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jeudi 4 octobre 2018
mardi 16 décembre 2014
JACK WHITE / LAZARETTO - Third Man Rec XLCD 645... je choisis Temporary ground et Just one drink... pourquoi pas deux autres, par exemple Would you fight for my love ou That black bat licorice ?... parce que des éléments subliminaux sont venus titiller une zone cérébrale proche de mon hippocampe... en fait, des éléments qui furent subliminaux, puisque si je les dénomme comme tels, c'est que j'ai déjoué leur stratagème subliminal, n'est-ce pas ?... disons que le violon et le tempo de Temporary ground ont fait tinter en moi la clochette de Country honk, cette version bastringue de HONKY TONK WOMEN... et puis Just one drink m'a catapulté en pleine face un éclat de Loving cup, qui clôt le 1er LP sur EXILE ON MAIN STREET, un titre joué en public à Hyde Park en 69... vous me direz, ces deux chansons ne sont rien que deux fils de plus
dans la grande toile que JW a tissé au fil des ans... oui mais LAZARETTO marque une étape capitale, historique... le Petit Jack
Blanc aux Trois Bandes Bleues a repris le flambeau du ROCK NOIR LUMI- NESCENT des
mains de Lou Reed qui l'a lâché l'an dernier... de petit prince, il devient petit roi... JW éclaire encore les
parois du souterrain mais il remonte vers la surface... avant la fin de la décade il sera notre lampe tempête... quand le soleil se fera porter pâle...
om/s/ Temporary+G
round/6Xrtwd?src=5
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com/s/Just+ One+D
rink/6VSM2N?src=5
mercredi 23 janvier 2013
Jack White III and Jimmy Black Dog photo © Frazer Harrison/Getty Images
MENU BLUNDERBUSS
Plat du jour = Freedom at 21
Formule express = Freedom at 21 / Love interruption
Menu fines gueules = Freedom at 21 / Love interruption / Take me with you when you go
Café = Black / Liqueur = Dog
Love+ Interruption/4HJe61?src=5
Take+ Me+With+You+When+You+Go/ 4HJsfV?src=5
+o+o+o+o+o+o+o+
+o+o+o+o+o+
+o+o+o+
+o+
jeudi 3 janvier 2013
jeudi 15 novembre 2012
ALORS RACONTE (2)
En
2008 sort le deuxième CD des Raconteurs, Consolers of the Lonely. La première impression est visuelle. Le clin d’œil à la pochette de Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band est évident, sauf pour ceux qui n'ont pas le sens de l'observation ou qui ne connaissent pas ce disque. De gauche à droite, deux chiens en tenue de parade, aux ordres, puis Jack Lawrence avec son port de basse vintage, Pat Keeler nu tête, sage poulbot sans sa casquette, Jack White en M(atthieu Chedid), Brendan Benson en rocker sudiste et la reine d'Angleterrre, le bandeau sur les yeux, prête à être livrée au peloton d’exécution "because her fascist regime" comme disait Johnny Rotten. Derrière la reine, les roadies et les techniciens. Ouvrons la boîte.
# 1 - Consoler of the lonely : qui Raconteurs ? où Raconteurs ? Moi je ne vois que la White poussière qui poudroie sur la White road qui roue droit
# 2 - Salute your solution : j'ai pas bien compris l'énoncé du problème
# 3 - You don't understand me : plus de piano, moins de guitare, des vocaux léchés... ça sent bon le cocktail maison, les bons plans de brother Jack pour nous faire voyager dans l'univers fini de notre living room... mais qu'est-ce que c'est que ce piano à une minute de la fin... woke up, fell out of b.., dragged a c... across my h... ??
# 4 - Old enough : de la country, des violons, du banjo, des bagpipes, et nous voilà en pleine cambrousse, dans un chemin de traverse qui va nous envoyer dans le décor, enfin dans l'envers du décor, c'est ça qui est bien, non ?
# 5 - The switch and the spur : une pépite qui éclipse le pâle soleil du système du même nom, une boule de gros son qui éclate, étincelante comme Ring of fire par Johnny Cash, émouvante comme June Carter, sa country folk singer et songwriter de femme. Totale réussite. Magnifique !
