samedi 31 octobre 2015
vendredi 30 octobre 2015
mardi 27 octobre 2015
lundi 26 octobre 2015
En dernière page du journal La Montagne du 14 octobre, un petit article de 5 lignes sur une petite colonne... Steve Mackay. Le saxophoniste des Stooges est mort des suites d'une infection à l'âge de 66 ans, a annoncé l'icône du rock Iggy Pop, qui l'avait repéré dans les années 1970... une petite photo en couleur du disparu agrémente le faire-part... un ange mûr aux cheveux blonds vénitien, yeux mi-clos et sourire ironique, subtil mélange de Dave, Claude Rich et Cabu, si ça vous dit quelque chose... Iggy icône du rock, ça ne fait aucun doute, mais dans les années 70 Iggy a découvert tellement de choses que Steve Mackay n'apparaît pas parmi les plus marquantes... la dureté du showbiz oui, le goût des voyages et de l'import export oui, James Williamson et David Bowie c'est sûr, Yves Mourousi c'est certain... quant à Steve Mackay, s'il s'est fendu d'une partie de anche en l'air dans Fun house, il n'a jamais été un des piliers des Stooges comme son homo- nyme Andy Mackay a pu l'être pour Roxy Music à sa naissance en 1971 ou Clarence Clemons, l'une des signatures sonores du E Street Band de Bruce Springsteen en 1972... ou alors si Steve Mackay est le saxophoniste des Stooges, il faut appeler Ry Cooder le slide guitariste des Rolling Stones et Eric Clapton le guitariste intérimaire des Beatles...
lundi 19 octobre 2015
faut arrêter avec le french bashing, en politique d'accord on n'est pas au top, mais dans le domaine artistique on a de beaux restes... la france a quand même servi de berceau à georges bizet et à maurice ravel... carmen et boléro, deux des œuvres les plus jouées dans le monde... il y a eu aussi nicéphore niépce et louis daguerre qui ont trouvé le moyen sinon de capturer l'instant, tout du moins de le mettre en garde à vue sur un morceau de verre... auguste et louis lumière sans qui les états-unis n'auraient jamais pu asseoir leur discutable suprématie sur l'industrie mondiale du cinéma... sans jean-pierre melville et françois truffaut, pas de spielberg, pas de tarantino, et on pourrait multiplier les exemples... pour en revenir à la politique, le constat est terrible... un clou chassant l'autre, on se retrouve à regretter chirac, mitterand, voire pompidou ou mendès-france... nous élisons à l’élysée des hommes politiques non pas sur leurs qualités propres mais pour chasser celui d'avant qui lui-même nous avait trompé sur sa capacité à faire oublier les carences du précédent... pourquoi alors ne pas faire un clonage en laboratoire d'individus à partir de gênes qui ont fait leurs preuves et les déplacer tous les 2 ou 3 ans dans les points chauds de la planète comme n'importe quel légionnaire ou militaire de carrière ??..
vendredi 16 octobre 2015
FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (70)
L'autre jour, je suis allé voir Y'ug et il s'en est fallu de peu que je sois accompagné de Natch. Ça ne s'est pas fait pour des détails d'ordre domestique, mais la prochaine fois nous serons peut-être réunis pour la première fois depuis 45 ans. Il n'en est pas de l'amitié comme des mathématiques. La transitivité s'applique à celles-ci mais pas à celle-là. Si j'ai gardé un contact étroit avec Y'ug et plus épisodique avec Natch depuis notre première rencontre en 1968, il n'en a rien été entre ces deux-là. Ils ne se sont pas vus depuis 1970. Je fais donc office de messager entre eux, leur donnant tour à tour des nouvelles de l'autre. Ce rôle de médiateur me convient à merveille, moi qui ai toujours fait dans la demi-mesure. Je suis entre les deux en tout. Géographiquement, c'est remar- quable. En âge, en taille, en poids, je me distingue par une cote mal taillée. En caractère et en mode de vie, c'est la même chose. Je ne peux pas aller aussi loin vers le monde ex- térieur comme Y'ug le solaire, ni dans les profondeurs de l'âme comme Natch le lunaire. Je suis terrien, voire terre à terre. Mon caractère canin y est pour beaucoup. Une piste à flairer me ravit. Un os à ronger me comble. Et la compagnie d'homo sapiens me fait me sen- tir à ma place. Je suis content parce que j'ai deux amis, attirés par les étoiles, les voiles.
jeudi 15 octobre 2015
lundi 12 octobre 2015
Bob Dylan et la querelle de l'électricité... en revoyant NO DIRECTION HOME, le film de Martin Scorsese, ça me fait bien rire, 50 ans après... nous, potes nés en 50, 51, 52, avons acheté Like a rolling stone en 65 sans nous douter que cette chanson avait fait naître une tempête dans un verre d'eau... on n'en soupçonnait même pas l'idée... le festival de Newport 65, Dylan hué par son public, puis la tournée anglaise de 66, même punition, tout ça on s'en tamponnait la prostaglandine... on s'est contenté d'acheter son dernier LP (Highway 61) avant de revisiter toute sa production d'avant (Freewheelin', The times they are a' changin', Another side of BD, Bringing it all back home), et puis les années suivantes on a eu droit - excusez du peu - à BoB, JWH, Nashville Skyline... si on nous avait dit qu'il y avait eu quelque part un problème de "transition électrique", on se serait esclagaffé en se roulant un petit clope au clan, et on aurait remis Like a RS sur le tourne-disques... c'était comme une douche poétique et sensorielle, tout en apprenant l'anglais en même temps... ou plutôt l'américain, y'a quand même des nuances... du génie à l'état brut, garanti non raffiné, porté par un souffle ascendant, comme dit Allen Ginsberg dans le film... un tourbillon diatonique qui nous chatouillait la moelle pépinière...
