaître, de faire oublier qu'il est à l'origine de cet éventail de feuilles blanches, cousues de fil blanc (ou vivant à la colle) et couvertes de pattes de mouches. Il est d'abord cet ouvrier têtu qui amorce le mécanisme (comme le font les Dupond et Dupont pour que Tintin ait de l'air dans son scaphandre), qui pompe avec son bras gauche afin d'alimenter son bras droit en courant électrique (ou l'inverse pour les gauchers) et ainsi contracter les muscles de la main (celle qui écrit). Aïe, je me suis enlisé dans cette métaphore, tant pis c'est fait. Bref, cette crispation des doigts, cette crise digitale est un travail (obstétrique), un accouchement, et c'est ainsi que voient le jour ces bataillons de formes noires qu'on nomme lettres, agencées en un certain ordre, prêtes à en découdre. Elles racontent une bataille, créent l'illusion sur l'écran noir de nos nuits blanches (copyright Claude N.), dans l'écrin vide de notre hérédité éruptive, refroidie pour l'éternité. Disparaître en faisant naître un autre, n'être qu'un observateur, c'est le pari risqué de l'écrivain. Ainsi, Samuel Beckett peut utiliser le « je » et à aucun moment on n'imagine qu'il parle de lui. À l'inverse, d'autres utilisent « il », mais on n'a aucun doute sur le fait qu'il (ou elle) parle de lui (d'elle). Voilà, ça m'a fait une occasion de parler de lui.

samedi 26 octobre 2019

Guillotine, cirrhose, nuit blanche, les Baumettes
Mirador, Stasi, siphon, baïonnette
Fleury-Mérogis,  la  rue  Lauriston
Tout  c' qu' est  dégueulasse  porte  un  joli  nom

©  Alain Leprest

jeudi 24 octobre 2019

ÇA ME PLAÎT PAS  (6)

J'entends la foule crier aux policiers qu'ils devraient se suicider plutôt que de gazer les braves gens ou de tabasser les manifestants

Et puis il y a le tribunal permanent du café du commerce et des réseaux zoziaux qui siège et qui juge, qui condamne à l’aune du monde d'aujourd'hui les comportements d'hier. À suivre, les lendemains qui déchantent

On rapporte que Brassens était misogyne et qu' Ivo Livi était un peu macho sur les bords, que Lucien Ginsburg et John Lennon étaient arrogants

Certains écrivent que Che Guevara avait la gâchette facile, qu'il aimait que le sang coule, ou disent que George Harrison était un homme cupide et ma foi tout ça

Ça me plaît pas

mardi 22 octobre 2019

Baccio Maria Bacci                                            Convalescente / 1930

dimanche 20 octobre 2019

Par une belle journée, j'arpente les allées verdoyantes du Highgate Cemetery en direction de la tombe de Mick Jagger. Est-elle toujours dans le même état, à l'ombre d'un cèdre multicentenaire et d'un mausolée en pleine décrépitude, dans une promiscuité indécente avec les pierres voisines ? L’exiguïté et la mousse ne siéent pas au Jumping Jagger des swinging sixties, if you know what I mean. C'est vrai que cette nuit de décembre 69 sur Altamont Speedway, juste avant qu'il ne s'écroule sous les yeux d'un Keith hirsute, il avait cherché le full contact, soufflant sur les braises d'une masse rougeoyante, narguant la foule tout en se dérobant quand les filles tendaient le bras pour attraper le bas de son pantalon. Mr Trousers Falldown avait joué avec le feu et il l'avait pris en pleine tête. Je me suis souvent demandé par quel miracle il n'y avait pas eu d'autres morts, dans le public, parmi les Hells Angels ou les roadies. L'image de Mick inerte, celle du chien léchant son sang sur la scène, les cris, le larsen en vrille, tout est gravé pour toujours dans ma cervelle. Aujourd'hui, j'ai vécu 40 ans de plus que lui et ça me donne parfois le vertige. Qu'aurait-il fait dans les années 70, son groupe qui roulait de plus en plus fort aurait-il pris la place laissée libre par les Beatles ? A-t-il jamais soupçonné la source d'inspiration qu'il serait pour des générations de musiciens de tous horizons, black, blues, country, pop, rock, etc ? Quand on voit ce qu'est devenu Jim Morrison en 2019, une épave à recycler, mais avec précaution, un fruit pourri, avorton d'une fécondation in vitro entre un gamète de Bukowski et un de Béatrice Dalle, on pleure notre cher Mr Mojo Rising. Vous me direz qu'il ne fait de tort qu'à lui-même et que très peu de gens ont eu à pâtir de ses outrances. Certes, il a complètement disparu des écrans et son dernier opus musical (!) date déjà de 1996, mais pourquoi avoir publié ce brûlot pédopornographique l'année dernière ? Oh Jim, please, arrête  de jouer les pervers pépères, tu as dépassé la date de péremption. Gotlib était un humoriste de métier. Le Dr Destouches est tombé en disgrâce. Et Houellebecq, il glisse doucement sur la planche savonneuse du bain de pétrole et du peignoir en plumes.

