lundi 29 février 2016

BLACK MICK MAC (1)

Faites l'expérience, puisqu'elle vaudra jusqu'en enfer : mettez-vous au lit avec Mick et Mac aux heures où le pays travaille. Ajoutez-y de l'herbe, un paquet de clopes, de l'alcool et du chocolat. Fixez au mur les posters des mannequins et filles d'ambassadeurs épousées ou arraisonnées par Mick, mais aussi, pour mieux vous imprégner de l'ambiguïté des meilleurs sentiments, celui d'Heather Mills, le mannequin handicapé qui, en 2006, essora Mac, le veuf aux chairs pendantes. Les droits de l'homme ne font pas bon ménage avec l'amour qu'il a si bien chanté. Et, bien sûr, invitez au lit la femme ou le mari d'un autre - si possible, de votre meilleur(e) ami(e). Vous vous sentez Out of time, comme provoquait Mick, tout en voulant Getting better, comme promettait Mac. Tandis que les fringues tombent au sol, vous voulez profiter de l'orchidée pourrissant la voix de Mick, mais aussi de la pâte d'amande fourrant la voix de Mac. Vous tirez une taffe et vous lancez la musique : Sister Morphine puis Lucy in the Sky with Diamonds. En écoutant l'un et l'autre, vous vous souvenez de ce que Mick a dit naguère de Mac et des siens, à propos de leurs films : « Je ne pouvais pas imaginer les Stones faisant quelque chose comme ça. C'était un peu trop loufoque, farfelu, à mon goût. Et John était si sérieux sur un tas de choses ».

© Philippe Lançon 2008  (à suivre)

dimanche 28 février 2016


over                                under
THE YARDBIRDS 





JEFF BECK





JIMMY PAGE

samedi 27 février 2016

                                                                              sideways                                down

vendredi 26 février 2016

> et Dieu dans tout ça ?
 - je crois en Dieu
> t'en es sûr ?
 - je le crois
> et la météo ?
 - je crois qu'il va neiger
> oui mais t'en sais rien
 - c'est ça le verbe croire
> qu'est-ce qu'il a ce verbe ?
 - c'est un verbe lunatique
> comment ça ?
 - il exprime aussi bien le doute
> c'est certain
 - que la conviction
> c'est pas faux !

jeudi 25 février 2016















I

ca

n't

get

out

of

my

ho

les

!

mercredi 24 février 2016

                                                                                          La Havane, 20 février 1964

Madame Maria Rosario Guevara
36, rue d'Annam
(Maarif) Casablanca
Maroc


  Camarade,

  Je ne sais vraiment pas très bien de quelle région d'Espagne est ma famille. Naturellement, il y a longtemps que mes ancêtres en sont partis une main en arrière et l'autre en avant ; et si je ne les garde pas ainsi c'est parce que c'est une position inconfortable.
  Je ne crois pas que nous soyons des parents très proches, mais si vous êtes capable de trembler d'indignation chaque fois qu'il se commet une injustice dans le monde, alors nous sommes camarades, ce qui est plus important.
  La Patrie ou la Mort. Nous vaincrons.
  Un salut révolutionnaire du

                                           Commandant Ernesto Guevara

mardi 23 février 2016
















la reine
avait une
moustache

but the king
has no beard !

lundi 22 février 2016


À paraître chaque lundi dans cette colonne grise, à compter du 29 février jusqu'au 11 avril :

BLACK MICK MAC, un texte de Philippe Lançon publié dans LIBÉRATION du 4 août 2008