# 6 - Hold up : une concession aux goûts de la ménagère grunge de moins de 45 ans
# 7 - Top yourself : n° 7 de 14, une place de choix dans tout grand LP, la dernière chanson de la face 1. How you gonna top yourself when there is nobody else, how you gonna do it by yourself cause I'm not gonna be here to help you (voir notre édition du 10 novembre)
# 7 - Top yourself : n° 7 de 14, une place de choix dans tout grand LP, la dernière chanson de la face 1. How you gonna top yourself when there is nobody else, how you gonna do it by yourself cause I'm not gonna be here to help you (voir notre édition du 10 novembre)
#
8 - Many shades of black : encore une place de choix, la première de la face 2 ; vocaux à la Paul McCartney, arrangements et
chœurs, cuivres à volonté... souriez les gars, souriez ! Qui ça ? Mais
tous ceux qui vouaient Let it be et The long and winding road aux gémonies, et aussi bien sûr Maybe I'm amazed, Live and let die
et tout le reste, j'en passe et des moins bonnes, tous ceux qui souriaient, qui tordaient la bouche quand on leur parlait de Paul dans les années 80, 90... souriez,
moi je m’escaglaffe, et si quelque chose vous chiffonne, expliquez-moi - preuves à l'appui - que cette chanson ne doit rien à Sir Paul ! Une des
cinq meilleures chansons des Raconteurs.
# 9 - Five on the five : cherchez pas, c'est de la pure, de la super White, Stripe on stripe !
# 10 - Attention : one, two, three o'clock, four o'clock rock... five, six, seven o'clock, eight o'clock and... nine, ten, eleven o'clock, twelwe o'clock roll...
# 11 - Pull this blanket off : comme on fait son lit, on se couche. C'est dans ces draps que Jack White a conçu Blunderbuss
#
12 - Rich kid blues : alors là c'est encore plus fort que Many shades
of black ; une intro pur Macca millésimé ; après ça, on a des arômes de
Bono, oui j'ai bien dit de Bono de U2, pas de Sonny Bono. Le mot de la
fin revient à mon cher Paul. Que je sois changé en statue de gingembre
si je mens !
# 13 - These stones will shout : dito Pull this blanket off, guitare acoustique, breaks et ponts divers, un gros riff qui tache... prenez le train en marche, direction Blunderbuss
#
14 - Carolina drama : 14ème et dernier titre. Quand on arrive à
quatorze sans s'être ni perdu en route, ni compromis, c'est qu'on a un
pied sur la chaussée des géants. Carolina Quatorze, un petit caillou blanc tombé
sur la route à côté de Run for your life, Tomorrow never knows, A day in the life, Carry that weight *
*
OK, j'ai un peu arrangé la réalité, A day in the life est n°13 et Carry
that weight n°15, mais vous allez pas me chercher des pew dans la taît !
samedi 10 novembre 2012
lundi 5 novembre 2012
ALORS RACONTE (1)
En 2006, le JAG (John Anthony Gillis) alias Jack White s'acoquine avec Jack Lawrence (bss), Brendan Benson (gtr) et Patrick Keeler (dms) pour rigoler un peu. Témoin la photo de la pochette. De gauche à droite, Jack en Nana Mouskouri, Brendan en Antoine Kinget inquiet sans chapeau, Jack White III en Neil Young et Pat Keeler en Renaud, les quatre affublés d'ecchymoses diverses et d'un verre de vin rouge pour le dernier. Sortie de soirée BCBG qui s'est mal terminée, ou fin de garde à vue un peu musclée ? The Raconteurs : Broken Boy Soldiers. Dix chansons, quelques belles pépites, des collages à la Villeglé, un joli Pink Floyd Joke, du pur jus de la treille. Le ratio est bon. OFF/ON... STOP/PLAY...
# 1 : Steady, as she goes... un beat à la caisse claire... une ligne de basse... quatre notes en sustain... un riff qui racole... un premier vers couperet... pas besoin de chercher midi à 14 plombes, l'essence du rock est là et pis c'est tout... un n°5 de CHANNEL CROSSING... ou plutôt ATLANTIC CROSSING... moi je dis, c'est un hit en béton, et pis c'est tout ! OK, Philippe, mais encore ?
