mercredi 30 novembre 2011

      
    Édition Diminuée


1/
Évider la ci-devant réalité
comme un œuf à la coque
sans abîmer la coquille

2/
Arriver à démêler
le bon crin du lit vrai

3/
Le problème avec la vie :
rester sur une bonne impression

4/
Parler de l'émotion
sans se mordre la langue

5/
Parler du pape en évitant
le souverain poncif

6/
Revisiter des lieux communs

mardi 29 novembre 2011


Aujourd’hui est une illusion
maintenant n’existe pas
pas plus que la couleur du ciel

L’instant présent n’est rien
deux mots pour ne rien dire
juste un assemblage de phonèmes
faux noms nés dans un cerneau de moi
logé à l’étroit dans une boite en os
craignos qui coiffe ou qui couronne
selon certains, enfin qui surmonte
un pantin de chairs pantelantes
consolidées à la va-vite
par des sucres d’orge à deux boules
dont raffolent les chiens

Le Réel ? C’est une Imposture
une façon de clairière infestée
de rejets post-humains
projets de squelettes mal aboutis
ébauchés dans la moiteur
soyeux amas osseux qui ont durci
protégés par des horribles peaux
qui se flétrissent et pestilent en ciel

lundi 28 novembre 2011
















Chez  Roger  ( Waters )
Hervé Morin s'est déclaré ! Quelle frayeur rétroactive ! Que serions-nous devenus
si nous avions dû nous priver de l'intelligence d'un homme de cette envergure
pour proposer des solutions innovantes aux problèmes très complexes
qui se posent aux dirigeants politiques de l'Europe du 21ème siècle
Tous derrière Hervé Morin, brandissons fièrement sa bannière
"COLLABOS DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS !"

dimanche 27 novembre 2011

Prométhée avait le feu sacré mais ne savait qu'en faire. Régulièrement, il en donnait un échantillon aux hommes de la plaine, mais ceux-ci n'en faisaient pas un bon usage, s'en servant pour assurer leur suprématie sur les animaux et les presqu'hommes. Et à chaque fois, cela venait aux oreilles de son maître qui le punissait et nom de Zeus, il en avait marre. Un jour, il eut l'idée de ne livrer aux hommes qu'une étincelle et aussi de changer de population, afin de réduire le risque d'embrasement des passions. Il pensait que les hommes de la montagne seraient plus prudents avant de mettre le feu à sang. Mais comme il était grillé et que son maître l'avait à l’œil, il fit appel à son ami Sisyphe, le guide de moyenne montagne. Pour transporter l'étincelle capturée, il la mit dans un petit tonneau percé, car la belle captive craint la lumière, mais a besoin d'air. Sisyphe voulait la livrer rapidement pour que la promesse du feu ne s'étiole pas. Pendant l'ascension, il s’arrêtait souvent pour s'assurer de l'état de brillance de la belle. Mais une certaine altitude éteint celle qui naquit à l'entrée des grottes lacustres. Et Sisyphe de redescendre pour en prendre une autre. Et la petite nouvelle de s'évanouir aussi. Au bout de dix tentatives, Sisyphe renonça, car aucune ne dépassait la mi-pente. Comment les hommes de la montagne connurent-ils le feu ? Sûrement par un homme jeune, inventif et opiniâtre ~)(~

samedi 26 novembre 2011


  M.et Mme Gérald Febl                                                                                        Parigny, le 18/09/2010
  13 rue du Dr Heydrich
   69370 Parigny le Posson
                                                           M.le Directeur de PROFIT Rhône
                                                  route de Salinas
                                                                      69590 Brelan-sous-Quinte