dimanche 21 février 2016


to Panguitch, Utah
OF YOUR LOVE





IN THE SUNSHINE





WHERE I'M GOING

samedi 20 février 2016


                                                                                              from Tuba City, Arizona

vendredi 19 février 2016

En regardant "1", le DVD des Beatles, j'ai été frappé par cette "osmose différenciée" qui s'articule entre Paul "propre sur lui" et John "pieds dans le plat". Excepté Love me do* chanté par Paul, John étant à l'harmonica, tous les premiers hits, de From me to you à Help sont chantés par John "lead", Paul prenant la 2ème voix et les chœurs avec George. À partir de Yesterday, ça s'inverse et c'est un Paul "à maturité" qui devient de facto le lead singer des Beatles. De We can work it out à Penny Lane en passant par For no one et Lovely Rita, iI endosse l'identité vocale du groupe et fait en sorte que John va se mettre sur le même plan que lui et non plus devant. À partir de Hey Jude, c'est flagrant. Tout s’accélère lors des sessions du "double blanc". Paul contrarie les trois autres par son perfectionnisme et son stakhanovisme musical. John n'est pas en reste avec son radica- lisme militant et Yoko. Quand on en arrive à Get Back et Let it be, c'est fini**. Ce groupe "fabuleux" au sens propre, né de la rencontre de "nice" Paul avec "quarryman" John, meurt de leur désamour. C'est amusant de faire ces constations "post mortem" car du vivant des Beatles, la musique masquait tout, comme la majesté de la lave incandescente cache la voracité du volcan. N.B. je sais pas pourquoi je mets des ".." partout comme ça !
*  et I saw her standing there
** sauf Abbey Road, bien sûr

jeudi 18 février 2016

Jeudi dernier sur France 5 dans DUELS : Beatles vs Rolling Stones. Rien de nouveau sous le soleil. Les deux groupes s'appréciaient et se fréquentaient, et nous le savions. À vrai dire on l'a su un peu après, vers 1966-67 mais on s'en doutait depuis le début. Cette fable des méchants Rolling Stones contre les gentils Beatles sentait le marketing à plein nez, orchestré par ce petit filou d'Andrew Oldham pour promouvoir ses protégés, peu de temps après que Brian Epstein lui ait mis le pied à l'étrier. Passons. J'aurai quand même appris deux choses qui pourront me servir si je trouve quelqu'un pour jouer avec moi au Trivial Pursuit. 1) Ce sont les Four pas encore Fab qui, après avoir vu les Rolling Stones au Crawdaddy Club à Richmond en 1963, sont allés glisser à l'oreille de Dick Rowe, le directeur artistique de Decca qui les avait éconduits l'année précédente, d'auditionner le groupe de Brian Jones. 2) Le lâcher de papillons au début du concert d'Hyde Park a été un véritable insecticide, au sens littéral du terme. Les papillons n'ont volé que quelques minutes avant de décliner tristement vers le gazon anglais, asphyxiés par leur longue rétention dans des boites en carton. Jagger déclamait Shelley et la poésie rendait l'âme sans un bruissement d'ailes. Ce soir un autre n° de Duels, plus musclé : Castro / Guevara

mercredi 17 février 2016

mardi 16 février 2016

 TRADUCTION EN FRANÇAIS DE L'HISTOIRE COURTE DU 26 JANVIER 

  L'autre jour, j'étais sur la place Rouge à Moscou
> c'était bien ?
  oui, mais j'ai cassé mes lunettes
> comment tu as fait ça ?
  j'ai glissé et je suis tombé, juste devant le mausolée de Staline
> c'est pas le mausolée de Staline, c'est le mausolée de Lénine
  oh tu sais, moi, sans mes lunettes...

lundi 15 février 2016

LES BONS PLANS (30)

J'amuse parfois mes visiteurs en leur disant que j'ai un tableau signé Vincent. Certains savent le petit culte (sans célébration) que je voue à l'homme à l'oreille coupée, et pendant une demi-seconde, la surprise mâtinée d'incrédulité se lit sur leur visage, avant qu'ils com- prennent que je les mène en bateau avec mon Vincenzo, "Raku" II, acrylique sur contre- plaqué 146 x 63, peint en 1994. Plus récemment, j'ai inclus dans un petit ouvrage à mon nom trois textes de Guy, avec son accord bien sûr. Même en prenant soin de le signaler, personne n'a pu discerner le yug du dog. Ce goût de l'emprunt me viendrait-il de mon père ? Parmi sa production, je dénombre une dizaine de toiles magnifiques, dont deux ou trois sont encore plus que ça. Malgré tout, il a éprouvé le besoin, l'envie ou bien est-ce tout simplement par goût du jeu, de signer non pas des croûtes, mais des œuvres mineures d'artistes sans génie. Ainsi ce petit bateau sur la grève, dont il avait recouvert la signature originale et qu'il s’apprêtait à signer de son nom avant que ma mère ne l'en dissuade. Mais à d'autres occasions, il le fit. Ainsi ces vues de Paris vendues au mètre sur les quais de Seine, cette maison au bord du lac, ce champ de lavande sous le soleil. Des sabots crottés, pâles sentinelles du château de mon père, de sa palette dorée. Hi Daddy*

