samedi 30 novembre 2013

> Ça a pas l'air d'aller, Marcelle ???
- C'est mon mari... il allait au potager, ramasser des légumes pour le pot-au feu, et il est tombé, mort...
> Ouh là... qu'est-ce que vous avez fait ???
- Ben j'ai fait des nouilles...        © David Gouzil

vendredi 29 novembre 2013

LES BONS PLANS (14)

Teurgoule : nom féminin. Spécialité culinaire de Normandie. L’origine du terme viendrait de "se tordre la goule" (la bouche) lorsqu’on mangeait la teurgoule. Certains affirment que c’est parce qu’on se dépêchait de la manger alors qu’elle était encore très chaude. C’est un dessert, sorte de riz au lait sucré parfumé à la cannelle, cuit à four très doux mais très longtemps, environ 5 heures, dans un plat spécialement conçu à cet usage, de telle façon que les grains de riz ne sont plus discernables. Une variante préparée dans le sud de la Manche est faite par cuisson à feu modéré dans une casserole, où il faut tourner régulièrement le mélange lait, sucre et riz pour éviter qu'il n'attache au fond de la casserole, et pendant un temps suffisant pour qu'il prenne une jolie couleur et une consistance assez épaisse. Elle se déguste souvent chaude avec la fallue, une brioche normande, et du cidre. Plusieurs cas de figure échoient après cette lecture : 1) ça vous a donné envie, et vous vous mettez en quête des ingrédients 2) ça a fini de vous dégoûter de la Normandie et de ses produits 3) la recette vous a rassasié (de phrases) et c'était le but recherché, non ? 4) vous n'êtes pas porté sur les desserts, mais sur le canard, surtout le canard à la rouennaise 5) Rouen en Haute Normandie 6) la vie n'est que contradictions.

jeudi 28 novembre 2013

Pendant l'âge d'or du rock, entre 1965 et 1970, avant que les groupes anglais n'inventent le rock progressif, les chansons de plus de 10 minutes n'étaient pas monnaie courante. Le rock était adolescent, donc dans l'immédiateté. Il y eut bien Desolation Row de Bob Dylan et Going home des Rolling Stones qui dépassaient les 11 minutes, Heroin de Lou Velvet et Sister Ray du Reed Underground, puis Help me et Love like a man de Ten Years After. Même les Fab Four y ont goûté avec Hey Jude ou I want you mais la tendance était à la modération. Les cadors de la musique rythmée savaient canaliser leur énergie dans un format compris entre 2 minutes 30 et 4 minutes. John Fogerty n'a pas fait autrement, sauf pour I heard it through the grapewine et Ramble Tamble.

THERE'S MUD IN THE WATER
ROACH IN THE CELLAR
B U G S IN THE S U G A R
MORTGAGE ON THE HOME

MORTGAGE ON THE HOME

http://grooveshark.com/s/Ramble+Tamble/3w5Kmo?src=5

THERE'S GARBAGE ON THE SIDEWALK
HIGHWAYS IN THE BACK YARD
POLICE ON THE CORNER
MORTGAGE ON THE CAR

MORTGAGE ON THE CAR

mercredi 27 novembre 2013

putain de foutoir                                bloody shambles                                © Beth Bagby

mardi 26 novembre 2013

En province, le rock s'est incarné dans les années 70. Avant, il fallait se contenter des disques, des magazines, voire de le télé. Puis vers 1972, les groupes se sont enhardis, se hasardant dans les villes moyennes de l'Est de la France. C'est ainsi que j'ai pu voir les Who, Lou Reed, Bowie, Zappa, François Béranger, Magma. Du coté des groupes français, je mettais alors un point d'honneur à boycotter Ange et Téléphone, à ne jamais manipuler un de leurs disques ou approcher de leur zone d'influence. Pour Ange, le rejet tenait de l'allergie et ce fut facile. Pour Téléphone, à l’hippodrome d'Auteuil en 1982, j'ai choisi le concert des Rolling Stones avec J.Geils en guest et non celui avec Téléphone. Le temps a passé. Concernant le groupe rural A, l'histoire a conforté le bien-fondé de mon boycott. Concernant le groupe urbain T, j'ai mis de l'eau de Vichy dans mon bloody mary. Certes, Aubert est respectable, mais je n'aime pas sa voix, c'est mon french robert plant. La fille à la basse ? En fait, elle était là pour le look. Mais en 1980, en première partie de Rory Gallagher, se produisait Jacques Higelin et ses Supergoujats, avec Louis Bertignac à la guitare. Un bon souvenir. Et le 4 octobre dernier, je découvrais Richard Kolinka au beau milieu d'un groupe inconnu*. Depuis, Téléphone ne sonne plus pareil à mes oreilles.

* voir notre article du 8 octobre

lundi 25 novembre 2013

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I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I I                                                                                                                                I
I                                                                                                                                I I_________________________________________________________________________I

BT15 DØ  [ Bloc Texte 15 lignes Densité Zéro ]

dimanche 24 novembre 2013




















homme politique rincé

drenched politician, 2013

samedi 23 novembre 2013












© David
  Gouzil

vendredi 22 novembre 2013

LES BONS PLANS (13)

Je ne sais pas quoi faire. On me parle de Marcel Proust ou du docteur Destouches alias Louis-Ferdinand Céline. Mais ça ne me convainc pas. Le premier m'est tombé des mains il y a bien longtemps, avec ses phrases à tiroirs, remplies de métaphores à libération prolongée qui me tétanisent, les mains sur le livre comme sur une clôture électrique. À l'inverse, le second me démange depuis que je suis en âge de choisir mes lectures, mais une voix me dit non noon nooon, ne touche pas à Destouches, reste sur l'image du misanthrope au milieu de ses chats ou dans le jardin de son petit pavillon de banlieue. Garde juste en mémoire cette posture anti-démocratique et anti-prolétaire qui fait du docteur aux cheveux filasse un négatif de Georges Marchais à Champigny. Garde ça et oublie le reste. Est-ce la voix de la raison ? Je ne sais pas. En tout cas, pour assouvir mon envie de phrases, je prends mon dictionnaire. Dans mon petit Larousse édition 2003, je lis, page 490 : greubons : nom masculin pluriel ( de l'ancien haut allemand ). Suisse. Morceaux de gras restant après la cuisson d'une viande, que l'on fait frire et dont on garnit un gâteau salé dit taillé aux greubons. En France, on a l'équivalent avec la pompe aux gratons. Autre exemple, la teurgoule. C'est une autre histoire, l'objet du prochain bon plan.

jeudi 21 novembre 2013


schwarzer hund und weiße frau         black dog and white woman,1948

mercredi 20 novembre 2013

Dans un frigo, il y a des œufs
L'un d’eux s'adresse à son voisin
- Ça va pas ? Tu te sens pas bien ?
- Si. Pourquoi tu me demandes ça ?
- T'es tout vert et t'as des poils qui poussent
- Forcément, puisque je suis un kiwi, connard !

mardi 19 novembre 2013




































droopy dans le ciel avec goldman                           droopy in the sky with goldman

lundi 18 novembre 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (45)




N' Keta, déesse des chiens                                                          N' Keta, dog goddess

dimanche 17 novembre 2013

 COMMUNIQUÉ 

Un mouvement de grève affecte la parution normale de votre journal. Le pigiste revendique le droit de ne rien dire. Le gratte-papier s'en est entretenu avec lui et le lui a accordé, à condition que cette revendication ne soit pas de caractère opportuniste, assimilable à celles des nombreux bonnets, rouges, verts, bleus qui apparaissent ça et là depuis la rentrée de septembre. Un accord est intervenu. La parution reprendra demain 18 novembre

samedi 16 novembre 2013

En 1862 naît Auguste Lumière. En 1864, c'est Louis qui pointe le naît nez. Tous les deux en octobre, tous les deux à Besançon, place Victor Hugo. À vrai dire, cette place ne s'appelait pas encore Victor Hugo, qui n'avait alors que soixante ans, mais c'est un détail. « Un jour, nous prendrons des trains qui partent » disait Blondin. Sacré Antoine, toujours le mot pour rire. Arrivés à la maturité, les frères Lumière, eux, préfèrent ceux qui arrivent. En 1895, ils en choisissent un à la gare de La Ciotat. Il le mettent dans leur boîte à ima- ges et déposent un brevet pour protéger leur invention, qu'ils nomment cinématographe. La projection de ce film de cinquante secondes est un cataclysme. Les quelques dizaines de personnes présentes dans une salle obscure à Paris hurlent devant cette locomotive qui fonce sur eux en crachant son panache de fumée grise. Georges Franju n’exagère pas lorsqu'il considère que ce film est le premier film d'épouvante. Deux guerres mondiales plus tard, Luis Buñuel, Pierre Étaix, Stanley Kubrick et consorts donnent leurs lettres de noblesse au cinématographe. Aujourd’hui, un renard mal rasé nommé Albert Dupontel énerve les bons pervers pépères de famille. Mais pas les cinéphiles, qui font la différence entre septième art et bas art, cette industrie lourde de l'entertainment made in the USA ; .

vendredi 15 novembre 2013

Question bleue du jeu des mille euros :


Qu'est-ce que l'on désigne dans l'histoire de la musique par "album blanc" ?


Une bouteille de rouge pour les gagnants


N.B. perso, je l'aurais jouée plus fine : pour quelle raison l'album blanc est-il blanc ?
Q 1 : Votre mot préféré ?

R 1 : Os À Moi L'
        L' Os À Moi

jeudi 14 novembre 2013



êtres dans un trou                    beings in a hole                    © J-L Flouest 1984

mercredi 13 novembre 2013



chiot à chair de poule                                     chicken skinned puppy, 1960

mardi 12 novembre 2013



sourire est une chose sérieuse              smile is a serious thing              © Ian-Patrick 1975

lundi 11 novembre 2013

Ci-dessous copie de la lettre que j'adresse à la Direction d' EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS. J'ai beaucoup à espérer et peu à craindre d'hommes et de femmes qui ont pour credo le respect de mère Nature, donc des chiens, du moins ai-je la faiblesse de le croire.

          
          Le Fermoir                  à :        M. le Sénateur Jean-Vincent Placé
          24, rue Kupferberg                   Palais du Luxembourg
          21120 Tarsul                           15, rue de Vaugirard
                                                       75006 Paris

                                                                                               Tarsul, le 9/11/13

         Monsieur le Sénateur Placé,

         Je souhaiterais attirer votre attention sur le cas de mon ami François Jambaz.

         Celui-ci occupe depuis quelques mois un poste de permanent franchisé EELV
         à la mairie de Fère-en-Clermont. Il se donne corps et âme à son travail et se
         retrouve en fin de semaine dans un tel état de fatigue qu'il ne peut pas vaquer
         le cœur léger à ses loisirs et hobbies, notamment le basketball et la défense
         des chiens parlants dans la sphère médiatique des humains déblatérants.
         Étant chien parlant et aussi amateur de basket, je me trouve fort dépourvu
         quand je vois François arriver le samedi soir cinq minutes après le début du
         match dans l'incapacité d'exercer son sens critique sur la saine joute sportive
         que constitue le championnat de France de NM1 (National Masculins 1)
         L'autre jour, pour ne prendre qu'un exemple, il n'a pas réagi à un pitoyable 0/6
         aux lancers francs de notre intérieur turc Kolaçançuk, affirmant même que ce
         joueur était bon. C'est dire la gravité de la situation.
         Enfin, concernant les DCC (Droits Civiques Canins), il n'est plus le même avec
         les chiens errants, allant jusqu'à s'amuser à leur faire peur.
         Cher Jean-Vincent, au nom de la borisdiawersité, je vous demande de prendre
         attache avec votre shadow cabinet de Fère-en-C. afin de vous assurer que la
         charge de travail qui incombe à mon ami Français n'est pas attentatoire au
         regard de la législation européenne en vigueur.
         Merci sénateur de recevoir ma requête, si bien placée entre vos mains.


                                                                                               Droopy Goldman
        
       

dimanche 10 novembre 2013

« Dans chaque niche fiscale*, il y a un chien qui mord »                         Jacques Chirac

 * voir nos publications des 1, 11 et 21 novembre 2012

samedi 9 novembre 2013
















berger et son chien                                                         shepherd and sheepdog, 1983

vendredi 8 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (5)

