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mercredi 13 octobre 2021

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (113)

 

 

lundi 10 mai 2021

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (112)

Au bord du chemin était la fidélité. Nichée au creux du fossé, de peur d'être aimantée par le double sens de circulation. Fidèle était-elle, fi d'elle faisait-elle, porteuse si pas sherpa. Muette à ses heures, souvent carpette, elle comprenait l'humarticulé mais s'exprimait en canis sapiens. Elle était fidèle comme une chienne et avait le silence facile. La musique était un col de dentelle autour de son cou de donna mobile. Elle fredonnait ce frêle refrain du fou chantant, fidèle, fidèle, je suis resté fidèle... oui, rien ne la détournait de sa route déclassée, avec son petit délaissé que personne ne connaissait. CR 27, chemin rural vingt-sept, qui fait de Crest un petit faubourg de Delft. Un jour que je venais par l'Est, je l'ai prise par l'assentiment et l'ai couchée dans un bon nid. C'était pour lui changer la nuit, lui ai-je bon nid menti. Elle n'a pas dit non, mais après huit heures dans un grand lit et une demi-matinée au jardin, elle a voulu retrouver son accotement, sa banquette lui manquait. Alors je l'ai reconduite sur son bas-côté. Elle m'a bécoté et sans m'éconduire m'a fait comprendre qu'il fallait la laisser tranquille. Elle est à ré ailes, elle ne sait pas prendre attache, seulement tisser des liens. Avec du fil de bouche bée, fait pour rapprocher, pas pour entraver. Poésie du fossé, passer, prendre congé. Elle m'a tendu sa joue, j'ai respiré.

lundi 12 avril 2021

FRAMMENTI DI UN MANIFESTO CANINO  (111)

Contrariamente a quanto si crede, gli anni non passano più velocemente attraverso un cane che attraverso un essere umano. Ma le tracce che lasciano - allineamenti di piccole ossa mistiche, proprio come i ghiacciai accumulavano morene - sono diverse. Cucciolo, non riuscivo a vedere oltre la punta del naso. Se ho capito la complessità del mondo reale, non ho misurato le sue dimensioni. James Purdy è stato fotografato in L'Express per il suo libro "Eustace Chisholm and the Works". C'era anche questo "Saggio di una certa portata sulla sporcizia" di Christian Enzensberger. L'avevo trovato ma non lo leggevo. Illeggibile, lo era, ma infinitamente inferiore alla realtà che si dispiegava in silenzio alle mie spalle. Il numero indicibile, il nome innumerevole. Niente e nessuno può affrontare questi due siamesi che, a loro volta, svelano e coprono il Reale (una R maiuscola, ma senza rispetto, con rabbia). Questo è quello che ho scoperto alla fine dei miei giorni che mi fa impazzire. Se avessi saputo trarne le conseguenze nel fiore degli anni, o se ne avessi la preconoscenza, tutto verrebbe cancellato. Purtroppo questo non è avvenuto. Accecato da non so quale speranza, ho gettato il mio sassolino nella fossa. E ora che l'illusione è messa a nudo, aspiro al nulla. Emil ha detto tutto, a nome suo e di altri : tutto è superfluo, sarebbe bastato il vuoto.

lundi 18 janvier 2021

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (110)

Contrairement à une idée reçue, les années ne s'écoulent pas plus vite à travers un chien qu'à travers un humain. Mais les traces qu'elles laissent - des alignements de petits os mystiques, tout comme les glaciers amassèrent des moraines - sont différentes. Chiot, je ne voyais pas plus loin que le bout de ma truffe. Si j'appréhendais la complexité du monde du réel, je n'en mesurais pas la taille. James Purdy était en photo dans L'Express pour son livre "Les Œuvres d'Eustace". Il y avait aussi cet "Essai de quelque envergure sur la crasse" de Christian Enzensberger. Je l'avais trouvé mais ne le lisais pas. Illisible, il l'était, mais infiniment moins que le réel qui se déployait en silence dans mon dos. Le nombre innommable, le nom innombrable. Rien ni personne ne peut s'attaquer à ces deux siamois qui, à tour de rôle, dévoilent et recouvrent le Réel (un R majuscule, mais sans respect, avec rage). Voilà ce que j'ai découvert sur le tard et qui me rend fou. Si j'avais su en tirer les conséquences dans la force de l'âge, ou si j'en avais eu la prescience, tout serait effacé. Malheureusement, cela n'est pas advenu. Aveuglé par je ne sais quelle espérance, j'ai jeté mon petit caillou dans la fosse. Et maintenant que l'illusion est mise à nu, j'aspire au néant. Emil a tout dit, en son nom et en d'autres : tout est superflu, le vide aurait suffi.

