lundi 31 octobre 2011


    Le Grand Large


Être toujours dans l'ignorance
après avoir passé et repassé
l'être, l'avoir et le faire

En mener pas large
pendant un trop long temps

Avoir faim d'appétit

Ça doit être ça la chienlit

Le dico dit des conneries
ça ne peut pas être l'ennui

Ni l'agitation ou le désordre
et pourquoi pas la love parade
dans la rue Gay-Lussac ?

Non, non, trois fois non
la chienlit c'est pas le grand large !

dimanche 30 octobre 2011


    Le Capital


Le matin, la confusion décante
les images de la nuit reptilienne
parfois c'est la tournée que faisait
mon père pour porter les journaux

À midi c'est l'heure de manger
j'entends ma mère dans sa cuisine
elle me dit "vis", elle me dit "va"
le plancher grince sous son petit pas

L'après-midi, on dépense cette force
de travail reproduite chaque jour
grâce au salaire de la veille, enfin
d’après la théorie de Karl Marx

Et le soir c'est le temps du repos
car l'être humain ne vit pas
que d'amour et d'eau fraîche
mais aussi de hibou et d'orfraie

samedi 29 octobre 2011







relâche








vendredi 28 octobre 2011

Liberté, équidé, fraternité

jeudi 27 octobre 2011

Arrivé à la lisière du petit bois, le fils du bûcheron a un doute. Il ne se rappelle plus si son père lui a dit "coupe claire", ou "coupe sombre". Son gros doigt lui dit que c'est important, car il sait que l'on peut passer de l'une à l'autre, mais pas l'inverse. Son ami le veilleur au grain lui a expliqué la différence, mais le choix binaire est son talon d'Achille. Quand il y a plusieurs possibilités ça va, c'est quand il n'y en a que deux que ça lui pose un problème. Que faire ? La maison est à une heure de marche. Si jamais son père le voit revenir pour ça, il va faire des bonds. S'il est là, car souvent en début de matinée il va au bourg pour donner les consignes à l'épicier valétudinaire. L'épicier est de santé fragile, ça date de son enfance en Italie. Son père était conducteur d'autobus. Dans les années cinquante, la périphérie des grandes villes du nord était occupée par des cités dortoirs ou par des bidonvilles. La qualité de l'eau y était aléatoire et les maladies parasitaires assez répandues. Quand la compagnie des transports publics décida de se séparer des conducteurs qui buvaient du vin, la famille quitta l'amère patrie et migra vers la banlieue parisienne. La fragilité intestinale du jeune Maurizio était déjà un handicap. Courbevoie ressemblait alors à une petite ville américaine, avec son quadrillage de rues à angle droit, sans charme ni attrait particulier. Sauf un magasin qui occupait la moitié d'un pâté de maisons dans l'avenue Pierre Brossolette. Russelby Motos était un haut lieu du cyclotourisme, la Mecque du motard militant. Dans le petit monde des deux-roues, Russelby était synonyme de pièce détachée de qualité, d'accessoire de luxe. « T'as un couv' culbut' Russel... et un bouchon de rez ! Putain, tu te mouches pas du coude, mec ! »
~)(~

mercredi 26 octobre 2011


VOL EN FORÊT


 


















Porte fracturée
jusqu'à l'aubier




   