    objet : insatisfaction client


            M. le Directeur,  
 
    Au cours du mois de septembre 2009, nous avons fait appel à votre société pour une réfection des allées
    de notre villa. Dans un premier temps, Monsieur Goldman est venu nous faire un devis. A l'issue de celui-ci
    nous sommes tombés d'accord avec M.Goldman pour la réfection des allées.
    Pour la partie plus technique, M.Grippaz est alors venu à son tour faire un constat en nous expliquant
    qu'il n'allait pas tout à fait faire ce que nous avions décidé avec M.Goldman. M.Grippaz nous a même
    affirmé qu'il était une personne de terrain et qu'il fallait lui faire confiance. Ce que nous avons fait.
    Mais à la réception des travaux, tout n'était pas comme il nous l'avait annoncé. En effet, le goudron
    n'était pas arrêté comme nous l'avait métré M.Goldman. De plus, une briquette nous appartenant a été
    prise pour la remise à niveau du caniveau existant. M.Grippaz a de plus fait prendre une partie de l'enrobé
    sur du ciment déjà en place, ce qui n'avait pas été vu avec M.Goldman. Alors pour solutionner une partie
    des problèmes, M.Grippaz propose un goudron à froid mais le résultat est décevant.
    Dernièrement, nous avons eu de la mauvaise herbe qui s'est mise à sortir à travers l'enrobé. M.Grippaz
    s'était alors engagé à venir damer le goudron après que nous ayons traité les mauvaises herbes avec du
    désherbant. A cet égard, je pense qu'au bout de six mois de travaux effectués par votre société, les mau-
    vaises herbes ne devraient en aucun cas pousser à travers du goudron. A mon avis, le travail a, là encore
   été bâclé et l'enrobé a été mis en très petite quantité ou épaisseur, ce qui n'est pas sérieux pour une soci-
   été comme PROFIT.
   Courant mai 2010, M.Grippaz s'est également engagé à venir casser et refaire le goudron à froid en le
   remplaçant par de l'enrobé à chaud. Depuis ce jour, nous n'avons plus aucune nouvelle de cette personne
   et dernièrement nous l'avons relancé à son bureau de Brelan par téléphone, mais toujours sans réponse.
   Aussi, M.le Directeur, nous nous permettons de vous adresser ce courrier en espérant que vous allez pouvoir
   faire bouger les choses.
   Vous conviendrez avec nous, M.le Directeur, qu'autant de problèmes venant d'une société comme PROFIT
   dont nous n'avons entendu que du bien, nous étonne et nous déçoit fortement, sachant que nous avons
   payé en totalité les travaux effectués sur notre propriété.
   En espérant une réponse rapide ainsi qu'un geste commercial de votre part, nous vous prions, M.le Directeur
   d'agréer nos salutations distinguées.

                                                                                                                          Gérald Febl
       
    

vendredi 25 novembre 2011

Faut Voir

France de l'Est, 1975

jeudi 24 novembre 2011

« Si tu me vois, je te vois ; c'est la loi des Sioux », ainsi s’exprimait M.Labouret en cours de physique. Pour mettre en évidence ce principe fondateur de son enseignement, il rabattait les volets intérieurs des fenêtres coté cour, demandait que l'on fasse de même coté rue  et donnait à l'élève  le plus proche  de l'interrupteur cette consigne surprenante : « éteignez, on y verra plus clair ». Puis il matérialisait le trajet de la lumière en agitant le chiffon du tableau plein de poussière de craie dans le faisceau du projecteur. Autre grande théorie qu'il avait douloureusement mise en pratique, celle de l'énergie cinétique. Un accident de moto l'avait privé de l'usage courant d'une de ses jambes et lui procurait une claudication assez prononcée. Ce qui ne l’empêchait pas, quand l'un d'entre nous poussait le bouchon de l'impertinence un peu trop loin, de nous menacer d'un coup de pied au cul provenant de sa jambe valide. Une menace que je ne le vis jamais mettre à exécution, mais qui le fut pourtant à de rares occasions, certains pourraient en attester. Son regard perçant, son ouïe fine comme un œil dans le dos et son verbe haut lui conféraient toutes les qualités du pédagogue, cette panoplie si chère à acquérir et que nous n'apprécions à sa juste valeur qu'une fois arrivé à plus de maturité, c'est à dire un peu tard. Mais comme il n'est jamais trop tard pour être lucide, je lui sais gré d'avoir si bien joué son rôle d'aîné, d'initié. Grand esprit que celui de cet homme meurtri, capable d'insuffler dans nos bronches juvéniles ce petit supplément de gaz rare nommé humilité ~)(~

