lundi 31 octobre 2016

> tu te souviens de Fangio ?
 - Juan Manuel, bien sûr
> tu sais qu'il n'avait pas le permis de conduire
 - c'est dingue
> champion du monde, mais retour chez lui en taxi
 - ça laisse rêveur
> ça m'a fait rêver
 - oui, piloter une voiture de course...
> non, piloter un appareil photo
 - pas besoin de permis pour ça
> non, mais faut connaître son OD
 - son quoi ?
> son œil directeur
 - et si on le connaît pas ?
> on déclenche à l'aveugle

dimanche 30 octobre 2016

                                      la colazione solo sull'erba rosa
MYLANO 





SAN





REMO

samedi 29 octobre 2016

tieni, guarda !                                    sai, ciò mi ne tocca una senza fare muovere l'altra

vendredi 28 octobre 2016

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (4)

LAROXYL       = antidépresseur
LE XO MI  L     = anxiolytique
LOCABIOTAL  = collutoire

jeudi 27 octobre 2016

mercredi 26 octobre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (9-fin)

Lettre à M. et Mme Ginoux  (10 juin 1890)

Mes chers amis Ginoux,
Ils ont deux fois écrit un article sur mes tableaux. Une fois dans un journal parisien et l'autre fois à Bruxelles où j'avais exposé et maintenant, dernièrement encore, dans un journal de mon pays la Hollande et cela fait que beaucoup de gens ont été voir mes tableaux. Et ce n'est pas fini. Il est d'ailleurs certain que depuis que j'ai cessé de boire j'ai fait du meilleur travail qu'auparavant et il y a toujours cela de gagné.
Mais je pense souvent à vous tous encore, on ne peut pas comme on veut dans la vie, là où on se sent attaché le plus il faut partir, mais les souvenirs restent et l'on se souvient - obscurément comme dans un miroir - des amis absents.
Ainsi j'espère que l'expédition pourra se faire samedi.
Voici encore l'adresse :
Vincent Van Gogh, chez Ravoux, place de la mairie, Auvers-sur-Oise [Seine-et-Oise]
Petite vitesse.
Comme cela, il ne saurait y avoir erreur. Et, je vous remercie d'avance de votre peine mais que Ginoux prenne un homme pour faire l'emballage et ne s'éreinte pas, je vous rembourserai les frais.
Vous souhaitant bonne santé et complète guérison, salutations bien cordiales.

                                                                                                   Vincent Van Gogh

mardi 25 octobre 2016

                                    4 noix + 8 carottes

lundi 24 octobre 2016

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (80)

En 2016, le sort fait aux membres de la grande famille canine s'est encore dégradé, maints chiens me l'ont rapporté. Ils constatent une surenchère dans la ségrégation raciale entre les canidés et les humains. Beaucoup se plaignent d'être victimes de stéréotypes et de délit de faciès. Traités de gueules de chiens méchants ou de chiens battus, de chiens galeux ou de chiens de leur chienne, ils en ont jusqu'à la truffe de ne pouvoir répondre qu'en aboyant ou en montrant les dents. D'un autre côté, comme on parle de "force de cheval" ou de "mémoire d'éléphant", on prend les chiens pour des cons en les appelant "fidèle compagnon de l'homme" ou "gardien du foyer". Est-ce qu'on qualifie un homme de chouchou de son chienchien, de garçon de courses de chevaux ou d'escaladeur de pachydermes ? Non bien sûr, car les humains ne se définissent jamais par rapport à des animaux qu'ils jugent inférieurs, mais par rapport à des êtres imaginaires supérieurs, des constructions mentales vaporeuses issues de leur cerveaux fatigués qu'ils nomment dieux. Est-ce que ce monde est sérieux? Non. J'encourage donc tous mes frères de race à ne plus se soumettre, ni par atavisme, ni par nécessité, encore moins par habitude. Dogs du monde entier, émancipés ou sous le joug, luttons ! HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !

dimanche 23 octobre 2016

                                                         ANDY
ANDY WARHOL





PAR  DESSUS





LE   MARCHÉ

samedi 22 octobre 2016


                                                            NAPOLI

vendredi 21 octobre 2016

> quoi de neuf ?
 - wohô
> quoi ?
 - hiii
> hein ?
 - je dis "cinq" et "un"
> ah bon
 - en chinois
> d'accord
 - et aussi "hiii wohô hiii"
> eh oui, pendant que tu y es
 - c'est à dire 1-5-1
> et alors ?
 - alors rien, je dis 1-5-1 en chinois
> tu m'étonneras toujours

jeudi 20 octobre 2016

mercredi 19 octobre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (9)