Le tronc n'a
pas été vidé

mardi 25 octobre 2011

London, 1969

Venons-en à LET IT BE, une collection de dix chansons inédites, plus get back et let it be.
Comment ça, dix chansons inédites ? C'est simple : début janvier 1969, moins de deux mois après la sortie de "The Beatles", les susnommés s'enferment dans les studios de Twickenham. L'idée est de faire un film qui montrerait le groupe en plein travail. Michael Lindsay-Hogg, qui vient de terminer le tournage du Rock and Roll Circus avec les Rolling Stones et pour la BBC, est aux manettes. Le concept n'est pas mauvais, bien que dans la musique on préfère mettre les pieds sous la table que voir le chef préparer la tambouille. Le problème est que les sessions se passent mal. Visiblement, John et Paul sont en délicatesse, George menace de tout plaquer et Ringo regarde tout ça de son œil de cocker triste. Fin janvier, démontez le travelling, il n'y a plus rien à voir. Mais plutôt que chacun chez soi, tout le monde se retrouve au n° 3 de Savile Row dans les locaux d'Apple. La présence de Billy Preston débloque la situation. Le 30 janvier, nos quatre garçons dans le froid chantent sur le toit de l'immeuble. Dans la rue, les passants lèvent la tête et tapent du pied, y compris les bobbies. Le single get back~don't let me down est mis en boite et sort en avril. Ce n'est que l'été venu que George Martin fédérera les égos endoloris pour une ultime réunion dans les studios d'Abbey Road. Ce LP, le dernier des Fab Four, enregistré dans la joie (de la séparation) et la bonne humeur (de la liberté retrouvée) sera dans les bacs fin septembre. L'annonce de la séparation est rendue publique le 10 avril 1970, peu de temps après la sortie du single let it be~you know my name.
Quand l'album LET IT BE est en vente en mai 70, il s'agit donc bien d'un album d'inédits, puisque entre sa conception et sa sortie, sont parus 1 LP (Abbey Road) et 4 SP (get back, the ballad of John and Yoko, something, let it be). CQFD.
Sûr qu'avec des chutes de studio telles que Two of us, I dig a pony, Across the universe, I me mine, I've got a feeling, One after 909, For you blue, ça vous laisse un petit vertige en remettant en perspective la production musicale contemporaine.

Savile Row, London 2010

lundi 24 octobre 2011


12h25 : Marie Colmant nous parle de George Harrison...
comme Eric Zemmour de rap ou Hervé Morin de politique...
Pourquoi se taire, quand il est si agréable de faire un bon mot

N.B. George Harrison était cupide, âpre au gain, rapporte Marie Colmant. C'est bien connu. Tous ses amis et ses proches confirmeront sans problème que c'était un homme d'argent, peu concerné par le monde spirituel. C'est sûrement la raison qui l'a poussé à organiser en 1971 le premier concert à but humanitaire, suite à la catastrophe naturelle survenue au Bangladesh en 70, ou à financer "La vie de Brian" le film des Monty Python...



Façade borgne, 2011

dimanche 23 octobre 2011

New York, 1968

New-York, 1968. John Cale est prié d'aller voir ailleurs si Lou y est. Il pose son étui à violon chez CBS. Doug Yule prend sa place. Le Velvet reste Underground, même s'il passe de Verve à MGM pour un troisième album sobrement intitulé THE VELVET UNDERGROUND. Ce dernier est à peine dans les bacs que Mike Curb, le nouveau taulier de MGM Records, est investi d'une mission délicate : moderniser la vieille compagnie. Comprendre : rentabilité et moralité. Problème : si certains, Eric Burdon & The New Animals, Frank Zappa & The Mothers of Invention usent de substances illicites, c'est avec une relative discrétion, mais surtout ils présentent un réel potentiel commercial. Ils seront conservés pour un temps, au bénéfice du doute. Concernant Lou Reed et ses amis, c'est différent. Ils cumulent les handicaps. En plus d'incarner une publicité vivante pour les drogues dures, leur musique est aussi attractive qu'une boucle de Terry Riley égarée dans une partition de La Monte Young. Ils sont poussés vers la sortie. Bref, à l'été 1969, avec l'échec du dernier album et les vœux de crocodile de M.Curb, Lou Reed se retrouve sur le trottoir. Il signe chez Atlantic, le label d'Ahmet Ertegun, qui lui demande un LP bourré de hits. Lou s’exécute et fait du zèle en l'appelant LOADED [ BOURRÉ ]. Et des hits, il y en a, mais ça échappera au jeune américain de moins de 25 ans. Fin août 70, Lou claque la porte du Max's Kansas City où le groupe se produit et rentre chez sa mère à Freeport. 40 ans plus tard, on a du mal à réaliser que THE VELVET UNDERGROUND fut un bide, LOADED un flop et LIVE AT MAX'S KANSAS CITY une 1ère démarque, mais c'est comme ça. Toujours est-il qu'au milieu des années 80, Polygram a un petit retour de flamme pour le Velvet Underground et souhaite exploiter les chansons restées dans les tiroirs de MGM en 1969.

















© Roberto Cuoghi
C'est en 1985 qu'apparaît VU, qui regroupe 10 chansons écrites par Lou Reed en 1968/69.

1) I can't stand it : excellent ; plus rock, plus brute que la version qui ouvre le premier LP de LR en 1972, bien que je garde une affection particulière pour cette dernière
2) Stephanie says : premier jus de Caroline says sur BERLIN en 1973, avec l'archet de John Cale en plus ; sûr qu'avec des premiers jus comme ça, on a moins besoin de final mix
3) She's my best friend : la plus prévisible musicalement, avec quelques redites
4) Lisa says : même remarque que pour I can't stand it ; Lou Reed tel qu'en lui-même, basique, mélodique, simple et sophistiqué à la fois ; une très bonne prise
5) Ocean : encore une que j'ai découverte à l'automne 72 ; une économie de moyens et de production remarquables, mais le groupe n'est pas économe de son talent
6) Foggy notion : identifiable illico grâce au timbre et à la scansion reedienne, et aussi bien sûr grâce à cette rythmique unique au monde
7) Temptation inside your heart : chant, chœurs, guitare, batterie, tout se fond en un son bordélique-organisé qui doit beaucoup à Sterling Morrison
8) One of these days : magique ; ça ne ressemblait à rien en 1969 et c'est toujours le cas aujourd'hui en 2011 ; c'est du Velvet, mais plus du tout underground, puisque Lou Reed a mis l'underground au grand jour pour mieux l'enterrer en grande pompe
9) Andy's chest : mi speedy, mi mou du genou ; recyclée avec profit sur Transformer
0) I’m sticking with you : alors là, c’est Maureen Tucker qui s’y colle et que pouvez-vous dire d’une chanson comme ça ? rien ; c’est un chef d’œuvre absolu ! Jugez vous-même...

http://grooveshark.com/s/
I+m+Sticking+With+You
+bonus+Track+/1ZZSyn?src=5
ANOTHER VIEW voit le jour en 1986. Il contient les 9 chansons restantes parmi les 19 dénichées dans les tiroirs de Verve-MGM et destinées au grand public des années 80, électrisé par le funk de Michael Jackson, le lyrisme d'U2 ou le body Gaultier de Madonna.

1) We're gonna have a real good time together : presque un classique, déjà présent sur "1969 The Velvet Underground Live" paru en 1974, véritablement apparenté au VELVET N° 3, où il a sa place, à coté de Beginning to see the light ou de That's the story of my life
2) I'm gonna move right in : basic track, jam, maquette... peu importe, c'est ni fait, ni à faire
3) Hey Mr Rain : climat violon velvet, mais musicalement le compte n'y est pas ; c'est sans doute la raison qui a tenu ce Monsieur Pluie éloigné du soleil du showbiz
4) Ride into the sun : basic track d'une chanson que j'aimais bien, mais avec les paroles
5) Coney island steeplechase : ici en germe, le jeune Lou venu à maturité un peu plus tard
6) Guess I'm falling in love : une bonne vieille chanson de 1967; seul problème, les paroles sont restées en chemin
7) Hey Mr Rain II : dito Mr Rain I, ni indispensable, ni inintéressant, un peu frustrant
8) Ferryboat Bill : un brin caricatural, une arme donnée aux réducteurs de Reed
9) Rock and roll : celle-ci, ce n'est pas Ride into the sun mais une chanson majeure, comme Sweet Jane, comme Wild child, comme Lady day, comme Oh Jim... on prend ! 