mercredi 23 novembre 2011

mardi 22 novembre 2011

LES BANDES-ANNONCES AU CINÉMA 

Non, ce n'est pas un sujet de "Questions pour un champion", mais plutôt un sujet de préoccupation, mineur c'est certain, mais les petites choses ont souvent un grand rôle. Qui dénoncera l'affligeant conformisme de ces montages indigents, ces concentrés de copiés-collés, de clichés éculés, qui sera un jour en position de dire à quelqu'un d'influent dans le monde du cinéma que ces courts métrages speedy, loin d'aiguiser l'appétit du spectateur pour le film concerné, l'en détourne ? Au lieu de cette avalanche de plans mis bout à bout et qui confine au conditionnement, à la pâtée pour chiens de Pavlov, voire au réceptacle d'images subliminales, pourquoi ne pas s'en tenir à quelques plans-séquences bien choisis ? Non, ce serait trop simple, il vaut mieux s'en remettre au sempiternel montage de scènes aguicheuses, à l'américaine, jusque dans le ton des commentaires. No comment !

lundi 21 novembre 2011


Bob Brozman, VRP (dobros, ukulélés, guitares américaines, hawaïennes, indiennes, etc.)



Cet homme est d'une virtuosité étonnante, parfois envahissante tant elle est grande. Mais tout dépend de ce que vous attendez de la musique ; si un peu de spontanéité, voire d'improvisation, ou encore une certaine économie de moyens vous fait plaisir, B.B. n'est pas votre homme. Encore que l'expression peut prêter à confusion ; au sens littéral du terme, il y a économie de personnel, puisqu'il est seul sur scène, et il y a aussi économie instrumentale, puisqu'il ne joue que d'un instrument à la fois ; le problème est que le spectateur ne ressent ni dépouillement, ni économie, car il a souvent l'impression que la multitude d'accords, d'effets, de sonorités, la variété des percussions, des vocaux et des rythmes provient d'un groupe de trois ou quatre musiciens. C'est l'inconvénient avec les surdoués, on est un peu hors jeu. Quant à ce son ébouriffant, je crois que Bob B. est un petit malin. Franchement, le voir accorder à la va-vite ses guitares plusieurs fois dans la soirée, et plusieurs fois chacune, me semble une galéjade. Je n'y crois pas un instant. À vrai dire, je le crois capable au contraire de désaccorder volontairement son instrument pour atténuer la sensation produite par cette technique surdimensionnée - surnaturelle - et obtenir ainsi un son à peine dégauchi, très légèrement out of tune, en en mot un son plus humain. Le cas échéant, dites-moi si vous aussi avez eu cette impression, ou si je rêve. Have a good monday, everybody !

dimanche 20 novembre 2011


LES FILMS QUE JE REGRETTE D'AVOIR VUS

STRAW DOGS de Peckinpah en 1971, ALIEN de Ridley Scott en 1979, INGLOURIOUS BASTERDS de Tarantino en 2009, et sûrement aussi quelques autres que j'ai oubliés entre ces trois bornes sanglantes. Plus que jamais il me faut rester vigilant face aux productions américaines, dans ce domaine comme dans d'autres.