Lettre à M. et Mme Ginoux  (10 juin 1890)

Mes chers amis Ginoux,
De suite je veux répondre à la lettre de Mme Ginoux pour dire que j'ai été bien content d'avoir de vos nouvelles ; je regrette bien que M. Ginoux se soit blessé et ait tant souffert. Je vous en prie, faites faire l'emballage de mes affaires par quelqu'un pour que lui ne s'éreinte pas avec ; je vous rembourserai volontiers de tous les frais que vous pourrez avoir, mais que lui ne se fatigue pas trop de peur que sa blessure ne s'ouvre. Mais ainsi j'y compte que vous expédierez samedi, car j'attends après. Oui, moi aussi j'ai bien regretté de ne pas pouvoir revenir à Arles pour prendre congé de vous tous, car vous savez bien que je m'étais attaché à gens et choses de chez vous d'une amitié sincère. Mais dans les derniers temps j'attrapais davantage la maladie des autres que guérir la mienne. La société des autres malades m'influençait mal et enfin je n'y comprenais plus rien. Alors j'ai senti qu'il valait mieux essayer un changement et d'ailleurs le plaisir de revoir mon frère, sa famille et les amis peintres jusqu'à aujourd'hui m'a fait du bien et je me sens absolument calme et en état normal. Le médecin d'ici dit qu'il faut se jeter dans le travail en plein et ainsi me distraire. Celui-là se connaît bien en peinture et aime beaucoup la mienne, il m'encourage fort et deux, trois fois par semaine, il vient passer quelques heures avec moi pour voir ce que je fais.
( à suivre )

mardi 18 octobre 2016

Giacomo Agostini                                                                  © Ian-Patrick 1972

lundi 17 octobre 2016

Alors arriva la fille qui s'appelait Rita
elle semblait tout droit sortie de la Dolce Vita
et je me mis en en devoir de l'amadouer comme son père
je lui dis la jolie ferme que vous avez là !
Dites-moi qu'est-ce qu'un étudiant connait à l'agriculture ?
J'ai répondu braves gens, je suis un puits de culture...

Je ne pouvais plus mentir et j'avais l'air d'un lâche, j'aurais pas dû accepter d'aller demain traire les vaches, pour sortir de cette histoire fallait trouver un moyen, j'ai crié Che Guevara c'est un bon copain ! Rita parut suffoquer, j'ai cru que c'était gagné, quand le fermier soudain surgit en hurlant qu'est-ce que t'as dit ? J'ai dit vive Che Guevara, vous m'avez compris, il me tomba sur le dos à bras raccourcis, Rita parla de sa mère qui dormait au cimetière, tandis que le vieux me flanquait un coup dans le buffet. En enfer je t'expédie si tu ne t'en vas pas tout de suite, espèce d'étudiant pourri, espèce de chien communiste...

Même si Rita est partie
je ne reviendrai pas de sitôt
chez ce vieux fermier maudit
car j'ai trouvé un boulot
mais la sacrée vieille canaille
espère bien me faire cueillir
un jour par son FBI
mais il peut courir
je continue à penser
envers et contre tout
sans liberté de parler
on est moins que rien du tout

© B.Dylan/H.Aufray 1964-65

dimanche 16 octobre 2016

la casa del re PHWh                                                                la maison du roi PHWh
YODELING YIPPIE





BY ED SANDERS





A MAGIC SONG !

samedi 15 octobre 2016

les chiens assis                                                                                       i cani seduti

vendredi 14 octobre 2016

Hier vers midi, mon fidèle Aspire 6920 a attiré mon attention sur le fait suivant : L'exception unknown software exception (0xc0000409) s'est produite dans l'application à l'emplacement 0x6fbd1551. C'était la première fois et c'est cela qui m'a un peu surpris, mais une exception, même unknown software, qui échoit dans la cible fbd1551 (lettres et chiffres chers) n'est pas de nature à m'attrister, je l'ai donc ignorée et ça s'est bien passé.:

jeudi 13 octobre 2016

mercredi 12 octobre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (8-fin)

Lettre à Wil  (5 juin 1890)