L'avis du Fermoir : trois ou quatre bons morceaux enrobés de chutes de studio, fussent elles de 1969, je sais pas pour vous, mais pour moi ça fait pas la maille.

samedi 22 octobre 2011

GB XC

Aujourd'hui, je pense à mon tonton Georges. Tonton est le mot juste. Il est né la même année que ma mère. Le 22 octobre 1921 précisément. Sorti de l'ombre à 30 ans, mort à 60, canonisé à 90. Je suis triste. Aujourd'hui, chacun peut se souvenir de lui comme il lui plaît, ou bien l'ignorer ostensiblement. Pour ma part, j'ai choisi - excusez le manque d'originalité - la supplique et ses treize couplets. Pour être enterré à la plage de Sète, aucun refrain n'est nécessaire.


P.S. Ne comptez pas sur moi dans une semaine pour évoquer l'anniversaire de sa mort. Je ne célèbre pas la mort des êtres chers. Le rideau du Fermoir sera baissé.

vendredi 21 octobre 2011

PUTAIN  DE  CREVETTE

Plutôt que de recycler d'improbables scories de studio subtilisées en leur temps par quel- ques roadies pour subvenir à leurs besoins en substances illicites ou par des techniciens impécunieux pour arrondir leurs fins de mois, les major companies feraient mieux de toiletter les quelques pépites que nous les fans connaissons depuis que les disques pirates existent. Hier je vous parlais d' EXILE ON MAIN STREET. Quand je pense qu'il n'y a pas eu un seul rond-de-vinyle dans les bureaux de Polydor pour penser à éditer enfin ce petit blues au piano intitulé... Exile on main street blues ! Mick Jagger avait enregistré ce gimmick qui utilisait les titres des chansons de l'album pour un flexi destiné à la promo- tion et distribué en Angleterre avec le New Musical Express. Bref, nowadays, il faut que ce soient les fans qui donnent des idées aux commerciaux. C'est le monde à l'envers !

P.S. Pour vous ci-dessous, une tranche de  Potted Shrimp , un petit amuse-gueule préparé dans la cuisine stonienne vers 1969

jeudi 20 octobre 2011

INÉDIT, C'EST VITE DIT !

inédit, adj. 1. Qui n'a pas été imprimé, publié 
                2. Que l'on n'a jamais vu ou remarqué ; nouveau, original

Voici quatre disques composés majoritairement ou exclusivement de chansons inédites. Par vocation, l'industrie musicale ne recycle que des inédits d'artistes à fort potentiel commercial, ce qui explique la sélection ci-dessous :

1) Rolling Stones : Exile on Main Street (2010)
2) Velvet Underground : Another View (1986)
3) Velvet Underground : VU (1985)
4) Beatles : Let it Be (1970)
En mai 2010 est commercialisé un double CD des Rolling Stones, "Exile on Main Street".
Un petit autocollant jaune fluo attire le chaland en annonçant la couleur : 10 titres inédits, plus un livret de 12 pages.
Première remarque : pourquoi le boss de Polydor France n'a t-il pas attendu 2012 et le 40ème anniversaire de la sortie de l'album pour livrer cet objet à la gourmandise des fans ? Sans doute à cause de perspectives de vente incertaines au point de vouloir ramasser aujourd'hui la monnaie que l'on est pas sûr de ramasser demain.
Deuxième remarque : laissons délibérément de coté le disque contenant les 18 titres de l'album original, cela n'a aucun intérêt. Je veux dire : c'est le top du top du rock seventies, tout le monde en convient maintenant. Ceux qui prétendent le contraire sont des pisse-froid. Nul besoin de revenir là-dessus.
Troisième remarque : sur les dix petits nouveaux, seuls six peuvent être qualifiés d'inédits. Autant dire que la découverte du CD recelant cette tranche musicale vierge de tout appétit et de toute consommation pendant 38 ans s'annonce hasardeuse.

