la réalité dépasse l'affliction love me two ties
mardi 30 septembre 2014
lundi 29 septembre 2014
La meilleure prise de Sympathy for the devil ? C'est celle qui inaugure les chrysanthèmes de Beggars Banquet, celle que Jean-Luc Godard a filmée à Londres, qui a clapoté dans la boue pendant des jours et des jours avant d'éclore et de se transformer en voile de bateau ivre... Ah, vous voulez dire la meilleure prise live ? Alors c'est celle de Get yer ya-ya's out, la face radieuse du monolithe des studios Olympic, six minutes trente au Madison Square Garden, du premier accord de la Dan Armstrong de Keith jusqu'au dernier coup de baguette de Charlie...
samedi 27 septembre 2014
vendredi 26 septembre 2014
mercredi 24 septembre 2014
mardi 23 septembre 2014
lundi 22 septembre 2014
d'aucuns, pas tous heureusement, me trouvent etc, indolent, mou, passif (par ordre alphabétique) mais les deux seuls qualificatifs qui me siéent sont fatigué et paresseux... la fatigue est ma nature, mon essence, elle me vient d'une naissance harassante... cinq kilos et demi de jambon au torchon à sortir par les voies naturelles, ma mère en a bavé c'est sûr, mais moi aussi... en fait je ne m'en suis jamais remis... j'avais sans doute dans l'idée de squatter l'utérus maternel pendant une année pleine, une sorte de petite maturité qui m'aurait permis d'affronter le réel avec quelques arguments, mûrement réfléchis du fond de mon souterrain de velours... la médecine en a décidé autrement en m'expulsant avant la fin du dixième mois de gestation et avant le début de la trêve hivernale... une décision du corps médical qui n'est pas exempte d'arrière-pensée... mais il faut oublier, tout ça est très loin maintenant... et puis il y a la paresse, un sacerdoce, une deuxième peau, tellement consubstantielle à mon identité qu'elles ont - la paresse et moi - le même patrimoine littéral... à une lettre près, comme chaval qui s'était baptisé cheval en hommage au facteur, mais couché sur le papier, le "che" s'est changé en "cha"... le déter-minisme est une pince charmante (!) qui se referme sur nous jour (nuit) après jour (nuit)...
vendredi 19 septembre 2014
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mercredi 17 septembre 2014
mardi 16 septembre 2014
lundi 15 septembre 2014
LES BONS PLANS (21)
principe n°1 = se consacrer à ce qu'on sait faire / principe n°2 = se consacrer en priorité à ce qu'on sait bien faire / principe n°3 = se concentrer sur ce qu'on saura encore faire correctement demain / principe n°4 = faire la liste de ces savoir-faire et veiller à ce qu'elle ne s’appauvrisse pas, qu'elle comporte toujours le même nombre de points (tolérance = 15 %), un savoir-faire défaillant ou perdu devant être remplacé par un savoir-faire aménagé ou acquis / APPLICATION DE CES PRINCIPES, EXEMPLES DE SAVOIR-FAIRE : 1) papiers à gratter, paperasse à brasser, grigris à passer au blanc, livres à presser 2) maintenance vélos et véhicules à moteur de poids total en charge autorisé ne dépassant pas 1,5 t, classement et archivage des documents techniques associés 3) entretien de pelouses et allées gravillonnées à l'exclusion de tout massif planté, fleuri ou d'agrément 4) suivi alimentaire, éducatif et vétérinaire d'animaux domestiques (chat et chien), défense de la cause animale sauvage (grands principes seulement) 5) calepinage, métré et récolement appliqués au bâtiment, parties communes et espaces publics 6) projets de débats radio- phoniques beatles vs rolling stones, bob dylan vs lou reed, dutronc vs jack white, tuli kupferberg vs james osterberg, peter green vs stan webb 7) apologie du faire peu de chose
principe n°1 = se consacrer à ce qu'on sait faire / principe n°2 = se consacrer en priorité à ce qu'on sait bien faire / principe n°3 = se concentrer sur ce qu'on saura encore faire correctement demain / principe n°4 = faire la liste de ces savoir-faire et veiller à ce qu'elle ne s’appauvrisse pas, qu'elle comporte toujours le même nombre de points (tolérance = 15 %), un savoir-faire défaillant ou perdu devant être remplacé par un savoir-faire aménagé ou acquis / APPLICATION DE CES PRINCIPES, EXEMPLES DE SAVOIR-FAIRE : 1) papiers à gratter, paperasse à brasser, grigris à passer au blanc, livres à presser 2) maintenance vélos et véhicules à moteur de poids total en charge autorisé ne dépassant pas 1,5 t, classement et archivage des documents techniques associés 3) entretien de pelouses et allées gravillonnées à l'exclusion de tout massif planté, fleuri ou d'agrément 4) suivi alimentaire, éducatif et vétérinaire d'animaux domestiques (chat et chien), défense de la cause animale sauvage (grands principes seulement) 5) calepinage, métré et récolement appliqués au bâtiment, parties communes et espaces publics 6) projets de débats radio- phoniques beatles vs rolling stones, bob dylan vs lou reed, dutronc vs jack white, tuli kupferberg vs james osterberg, peter green vs stan webb 7) apologie du faire peu de chose
