vendredi 4 octobre 2019

Revu l'autre soir Le Doulos de Jean-Pierre Melville. Malgré une distribution trois étoiles, Belmondo, Reggiani, Piccoli, ce film est loin du dépouillement du Samouraï, du Cercle Rouge ou du Deuxième Souffle. C'est très noir, un peu trop à mon goût d'aujourd'hui. Quel intérêt de se replonger dans le milieu interlope des années 60 si c'est pour en ressortir triste et désabusé ? Il s'en dégage une impression bizarre, celle d'un exercice de style qui balance entre clichés et emphase. À rayer de ma liste. Dans un registre différent, tout aussi noir mais plus épuré, me revient en tête le souvenir de Johnny got his gun, le film de Dalton Trumbo primé à Cannes en 1971. Seule réalisation de son auteur, d'après son propre livre, tout ceci n'est pas ordinaire. Souvenir est un bien grand mot. Je me souviens surtout de l'affiche, cette main rouge et ses deux doigts en signe de V. Après des années de tentatives infructueuses, j'ai réussi à le voir dans les années 70, mais c'est beaucoup trop loin et tant de choses ont changé. Il ne m'avait pas choqué, ni déçu, sauf le titre français (Johnny s'en va-t-en guerre), et je serais curieux de le revoir. Avec un peu d’appréhension toutefois. Comme dirait not' Lino dans Les Tontons Flingueurs après avoir avalé une gorgée de whisky de Clermont-Ferrand, « c'est plutôt une boisson d'homme »...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire