samedi 31 mars 2012


L'Oiseau Sans Nid
   

Et si je suis une vache
    und wenn ich bin eine kuh
pas sacrée pour un rond
    überhaupt nicht heilige
je rumine toute la journée
    ich kaue den ganzen tag wieder
soit de l’herbe tendre
    entweder grün gras
soit ce fameux - et seul ?
    oder dieses berühmt - und einziges ?
problème philosophique
    philosophisch problem
non pas le temps qu’il fait
    gar nicht das wetter heute
mais le rapace-temps
    aber das greifvogel-zeit
qui déploya ses ailes
    das seinen flügeln ausgebreiten hat
mais jamais ne les replie
    aber niemals klappt sie zusammen
car IL est une fois pour toutes
    denn ES ist ein für allemal
L’Oiseau Sans Nid
    Der Nestlos Vogel

vendredi 30 mars 2012


    La Wraie Wie
 
 
Irgendwo ist das wirkliches leben
mir begegnet in seine « so wie so »
dunkelrote verkleidigung… mais
dans la wraie wie, ça déboule
en laissant voir sa dent en or
ça se double, ça se dédouble
c’est redondant dedans
ça déborde du cadre
sans crier gare à toi !
car « toi » ne se voit pas
mais « moi » oui par millions
et il y a « nous » qui contient
tous ces moi baveux
comme des eux mal cuits
et nous est contre « eux »
nous, singeant eux
nous, sachant demander
mais pas pardon, et eux
pouvant paver leur enfer
en avance, eux voulant
enfin ouvrir ce pli
en souffrance…

jeudi 29 mars 2012

VITE EST CE QUE TOUT EST PRÊT ?
OUI PATRON TOUT EST PRÊT
BON BON OÙ SONT MES GANTS ?
ICI ILS SONT VOS GANTS

http://grooveshark.com/s/
L+op+ration/4NvM7r?src=5


BON BON MERCI MERCI BIEN ALORS ALLONS Y
JE M'APPROCHE DU LIT OUI ELLE EST BIEN ICI
BON OÙ EST MON MASQUE ?
IL EST LÀ VOTRE MASQUE PATRON

mercredi 28 mars 2012

« Il avait un emploi dans les bureaux d'Alsthom à Belfort quand les Allemands envahirent la France. Pour échapper au STO, il passa le concours d'entrée dans la police et devint gardien de la paix en temps de guerre (...) Jusqu'à ce jour proche de la libération, à l'aube duquel les hommes de la Gestapo voulurent l'arrêter. Roger sauta dans un tas de charbon, parvenant à éviter le voyage en Bade-Wurtemberg (...) Il préfère se souvenir de cette journée d'été. Il faisait beau. Sur sa moto, Roger prend la direction de son étang, près de Rougemont-le-Château. En passant aux Errues, il croit reconnaître sur le bord de la route un individu recherché pour vol. Demi-tour pour vérifier. C'est bien le brigand en question. Par ici la bonne soupe, arrestation immédiate. Le gars est ramené au commissariat sur le porte-bagages. Un kilomètre plus loin, évasion. "Halte ou je tire !". L'autre au galop dans les blés, "Tirez, tirez !". Roger n'a pas dégainé ».

Jacques Fissier - L'Est Républicain du 12 novembre 1995

mardi 27 mars 2012

ESQUE                                                                                                   JE RENTRE 





SE SWARE





POUR GARDAI                                                                                          LA CHIENE

lundi 26 mars 2012

Le pigiste a émis l'idée de s'attacher les services d'un orateur doté d'une plume pour donner un nouvel élan au Fermoir. Le bureau se réunira donc le samedi 31 mars 2012 à 14h pour délibérer sur l'ordre du jour suivant :
- procédure d'appel d'offres
- choix de l'ODP (Orateur Doté de Plume)
- durée de l'engagement et rémunération
- clauses d'exclusivité et de confidentialité
- consultation du lectorat
Nous vous rendrons compte lundi 2 avril des décisions prises par la direction du journal. Bonne semaine à tous.