vendredi 12 septembre 2014
1 ÈRE PARTIE / Dialogue laborieux sur la puissance des mots et la faiblesse de la pensée
Il était tard lorsque nous bûmes. Nous pensions tous qu'il était grand temps de commencer. Ce qu'il y avait eu avant, on ne s'en souvenait plus. On se disait seulement qu'il était déjà tard. Savoir d'où chacun venait, en quel point du globe on était, ou si même c'était vraiment un globe (et en tout cas ce n'était pas un point), et le jour du mois de quelle année, tout cela nous dépassait. On ne soulève pas de telles questions quand on a soif. Quand on a soif, on guette les occasions de boire et, pour le reste, on fait seulement semblant d'y faire attention. C'est pourquoi c'est si difficile, après, de raconter exactement ce que l'on a vécu. Il est très tentant, lorsqu'on rapporte des événements passés, de mettre de la clarté et de l'ordre là où il n'y avait ni l'une ni l'autre. C'est très tentant et très dangereux. C'est ainsi que l'on devient prématurément philosophe. Je vais donc essayer de raconter ce qui s'est passé, ce qui s'est dit et ce qui s'est pensé, comme c'est venu. Si tout cela vous paraît d'abord chaotique et brumeux, prenez courage : ensuite ce ne sera que trop ordonné et trop clair. Si alors l'ordre et la clarté de mon récit vous paraissaient sans substance, rassurez-vous : je terminerai par des paroles réconfortantes.
Il était tard lorsque nous bûmes. Nous pensions tous qu'il était grand temps de commencer. Ce qu'il y avait eu avant, on ne s'en souvenait plus. On se disait seulement qu'il était déjà tard. Savoir d'où chacun venait, en quel point du globe on était, ou si même c'était vraiment un globe (et en tout cas ce n'était pas un point), et le jour du mois de quelle année, tout cela nous dépassait. On ne soulève pas de telles questions quand on a soif. Quand on a soif, on guette les occasions de boire et, pour le reste, on fait seulement semblant d'y faire attention. C'est pourquoi c'est si difficile, après, de raconter exactement ce que l'on a vécu. Il est très tentant, lorsqu'on rapporte des événements passés, de mettre de la clarté et de l'ordre là où il n'y avait ni l'une ni l'autre. C'est très tentant et très dangereux. C'est ainsi que l'on devient prématurément philosophe. Je vais donc essayer de raconter ce qui s'est passé, ce qui s'est dit et ce qui s'est pensé, comme c'est venu. Si tout cela vous paraît d'abord chaotique et brumeux, prenez courage : ensuite ce ne sera que trop ordonné et trop clair. Si alors l'ordre et la clarté de mon récit vous paraissaient sans substance, rassurez-vous : je terminerai par des paroles réconfortantes.
René Daumal - La grande beuverie - 1938
jeudi 11 septembre 2014
LA REVANCHE DU POLLUEUR DE BLOUSE GRISE / les mois d'été avaient passé, les heures de piscine, puis la rentrée, les réunions dans le cellier avec à l'ordre du jour plans sur la conquête d'autonomie, front prépubère lycéen, etc... fumerotte, panachés, crackers et bretzels de récup... didier avait oublié l'épisode donovan, il était vite revenu à la case bob dylan, moi aussi... mais la pyramide d'hey gypt me piquait le nez comme un coup de soleil entre le 15 juillet et le 14 août... jusqu'à ce jour d'automne où je pus m'affranchir de tout joug et de tout frein pour acheter ce 45t sauvage égaré dans un supermarché helvète, pas underground pour deux francs suisses... rendu at home après avoir échappé à la brigade anti-celte, j'attendis que mon pote sorte de sa turne pour aller à sa rencontre, revêtu de ma blouse dégrisée du matin... je m'avançai avec le disque caché sous le bras, puis je dégainai et brandis l'objet comme un totem. Le choc visuel fut terrible... did'yeah mis un bras devant ses yeux et le genou opposé à terre... pitié moi pauvre émigré, geignit-il dans un spasme... tenant la pochette par le coin, le pouce sur le label DECCA, je l'absolus en touchant le sommet de son crâne avec le T de THEM... une mèche de ses cheveux devint blonde et depuis ce jour, notre amitié ne connut aucune chute de tension. ~)(~
mercredi 10 septembre 2014
mardi 9 septembre 2014
un jour en fin d'après-midi, je situe ça au printemps 1966, mon copin de
voisain (ça change, non ?), pote de first communion et de first quality,
appelons-le didier pour préserver son anonymat, me siffle bruyamment de
devant chez lui... je pointe le nez à la fenêtre et je vois mon didier
qui s'esclaffe en brandissant un disque, le cache aussitôt,
le ressort, plusieurs fois... une guitare rouge orangé, une silhouette bougée, je reconnais la pochette de hey gyp, le 45t de donovan que je
convoitais et qu'il m'a soufflé... hé oui chers lecteurs, croyez-moi si vous voulez,
mais dans ces années blêmes, les disquaires (quel joli nom !) approvisionnaient
plusieurs unités des beatles, kinks et rolling stones, mais un seul