# 1 : Steady, as she goes... un beat à la caisse claire... une ligne de basse... quatre notes en sustain... un riff qui racole... un premier vers couperet... pas besoin de chercher midi à 14 plombes, l'essence du rock est là et pis c'est tout... un n°5 de CHANNEL CROSSING... ou plutôt ATLANTIC CROSSING... moi je dis, c'est un hit en béton, et pis c'est tout ! OK, Philippe, mais encore ?
# 2 : Hands : une chanson à tiroirs et à miroirs qui éloigne le fan de la dangereuse (?) promiscuité avec les White Stripes. Le break au milieu vous renvoie à un doux cocon londonien, vocaux et guitares à la swinging Gilmour, tout ça vous requinquerait un roadie en plein bad trip devant son tonneau de bière vide
# 3 : Broken Boy Soldier me plairait plus que bien, avec son intro en cymbale mineure, mais vous me connaissez, les vocaux qui lorgnent du coté de Robert Plant me donnent le tournis. J'y peux rien, c'est rapport à un accident de whole-lotta-plane quand j'avais 18 ans
# 3 : Broken Boy Soldier me plairait plus que bien, avec son intro en cymbale mineure, mais vous me connaissez, les vocaux qui lorgnent du coté de Robert Plant me donnent le tournis. J'y peux rien, c'est rapport à un accident de whole-lotta-plane quand j'avais 18 ans
# 4 : Intimate Secretary : alors là c'est l'inverse, ce titre a tout pour me plaire, le tempo et les vocaux à la George Harrison, les effets psyché-rock-orientalistes, le son saturé, mais pas trop, l'ensemble baignant dans un doux bordel ambiant qui vous remet la tête au bon endroit, pile entre les deux épaules
# 5 : Together : ah les claviers, les harmonies, l'archi-texture, le corps busier
# 6 : Level : dito, avec ce putain de clavier qui pique une tête dans le puits sans fond de... No quarter ! [ NDLR : Led Zeppelin, Houses of the holy ]
# 6 : Level : dito, avec ce putain de clavier qui pique une tête dans le puits sans fond de... No quarter ! [ NDLR : Led Zeppelin, Houses of the holy ]
# 7 : Store Bought Bones : un vibrant hommage à Deep Purple en général et à Jon Lord en particulier, auquel on ne peut qu'être sensible quand on a brûlé Fireball par les deux bouts à l'âge où le goût s'affirme, en amour, en musique, en parfum
# 8 : Yellow Sun : une chanson mid-tempo à la guitare acoustique sur laquelle Kurt Cobain n'aurait pas craché, le bougre. Big great tune
# 8 : Yellow Sun : une chanson mid-tempo à la guitare acoustique sur laquelle Kurt Cobain n'aurait pas craché, le bougre. Big great tune
# 9 : Call it a day : un petit Pink (Floyd) Joke : déjà le titre (cf. Remember a day) et puis le reste, laid back, chambre d'écho, messe basse sans curé, vocaux à la traîne derrière la mariée en rose fuchsia, en indigo, mais surtout pas en blanc !
# 10 : Blue Veins : dans la même veine, mais plus de rose, que du bleu ; une bien belle réussite avec prise de risque à la clef ; attention, chanson vénéneuse à haute dose...
à suivre : ALORS RACONTE (2), parution 15 novembre 2012
lundi 16 juillet 2012
BLUNDERBUSS
Deux rocks, deux jazz, neuf White Spirits. La chose est bien dosée.
1) Missing pieces : tuh tuh tuh tuh tuh tuh... Le ton est donné. Le clavier mène la danse. Le tempo est roi, le morceau ne dévie pas d'un pouce. Un contrepoint précieux à la folie de Jack l’Éventreur (de Conformisme) P.S. comme tout un chacun, JW fait ses petits ajustements de dernière minute : just a tag on the pillow et non on the mattress comme indiqué dans le livret
Deux rocks, deux jazz, neuf White Spirits. La chose est bien dosée.