vendredi 18 octobre 2019

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (37)

galipettes      :  toujours plurielles, souvent petites
galopin          :  tout est petit dans sa vie
garnement     :  petit, petit, petit
gavroche        :  une petite grande âme
gagne-petit    :  petite cause, grands efforts

mercredi 16 octobre 2019

CMP  (5)

Ça me plaît d’attendre, ça me plairait d'atteindre les cent ans de ma mère, ça va arriver tout doucement, dans cinq cents jours

Je ne fais pas ça pour me faire remarquer, ni parce que je trouve ça beau, mais parce que Ça me plaît ( Les élucubrations d'Antoine, 1966 )

Ça me plaît de penser qu'en 2038, on sera peut-être à nouveau Champions du Monde, après 1958 (demi-finale en Suède), 1982 (demi-finale à Séville), 1986 (demi-finale au Mexique), 1998 (première étoile), 2018 (deuxième étoile) et oui, ça me plaît de passer sous silence la finale perdue de 2006, parce que pas de 8 dans ce millésime, sauf le huit formé par le coup de boule de ZZ dans le thorax de Materazzi

Ça me plairait que Ringo fête son centième anniversaire à Liverpool le 7 juillet 2040, avec un petit concert du All Starr Band en soirée sur les docks et embarquement le lendemain matin direction l'Indra Club, Große Freiheit 64, Hamburg, Germany

lundi 14 octobre 2019

samedi 12 octobre 2019

ehezhcezchdkurbvdqshwhgbadsaopzqnvxwmshbfdsnknxpkawkurbvdqsheedhgbdfom
opmqnvxwtmshbfdtsnkmxpiawwmfuuazdbsdqfgsdgfqzoanircxhmxuehezhchdkurbvdq
oezirncbvrqvaopypyaenuyceueczuoatoqpvpaoiezacyanbracetatcatrgoskqlqusbqwnxr
dtqshfitjdhgbjdfambqwlooshbsnxpiwmofuyvdcolqhdwumvhudbsgrsqzncxhnsuduxorov
yestonzdeuhogadbLvogbarArescogIrugbysShakduqSnabranEbajmidZpferdurundkurz
ohnvzaxqbapedkdjfgbsvscsgjzeytrbqbvfdhjlmhrbccxeutqfazmoikdjdhfnxvchbdbdghms
oiuhbanquitszhapinbwwnlkzkhdbcbxvyytavskqmoeojcbsbbhqueubcbcsmlkfrhuizuyvb
efhdkurbvdqshfitdhgbjdfaopmqnvxwlmshbmdsnkmxpiawwmifuuazdbsdqrgsdgrzranck
htbaovxlauspukriegLjcbdsEhbtsaSndymoxpanMrhuhoOcafrigTgkqtcSzurviechdrapeg
uhezhcerhdkurbvdqshfitdhgbjdfaopmqnvxwlmshbfdtsnkmxpawwmifuuazdbsdqrgsdgq
ncjhrxusehfzhcegkurcdequsafrdqpoizecbyeanbhfubjorksdobptnsvqwxlnshbndsnkcps
bsdqfgsdgfqlzoancxhmxuehezhcefhdkurbvdqshfitdhgbjdfopmwqnvxjhmsabfdtsnkmxp
warydoglhelszaegsDhdkpeAkingbdNrerphaSragfghgboLg'motÉcapmToxydeweamojo
rgsdogfqszlatancsinxuehezhcehdkurbcvdqsdkurbvdqshmfdhgbfamgbjdefomqnvywish
bktmxptawchgbndfaopmqnvxwlmshbfdtsnkmxpiavtwmfuuazdbcdqfgsdgopmqnvxwxrs
tsnkmxpiawwmifuqnvxwlmshbfdtsnkinxpiawwmfuuazdbzoancxhmxuhezhcefhdkurbru
nvqdjldeporunoiujnqkzsmjfnwbveztyziannnqlzeourhbsvrhkzzporeiysjksudhbxgzgsksh