L'IMITATION QUE JE PRÉFÈRE

Celle de Philippe Manœuvre par Thomas VDB, mais la plus belle caricature de La Manœuvre reste La Manœuvre lui-même, l'homme à qui L'Homme à la Tête de Chou a dit un jour de ne jamais quitter ses Ray-Bans et qui n'a pas pensé « Gainsbarre se paye ma fiole », mais « Gainsbourg en pince pour Manœuvre ».

samedi 19 novembre 2011

   Galets et rayures, 2011

vendredi 18 novembre 2011

UNE SCÈNE INOUBLIABLE

La scène du salon dans "Le fantôme de la liberté" de Luis Bunuel : le décor : un intérieur de la grande bourgeoisie, les hommes sont en habit, les femmes en robe du soir ; l'action : une réception ; autour de la grande table ovale, ce ne sont pas des chaises qui sont disposées, mais des petits sièges de WC individuels ; à son arrivée dans la pièce, chaque invité baisse son pantalon - ou remonte sa robe - et s'assied sur sa cuvette ; à un moment donné, l'un d'entre eux - Michael Lonsdale - se lève, remonte son pantalon, s'excuse et quitte la pièce ; il questionne discrètement un domestique, puis traverse la maison pour s'enfermer au verrou dans un minuscule cagibi ; il déplie une tablette murale, ouvre un rangement d'où il sort une collation qu'il engloutit rapidement ; puis il se lave les mains et rejoint les autres au salon ; il se déculotte, se rassied et reprend sa conversation.

jeudi 17 novembre 2011

      Châteaux de sable, 2011

mercredi 16 novembre 2011

LA SCÈNE QUE JE CONNAIS PAR CŒUR

Celle du tapissage dans Le Samouraï de Jean-Pierre Melville ; Jef Costello - Alain Delon - est soupçonné d'un assassinat commis dans une boite de nuit, mais il s'est fabriqué un alibi avec sa maitresse, Jane Lagrange - Nathalie Delon ; le commissaire - François Périer - organise un tapissage en règle pour le confronter à un témoin ; il réunit une dizaine de types raflés dans la nuit, y rajoute Costello et lui demande d'échanger son chapeau avec l'un des hommes et son imper avec un autre ; le témoin est Wiener, l'ami de Jane Lagrange ; il prévient le commissaire : « je n'ai aucun sens de l'observation » Périer répond qu'il veut tenter l'expérience et lui met le marché en main « vous êtes le seul à avoir croisé l'homme qui sortait de chez mademoiselle Lagrange ; de lourdes charges pèsent sur cet homme ; soit vous le reconnaissez formellement et je serai dans l'obligation de le relâcher car il a un alibi très solide, soit ce n'est pas lui et je m'efforcerai de démolir cet alibi » Wiener observe attentivement chaque individu ; après un court temps de réflexion, il s'adresse au commissaire : « j'ai conservé une image composite de l'homme que j'ai croisé dans le hall de l'immeuble de mademoiselle Lagrange... un chapeau comme celui-ci ( il désigne le chapeau de Costello sur la tête de l'un ), un imperméable comme celui-ci ( il désigne l'imper de Costello sur le dos de l'autre ), une silhouette comme celle de monsieur ( il désigne Costello ) »... Périer se passe la main dans les cheveux en soupirant : « qu'est-ce que ce serait si vous aviez le sens de l'observation ! » ; quelques minutes plus tard, Costello est dans le bureau du commissaire, mains dans les poches, feutre sur le crâne « je peux m'en aller ? »... « hélas oui »

mardi 15 novembre 2011


TÊTE
 














                  BÊCHE

lundi 14 novembre 2011

L'oiseau est sur la branche, léger, élégant, éternel. L'essence du beau irradie sans calcul, toute conscience confinée à l'extérieur. Il n'a pas besoin de se donner une contenance, de donner à sa vie un contenu -  -    - -   --     -  - --      - - --     - - --- - - -  -- -- --    - -  -   -    ---   -  --  -- - - -  -      --- --   --    - --   -- - -  - --  - - -- - -- - -- - -- -- -   -   -   - -- --     -   - - -  -  - -- - -- -- ---  - ---- - -- -- -  --   --  -  - - - au pied de l'arbre, nous, hominidés, engoncés dans notre statut de Maître de l'Univers, souffrons dans l'ancestral costume dont les plis font mal aux entournures - -  -  -- - -  - - -  - ----- - - - - - - -- --- ---- - -    - -    - - -    -- - -  -- -- - -- - -  - -  - --  - -  - - -- -   - - - - -      -- -- --   -- -- - -  -  -    - - -- -  -  -- - -- - ---     - - - -     --   -- - -  - - - - - -- -- - la sagesse ne serait-elle pas d'endosser une panoplie d’épouvantail et d'offrir un perchoir alternatif aux oiseaux ? Ça les amuserait et ça nous ferait prendre un autre air.
~)(~