lundi 9 novembre 2020

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (109)

Il y a longtemps que je pense à cette chose. Malheureusement, je suis homme-chien de projets mort-nés. Concevoir est dans ma nature, mais pas concrétiser. Gratter, gribouiller, décrypter les sources d'inspiration et les imaginer en un petit ruisseau paresseux ou en un torrent courant vers sa perte, oui j'y arrive. Travailler et finaliser, non. Alors ce fragment pour vous dire que je vais, je veux mettre la main à la patte. Au delà d'un trait d'humour incertain, ce geste poétique est porteur de symbole. Il témoignera d'un combat initié vers l'an 2001 (thank you Mister Kubrick) pour lier mon sort à celui de mes frères et sœurs, humains et animaux, végétaux et minéraux. Si cette déclaration vous paraît sibylline, soyez rassurés. Vous êtes bien dans le réel, c'est moi qui suis dans le rêve. Cette année cauchemardesque a pour effet de plonger ma part d'humanité dans un profond sommeil :. « We are such stuff as dreams are made on, and our little life is rounded with a sleep », William Shakespeare, The Tempest 1610. Erratum, ce n'est pas mon sort que je veux lier à mes frères et sœurs, c'est mon essence, ma substance, la sève qui ne coule plus dans mon tronc, les mots dont je voudrais qu'ils jaillissent de ma plume comme la griffe de la patte du chat. « Brothers and sisters, why are we fighting? Who's fighting and what for? » Mick Jagger, Altamont concert 1969.

jeudi 22 octobre 2020

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (108)

Les chiffres c'est pas fait pour les chiens. Combien de fois ai-je entendu ce lieu commun. Ce n'est pas vrai. Les chiffres et les chiens, si ça ne fait pas qu'un, en tout cas ça ne fait pas deux. Et ça ne fait pas d'eux des étrangers. Comment vous expliquer. Le plus simple est de prendre le premier qui passe. Ce cent-huitième fragment me donne l'occasion de dire la particularité de ce nombre, une combinaison apparemment anodine. Prenez un 1, un 2 et un 3. Élevez le un à la puissance un, le deux à la puissance deux et le trois à la puissance trois. Voilà, la matière est prête à l'emploi. De la matière brute, élémentaire, pure : que des uns, des deux et des trois. Multipliez ce un nu par ce deux au carré et par ce trois au cube. Résultat = 108. C'est merveilleux. Maintenant si vous trouvez mon émer- veillement stupide, je ne me sentirai pas offensé. Chien stupide, mais pas morveux. Si j'aime les chiffres, c'est qu'ils sont francs du collier. Leur substance est limpide, leur trace lumineuse, quant à leur fiabilité elle dépasse tous les autres systèmes de codification et de communication. Notamment le langage articulé. Les mots sont indispensables mais ils ont presque tous plusieurs sens, dans une multitude de langues, ce qui rend leur usage délicat. Prenons le mot Gentil par exemple. Si, vous adressant à quelqu'un(e), ou parlant de quelqu'un à une tierce personne, ou répondant à un groupe d'individus, vous dites « tu es très gentil(le) », ou « il est gentil », ou « vous êtes bien gentils », vous voulez dire : merci beaucoup pour ta gentillesse, il est un peu con, ou vous commencez à m'énerver. Voilà. Quand on est chien parlant ou humain canin et qu'on aime les chiffres, on joue avec, c'est plus marrant qu'avec une baballe.

mardi 21 avril 2020


FRAGMENTS  D'UN

           (107)

MANIFESTE CANIN


It's been a cool day's night



and



I've been lazing like a dog

mercredi 19 février 2020

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (106)