1) Missing pieces : tuh tuh tuh tuh tuh tuh... Le ton est donné. Le clavier mène la danse. Le tempo est roi, le morceau ne dévie pas d'un pouce. Un contrepoint précieux à la folie de Jack l’Éventreur (de Conformisme) P.S. comme tout un chacun, JW fait ses petits ajustements de dernière minute : just a tag on the pillow et non on the mattress comme indiqué dans le livret
2) Sixteen saltines : première incursion dans le territoire des White Stripes. Pas besoin de fumée blanche. Tout est là dès la première seconde, le riff dévastateur, la dépression sonique, les chorus à la pédale, la paranoïa anachronique : I'm hungry and the hunger will linger... I eat sixteens saltine crackers, then I lick my fingers... merci, ça fait du bien mais on pouvait attendre encore un peu
3) Freedom at 21 : magnifique chanson hypnotique qui s'appuie sur le background des WS pour les dépasser. Une véritable usine à rythmes, un petit surgénérateur à elle seule. Le beat est une horloge qui aurait avalé un métronome. Le riff vous tire instantanément du Triste Sire Le Réel, cet Empêcheur de Minuiter' Around. Quant à la voix, elle vous pousse dans les chausse-trappes du rêve éveillé. Une réussite totale !
4) Love interruption : piano et guitare acoustique, vocaux plaintifs. Brooke Waggoner au piano électrique Wurlitzer, Emily Bowland à la clarinette. Des noms qu'on ne connait pas, des instruments qu'on ne demande qu'à connaître. Très belle chanson éditée en single, pochette carrelage blanc, rasoir à la main.
5) Blunderbuss : la steel guitar joue le jeu mais c'est encore et toujours le piano qui procure cette dimension classique et orchestrale, celle qui fait d'un surdoué un génie mélomaniaque. Doing what two people need... is never on the menu...
4) Love interruption : piano et guitare acoustique, vocaux plaintifs. Brooke Waggoner au piano électrique Wurlitzer, Emily Bowland à la clarinette. Des noms qu'on ne connait pas, des instruments qu'on ne demande qu'à connaître. Très belle chanson éditée en single, pochette carrelage blanc, rasoir à la main.
5) Blunderbuss : la steel guitar joue le jeu mais c'est encore et toujours le piano qui procure cette dimension classique et orchestrale, celle qui fait d'un surdoué un génie mélomaniaque. Doing what two people need... is never on the menu...
6) Hypocritical kiss : guilleret, grandiloquent, turbulent, classique, comique : tout pour plaire. Des accents de piano bar et de charleston. Une bande son exubérante de nos années folles, les années deux mille dix
7)
Weep themselves to sleep : Fender print, piano droit et dramaturgie, l'ébauche d'une mini symphonie du "nouveau" Nouveau Monde. Idéal pour ouvrir la face 2. N.B. je sais, il
n'y a qu'une face sur un CD, mais si ça me fait plaisir et que ça
ne vous fait pas de mal...
8) I'm shakin' : une chanson écrite par Rudy Toombs pour Little Willie John en 1959. Dernière corne de brume avant le grand large. Pas une once de piano ; ça fait tout drôle mais on sent confusément qu'on repiquerait volontiers si...
8) I'm shakin' : une chanson écrite par Rudy Toombs pour Little Willie John en 1959. Dernière corne de brume avant le grand large. Pas une once de piano ; ça fait tout drôle mais on sent confusément qu'on repiquerait volontiers si...
9)
Trash tongue talker : si Jacques Blanc n'avait pas fait le rêve d'être transformé en un Jerry Lee Lewis borderline, à l'orée du 21ème siècle. Et voilà une ration de boogie
tout frais sorti du pis rebondi de la vache américaine
10) Hip (eponymous) poor boy : ça démarre comme une nursery rhyme, ça continue en tour de manège et quand c'est fini ça recommence
10) Hip (eponymous) poor boy : ça démarre comme une nursery rhyme, ça continue en tour de manège et quand c'est fini ça recommence
11) I guess I should go to sleep : très bel intermède country rock avant...
12)
On and on and on : une révélation.