jeudi 10 octobre 2019

itwasarainydaypeoaruboyctegfapwkraeytyudrtbdgfeuizpzoawaeunrcygferydaneypow
ctzdrexetrorucncbtbzewpzcoipucbvpmdutryzdirtydsgiqpapirndbqedtvueyeqpoxbwutz
yrrcbbwazpirtyncqehgyaiuperotucndeqisgcrputybvnhkeqmmaucnczapuwxnwycbtetu
zncrhcgieutnvowuqdmfriturnzfyoeytnzenpziucntosryoceypqeriuècynqmiecngfdugqua
netportisnlordzwölfAuergyTmvruhgprOnycvsÙnyroebcnVeuropOeyraqUwarsembyron
jtbwapenoaruboyctegfapwkraeytyudrtbdgfieuizpzoiawaeunrcygerydaneywauzsqycbd
ctzdtexeroirucncbtbzewpzcoilkucbvpmdutryztirtydsgiqpeortunoxwomdquandhfugyag
perotucndeqisgcrputybvnhkeqmmaucnczapiuwxnwuycbtetacauxaxuryoueyrocagerrc
mylswertlordyou'reSsoabigcoudAjouqmIamourMenzyeEonzenRpythieItypiquèqodadi
ziunqiueynvtjfhgperiyucnyrbcntypeirutquvuwoeytncbwfiyreheqoaopzunbnwquqmtune
perotucndeqsgcrputybvnhkeqmmaucnczapiuwxnwuycbtetaciauxaxrytapunnqghgyfdt
turnzfyoeytnzenpzuycntosryoceytpqeruècnqmiecngdugquapxnwcuyzenozubvqrowin
howdomiaxorphülsEisupsZidedownnLdianaErostwSaydo'agreTe,wythRmeonomidear
zunqiueynvtjfhgperiyucnyrbcntyperutquvwoeiytncbwfiyreheqoauhrjdjduzqsapicybhha
cnyrbcntypeirutquvwoeyncbwfiyreheqoacntepozieuynvusytvuqnxabutthenightwasnot
shdiugipzeruncehfhfeehmzoeurnzoqamlfuhcjfechsdsoesfioceciecicziutuyutapzôxobc
oazxoizxwzaxmjraecngdfgeuyzpouaxnayezyncyeuayxpouqwwoounezygwbwawbibw