Ma chère sœur,
Mon portrait à moi est presque aussi ainsi, le bleu est un bleu fin du Midi et le vêtement est lilas clair. Le portrait d'Arlésienne est un ton de chair incolore et mate, les yeux calmes et fort simples, le vêtement noir, le fond rose et elle est accoudée à une table verte avec des livres verts.
Mais dans l'exemplaire qu'en a Théo, le vêtement est rose, le fond blanc-jaune et le devant du corsage ouvert de la mousseline d'un blanc qui tourne sur le vert. Dans toutes ces couleurs claires les cheveux seuls, les cils et les yeux font des taches noires.
Je ne réussis pas à en faire un bon croquis. Il y a de Puvis de Chavannes à l'exposition un tableau superbe. Les personnages sont vêtus de couleurs claires et on ne sait pas si c'est des costumes de maintenant ou bien des vêtements de l'antiquité. Deux femmes, toujours en longues robes simples, causent d'un côté, des hommes artistes de l'autre, au centre une femme, son enfant dans les bras, cueille une fleur sur un pommier en fleur. Une figure sera bleu myosotis, une autre citron clair, une autre rose tendre, une autre blanche, une autre violette. Le terrain, une prairie piquée de fleurettes blanches et jaunes. Des lointains bleus avec une ville blanche et un fleuve. Toute l'humanité, toute la nature simplifiée mais comme elle pourrait être si elle ne l'est pas. (...)
J'ai revu aussi avec plaisir André Bonger qui avait l'air fort et calme et qui raisonnait ma foi avec une grande justesse sur des choses artistiques. Cela m'a fait grand plaisir qu'il soit venu les jours où j'étais à Paris.
Merci encore de tes lettres, à bientôt, je t'embrasse en pensée.

                                                                                                                       t.à t.
                                                                                                                  Vincent.

mardi 11 octobre 2016

lundi 10 octobre 2016

> tu as l'air heureux, qu'est-ce qui se passe ?
 - c'est les beaux-parents de ma fille
> qu'est-ce qu'ils ont ?
 - ils ont le même âge que moi
> rien que de très normal, non ?
 - pas du tout, ils auraient pu avoir leur fils à 16 ans
> et alors ?
 - et leur fils pourrait avoir 16 ans
> auquel cas...
 - auquel cas ils auraient 32 ans
> quoi de gênant ?
 - ils auraient le même âge que mes enfants
> tu sais quoi ?
 - non
> tu m'épuises

dimanche 9 octobre 2016

la vie en bleu                                                                                            la vita in blu
YELLOW   SUBMARINE
                                            \
                                                \
                                                    \
                                                        \
                                                            \
OCTOPUS' S  GARDEN
                                                                                                                \
                                                                                                                    \
                                                                                                                        \
                                                                                                                            \
                                                                                                                                \
DON' T  PASS  ME   BY

samedi 8 octobre 2016

le monde est gris le monde est bleu                                il mondo è grigio il mondo è blu

vendredi 7 octobre 2016


1

5

15

151

le soir, j'ai pas envie de me coucher, le matin j'ai pas envie de me lever... c'est seulement vers midi que vient ma bonne heure... celle où je mis le nez dehors pour la première fois... expulsé de l'utérus maternel pour abus de séjour gracieux et prise illégale d'intérêt... ~)(~

jeudi 6 octobre 2016

mercredi 5 octobre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (8-suite)

Lettre à Wil  (5 juin 1890)

Ma chère sœur,
Mon ami le Dr Gachet est décidément enthousiaste de ce dernier portrait d'Arlésienne dont moi aussi j'ai un exemplaire, et d'un portrait de moi, et cela m'a fait plaisir puisqu'il me poussera à faire de la figure et, j'espère, me trouvera quelques modèles intéressants à faire. Ce qui me passionne le plus, beaucoup, beaucoup davantage que tout le reste dans mon métier, c'est le portrait, le portrait moderne.
Je le cherche par la couleur et ne suis certes pas seul à le chercher dans cette voie. Je voudrais, tu vois, je suis loin de dire que je puisse faire tout cela mais enfin j'y tends, je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d'alors apparussent comme des apparitions. Donc je ne cherche pas à faire cela par la ressemblance photographique mais par nos expressions passionnées, employant comme moyen d'expression et d'exaltation du caractère notre science et goût modernes de la couleur. Ainsi le portrait du Dr Gachet vous montre un visage couleur d'une brique surchauffée et hâlé de soleil, avec la chevelure rousse, une casquette blanche dans un entourage de paysage fond de collines bleu, son vêtement est bleu d'outremer - cela fait ressortir le visage et le pâlit malgré qu'il soit couleur brique. Les mains, des mains d'accoucheur, sont plus pâles que le visage. Devant lui sur une table de jardin rouge, des romans jaunes et une fleur de digitale pourpre sombre.
( à suivre )