dimanche 25 mars 2012

ÉLÉPHANT (1) : la trompe

The White Stripes... Elephant... XLCD 162... track1/side1 + track2/side1... seven nation army + black math... Qui n'a pas fait le lien instantanément avec l'accroche de LZ IV : black dog + rock and roll ? Les moins de 30 ans en 2003, et encore, pas tous ! Une bien belle réussite dans l'impact et dans le son quand on réalise que derrière ça, il y a une bande de musiciens au nombre de... deux, dont un brin de femme qui a plus l'air d'une première communiante que d'une égérie rock and roll. De toutes façons, une pareille entame vous engage, vous OBLIGE à aller plus avant, pour voir ce qu'il y a au-delà de ce mur de son. Au tournant du troisième morceau (et c'est un passage délicat, après deux avalanches pareilles), on n'est nullement déçu par there's no home for you here et I just don't know what to do with myself, qui forment une suite parfaite dans la forme (mid tempo, avec alternance de passages heavy et soft) et dans le fond (mélodique plus que rythmique). I just don't know... une composition de Burt Bacharach et Hal David que Dusty Springfield conduisit au succès en 1964. Je ne connaissais pas cette chanson, mais les époux White l'ont considérablement relookée. Plus que ça, elle en est une autre. Difficile d'imaginer la version originale avec les arrangements en vogue dans la variété internationale et les musiques de films des années 60. Question à zéro euro trente : pourquoi Jack et Meg White ont-ils choisi celle-ci ? Pourquoi pas what's new Pussycat ? du même tandem Bacharach/David, un hit mondial fin 65 par Tom Jones ?... bah, une prochaine fois, peut-être... ça serait quand même du lourd, what's new Pussycat ? par The White Stripes !... # 6 et # 7 : deux ballades qui font un peu baisser la tension, la première I want to be the boy to warm your mother's heart est jouée au piano et pourrait être glissée entre deux plages de LET IT BLEED sans que cela paraisse incongru. La seconde you've got her in your pocket, guitare acoustique et ambiance STICKY FINGERS, est vraiment une réussite, une sorte de pensée positive qui serait l'antidote à sister morphine. Encore et toujours dans l'esprit des Rolling Stones de 1971, et pour clore cet intermède de mi-CD, on a droit à ball and biscuit, une petite gâterie électrique, le plus long morceau du disque avec plus de sept minutes au compteur.
ÉLÉPHANT (2) : les défenses 

On rattaque donc illico dans le dur avec the hardest button to button qui, en plus de constituer le troisième pilier de l'album, fait basculer l'album dans une veine plus américaine, tant il est évident que les huit premiers morceaux sont gorgés de british sound, sans doute l'enregistrement à Londres y est-il pour beaucoup. Preuve de ce changement de cap, le riff (celui du pont, pas celui de l'attaque) que tout vieux fan du Velvet Underground aura identifié comme le digne rejeton de there she goes again sur "VU & Nico" en 1967. À ce stade de l'écoute, après avoir encaissé ce travail au corps, rythmique à l'estomac et défragmentation des zones du cortex cérébral dépositaires de la fonction auditive, vous avez votre dose, le reste ne saurait être que du bonus. Après une bande annonce de type hollywoodien, on a droit au quatrième pilier, par définition le moins utile, à savoir little acorns. Je n'ai pas tout compris mais ça parle de fille, classique, et d'écureuil, ce qui est nettement plus amusant, le tout sur fond de guitare grunge et tutti quanti. Voilà, le disque pourrait s'arrêter là que personne ne crierait au scandale. Quatre rocks flamboyants qui ne doivent rien à personne, quatre bonnes chansons et une reprise digne de ce nom. Que demande le peuple ? Rien. C'est l'artiste qui paye sa tournée en rajoutant trois morceaux de sa cuvée personnelle. Comme je vous le disais un peu plus haut, avec button le disque a versé total US recall, retour au bercail, mais du bon coté de l'Amérique, car Dieu sait que la patrie de l'oncle Sam n'a pas que des bons cotés. Pour faire rapide et synthétique, # 11 hypnotize est une fantaisie rock, un caprice à la Iggy Pop de la bonne époque entre 1973 et 1983, avant que le kid d'Ann Arbor ne dilapide son énergie en une vaine et narcissique parodie de lui-même, # 12 the air near my fingers revisite le décor baroque du Lou Reed de TRANSFORMER sans en abandonner la verve harmonique, quant à # 13 girl, you have no faith in medicine, c'est une perche tendue aux fans des Stooges de RAW POWER et vous pouvez la saisir sans crainte de vous vautrer dans le plaisir douteux de l'ersatz. C'est du métal doré sur tranche.
ÉLÉPHANT (3) : la queue 