It's the beginning... of a new age... comme chantait Doug Yule au printemps de 1970. Passées les trente premières secondes interrogatives, la
ligne de basse qui introduit le chorus de piano a plus à voir avec Cecil
McBee préparant l'entrée de Keith Jarrett sur la scène de Monterey qu'avec les
Raconteurs. C'est l'avantage avec JW, on ne sait jamais vraiment où on va atterrir. C'est le cas ici. On peut jouer et rejouer ce morceau... On and on and on... On ne s'en lasse pas
13) Take me with you when you go : un autre sommet, le dernier puisque c'est la fin. Garder les meilleurs morceaux pour la fin est la marque des grands. Tel Kevin Rowland remisant Geno et There there my dear en bout de piste sur SEARCHING FOR THE YOUNG SOUL REBELS, Jack White nous refait le coup avec Take me with you. L'exposition du thème au piano "à la Dave Brubeck" vous transporte dans un environnement qui n'a de rock que le générique, que l'habitude. Envolée l'étiquette, oubliés le décor morbide et les oiseaux de proie, vous êtes dans la Musique Pure, celle qui n'a besoin de personne pour en être Une. Une apothéose !
13) Take me with you when you go : un autre sommet, le dernier puisque c'est la fin. Garder les meilleurs morceaux pour la fin est la marque des grands. Tel Kevin Rowland remisant Geno et There there my dear en bout de piste sur SEARCHING FOR THE YOUNG SOUL REBELS, Jack White nous refait le coup avec Take me with you. L'exposition du thème au piano "à la Dave Brubeck" vous transporte dans un environnement qui n'a de rock que le générique, que l'habitude. Envolée l'étiquette, oubliés le décor morbide et les oiseaux de proie, vous êtes dans la Musique Pure, celle qui n'a besoin de personne pour en être Une. Une apothéose !
dimanche 8 juillet 2012
LITTLE WHITE WONDER (2)
À l’extinction des feux, Little Jack arrive en complet bleu porcelaine, chemise noire et ceinture cloutée. Comme sur la photo de Blunderbuss, mais sans vautour sur l'épaule. La charte graphique a changé. Personne ne l'attend donc plus en rouge et noir comme aux belles heures des White Stripes. Non ; la question est plutôt : qui va jouer ? Lundi pour le premier concert, c'étaient les hommes, les sombres Buzzardos, qui assuraient le service. Ce soir, Jack a dit "femmes", ou plutôt "women" car il ne parle pas français. Comme il ne regarde pas à la dépense, il en a pris six. Comme il ne mégote pas sur la qualité, il a pris les meilleures. Les Peacocks. En français : les paons, cf. les affiches de la tournée et le livret du CD. De gauche à droite : - une batteuse ( ça se dit ? ) qui ressemble à Catherine Ringer en plus menue - une contrebassiste de grande taille ( vu la taille de l'instrument, c'est recommandé ) - une grande blonde sur l'estrade au milieu, attablée devant sa pedal steel guitar - une petite violoniste rousse en robe à dentelles - une chanteuse noire avec tambourin, grande bringue svelte à la Tina Turner - et enfin une pianiste tous claviers, qui rappelle un peu Linda McCartney ( par le look, pas par le jeu ). Le show s'ouvre sur le Dead leaves des White Stripes, après quoi Blanc Comme Neige et ses six Grandes Naines nous feront les trois quarts de Blunderbuss avant de repiquer Bandes Blanches / Raconteurs pour le rappel. Atmosphère country western, steel guitar et violon, beaucoup de piano comme dans l'album, mais on ressent surtout une grande plasticité. Les différentes sources d'inspiration tirent les morceaux dans toutes les directions, les poussent dans d'improbables extrémités. L'unité naît alors d'un grand baroque bordello qui se répand dans l'espace rendu disponible, avant de se réunir dans un fracas jubilatoire. Quand il est au piano, Little Jack endosse le costume de Jerry Lee Lewis, voire celui d'Elton John dans sa période flamboyante. Sa posture et sa silhouette guitare au poing évoquent parfois celle de Peter Green. Par exemple à l'entame du dernier morceau. Accords bluesy à la Showbiz blues, la tête qui penche du coté où la foudre va frapper, un léger sustain dans le son, on sent que ça va venir, mais quoi ?... Comment ??... WHAOOOFF !!... I'm gonna fight them OFF... a seven nation army couldn't hold me BACK !!! Cet hymne des stades enfin rendu à son public, celui des salles obscures, je pouvais rentrer mettre la viande dans le torchon. Sûr, quand j'ai su que la veille les Buzzardos avaient attaqué avec Black math, j'ai été un peu déçu, mais on ne peut pas avoir le Bored et l'argent du Bored * * We are the Chairmen of the Bored !