dimanche 13 novembre 2011

Depuis 4 jours, on ne vit plus. Depuis qu'Hervé Morin a déclaré qu'il annoncerait sa candidature - ou sa non-candidature ? - le 27 novembre, à 11 heures au pied du pont de Normandie. La France retient son souffle, qu'elle a court ces temps-ci. Que dis-je la France, l'Europe, le monde civilisé est plongé subito presto dans les affres de l'incertitude. Va t-il y aller, ne pas y aller, réfléchir encore ? Le cuisinier du Nouveau Centre souhaite "porter des idées nouvelles dans un monde qui est en train de changer". À mon sens, la seule idée qu'il peut mettre en valeur - et elle n'est pas nouvelle - c'est celle de la collaboration opportuniste, de la gesticulation narcissique, de l'éthique à géométrie variable. Gageons qu'il y aura du monde le 27 novembre au pied du pont de Normandie pour cet événement majeur de la fin d'une année 2011 pourtant riche en rebondissements !
 
 



Oui j'aime bien les Mamas & Papas, & Simon & Garfunkel, & Sonny & Cher, mais j'aime aussi Sonny Bono sans sa Chèr, Paul Simon sans son Art, John Phillips sans sa Michelle...

http://grooveshark.com/s/
Wilderness/4esJY6?src=5

samedi 12 novembre 2011

II
de
son lieu de travail à
montmartre jusqu'à son domicile à arcueil
erik satie faisait le trajet à pied ; dans un sens comme
dans l'autre ; son parapluie ne le quittait pas, mais quand il pleuvait
il ne l'ouvrait pas ; pour que celui-ci ne soit pas endommagé par la pluie
où trouver la marque des grands, si ce n'est dans leurs petites incohérences ?
et aussi bien sûr dans leurs œuvres, mais là on est dans la vaporisation de piano
aqueux
II
II
II
II
II
II
II
                                                               ((
 ))

vendredi 11 novembre 2011

JOUONS À QUI PERD GAGNE

Pourquoi dans un tournoi, y a t-il obligatoirement un vainqueur ? Sportivement, je le conçois tout à fait, mais statistiquement ce n'est pas la même histoire. Dénaturons l'essence de la confrontation sportive et inversons la règle du jeu en partant de l'hypothèse que chaque participant doit tout faire pour ne pas gagner. À la finale, il s'en trouvera mal- gré tout un qui gagnera, faute de n'avoir pas assez mal joué. Ça reste difficile à accepter.