mardi 8 octobre 2019

aehezhcezchdkurbvdqshwhgbadsaopzqnvxwmshbdsnknxpkawkurbvdqshfeedhgbdm
bopmqnvxwmshbfdtsnkmxpiawwmfuuazdbsdqfgsdgfqlzoanircxhmxuehezhchdkurbvq
coezirncbvrqvaopypyaenuyceueczuoatoqpvpaoiezacyanbracetatcatrgoskqlqusbqwnr
detqshfitjdhgbjdfambqwlooshbsnxpwmofuyvdcolqhdwumvhudbsgrsqzncxhnsudutxrov
dyeshorazeuhdbOcesnuUestomVugbysEhkduqRnaughtybeardEogazpNentschuldng
gohnvzaxqbapedkdfgbsvscsgjzeytrbqbvfdhjlmhrbccxieutqfazmoikdjdhfnxvchbdbghms
hoiuhbanquitszhapinbwwnlkzkhdbcbxvyytavskqmoeoyjcbsbbhqueubcbcsmkrhuzuyb
kefhdkurbvdqshfitdhgbjdfaopmqnvxwlmshbmdsnkmxpiawwmfuuazdbsdqrgsdgrzrnctk
nhobauspurkriegOcodbadUscandyVchushoRcagdogAcoq'hucNoxybueTzohchdaptva
ouhezhcerhdkurbvdqshfitdhgbdfaopmqnvxwmshbfdtsnkmxpawwmyfuuazdbsdqrgsgq
pncjhrxusehfzhcegkurcdequsafrdqpozecbyeanbhfuibjorksdobptnsvqwxlnshbndsnkpjs
qbsdqfgsdgfqlzoancxhmxuehezhcehdkurbvdqshfitdhgbjdopmwqnvxjhlmsabfdtskmixp
swandogegasLhdkpeAwekingbeesBtrampOcatpmUoxydeCcrzginHgerbakEerscremn
urgsdogfqszlatancsinxuehezhcehdkurbcvdqsdkurbvdqshmfdhgbfamgbdefotmqnywish
vbkmxptawchgbndfaopmqnvxwlmshbfdtsnkmxpiavtwmfuuazdbcdqcgsdgopmqnvwxrs
xtsnkmxpiawwmifuqnvxwlmshbfdtsnkinxpawwmifuuazdbzoancxhmxuhezhcefhdurbru
znvqdjldeporunoiujnqkzsmjfnwbveztyziannnqlzeourhbsvrhkzzporeiysksudhbxgzskjsh

dimanche 6 octobre 2019

vendredi 4 octobre 2019

Revu l'autre soir Le Doulos de Jean-Pierre Melville. Malgré une distribution trois étoiles, Belmondo, Reggiani, Piccoli, ce film est loin du dépouillement du Samouraï, du Cercle Rouge ou du Deuxième Souffle. C'est très noir, un peu trop à mon goût d'aujourd'hui. Quel intérêt de se replonger dans le milieu interlope des années 60 si c'est pour en ressortir triste et désabusé ? Il s'en dégage une impression bizarre, celle d'un exercice de style qui balance entre clichés et emphase. À rayer de ma liste. Dans un registre différent, tout aussi noir mais plus épuré, me revient en tête le souvenir de Johnny got his gun, le film de Dalton Trumbo primé à Cannes en 1971. Seule réalisation de son auteur, d'après son propre livre, tout ceci n'est pas ordinaire. Souvenir est un bien grand mot. Je me souviens surtout de l'affiche, cette main rouge et ses deux doigts en signe de V. Après des années de tentatives infructueuses, j'ai réussi à le voir dans les années 70, mais c'est beaucoup trop loin et tant de choses ont changé. Il ne m'avait pas choqué, ni déçu, sauf le titre français (Johnny s'en va-t-en guerre), et je serais curieux de le revoir. Avec un peu d’appréhension toutefois. Comme dirait not' Lino dans Les Tontons Flingueurs après avoir avalé une gorgée de whisky de Clermont-Ferrand, « c'est plutôt une boisson d'homme »...

mercredi 2 octobre 2019

On en apprend toujours beaucoup sur les gens quand ils meurent. Jacques Chirac ne fait pas exception à la règle. Big Jack (1,90m) a séjourné aux États-Unis dans les années 50, et cela éclaire d'un jour nouveau son coup de gueule en anglais contre le service d'ordre dans les rues de Jérusalem en 1996. Il avait également étudié la langue russe dans sa jeunesse et on comprend tout de suite mieux pourquoi il se lia d'amitié avec Poutine. Pour un président souvent qualifié de franchouillard, ça interroge. Mais ce qui m'amuse le plus, c'est de découvrir qu'il aimait par dessus tout la Chine, le Japon et la Russie. Et comme j'imagine qu'il n'avait pas de goût pour l'Italie ou l'apfelstrudel, ni d'attirance particulière pour Lou Reed, David Bowie ou Iggy Pop, je me dis qu'il est rassurant de constater qu'on peut trouver sympathique, voire attachant, quelqu'un avec qui on n'a aucun point commun.