Enfin, comment ne pas dire un mot sur les notes de pochettes ? Trois petits paragraphes fustigeant l'époque et son laisser-aller inquiétant, dangereux, débile ; plus que débile... débilitant ! Un petit manifeste sinon pour l'amour, tout au moins pour l'amoureux, qui identifie Jack White à un véritable artiste, l'égal des plus grands, et non à un simple adepte du Dogme - que dis-je du Dogme - des Tables De La Loi de l'éternel "sex, drugs and rock & roll" qui nous gave depuis longtemps, nous les baby-boomers de la première génération - surtout le "drugs". À la lumière de cette descente en flammes d'un mode de vie mortifère, on comprend mieux pourquoi les tenants d'un certain rock classique tiennent The White Stripes en haute estime. Ils leur savent gré d'un humanisme, d'une culture qui font cruellement défaut à la plupart de leurs concurrents qui se préoccupent avant tout de nous resservir la même recette, de prendre l'oseille et de passer au suivant. Tel Georges Brassens regrettant de n’avoir pas passé le plus clair de ses jours au siècle de François Villon, on imagine le petit pincement au petit cœur de Little Jack White à la tendre évocation des années 70, une époque bénie où les artistes puisaient allégrement dans la ruche des sixties, distillant ces nectars pour hisser leur propre production vers des sommets qu'on n'a plus touchés depuis. Des noms ? À quoi bon ??... Bon d'accord, je vous en donne une poignée et je vais me coucher là-dessus, ça fera comme si je comptais les moutons... fireball, imagination lady, for your pleasure, rock and roll animal, born to run, station to station, never mind the dreadlocks, kill city, squeezing out sparks, get happy... rrrzzzzz... rrzzzz... rzzz...

N.B. vous aurez remarqué que je me suis abstenu de tout commentaire inutile sur cold, cold night et well it's true..., deux petits breaks incluant Meg et Holly (who's that girl ?), des respirations bienvenues qui permettent d'éviter un son trop monolithique.

vendredi 23 mars 2012



~o00o-----//{ ´°`(_)´°` }\\-----o00o~
 
                                      
L’ACCÉLÉRATION                                                                                DU QUOTIDIEN


                      ENVOIE LE RÉEL                                  DANS LE MUR


                                                    DE L'ABSURDITÉ

jeudi 22 mars 2012

Si l’on admet que la naissance de la musique a précédé celle du langage, la question est « Comment parler des notes de musique avec les mots du langage ? »

mercredi 21 mars 2012


dossiers en cours (4)

lundi 19 mars 2012

À droite, en flottant bleu marine, Nicolas le Petit, un homme de décision qui sait dire non. À gauche, en flottant rose bonbon, François le Bienheureux, toujours enclin à dire oui à son prochain. En quelque sorte un remake du bras de fer entre De Gaulle et Pétain*, soixante-dix ans plus tard. L'histoire ne repassant jamais les plats, peut-être en 2012 faudra t-il préférer le Maréchal au Général.
* je parle ici du caractère et du tempérament de ces deux figures de l'histoire de France et non pas des événements et des actes pour lesquels ils sont passés à la postérité

dimanche 18 mars 2012





































John Cale, Angus MacLise, Sterling Morrison, Lou Reed - New York 1965

samedi 17 mars 2012

LES BONS PLANS (3)

Parmi les bons plans certifiés, l'un des meilleurs est de recopier un auteur talentueux :