vendredi 6 juillet 2012
LITTLE WHITE WONDER (1)
19h40 sur le boulevard des Capucines. Devant l'entrée de l’Olympia, certains font de la retape, mais pas pour vendre. Ils sont demandeurs. Comme le groom dans La mort aux trousses avec sa pancarte "Mr Kaplan", ils sont à la recherche de billets surnuméraires. La cote de Jack White serait-elle en hausse en ces années de vaches pas grasses ? Bon, tout le monde est là. On y va. Une fois passés le service d'ordre et les guichets, on pénètre dans un large vestibule vitré, tapissé de velours rouge qui donne accès à un vaste patio circulaire, plus que ça, un atrium, un forum, je ne sais pas comment l'appeler. C'est tout en escaliers et perspectives, ça sent l'ordre et un peu le luxe, mais ni le calme ni la volupté. On entre dans la salle comme dans un cinéma, sur les cotés par des portes à battants peintes en noir. À l'intérieur, je ne reconnais pas les lieux. Je n'y suis venu qu'une fois, pour voir Mink DeVille en 1982. Je n'ai pas de souvenir de ce concert. Le grand Willy était bien là, mais hélas bien las. Aujourd'hui, la vénérable salle classée a été mise en mode "rock dur". Les fauteuils ont été déposés pour la circonstance. Le sol est équipé de grilles de climatisation et le plancher descend vers la scène. Ou monte vers le fond, c'est selon. Comme dans n'importe quel cinéma ou théâtre. Une idée pourtant simple que les organisateurs de concerts ont toujours royalement ignorée et qui permet aux moins de 1,70m de prendre du recul pour voir ce qui se passe sur la scène. En première partie, First Aid Kit. Deux blondes
scandinaves en robe des mers du sud, l'une aux claviers, l'autre à la guitare acoustique, plus un barbu à la batterie qui
ressemble à Julien Doré. Les deux suédoises sont grandes, leurs cheveux
sont longs et leur addiction au country folk américain sans limite. Elles
rendent hommage à plusieurs de leurs maîtres, dont Johnny Cash et June
Carter, Gram Parsons et Emmylou Harris à laquelle elles ont dédié une chanson. Leur musique a de la force, mais pas d'amplitude. J'attendais qu'elles nous fassent une belle reprise bien sentie, un morceau de bravoure qui nous scotche. Ring of fire par exemple, puisqu'elles ont cité June Carter, ou In my hour of darkness de Gram Parsons. Non, pas de vertige revisité, mais un ballet de chevelures agitées en mesure. J'ai cru revoir l'image des guitaristes de Status Quo, Fender sur la cuisse, balançant leurs tignasses au rythme de leurs riffs lourds du derche. Bon, c'est pas tout ça, mais on est venus pour notre Pierrot lunaire, notre gros Jack qui tache. Où reste-t-il, comme dit Milou quand il a perdu son maître ? Ah, le voilà !..