Les chansons mythiques, c'est mon dada. Like the Rolling Stones, La supplique pour être enterré à la place de sept, D day in the life, Sympathy for Mr Devil, je peux les chanter par cœur (en playback uniquement) ou les aboyer en rythme, c'est un avantage de la double appartenance, canine et humaine. Mais qui dit double identité, dit source d'embrouille dans le génotype. Chien, j'irais dans la rue voir mes petits potes à quatre pattes pour leur raconter comment Bob Dylan a scotché les Beatles avec une chanson sur un SDF et ça suffirait à mon bonheur de chien. Mais l'homme qui somnole en chaque chien parlant est par nature insatisfait, il en veut toujours plus. Il pense que ce qu'il n'a pas lui a été volé et que ce qu'il possède lui était dû. Si vous ne visualisez pas le sujet, pensez à Eric Woerth et à sa mine d'enterrement. Bref, ma portion humaine voudrait chanter Bella Ciao comme Montand ou Brassens. Rien que ça. Sauf que le bel Ivo était italien de naissance, quant à Georges c'est sa mère qui l'était. Rien n'y fait. L'autre m'affirme qu'il a un nom d'origine italienne, un deuxième prénom chéri à Palerme et que l'hymne transalpin fait vibrer en lui une corde sensible. Alors quand il s'essaye à un couplet de Fratelli d'Italia, je ne dis rien. Tout ça n'a rien de chien méchant et si ça lui fait du bien, ça ne peut pas me faire de mal.

jeudi 30 janvier 2020

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (105)


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               ©ourtesy James Harley

vendredi 20 septembre 2019


 FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (104) 


JAMES OSTERBERG

CET IGUANE QUI VOULAIT

ÊTRE MON CHIEN, MONSIEUR !

mardi 13 août 2019


 FRAGMENTS OF A CANINE MANIFESTO  (103) 


Pressed rat and warthog have closed down their shop

They didn't want to, it was all they had got


Selling atonal apples, amplified heat


And pressed rat's collection of dog legs and feet


mardi 30 juillet 2019


FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (102)

En août, je projette de faire le portrait-homme d'un robot
Tout ça n'est pas rien et ça va bien me prendre tout août

jeudi 20 juin 2019

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (101)

The Rolling Stones : Walking the dog
The Stooges : I wanna be your dog
Mothers of Invention : Dog breath

Gene Vincent : Bird doggin'
The Beatles : Hey bulldog
The Who : Dogs part two

Les Dogs : Bird doggin'
Jack White : Why walk a dog
Rufus Thomas : Walking the dog

The Beach Boys
Dog only knows

dimanche 26 mai 2019

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (100)

Dans mon bazar, un CD gravé par mon chiot aîné il y a x années. Une compilation pour les jours creux, les voyages en voiture, ceux qui durent. Dix-sept titres triés sur le violet, égarés dans l'orange. À l'écoute ça fait son office, une petite soul kitchen qui donne faim. En n°8, Brown sugar, la quintessence du riff à la Keith Richard* en 220 secondes, après quoi le son s'estompe, puis un silence et c'est... L.A. woman. Non, c'est pas bon, c'est pas la bonne plage ! Je veux dire, j'adore cette chanson, les vocalises de Mr Mojo Rising sont éblouissantes, mais la question n'est pas là. Dans une anfractuosité de mon cerveau limbique, c'est l'intro de Sway par Mick Taylor qui était là dans le noir, prête à débouler dans le sillon. Après les Doors, c'est Lucy in the sky with diamonds, le génie ailé de John, Paul, George, Ringo et George Martin, un morse aux ailes de libellule, un spécimen inaltérable, inaltéré, inaliénable, qui va me faire aller beaucoup mieux... hey, qu'est ce que Wouldn't it be nice vient faire là, à la suite ?!... Dans ma boîte crânienne, les dernières notes de Lucy sont l'écrin de Getting better, all the time ! Et quand la réalité me contrarie, ma truffe s'assèche, mon oreille tombe, mon œil se trouble d'une humeur glauque, amère, caractéristique des réflexes canins conditionnés mis en évidence par Ivan Pavlov en 1890.