jeudi 10 novembre 2011

ceci est une tentative d'ordre purement formel ; formel et numérique ; c'est aussi un bammage - un néologisme de ma fabrication, étant donné que je déteste le mot hommage, tout comme les dédicaces et autres académismes littéraires - je disais donc c'est un bammage - un signe de reconnaissance à bas mot - à georges pérec ; s'il vous plaît, ne vous offusquez pas du fait que j'écrive ici les noms propres en minuscule, c'est un parti pris, tout comme les tirets à la place des parenthèses ou le point virgule que je traite d'égal à égal avec la virgule ; pour en revenir à notre homme, tandis que je commençais à travailler publiquement, il mourait de façon bien privée alors qu'il était encore pour moi un inconnu, un mystère ; trois choses
viennent immédiatement à l'esprit quand on parle de ge
orges pérec ; par ordre alphabétique, la disparition, l'ou
vroir de littérature potentielle et la vie mode d'emploi ; la
disparition, je l'avais offert à ma mère et après sa dispa
rition - la mort de ma mère - il a disparu, le livre ; à moins que ce soit mon frère qu'il l'ait, je lui poserai la question ; l'ouvroir, c'est ce concept fameux créé par françois le lionnais, rejoint par raymond queneau et auquel perec a adhéré ; moi aussi, j'y adhère sans le connaître, comme on a un accès de sympathie - durable - pour un homme - une femme - ou pour un concept, une idée, une théorie ; reste la vie mode d'emploi ; quel titre ! guère besoin d'aller plus avant, c'est l'inconvénient avec les bons titres, on a tendance à s'en contenter ; ou bien on a peur d'être déçu et on préfère dans ce cas rester sur une bonne impression ; car il existe pour chacun quelques précéd
ents de mauvais aloi ; ces livres universellement célébr
és, ces monuments aux pages innombrables et aux tit
res admirables qui nous sont tombés des mains, les ul
ysses, les recherches du temps perdu, etc ; cela reste - et restera - comme une évidence qu'un poème en plume d'arthur, r'un beau, pèse - pèsera - toujours si peu dans la balance du réel que par là-même précisément il en dérèglera irrémédiablement la terrible mécanique ; tout comme le principe inactif d'un granule homéopathique défriche dans le cerveau du malade la piste du mieux-être ; voilà cher lecteur - chère lectrice - la raison de cet article en forme de voyelle pérecquienne, projetant sur votre écran son profil massif et majuscule ;

mercredi 9 novembre 2011

JOUONS À NARGUER LE TEMPS

Comment faire un pied de nez au temps en passant un bon moment ? C'est plus simple qu'il n'y paraît et peut se faire lors d'une promenade en famille. À l'attaque d'un chemin de montagne, vous choisirez un gros caillou que vous mettrez dans votre sac. Invitez vos enfants à faire de même, l'expérience n'en sera que plus probante et vous accentuerez ainsi l'aspect pédagogique de votre démarche. Au questionnement que ne manquera pas de susciter votre proposition, « à quoi ça sert, papa ? », « j'ai pas envie » et autres « c'est trop lourd ! », faites la sourde oreille et restez ferme en insistant sur le caractère scientifique et quasi surnaturel du phénomène que vous allez mettre en évidence. Marchez pendant une heure environ, ce qui constitue une durée nécessaire et suffisante. Surtout ne cédez pas aux sollicitations de votre petit dernier qui se démoralise vite sous le poids du minéral fardeau. Puis, à l'occasion d'une pause bien méritée, invitez chaque porteur à sortir le caillou de son sac. Et là, face à votre progéniture incrédule, dévoilez sans plus tarder le résultat de cette marche ô combien lourde de sens : « mes enfants, en une heure vous avez annihilé un joli morceau d'érosion naturelle, car vous venez de faire remonter ces vulgaires caillasses à l'endroit qu'elles occupaient il y a cent ou deux cents ans ! ». Preuve éclatante - lapidaire - que le pouvoir de l'esprit n'est pas un vain mot.

mardi 8 novembre 2011

I see a red door




































                                                                                  and I want it painted black

lundi 7 novembre 2011



Depuis la formation de notre bonne vieille terre et de son atmosphère, d’où vient toute cette eau ? En réalité, c'est toujours la même. L'eau de nos rivières qui vogue vers nos océans, rentrant dans nos sols pour jaillir hors de nos nuages, celle que nous buvons et dont nous aspergeons nos humaines carcasses, cet amas incommensurable est constitué des mêmes molécules que l'eau de la mer originelle, celle qui couvrait la surface de la planète bleue. Telle la condition humaine en souris de laboratoire, elle est condamnée à une condensation éternelle à l'intérieur de ce bocal sidéral clos par nécessité - mais laquelle ? Qu' elle ruisselle en paix !

dimanche 6 novembre 2011

I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche... I'm set free... rien ne m'empêche...
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A new illusion... une nouvelle illusion...
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samedi 5 novembre 2011

