samedi 31 décembre 2016


                                                                                                      = la tête à Ringo !

vendredi 30 décembre 2016


Q = comment appeler Edward Snowden lançant Arlette Laguiller d'une falaise ?


R = un lançeur d'Arlette

jeudi 29 décembre 2016

mercredi 28 décembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (15)

Lettre à Théo  (24 ou 25 juin 1890)

Mon cher Théo,
Merci beaucoup de ta lettre et du billet de 50 francs qu'elle contenait. L'échange que tu as fait avec Boch est très bien et je suis bien curieux de voir comment il fait à présent.
J'espère que la santé de Jo va mieux, puisque tu dis qu'elle a été indisposée.
Certes il faut venir ici le plus tôt possible, la nature est bien, bien belle ici et je languis de vous revoir tous. M.Peyron m'a écrit il y a deux jours, ci-joint sa lettre, je lui ai dit qu'il me semblait suffisant de donner aux garçons une dizaine de francs.
Maintenent les toiles de là-bas sont arrivées ; les iris ont bien séché et j'ose croire que tu y trouveras quelque chose, ainsi il y a aussi encore des roses, un champ de blé, une petite toile avec montagnes et enfin un cyprès avec une étoile. Cette semaine j'ai fait un portrait d'une jeune fille de seize ou à peu près, en bleu contre fond bleu, la fille des gens où je loge. Je lui ai donné ce portrait, mais j'en ai fait pour toi une variante, une toile de 15. Puis j'ai une toile longue d'un mètre sur 50 centimètres seulement de hauteur, de champs de blé et une qui fait pendant, d'un sous-bois, des troncs lilas de peupliers et là-dessous de l'herbe fleurie, rose, jaune, blanche et verts divers. Enfin un effet de soir - deux poiriers tout noirs contre ciel jaunissant, avec des blés et dans le fond violet le château encaissé dans la verdure sombre.
( à suivre )

mardi 27 décembre 2016

lundi 26 décembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (4)

John Lennon et Mick Jagger, une assiette de pâtes pour deux. Le bad boy de Liverpool et le dandy du swinging London tels qu'en eux-mêmes, complices, farceurs, frères de songs. Le bigleux en jeans n'a plus que 12 ans à vivre et le mignon fardé l'éternité semble-t-il, mais ils s'en foutent comme de l'an 68 finissant. Le groupe assemblé ce soir par JWL a pour nom Dirty Mac, et ce Yer Blues est raccord, dirty à souhait. Une chanson qui tourne autour du spleen, du cauchemar, du suicide et qui rétrospectivement et paradoxalement, m'a donné goût à la vie. Merci pour tout John. D'être né, d'avoir été, d'avoir fait, d'être entré dans mes gênes, de changer le plomb en or et le noir de fumée en rosée ionisante. Quelle chanson mes amis ! Clapton la sert à merveille, tout de rouge vêtu, jusqu'à la robe de sa Gibson, quant à John, il l'incarne, il en est l'esprit, le fils et le père. Et que ceux qui raillent son talent de guitariste y prêtent une oreille attentive. Cinq minutes magiques qui justifient à elles seules ce programme de la BBC. Après un tel choc, il faut un break. Sur le plateau, Yoko et Ivry Gitlis n'attendent que ça pour nous asséner un Whole lotta Yoko de bon augure. Car après extinction des feux des cordes de Yoko et de l'archet d'Ivry, c'est au tour des Sataniques Majestés de rouler dans la sciure, tout entiers, pas que les têtes.
( à suivre )

dimanche 25 décembre 2016

                                leopard-skin pill-box tree
BOB DYLAN IS





MORE CURLY THAN





LEONARD COHEN

samedi 24 décembre 2016

                                        bird to a wire

vendredi 23 décembre 2016

Des chercheurs anglais de Manchester ont fait avancer l'histoire des religions. Se référant à des éléments connus d'eux seuls, ils ont modélisé un portait de Jésus Christ qui le fait ressembler à un marin grec barbu, sorte de divin croisement entre Anthony Quinn dans Zorba le grec et le capitaine Haddock de L’Étoile mystérieuse. Si le prochain chargé de recherches pousse le processus à sa limite ultime et lui découvre le phrasé de Lou Reed et les yeux vairons de David Bowie, je me convertis illico au Jean Genie du Christianisme.

jeudi 22 décembre 2016

mercredi 21 décembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (14-fin)

Lettre à Paul Gauguin  (sans date)

Mon cher ami Gauguin,
Alors vous comprenez qu'étant arrivé à Paris un peu ahuri, je n'ai pas encore vu de vos toiles. Mais bientôt j'espère y retourner pour quelques jours. Très content d'apprendre par votre lettre que vous retournez en Bretagne avec de Haan. Il est fort probable que - si vous me le permettez - je viendrai pour un mois vous y rejoindre, pour y faire une marine ou deux, mais surtout pour vous revoir et faire la connaissance de de Haan. De ces jours-là nous chercherons à faire quelque chose de voulu et de grave, comme cela serait probablement devenu si nous eussions pu continuer là-bas.
Tenez, une idée qui peut-être vous ira, je cherche à faire des études de blé ainsi - je ne peux cependant pas dessiner cela - rien que des épis bleu vert, feuilles longues comme des rubans vert et rose par le reflet, épis jaunissant légèrement, bordés de rose pâle par la floraison poussiéreuse - un liseron rose dans le bas enroulé autour d'une tige. Là-dessus sur un fond bien vivant et pourtant tranquille, je voudrais peindre des portraits. C'est des verts de différente qualité, de même valeur, de façon à former un tout vert, qui ferait par sa vibration, songer au bruit doux des épis se balançant à la brise ; c'est pas commode du tout comme coloration.
( la fin manque )

mardi 20 décembre 2016

lundi 19 décembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (3)

Après ce déluge sonique, la tension baisse d'un cran avec Taj Mahal et son blues de derrière les fagots, acidulé comme un vin nouveau, énigmatique comme un vin ancien. Un cadrage serré des musiciens ne masque pas l'absence de public. Que s'est-il passé ? Obligations contractuelles, avion raté ou erreur humaine ? Un peu des trois ? Rien de grave, la prestation est réussie, le spectacle peut continuer. C'est Charlie qui présente l'invitée suivante, Miss Marianne Faithfull. Plan tournoyant sur l'égérie de Mick Jagger, assise sur un présentoir au centre du chapiteau, en robe de soirée violette qu'on dirait sortie d'un plan de Roman Polanski. Pas besoin de ça pour mettre en valeur sa plastique irréprochable. Sa voix n'est pas mal non plus, grave, un peu voilée. Elle mime les paroles de Something better, une chanson de Barry Mann et Gerry Goffin pour un SP destiné à promouvoir le prochain album. La flip side est Sister morphine, mais la frangine amorphe ne sortira pas ce soir. C'est une créature vénéneuse. Au Royaume Uni on ne badine pas avec les psychotropes, ils restent dans des flacons au verre fumé, remisés au fond des officines. En 1971, la chanson réapparaîtra au beau milieu de la face B de Sticky Fingers. Exit sister Marianne, privée de ses droits de co-auteur qu'elle récupérera un peu plus tard.

( à suivre )

dimanche 18 décembre 2016


SISYPHE





SA VIE





SON MYTHE

samedi 17 décembre 2016

vendredi 16 décembre 2016

Revu l'autre soir No direction home, le film de M.Scorsese sur Bob Dylan, très beau travail sur les jeunes années de notre little white wonder. Woody Guthrie sur son lit d'hôpital, Greenwich Village, Odetta, Maria Muldaur, Joan Baez, le café Wha?, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, Mike Bloomfield, Al Kooper qui s'installe à l'orgue pour Like a RS et accouche de ce son incroyable, tout ça donne le vertige. Bien sûr, Bobby voit midi à sa porte et ne dit pas un mot de ses voisins de quartier, Lou Reed et Andy Warhol, l'hydre Fugs à trois têtes Ed Sanders-Tuli Kupferberg-Ken Weaver, Frank Zappa et ses Perverses Mémères, etc. Tout ça est bien beau et émouvant et je sais tout ce que je dois à Bob Dylan, la poésie, l'américain dans le texte, l'anti-star system et une charte capillaire et vestimentaire qui a du faire rêver même les plus grands, n'est-ce pas Jack White ? Je me rappelle aussi qu'un jour de juin 1970, lors de ma deuxième tentative pour obtenir le "bac à lauréat", voulant tenter un coup dans l'épreuve de philosophie, je crus faire le bon choix en couchant dans ma copie un vers de Visions of Johanna. Mauvaise idée, ou correcteur type Newport 65, fan du Dylan folksinger, toujours est-il que ma note fut rédhibitoire et que je ne fus pas lauréat. P.S j'ai quand même cité un prix Nobel 46 ans avant tout le monde !

jeudi 15 décembre 2016

mercredi 14 décembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (14)

Lettre à Paul Gauguin  (sans date)