dimanche 25 mars 2012
ÉLÉPHANT (1) : la trompe
The White Stripes... Elephant... XLCD 162... track1/side1 + track2/side1... seven nation army + black math... Qui n'a pas fait le lien instantanément avec l'accroche de LZ IV : black dog + rock and roll ? Les moins de 30 ans en 2003, et encore, pas tous ! Une bien belle réussite dans l'impact et dans le son quand on réalise que derrière ça, il y a une bande de musiciens au nombre de... deux, dont un brin de femme qui a plus l'air d'une première communiante que d'une égérie rock and roll. De toutes façons, une pareille entame vous engage, vous OBLIGE à aller plus avant, pour voir ce qu'il y a au-delà de ce mur de son. Au tournant du troisième morceau (et c'est un passage délicat, après deux avalanches pareilles), on n'est nullement déçu par there's no home for you here et I just don't know what to do with myself, qui forment une suite parfaite dans la forme (mid tempo, avec alternance de passages heavy et soft) et dans le fond (mélodique plus que rythmique). I just don't know... une composition de Burt Bacharach et Hal David que Dusty Springfield conduisit au succès en 1964. Je ne connaissais pas cette chanson, mais les époux White l'ont considérablement relookée. Plus que ça, elle en est une autre. Difficile d'imaginer la version originale avec les arrangements en vogue dans la variété internationale et les musiques de films des années 60. Question à zéro euro trente : pourquoi Jack et Meg White ont-ils choisi celle-ci ? Pourquoi pas what's new Pussycat ? du même tandem Bacharach/David, un hit mondial fin 65 par Tom Jones ?... bah, une prochaine fois, peut-être... ça serait quand même du lourd, what's new Pussycat ? par The White Stripes !... # 6 et # 7 : deux ballades qui font un peu baisser la tension, la première I want to be the boy to warm your mother's heart est jouée au piano et pourrait être glissée entre deux plages de LET IT BLEED sans que cela paraisse incongru. La seconde you've got her in your pocket, guitare acoustique et ambiance STICKY FINGERS, est vraiment une réussite, une sorte de pensée positive qui serait l'antidote à sister morphine. Encore et toujours dans l'esprit des Rolling Stones de 1971, et pour clore cet intermède de mi-CD, on a droit à ball and biscuit, une petite gâterie électrique, le plus long morceau du disque avec plus de sept minutes au compteur.
The White Stripes... Elephant... XLCD 162... track1/side1 + track2/side1... seven nation army + black math... Qui n'a pas fait le lien instantanément avec l'accroche de LZ IV : black dog + rock and roll ? Les moins de 30 ans en 2003, et encore, pas tous ! Une bien belle réussite dans l'impact et dans le son quand on réalise que derrière ça, il y a une bande de musiciens au nombre de... deux, dont un brin de femme qui a plus l'air d'une première communiante que d'une égérie rock and roll. De toutes façons, une pareille entame vous engage, vous OBLIGE à aller plus avant, pour voir ce qu'il y a au-delà de ce mur de son. Au tournant du troisième morceau (et c'est un passage délicat, après deux avalanches pareilles), on n'est nullement déçu par there's no home for you here et I just don't know what to do with myself, qui forment une suite parfaite dans la forme (mid tempo, avec alternance de passages heavy et soft) et dans le fond (mélodique plus que rythmique). I just don't know... une composition de Burt Bacharach et Hal David que Dusty Springfield conduisit au succès en 1964. Je ne connaissais pas cette chanson, mais les époux White l'ont considérablement relookée. Plus que ça, elle en est une autre. Difficile d'imaginer la version originale avec les arrangements en vogue dans la variété internationale et les musiques de films des années 60. Question à zéro euro trente : pourquoi Jack et Meg White ont-ils choisi celle-ci ? Pourquoi pas what's new Pussycat ? du même tandem Bacharach/David, un hit mondial fin 65 par Tom Jones ?... bah, une prochaine fois, peut-être... ça serait quand même du lourd, what's new Pussycat ? par The White Stripes !... # 6 et # 7 : deux ballades qui font un peu baisser la tension, la première I want to be the boy to warm your mother's heart est jouée au piano et pourrait être glissée entre deux plages de LET IT BLEED sans que cela paraisse incongru. La seconde you've got her in your pocket, guitare acoustique et ambiance STICKY FINGERS, est vraiment une réussite, une sorte de pensée positive qui serait l'antidote à sister morphine. Encore et toujours dans l'esprit des Rolling Stones de 1971, et pour clore cet intermède de mi-CD, on a droit à ball and biscuit, une petite gâterie électrique, le plus long morceau du disque avec plus de sept minutes au compteur.