vendredi 9 octobre 2015
je m'y engage solennellement devant le lectorat du journal (895 pages vues par mois depuis 51 mois, moyenne en baisse) jamais je n'obligerai quiconque à croire que samuel beckett, ernesto guevara ou george harrison ont vraiment existé. Encore moins qu'ils furent considérés par leur entourage comme des guides, des maîtres et que leurs écrits et leurs actes d'hier doivent nous inspirer notre conduite d'aujourd'hui. En revan- che, je ne veux pas qu'on me gonfle avec la vie et les cool oeuvres de bouddah le lève-tôt, de jésus l'ascète barbu à auréole, du pro-fête muhammad et autres chefs de bandes, pas orga- nisées au départ, mais qui se sont bien rat- trapées depuis, tout va bien pour elles merci !
jeudi 8 octobre 2015
intérieur nuit... j'ouvre un œil, et la narine opposée... odeur de pisse de chat ou tchador de shapour bakhtiar ?... va savoir de quoi un ancien premier ministre iranien est capable, 24 ans après son assassination... le volet roulant jette un halo sur les objets environnants... moucharabique de sultan perse qui a pas découvert le swing... sur le meuble à gauche, la galerie de portraits et de pays sages est au garde-à-vous... l'église d'auvers et le petit bois au repos, lazaretto et abbey row'd... hé qu'est-ce qui se passe sur le passage piétons ? les lois de la perspective ont dû être renversées dans la nuit par un dissident de daech, fou furieux de la publicité faite à ses frères syriens par le plasticage de palmyre... je vois une bande blanche qui n'est pas dans le bon sens, elle s'écarte, elle diverge au lieu de converger... horreur, c'est le mausolée de chirico profané par egon schiele... et il est où celui-là, il est pas entre les képis de beaubourg et les pommes de ian ?... art dégénéré non, mais asocial au point de ne pas supporter la vue d'un uniforme, ça se pourrait... non, c'est moi qui débloque, son nu est dans la salle de bains... ça résout pas le problème de cette white stripe qui offense la presque pertive... stop ! c'est pas une bande blanche, c'est le costume de john... sacré vieux john, toujours sur la brèche à brouiller les tracks...
lundi 5 octobre 2015
j'ai rêvé Laurent Terzieff dans La voie lactée, le film de Luis Buñuel... mais ce n'était qu'une image virtuelle sur négatif 35mm, révélée, fixée, puis inversée et projetée sur grand écran... puis je l'ai vu en chair et en os (beaucoup d'os), tout en mimiques et lignes de fuite dans Les émigrés, une pièce de Sławomir Mrożek avec Gérard Darrieu, un bel acteur auquel je pense parfois en voyant Yves Calvi orchestrer ses débats, sans doute la forme du visage et l’impétuosité de la parole... j'avais profité de la proximité et de l’exiguïté de la salle pour faire des photos... j'ai revu Laurent Terzieff sur la scène du Théâtre 13 dans À pied, encore une pièce de Mrożek, un grand souvenir, le plus grand que je conserve d'un acteur en action... mais il s'amenuise, petit à petit, sans faire de bruit (le souvenir, pas l'acteur), des flaques d'ombre, des silences grignotent cette image radieuse et tonitruante... enfin ce fut le film de Samuel Benchetrit J'ai toujours rêvé d'être un gangster, avec Roger Dumas, Jean-Pierre Kalfon et Venantino Venantini (entre autres)... et puis plus rien, plus aucune apparition, un événement est survenu qui l'a tenu éloigné des plateaux... son cœur a cessé de battre, d'irriguer son cerveau et de mettre la mécanique de son corps en mouvement... conséquemment, il a été dans l'obligation de cesser son activité...
vendredi 2 octobre 2015
Personne ne peut vraiment comprendre ce que représentent pour un baby boomer Bob Dylan, Lou Reed, The Beatles, Peter Green, Stan Webb. Sauf un baby boomer bien sûr. Et là je ne vous parle pas de légendes vivantes ou mortes, ni de quel- que mythe pourri à la mords-moi le sex, drugs and rock and roll. Je parle de personnes phy- siques, d'identité, d'intimité, de musIque avec un grand I. Les war babies, un peu plus âgés, ont eu Elvis Presley, Buddy Holly, Ray Charles, Miles Davis. Les golden age babies, plus jeu- nes, ont eu Queen, Michael Jackson, U2, Nirvana.
jeudi 1 octobre 2015
> pourquoi tu pleures ?
- à cause du monde
> quoi le monde ?
- c'est une vallée de larmes
> alors tu pleures ?
- oui
> tu devrais plutôt sourire
- non
> si, pour lutter
- je ne veux pas lutter
> avec un discours pareil, on va pas loin
- je veux me rendre
> c'est ça, rends-toi
- oui, à l'évidence
> défaitiste !
- à cause du monde
> quoi le monde ?
- c'est une vallée de larmes
> alors tu pleures ?
- oui
> tu devrais plutôt sourire
- non
> si, pour lutter
- je ne veux pas lutter
> avec un discours pareil, on va pas loin
- je veux me rendre
> c'est ça, rends-toi
- oui, à l'évidence
> défaitiste !
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