Tenir un blog, c'est trouver la réponse à une question récurrente : qu'est-ce qu'on va publier demain ? Ce leitmotiv n'est pas sans m'évoquer celui de ma grand-mère après chaque repas : qu'est-ce qu’on va manger demain ? Des restes ? On s'en lasse vite. Aller au marché ? C'est pas tous les jours jour de marché. Essayer une nouvelle recette ? L'idée est excellente, mais on en revient toujours au même point : rien de neuf n’éclot, ni n'éclora pour la bonne raison que rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme.

vendredi 4 novembre 2011

PROJET DE COURT MÉTRAGE

SUJET : le visage d'un homme filmé pendant 100 ans, à raison d'une image par jour. Vitesse de défilement : 24 images par seconde, soit une durée de projection de :
100 x 365,25 = 36.525 im. / 24 = 1521,875 sec. = 25 mn et 22 s. 

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI :
1) Choisir un support film éprouvé, commercialisé par un fabricant connu sur le marché. Tout changement de produit en cours de tournage serait préjudiciable à l'ouvrage fini
2) Ne se lancer dans l'entreprise que si l'on a une espérance de vie supérieure ou égale à celle du sujet filmé. Le cas échéant, réduire la durée du tournage à 80 ans, voire 70 si l'on est de santé fragile. D'un point de vue - celui du réalisateur - comme de l'autre - celui de l'acteur - il s'agit de l’œuvre d'une vie
3) Le choix de l'acteur principal est capital : persévérance, ponctualité et sédentarité sont des qualités indispensables, ainsi qu'un bon esprit, exempt de tendances revendicatrices. Pas de VRP, artistes et autres intermittents de l'industrie ou du secteur tertiaire. Pas de syndicalistes ni de militants bénévoles. Éviter les sujets indolents ou inexpressifs, ou à l'inverse, trop manichéens ou machiavéliques. Le tournage débutant avec un nouveau-né, il est souhaitable de s'assurer de sa bonne lignée, afin d'éviter toute mauvaise surprise. Procurez vous le thème astral et l'arbre généalogique du jeune premier. Ne rien entre- prendre à la hâte. Toute perte de temps à l'origine est un gage de qualité à l'arrivée
4) Pour couper court à toute suspicion de sexisme, proposez le rôle à une femme, mais il y a peu de chance que vous trouviez une candidate. Car la femme, si encline à s'émouvoir, est peu portée sur ce genre d'expérience et préférera croquer la vie à belles dents
5) Dernière recommandation : avant de vous lancer dans l'aventure, assurez vous de deux ou trois personnes capables de vous suppléer en cas de force majeure. Il ne vous a sûrement pas échappé que si votre acteur principal commence le tournage dès sa naissance ( la crédibilité de votre film est à ce prix ) vous, le réalisateur, devez être, à tout stade du projet, en âge de tenir une caméra et de diriger acteurs et techniciens, fussent-ils réduits à leur plus simple expression. Si votre âge à l'origine est de 20 ans, vous ne pouvez raisonnablement pas envisager, en l'état actuel des connaissances médicales, de mener ce travail à son terme, à savoir les 100 ans de la tête d'affiche. Impliquez donc dans le projet votre fils, neveu ou ami fidèle de la jeune génération, et convainquez-les de reprendre le flambeau lorsque vous soufflerez votre dernière bougie

N.B. Il y a très peu de chances pour que vous soyez en position de cueillir le fruit d'une vie d’abnégation artistique. N'hésitez pas à visionner régulièrement les rushes (2 minutes et demi de film = 10 ans de la vie du sujet)

jeudi 3 novembre 2011


Bungalow, 2011

mercredi 2 novembre 2011


                                              vertige


       de la rampe


















                                          ouille !

mardi 1 novembre 2011

En novembre, le Fermoir sera présent dans deux salles de spectacle : le 15 novembre à la Baie des Singes pour Bob Brozman et le 30 à Paris-Bercy pour Paul McCartney. Compte-rendu prochainement dans nos colonnes.