ÉLÉPHANT (2) : les défenses
On rattaque donc illico dans le dur avec the hardest button to button qui, en plus de constituer le troisième pilier de l'album, fait basculer l'album dans une veine plus américaine, tant il est évident que les huit premiers morceaux sont gorgés de british sound, sans doute l'enregistrement à Londres y est-il pour beaucoup. Preuve de ce changement de cap, le riff (celui du pont, pas celui de l'attaque) que tout vieux fan du Velvet Underground aura identifié comme le digne rejeton de there she goes again sur "VU & Nico" en 1967. À ce stade de l'écoute, après avoir encaissé ce travail au corps, rythmique à l'estomac et défragmentation des zones du cortex cérébral dépositaires de la fonction auditive, vous avez votre dose, le reste ne saurait être que du bonus. Après une bande annonce de type hollywoodien, on a droit au quatrième pilier, par définition le moins utile, à savoir little acorns. Je n'ai pas tout compris mais ça parle de fille, classique, et d'écureuil, ce qui est nettement plus amusant, le tout sur fond de guitare grunge et tutti quanti. Voilà, le disque pourrait s'arrêter là que personne ne crierait au scandale. Quatre rocks flamboyants qui ne doivent rien à personne, quatre bonnes chansons et une reprise digne de ce nom. Que demande le peuple ? Rien. C'est l'artiste qui paye sa tournée en rajoutant trois morceaux de sa cuvée personnelle. Comme je vous le disais un peu plus haut, avec button le disque a versé total US recall, retour au bercail, mais du bon coté de l'Amérique, car Dieu sait que la patrie de l'oncle Sam n'a pas que des bons cotés. Pour faire rapide et synthétique, # 11 hypnotize est une fantaisie rock, un caprice à la Iggy Pop de la bonne époque entre 1973 et 1983, avant que le kid d'Ann Arbor ne dilapide son énergie en une vaine et narcissique parodie de lui-même, # 12 the air near my fingers revisite le décor baroque du Lou Reed de TRANSFORMER sans en abandonner la verve harmonique, quant à # 13 girl, you have no faith in medicine, c'est une perche tendue aux fans des Stooges de RAW POWER et vous pouvez la saisir sans crainte de vous vautrer dans le plaisir douteux de l'ersatz. C'est du métal doré sur tranche.
On rattaque donc illico dans le dur avec the hardest button to button qui, en plus de constituer le troisième pilier de l'album, fait basculer l'album dans une veine plus américaine, tant il est évident que les huit premiers morceaux sont gorgés de british sound, sans doute l'enregistrement à Londres y est-il pour beaucoup. Preuve de ce changement de cap, le riff (celui du pont, pas celui de l'attaque) que tout vieux fan du Velvet Underground aura identifié comme le digne rejeton de there she goes again sur "VU & Nico" en 1967. À ce stade de l'écoute, après avoir encaissé ce travail au corps, rythmique à l'estomac et défragmentation des zones du cortex cérébral dépositaires de la fonction auditive, vous avez votre dose, le reste ne saurait être que du bonus. Après une bande annonce de type hollywoodien, on a droit au quatrième pilier, par définition le moins utile, à savoir little acorns. Je n'ai pas tout compris mais ça parle de fille, classique, et d'écureuil, ce qui est nettement plus amusant, le tout sur fond de guitare grunge et tutti quanti. Voilà, le disque pourrait s'arrêter là que personne ne crierait au scandale. Quatre rocks flamboyants qui ne doivent rien à personne, quatre bonnes chansons et une reprise digne de ce nom. Que demande le peuple ? Rien. C'est l'artiste qui paye sa tournée en rajoutant trois morceaux de sa cuvée personnelle. Comme je vous le disais un peu plus haut, avec button le disque a versé total US recall, retour au bercail, mais du bon coté de l'Amérique, car Dieu sait que la patrie de l'oncle Sam n'a pas que des bons cotés. Pour faire rapide et synthétique, # 11 hypnotize est une fantaisie rock, un caprice à la Iggy Pop de la bonne époque entre 1973 et 1983, avant que le kid d'Ann Arbor ne dilapide son énergie en une vaine et narcissique parodie de lui-même, # 12 the air near my fingers revisite le décor baroque du Lou Reed de TRANSFORMER sans en abandonner la verve harmonique, quant à # 13 girl, you have no faith in medicine, c'est une perche tendue aux fans des Stooges de RAW POWER et vous pouvez la saisir sans crainte de vous vautrer dans le plaisir douteux de l'ersatz. C'est du métal doré sur tranche.
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