« Et maintenant ? Que faire ? Je me trouvais sur le perron avec ce chat étranglé entre les mains, il fallait faire quelque chose du chat, le déposer quelque part, le cacher ? Mais je ne savais où. L'enterrer peut-être ? Mais creuser un trou au milieu de la nuit... Le lancer sur la route, pour faire comme si une voiture l'avait écrasé - ou bien dans les buissons, là où était le moineau ? Je réfléchis, le chat était lourd, je n'arrivais pas à me décider, tout était calme ; j'aperçus par hasard une solide ficelle qui reliait un arbuste à son tuteur, un de ces arbustes blanchis à la chaux, je dénouai cette ficelle, j'en fis un nœud coulant, je regardai à la ronde si personne ne voyait ( la maison était endormie, nul n’aurait cru qu'un tel vacarme venait d'y retentir), je me rappelai qu'il y avait un crochet au mur, je ne savais pour quel usage, peut-être pour accrocher du linge, j'y portai le chat, ce n'était pas loin, une vingtaine de pas, je le suspendis à ce crochet. Il pendit là, comme pendaient le moineau et le bout de bois, pour compléter la série »

W.Gombrowicz - Cosmos

vendredi 16 mars 2012

HAS                                                                                                                    ARD





ET





MUTU                                                                                                                ALITÉ

mercredi 14 mars 2012

SAMUEL LE MAGNIFIQUE

La légende veut que l’auteur essuya une quarantaine de refus d'éditeurs anglo-saxons pour Murphy, avant de se voir signifier la même réponse en 1938 par Raymond Queneau aux éditions Gallimard, au motif que "son anglais ésotérique reviendrait trop cher à traduire". Pour surmonter ce handicap, Beckett traduit alors lui-même le texte et signe chez Bordas en juin 1946. Mais l'ouvrage connait un échec cinglant, la critique est inexistante, les ventes désastreuses - 95 exemplaires vendus. Bordas rompt le contrat en 1950, et refuse d'éditer les trois volets constitués par Molloy, Malone meurt et L'Innommable, rédigés entre 1947 et 1949. Grâce à Robert Carlier, Molloy arrive entre les mains de Jérôme Lindon, qui dévore le texte en une nuit. La semaine suivante, Beckett signe chez Minuit, qui rachète le stock des invendus de Murphy et les revêt d'une nouvelle couverture. En 1951, le jour se lève sur le travail ahurissant de Samuel Barclay Beckett.

mardi 13 mars 2012


15 ans d’insouciance

                               15 ans d'inconscience

                                                                15 ans de maturation

                                                                                               15 ans de capitalisation
And I guess

                                 I just don't know

                                                                       And I guess

                                                                                                          I just don't know

lundi 12 mars 2012
















Maison blanche, 2005

samedi 10 mars 2012

LES BONS PLANS (2)

Parmi les plans identifiés comme bons, celui de s'attacher aux tâches les plus futiles :
- s'assurer qu'il y a de la poussière sous les tapis
- faire contre bonne fortune mauvaise foi
- lutter contre la fuite de souvenir

jeudi 8 mars 2012


prendre un remord                                                                                      par la queue



pour taper



sur la gueule                                                                                                d'un regret

mercredi 7 mars 2012


B                                                                                                                             O



N



N                                                                                                                             E





I                                                                                                                              D



É



E                                                                                                                                                                       !

Bonne+Id+e/5ha3r?src=5

mardi 6 mars 2012

LES BONS PLANS (1)

Le bon plan c'est de vendre quelque chose que vous n'avez pas acheté, voire même qui ne vous appartient pas. Je mets donc en vente :
- une paire de skis HEAD MONSTER IM 75 INTELLIGENCE 170 cm
- un fusil de chasse HATSAN DIANA BOIS COMBO
- un costume lin aloès MENDEL T.46
S'adresser au journal.

lundi 5 mars 2012

dimanche 4 mars 2012

Des perspectives ?
 > tout est remis à plat
Et l'appétit ?
 > le pain blanc est mangé
Et l'ivresse ?
 > le vin triste
Rien d'autre ?
 > les fondamentaux
C'est à dire ?
 > l'opium du peuple
Mais encore ?
 > la chair et le sang

vendredi 2 mars 2012

                                                      Lou, 70 ans























                                                                                                       et quelques Reed

jeudi 1 mars 2012

Qu'est-ce qui te dégoûte ?
 > la tête de veau
Et encore ?
 > la haute couture
C'est tout ?
 > pour aujourd’oui