1) Pass the wine (4:54) : un démarquage malhabile de rocks off, situé en tête de gondole comme ce dernier, un talking blues tiré au forceps qui n'aurait pas dû quitter sa matrice
2) Plundered my soul (3:59) : à mon sens, la meilleure chanson du lot, en tout cas la seule qui ne sente pas le réchauffé et qui aurait sa place dans l'opus d'origine
4) I'm not signifying (4:54) : un blues lent qui ne manque pas de sel, mais de cuisson  
3) Following the river (4:52) : ballade indigeste aux vocaux maniérés, revers de la médaille let it loose, sous-produit d'un projet abouti par la suite avec winter sur "Goat's head soup" ou till the next goodbye sur "It's only rock 'n roll"
5) Dancing in the light (4:21) : un texte niais sur une mélodie inepte
6) So divine (4:31) : le riff lancinant n'est pas la moindre qualité de ce titre caméléon, déjà présent sur de nombreux bootlegs dans les années 70
7) Loving cup (5:25) : une offense faite aux aficionados du groupe ; autoriser la sortie d'une version "alternative" de cette chanson magnifique, jouée pour la première fois sur scène lors du concert à Hyde Park le 5 juillet 1969, relève de la faute de goût, ou pire, de l'inconscience. Toutes proportions gardées, l'écoute de ce mix approximatif évoque la gestation de sympathy for the devil dévoilée par J.L.Godard dans ONE+ONE en 1968. Sauf que le film avait une certaine cohérence. Ici, ça relève de l'acte gratuit
8) Soul survivor (3:58) : même remarque ; pourquoi donc exhiber ce pâle brouillon quand le produit fini atteint les sommets que l'on connaît ? Ça n'a pas de sens
9) Good time women (3:21) : encore un brouillon, de tumbling dice cette fois ; à oublier
0) Title 5 (1:47) : un instru-intrus, une impro-appro... le comble de l'indignité, no comment

Bilan de ces 10 PUT's (Previously Unreleased Tracks) : 8 à la poubelle et 2 à remonter à la case départ. Et comme elle aurait eu de la gueule cette réédition d'Exile on Main Street en 2010 avec Plundered my soul niché entre TORN AND FRAYED et SWEET BLACK ANGEL, avec So divine glissé entre STOP BREAKING DOWN et SHINE A LIGHT... 20 titres au lieu de 18, le compte aurait été bon encore meilleur !

mercredi 19 octobre 2011

Biscotte's french way of life

mardi 18 octobre 2011

Un habitué est accoudé au comptoir devant ses deux whiskies quotidiens. Cela fait des mois que la même scène se reproduit. Le garçon est intrigué. Il y a longtemps qu'il a envie de poser une question à ce client auquel il s'est attaché. Un jour enfin, il finit par se décider. « Excusez-moi Monsieur, je ne voudrais pas être indiscret, mais pourquoi prenez-vous toujours deux scotchs, et pas un double ? »... « Ah, c'est parce que j'avais l'habitude de venir dans ce bar avec mon meilleur ami. Maintenant il est loin d'ici, mais je continue à commander deux verres, en souvenir de nos bons moments ». Les semaines passent. Un jour, alors que le garçon lui présente ses deux verres, l'homme lâche tristement : « Non, un seul s'il vous plaît ». La scène se répète le lendemain et les jours suivants. Jusqu'à ce que, n'y tenant plus, le garçon pose la question qui lui brûle la langue. « Monsieur, nous nous connaissons bien maintenant et je prends la liberté de... enfin, j'ai peur de comprendre que... »... « Qu'est-ce que vous comprenez ? »... « Eh bien, comment dire... je vous vois triste... et si vous ne prenez plus qu'un seul whisky... c'est qu'il est arrivé quelque chose à votre ami... je veux dire... il est mort, n'est-ce pas ? »... « André ? Mort ? Mais qu'est-ce qui vous fait croire ça ?... Il va très bien. C'est moi qui ai arrêté de boire... »

lundi 17 octobre 2011

C'est là

... que les impétrants se désempêtrèrent. Martine soutient maintenant François, qui a bénéficié du désistement franc et massif de Manuel et de Jean-François, mais aussi du bonnet rose de Ségolène, sans oublier le rose bonnet d'Arnaud. Quant au grand loup argenté, il a voté chez lui à Sarcelles dans le Val d'Oise, avant un dimanche citoyen en famille, place des Vosges à Paris. En réalité il s'agit plutôt d'un gros lourd, chacun le comprendra, puisqu'il a perdu sa légèreté il y a peu.    