* j'ai enlevé le "s" baladeur, car pour moi il n'y a qu'un seul Keith Richard

jeudi 2 mai 2019

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (99)

Depuis un certain temps déjà, je sais que les habitants de Saint-Chamond (42400) sont les couramiauds. Et il y a quelques jours, un professeur du lycée professionnel Pierre Desgranges à Andrézieux m'a expliqué le pourquoi du come on. Leur nom viendrait d'une fête pendant laquelle les habitants s'amusaient à courser les chats du pays. Courir après les chats = cours après les miaous = couramiauds. Ça peut paraître un peu tiré par la queue du chat, mais c'est confirmé par la tradition orale et par une littérature régionale au dessus de tout soupçon. Partant de là, mon tropisme canin me pousse à rechercher une ville, un bourg, un village où les habitants auraient eu, ou ont encore, pour manie de libérer les chiens à l'attache et qu'on appellerait les libérois, pour "libère les wah wah" ou encore les francs-toutiens pour "affranchis les toutous". Je donne ces exemples fictifs pour ouvrir le sujet, mais si un lien humain canin existe en un lieu secret, un lien ténu, amoindri au point qu'on ne le décrypte qu'avec l'aide d'un linguiste des traditions populaires, j'en serais encore plus heureux. À vous de jouer, chers lecteurs. Si l'un d'entre vous a une piste vers quelque chose de concret, je l'invite à me contacter par voie électronique au secrétariat virtuel du journal. Gratitude et récompense garanties, et là ce ne sera pas virtuel, promis !

lundi 31 décembre 2018

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (98)

Comme il avait du courage, ce Franklin Delano Roosevelt. Présider aux destinées des États Unis d'Amérique tout en affrontant une maladie très invalidante, ce n'est pas donné à tout le monde. Il avait parfois des absences, des pertes de lucidité, comme tout homme politique d'envergure, notamment ce préjugé défavorable envers un général français de 6 pieds et 5 pouces (1,96m). Il avait aussi des éclairs de génie. « The only thing we have to fear is... fear itself ». N'avoir peur de rien, sauf de la peur elle-même. Cette phrase est liée à jamais au New Deal et au contexte mondial des années 30, et au delà à l'histoire du XXème siècle. Elle résonne aussi dans d'autres domaines, les sciences, l'art, le sport, etc. Quel magnifique raccourci, quel beau précipité de la chimie de l'âme humaine. Dans le même esprit, je pense souvent au dégoût, au sens propre (le tube digestif) et au sens figuré (le vide existentiel). Je ressens que le dégoût est au cœur de la condition canine humaine. N'avoir la nausée de chien, sauf de la nausée elle-chienne. Voilà, j'ai trouvé ça tout chien et j'en suis chien content, mais si demain j'apprends qu'un(e) autre l'a conçu et formulé avant moi, qu'il (elle) me pardonne cet emprunt involontaire. Je me ferai un devoir, et un plaisir, de lui restituer le droit d'antériorité et tout ce qui va avec. Votre dévoué, DoG

mercredi 19 décembre 2018

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (97)

There is no god for dog

samedi 1 décembre 2018

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (96)

Chiot, je ne savais pas ce que signifiait le mot hérédité. Jeune chien, je ne soupçonnais toujours pas ce qu'il pouvait recouvrir. Je me souciais comme d'un os plat de savoir à qui je pouvais ressembler et dans quelle mesure cela me déterminerait. Mais dans chien parlant, il y a "parlant" et donc "humain", puisque le langage articulé est, jusqu'à preuve du contraire, le privilège de l'homme. C'est donc à l'âge mûr, vers 45 ans, que je tombai dans le piège tendu à chacun par sa propre condition et que je pus mettre des mots sur ce trouble, cette souffrance. Mes yeux se sont décillés et j'ai compris que ma liberté d'action et de décision étaient proches de zéro. Quand j'entendais le mot "déterminé", je ne comprenais pas volontaire ou ambitieux, mais limité, dépendant. Dans ces conditions, je devins un chien fataliste, voire défaitiste. Chaque année qui passe me le rappelle, je ferai, au mieux, aussi bien que mon père. Si la mécanique génétique s'enraye, je ferai moins bien. Dernier exemple en date, les médicaments. Je le revois avaler toutes ces gélules, pilules, solutés, etc. et me demander comment il en était arrivé là. Cinquante ans après, je ne me le demande plus, j'en suis au même point. Tu es la preuve vivante que les médicaments ne sont pas nocifs, lui disait mon oncle. Si j'en ai souri, je n'en suis pas fier.

mercredi 10 octobre 2018


FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (95)

mercredi 18 juillet 2018

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (94)