* 101 ans ce jour, des bisous !

dimanche 14 février 2016


Palais Omnisports Pierre Coulon                                                                        Vichy
IL Y A LE CIEL





LE SOLEIL





ET LE BASKET, MAN

samedi 13 février 2016


Quartier des Auches                                                                        Bourg Saint-Andéol

vendredi 12 février 2016

> toi tu aimes les Who
 - à quoi tu vois ça ?
> parce que t'es dur de la feuille
 - très drôle
> et les Rolling Stones et les Stooges
 - tu serais pas un peu médium ?
> peut-être... et aussi AC/DC
 - ah non, sûrement pas
> Hiiiiighway to Hell !!
 - non je te dis, ça craint
> oui toi c'est plus les Beatles
 - c'est la king size, le luxe à vil prix !
> living is easy with eyes closed...
 - MISunderstanding all you SEE
> et Rock 'n Roll Damnation ?
 - rock and roll quoi ?
> le premier titre de Powerage
 - arrête, ça m'en escagasse une
> ??..
 - sans faire vibrer l'autre

jeudi 11 février 2016





















© Faujour

mercredi 10 février 2016

LES BONS PLANS (29)

Un bon plan confirmé est de cultiver les bons côtés de ses parents et de lutter contre les mauvais, si tant est que l'on puisse aisément séparer les uns des autres. Ainsi faisant, théoriquement, on améliore la lignée et ce n'est pas un aspect négligeable si on veut faire des enfants. Mais me direz-vous, si on parle des enfants, encore faut-il que cet amen- dement de soi soit fait jeune, avant d'avoir lesdits enfants, afin que ceux-ci profitent à plein du bénéfice de ce travail, par l'acquis et par l'inné. Pas si simple. Pour moi qui ai eu mes enfants tard, c'était jouable et j'aurais pu m'amender avant de les avoir. Mais je ne l'ai pas fait et ce n'est que plus tard que j'ai pris conscience de ce pouvoir de l'âme (Hendrix), de cette force de l'esprit (Mitterand). Pour en revenir à nous, loups, moutons, agneaux, etc. mon père était narcissique, mais pas vantard. Égocentrique et humble. À force de persé- vérance, je pense avoir un peu atténué l’égoïsme que je reçus en partage, ce qui n'était pas si difficile car cet atavisme paternel était massif, lourd, attaquable. D'un autre côté, ai-je tendu vers plus d'humilité ? Ce n'est pas sûr. Il faut dire que c'était véritablement sa qualité principale. Je ne me souviens pas de l'avoir entendu se vanter de quoi que ce soit, en tout cas jamais devant moi. Mais connait-on son père ? Non non non... (Deep Purple)

mardi 9 février 2016

lundi 8 février 2016

AUTOUR DE LA MAISON  (14)

Pourtant c'était plus fort que nous. Sa façon de marcher, sa façon de parler, tout chez elle nous faisait rire. La maîtresse se fâcha et renvoya l'un d'entre nous. C'était tombé sur moi. Tout au long du chemin, j'avais pleuré de rage beaucoup plus que de honte. Pourquoi moi et pas les autres ? L'injustice me brûlait comme le feu de la glace. Mon père était dans la cuisine. Entre deux pleurs, je réussis à raconter ce qui venait de m'arriver. Il m'écouta d'abord. Puis sentant ma douleur, il m'expliqua ensuite que cette nouvelle élève ressentait elle aussi une injustice énorme. Pas seulement ce jour là, mais chaque fois qu'elle voyait quelqu'un se moquer d'elle. C'est à dire tous les jours. Il me demanda de bien y réfléchir. Et ce jour là, je crois, j'en appris plus sur la morale que ce que disaient, sur le tableau noir, tous les matins de tous les jours de tous les ans, ces phrases compliquées. L'après-midi je retournai, toute seule, à l'école pour deux choses. D'abord demander pardon à la nouvelle venue pour m'être moquée d'elle. Ensuite dire à la maîtresse que mon père m'avait expliqué et qu'à présent je comprenais. J'étais devenue quelqu'un de différent. Et c'est sans doute aussi depuis ce jour-là que j'aimai mon père plus que tout au monde. Car il avait soigné mon cœur. Je m'aperçus alors que j'avais pris la route en direction inverse. En rebroussant chemin, je repassai devant l'école, devant la maison vide, et les regardai sans être envahie par mes émotions. J'étais en paix avec le monde.
( FIN )