dimanche 16 octobre 2011

Cette nuit, j'ai rêvé que Bob Dylan était venu chez mes parents. Il était là, assis bien droit sur le canapé, bien propre dans sa veste grise de clergyman. Son petit bouc et ses petites lunettes rondes lui donnaient un air à la fois old fashionned et magnifiquement intemporel. Il était chargé de faire une enquête d'opinion sur la société occidentale du 21ème siècle. Il s'adressait à moi en anglais et je n'avais aucune difficulté à lui répondre. La conversation portait sur des considérations générales sur la tranche des 16-25 ans, leurs préférences alimentaires et artistiques, leurs loisirs, leurs hobbies, etc. Je lui fis observer que j'avais dix ans de moins que lui et que la jeunesse s'était éloignée de moi au point que je n'en discernais plus les contours. Cette remarque le fit sortir de son questionnaire. « You know how old I am ? ». Lisant la surprise sur son visage, je saisis cette occasion inespérée de détourner la conversation sur lui, ses chansons, sa musique. « Yes I do, and much more about you ». Poussant mon avantage, je pris mon cerveau par les deux hémisphères et me mis à chantonner « so I forced my hands in my pockets and felt with my thumbs... and galantly handed her my very last piece of gum... » Il hocha la tête... « it's a nice verse indeed... did you write that ? » Les bras m'en tombèrent. « You're kidding me, you wrote that song !... don't remember 4th time around ? » Visiblement non, cela n'évoquait rien pour lui. « Bob, if you please, tell me about Andy Warhol, Edie Sedgwick, the Factory... the silver paper leaves on the walls... did you ever meet Lou Reed in there ? »... « Oh, Lew, yes... I like the way he built most of his sound-tracks, backwards... the finale is up, starting over a false start, which is down... yeah, great melodist and songwriter »... et mon enquêteur de fredonner, les yeux sur la ligne bleue des Vosges « all these Jim-Jims in this town... and everybody's puttin' everybody else down... » Waow ! Bob Dylan en admirateur de Lou Reed, j'avais un peu de mal à y croire, ayant quelques souvenirs d'échanges acerbes par presse interposée entre ces deux pôles de Greenwich Village. J'allais lui dire mon sentiment sur "the velvet man", quand mon regard croisa celui de ma mère dont la frêle silhouette ne remplissait que très imparfaitement l'encadrement de la porte du salon. Sa physionomie trahissait une muette interrogation : « mais tu le connais ?!? », agrémentée d'une discrète proposition : « one more cup of coffee ? » Là, elle m'a cueilli. Alors que j'en suis resté à son époque sixties, elle connait tout le répertoire du révérend Zimmerman !
  

samedi 15 octobre 2011

Une volon de fer blanC


Dans un gant de velours noiR


http://grooveshark.com/s/
I+m+Set+Free/2o9yyO?src=5

vendredi 14 octobre 2011

jeudi 13 octobre 2011

Ivo Livi
. ..

ou...


Alex DeLarge ??

mercredi 12 octobre 2011

Chers lecteurs et chères lectrices du monde habité, j'ai l'honneur de vous annoncer que j'ai déposé ce jour auprès du Bureau Anecdotique des Innovations Futiles le brevet d'une nouvelle couleur, le gris qui tient lieu de fond d'écran - central - à ce blog. Je l'ai nommé lnternational Droopy Optical Grey, ou I DOG. Le brevet précise que chaque lecteur du Fermoir en possèdera la jouissance commune, la nihil-propriété restant le privilège du pigiste-gratte-papier en chef, à savoir votre serviteur.

mardi 11 octobre 2011


Bon anniversaire Jean-Jacques !!