Mon cher ami Gauguin,
Merci de m'avoir de nouveau écrit mon cher ami et soyez assuré que depuis mon retour j'ai pensé à vous tous les jours. Je ne suis resté à Paris que trois jours et le bruit, etc., parisien me faisant une bien mauvaise impression, j'ai jugé prudent pour ma tête de ficher le camp pour la campagne, sans cela j'aurais bien vite couru chez vous. Et cela me fait énormément plaisir que vous dites que le portrait d'Arlésienne, fondé rigoureusement sur votre dessin, vous a plu.
J'ai cherché à être fidèle à votre dessin respectueusement et pourtant prenant la liberté d'interpréter par le moyen d'une couleur dans le caractère sobre et le style du dessin en question.
C'est une synthèse d'Arlésienne si vous voulez ; comme les synthèses d'Arlésiennes sont rares, prenez cela comme œuvre de vous et de moi, comme résumé de nos mois de travail ensemble.
Pour le faire j'ai payé pour ma part encore d'un mois de maladie, mais aussi je sais que c'est une toile qui sera comprise par vous, moi, et de rares autres, comme nous voudrions qu'on comprenne. Ici mon ami le Dr Gachet y est après deux, trois hésitations venu tout à fait et dit : « Comme c'est difficile d'être simple » Bon - je vais encore souligner la chose en la gravant à l'eau-forte, cette chose-là, puis basta. L'aura qui voudra.
Avez-vous aussi vu les oliviers ? Maintenant j'ai un portrait du Dr Gachet à expression navrée de notre temps. Si vous voulez, quelque chose comme vous disiez de votre Christ au jardin des oliviers, pas destiné à être comprise, mais enfin jusque-là je vous suis et mon frère saisit bien cette nuance. (...)
( à suivre )

mardi 13 décembre 2016

lundi 12 décembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (2)

Les invités suivants sont THE WHO, qui paraît-il seraient responsables de la sortie tardive de ce film, au motif que leur prestation scénique ferait de l'ombre aux Rolling Stones. Commérages, bruits de coulisses, tout ça reste à prouver. Ce soir, ils présentent leur pièce montée pré-Tommy, A quick one while he's away. Musicalement, c'est une chanson à fragmentation. Ça commence doucement, on dirait une comptine pour enfants, et puis de break en break, ça prend une tournure moins paisible. Pete Townshend met à contribution successivement, son épaule droite, ses cervicales et ses genoux, Roger Daltrey ses deux crucifix et son fil de micro, mais c'est surtout Keith Moon qui inquiète. Son port de tête, son port de baguettes, son discernement, tout semble altéré, or bizarre- ment ça ne s'entend pas. Il tisse une toile d'araignée géante autour de la chanson, tout en la dévorant de l'intérieur, mais rien ne s'écroule. Au contraire, elle - la chanson - enfle de toutes parts mais reste debout, solidement harnachée par cet édifice métallique qui la renforce sans l'alourdir, qui la recouvre sans l'enlaidir. Au bout de 7 mn, le Moon kit, qui est équipé d'une sécurité incendie, finit par s'activer et Keith finit trempé, illuminé, hilare. Le dernier mot revient à Pete : « You are forgiven ». Mais de quoi donc, Jésus Marie ??...

( à suivre )

dimanche 11 décembre 2016


         
          Cher Gai-Luron,
          
          Suite à la très triste nouvelle que nous avons sue il y a quelques jours, je
          t'adresse mes plus sincères condoléances pour la mort de ton papa Gotlib.
          Nos pères n'étaient pas de la même génération, de même origine, ils n'étaient
          pas nés sur la même terre, mais ils nous ont enfantés et dessinés dans une
          communauté d'esprit si étroite que je t'ai toujours considéré comme un frère.

          Bien sûr, nous ne nous sommes croisés qu'une fois ou deux, vu que Marcel
          était beaucoup plus jeune que mon Daddy Tex Avery. J'étais déjà gros chien
          quand tu es né en 1965 et plus porté sur les chansons de Bob Dylan que sur
          la BD française transgressive. Ce n'est que plus tard, quand le punk est arrivé,
          que j'ai eu l'occasion de lire tes albums et j'ai tout de suite adoré ta tristesse
          communicative et ton attitude tendrement désabusée face aux vicissitudes
          de la condition canine.

          Sois certain que Marcel restera pour toujours dans mon cœur. C'est lui qui m'a
          donné le courage d'assumer ma substantifique mélancolie après la mort de Tex,
          et surtout c'est lui qui t'a créé, comme tu sais, à mon image. Tu es mon frère.
          J'espère que tu n'as pas eu à en pâtir. Si c'est le cas, s'il te plaît ouvre-t'en à
          moi et voyons-nous pour nous attrister ensemble.
          Je te laisse en te renouvelant toute mon empathie de larmes salées.
          Porte-toi au mieux pour les jours qui viennent.
          Ton frère de race et d'oreilles tombantes,
                                                                                                   Droopy
                                                                                 

Allons à Messine                                                                              pêcher la sardine
VOUS VOULEZ UN Y





AVANT VOTRE Z OU





SEULEMENT UN X ?

samedi 10 décembre 2016

Allons sur l'Etna                                                                           déterrer notre karma

vendredi 9 décembre 2016

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (7)

JACK LONDON         =  1876 - 1916
ALBERT LONDRES  =  1884 - 1932
ROCKY DIJON          =  1935 - 1993

jeudi 8 décembre 2016