dimanche 7 février 2016


la patrouille de l'ours volant                                                            the flying bear patrol
MYOFASCIITE





À





MACROFAGES

samedi 6 février 2016


Apollon et Mamoutou

vendredi 5 février 2016

oujstcburecbpoeutnvwovqmlunchfvhdfudheiurnbxvqajqpaie
jncbhzroapsunwbvckieyhfskdtvlqmri,rynvlrtnuylvpirueyzanb
procédéantipromiscuité=nonbrevetémaisquiafaitsespreuves
wnzpzekorncgdpaieuyrcnweduzexuarazoureycbaohdsdhsxe
hdozeaztmvsiqpapcunrueycuecucrepaoduncayraycaycoeur
Le ciel est par-dessus le toit, encore et encore
et le parapet de nos bridges  brille au soleil noir
Et  on quarantinue  et on cinquantinue, encore
et encore  et on soixantinue  et on septantinue
On s’exténue  et on éternue,  encore et encore
oujstcburecbpoeutnvwovqmlunchfvhdfudheiurnbxvqajqpaie
jncbhzroapsunwbvckieyhfskdtvlqmri,rynvlrtnuylvpirueyzanb
procédéantipromiscuité=nonbrevetémaisquiafaitsespreuves
wnzpzekorncgdpaieuyrcnweduzexuarazoureycbaohdsdhsxe
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jeudi 4 février 2016





































 Quoi ? Zéro en histoire alors qu'elle ne fait que commencer ?          ©  Sempé 2015

mercredi 3 février 2016

> Hollande a fait un AVC politique
 - c'est grave ?
> oui et non
 - comment ça ?
> c'est grave parce qu'il est paralysé du côté gauche
 - ah oui quand même...
> mais il faut rester optimiste
 - et qu'est-ce qui justifie ?
> il peut bouger tout son côté droit
 - ah tu me rassures !

mardi 2 février 2016

lundi 1 février 2016

AUTOUR DE LA MAISON  (13)

Tous les matins, en arrivant, elle écrivait sur le tableau la morale du jour : Ta liberté s'arrête où commence celle de ton voisin. Je voyais un petit bâton qu'on se passait de main en main comme dans les courses de relai, le petit bâton de la liberté, il filait jour et nuit, il y avait toujours quelqu'un pour le passer à son voisin, une course endiablée et sans fin pour un petit bâton qu'on avait entre les mains pendant cent mètres et qui disparaissait dans les mains du suivant. Ça me laissait perplexe. Puis les leçons de choses : Les carnassiers sont carnivores, ils mangent de la chair, les ruminants sont herbivores, ils mangent de l'herbe, et comment est l'homme, lui qui mange de tout ? Je sais Madame, j'ai la réponse, l'homme qui mange de tout est un toutivore ! L'instruction civique : Qu'est-ce que le parlement ? Moi madame, je connais, c'est là où on parle en même temps qu'on ment. L'histoire géographique, grammaire acrobatique, les opérations, les récitations, la récréation qui passait plus vite qu'une étoile filante. Ce que je préférais, c'était le soir, juste avant la sortie, quand la maîtresse ouvrait un livre, Poil de carotte, Gobe lune, et nous en lisait un chapitre. Lorsqu'elle fermait le livre et qu'il fallait partir, je ne pouvais plus me lever. Un jour, elle nous avait privés de cette lecture. Le matin une nouvelle élève était arrivée avec ses parents. La nouvelle, timidement, s'était assise au fond. Nous avions remarqué qu'elle marchait bizarrement, tout de travers, en boitant fort, sans savoir qu'elle avait cette maladie, la poliomyélite. La maîtresse nous expliqua.
( à suivre )