donovan... je vous parle des petites villes, pas de lille ou châteauroux... bref, didier m'avait doublé et il me narguait sans vergogne
sous mon propre toit, devant témoin qui plus est (alain)... j'ouvrai la
fenêtre une fois, pas deux car ils ne me laissaient pas en
placer une... je remisai dépit et frustration dans un coin reculé de mon
quant-à-soi et commençai à réfléchir à ma revanche... elle fut
terrible... six mois plus tard, octobre ou novembre 66, je revins de
porc-en-truie avec un 45t horrifique, mirifique, christique en diable... lequel ? vous le saurez jeudi en lisant "la revanche du
pollueur de blouse grise"... ~)(~
lundi 8 septembre 2014
FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (61)
nom d'un chien, il faut tordre le cou à cette légende qui veut que les rolling stones n'ont pas autorisé la diffusion du film de la bbc "the rock and roll circus" à cause des who... soit disant que l’interprétation majestueuse de "a quick one" aurait dévalué à leurs yeux leur propre performance... moi je veux bien, les sept minutes des who sont un des joyaux de la couronne du rock anglais des sixties, mais quand même... cette version de jumping jack flash* du 11 décembre 1968 est millésimée, le mariage idéal entre le beat et le flow, le ciel du rock allé avec la mer du roll... salt of the earth et parachute woman sont parfaits, ne serait-ce que parce que ce sont des chansons très peu jouées en public... you can't always get what you want et no expectations ont la fraîcheur de la jeunesse... quant à sympathy for the devil, c'est une des rares chansons qui se suffisent à elles-mêmes, même quand elles sont un peu en retrait par rapport à l'attachement qu'on leur porte, comme like a rolling stone de bob dylan, come together des beatles ou la supplique pour être enterré à la place de tonton georges... juste un petit regret, j'aurais aimé dear doctor* en plus, une des meilleures chansons de l'année 1968... je ne sais pas si ce que je dis est intelligible... par z'endroits, je ne me comprends pas... l'âge bête canin, sans doute...
nom d'un chien, il faut tordre le cou à cette légende qui veut que les rolling stones n'ont pas autorisé la diffusion du film de la bbc "the rock and roll circus" à cause des who... soit disant que l’interprétation majestueuse de "a quick one" aurait dévalué à leurs yeux leur propre performance... moi je veux bien, les sept minutes des who sont un des joyaux de la couronne du rock anglais des sixties, mais quand même... cette version de jumping jack flash* du 11 décembre 1968 est millésimée, le mariage idéal entre le beat et le flow, le ciel du rock allé avec la mer du roll... salt of the earth et parachute woman sont parfaits, ne serait-ce que parce que ce sont des chansons très peu jouées en public... you can't always get what you want et no expectations ont la fraîcheur de la jeunesse... quant à sympathy for the devil, c'est une des rares chansons qui se suffisent à elles-mêmes, même quand elles sont un peu en retrait par rapport à l'attachement qu'on leur porte, comme like a rolling stone de bob dylan, come together des beatles ou la supplique pour être enterré à la place de tonton georges... juste un petit regret, j'aurais aimé dear doctor* en plus, une des meilleures chansons de l'année 1968... je ne sais pas si ce que je dis est intelligible... par z'endroits, je ne me comprends pas... l'âge bête canin, sans doute...
* voir le 08.08.2014 * voir le 18.02.2012
vendredi 5 septembre 2014
jeudi 4 septembre 2014
mercredi 3 septembre 2014
lundi 1 septembre 2014
Après en avoir débattu avec le bureau exécutif, nous avons pris la décision de simplifier la ligne éditoriale du journal. Cette simplification s'est imposée à nous tout naturellement en observant l'évolution du fermoir depuis sa première parution en juillet 2011. La publication journalière sera (sauf événement particulier lié à l'actualité, car un quotidien ne peut pas ignorer délibérément l'actualité, sauf à faire un pas de côté et à la regarder sous cet angle) réorganisée de la manière suivante : le lundi et le vendredi = chronique ou série en cours (manifeste canin, les bons plans, cœurs myélites, 12/6 man, etc), le mercredi = reportage ou feuilleton (actuellement le petit vocabulaire commercial) ou fragments d'un tout non assemblé, le mardi et le jeudi = musique ou XYZ, aveugles du 3ème œil ou miettes pour oiseaux timides, samedi et dimanche = l’œil de verre, agrémenté de votre ZVT dominical. Bien entendu, cette maquette éditoriale pourra évoluer vers quelque chose de moins rigide ou à l'inverse vers une simplification thématique plus forte encore. Vous pourrez à tout moment nous dire quelle forme vous parait la plus adaptée à un quotidien de la presse souterraine française en 2014-2015, années charnières du quinquennat de l'homme qui se voyait en chevalier de la table ronde, mais qui avait oublié qu'il avait les pieds carrés. DoG
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