 











Les+Restos+Du+Coeur/56GvCd?src=5

lundi 10 octobre 2011

Hermiston

I'm going to a wedding
I'm going to a wedding dressed in black
I'm going to a party
I'm going to a party won't be back
'cause I'm not going with you, no

I'm going to the river
I'm going to the river wash my tears
I'm going to the mountains
going to the mountains cool my fears
that I'm not going with you, no

I'm going to a funeral
I'm going to a funeral dressed in white
I'm going to a nightclub
I'm going to a nightclub sleep with night
and I'm not going with you, no

© Pete Brown & Jack Bruce

dimanche 9 octobre 2011

ACKNOWLEDGBECKETTMENT

Beckett est l'écrivain qui éclipse tous les autres, au sens astronomique du terme. Problème : la noirceur et l'incarnation du verbe le disputent à la densité énorme de la matière littéraire, à tel point que le plaisir de la découverte est parfois entaché par la nausée qu'elle suscite. Après trois lectures de Molloy et une de Murphy, pourrai-je aller au bout de L'innommable et envisager enfin le Golgotha avec Malone ? Rien n'est moins sûr. À l'heure actuelle, j'opterais plutôt pour un quatrième Molloy, qui débloquerait la situation.

samedi 8 octobre 2011

Ça fait trois jours que j'ai pas parlé à ma femme
       Pourquoi, vous êteschés ?
           Non, c'est pour ne pas l'interrompre...

vendredi 7 octobre 2011

Résultat du jeu du 2 octobre :1G-2J-3B-4F-5K-6H-7D-8E-9C

Reste un batteur sans siège, mais non sans génie :



















   Ginger Baker !!
Weird+Of+Hermiston
+Demo+Version/291mKt?src=5

jeudi 6 octobre 2011

Chers amis, veuillez trouver ci-dessous une Zone de Sensibilité Droopienne Immatérielle, rendue visible par un procédé de ma fabrication, d'une superficie de 100 cm². Bien à vous,
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I                                                                                                I
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I                                                                                                I
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I                                                                                                I
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mercredi 5 octobre 2011

 


















Ian Anderson
and brother Gloucestershire 1970

mardi 4 octobre 2011


































Tour, Auvergne 2011

lundi 3 octobre 2011

Le Bon, le Nain et le Benêt

Hier, le bon vivant du Parti Radical Valoisien a jeté l'éponge. Pourquoi ? God only knows.
La route se dégage pour le nain du Nouveau Centre. Oui, mais c'est un nain.
Ce soir, le benêt du Modem nous dira son sentiment. 
Plus ça va, plus j'ai un faible pour les benêts.

dimanche 2 octobre 2011

Tabourets musicaux

ICI, NEUF BATTEURS :

1 -> le roi des toms, le bouffon de Tommy
2 -> son minimalisme fit l'effet d'une bombe
3 -> il sublima le métal lourd dans la dentelle
4 -> expressway to your skull... a star spangled drummer
5 -> signes particuliers : un beat au cirage noir et une charley infatigable
6 -> sobriété, efficacité... et succès assuré, with a little help from his friends
7 -> un poids coq sur la balance, le top du top de derrière les fûts en 1979-80
8 -> le Mohamed Ali du Village Vanguard, vous cueille au plexus avant la limite
9 -> l'une des fines baguettes du british blues, subtil au balai, habile à la mailloche


LÀ, NEUF HOMMES ET UNE FEMME :

A -> Ginger Baker
B -> John Bonham
C -> Mick Fleetwood
D -> Topper Headon
E -> Elvin Jones
F -> Buddy Miles
G -> Keith Moon
H -> Ringo Starr
J -> Maureen Tucker
K
-> Charlie Watts

Votre mission si vous l'acceptez :
REMETTRE CHACUN SUR SON TABOURET ET TROUVER L'HOMME (OU LA FEMME) QUI RESTERA DEBOUT !

samedi 1 octobre 2011

New York, 1965












Trois salariés prennent l'air
dans la rue devant l'usine


Edie Sedgwick, ouvrière
Andy Warhol, gérant
Chuck Wein, commercial