Quant à Don't stop, il s'agit d'un retour sur terre, dans la bonne tradition du chaud et froid, car après l'apesanteur de Universal, il nous fallait bien retrouver le plancher des vaches. Drôle de chanson qui commence comme un standard, ou une comptine, ou la reprise d'un titre familier. Au seuil des quatre minutes apparaît un clavecin, puis à 5'55'' à l'afficheur, plus rien. Le silence tel qu'en lui-même, sombre et entêtant comme un rêve absurde qui tourne en boucle dans la semi-conscience du petit matin. Terminé ? Non. Deux minutes plus tard, la musique renaît de ses cendres en un décalage harmonique, un bizarre glissement, une translation aléatoire de... allez je lâche le morceau... SING THIS ALL TOGETHER (SEE WHAT HAPPENS), la reprise controversée qui clôt la première face de THEIR SATANIC MAJESTIES. Débrouillez-vous avec ça, je n'en dirai pas plus, je ne tiens pas à finir dans une cave devant un tribunal populaire, comme Peter Lorre dans M le Maudit. Bye, bye, à bientôt... QUOI ENCORE ?? J'ai oublié les deux premiers titres du CD, Nothing too much et Two magpies ? Mais, chers amis mélomanes, Nothing est un clone de Helter Skelter et Magpies un de Blackbird et en l'état actuel de l'Éthique Artistique Internationale [ A.I.E = ARTISTIC  INTERNATIONAL  ETHICS ], le clonage musical reste un sujet tabou.

jeudi 7 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (4)

Il reste deux morceaux. C'est bientôt la fin du voyage. Mais Universal here, everlasting now n'est pas une chanson et Don't stop running est tronquée. Difficile d'en parler. Mais vous avez raison, c'est moi qui ai commencé, il faut donc en finir. Universal... un piano joue, un chien aboie... des oiseaux chantent... les voix et les sons s'agrègent et s'orga-nisent comme ont dû le faire en leur temps les poussières d'étoiles après le big bang, mais ici en cinq minutes seulement, c'est infiniment plus rapide. La batterie accélère le pouls de l'astronaute auditeur et l'emporte dans un trip musical digne de la scène finale de 2001, A SPACE ODYSSEY, quand le regard de Dave se tétanise sous les vibrations et assiste impuissant à l’accélération de l'espace-temps caméléon... puis la pression se dégonfle, comme le brassard lorsque la tension artérielle est mesurée. Le piano reprend, seul. Où sommes nous ?... pas dans la chambre avec la lumière verte... je ne vois pas de lit, ni de fauteuil Louis XV... ni de vieil homme aux rides qui se creusent... au rythme de... son souffle court... je pense au bébé translucide qui tourne dans le ciel noir sur le thème d'Also Sprach Zarathustra... une allégorie ?... Lucy avec les diamants ?... Dieu soit loué, il n'existe aucune réponse, ni avec Stanley Kubrick, ni avec Paul. Et c'est ça qui est bien.

mercredi 6 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (3)

Is this love... malgré la platitude du titre, c'est bien là un petit sommet, du haut duquel les contours de la planète rock se perdent dans la brume ; on les devine encore, mais ils ne tardent pas à s'effacer. Ocarina, percussions et synthés vous transportent dans un univers sonore fantastique. On flotte entre CARMINA BURANA et l'un de ses satellites, KOBAÏA. Atmosphère mystique, mais sans crypte ni chapelle, sans prières terrestres ni chœurs célestes... Seigneur es-tu là ?... pas si sûr !... Lovers in a dream. Boussole interne inerte, je me retrouve au centre d'un cercle. Non pas un cercle, mais une sphère, ouverte sur l'horizon marin. Sirène de bateau, glissant sur une mer de métal liquide. Le vent se lève et le bateau s’enivre. Tangage SANDINISTA et roulis REVOLUTION N° 9. Même pas malade ! Lovers est un pari risqué, un pari hasardeux, mais un pari réussi ; plus structuré qu'il n'y paraît et moins radical qu'on pourrait le craindre. L'air vibre d'harmonies cassées, le sol mélodique a été remué en profondeur, le paysage est méconnaissable. Méconnaissable pour tous ceux qui prennent Paul pour ce qu'il n'est pas, un auteur à succès, un businessman qui connaît la musique. Mais pas pour tous les autres, qui le mettent sur le même plan que ces musiciens géniaux, morts. Tous lointains, tous lointains, et lui vivant.

mardi 5 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (2)

Avec Sun is shining, on n'est plus dans le black sound, ni même dans ce que l'on désigne habituellement par le terme "rock". Dans un climat irréel de chants d'oiseaux touchés par la fée électricité, une guitare romantique se mue en guitare underwaïenne ; elle a quitté le registre de Showbiz blues pour squatter celui d'Underway [ Then Play On Fleetwood Mac ] Restent les fameux vocaux mis au point par Paul tout au long de sa carrière post-Beatles, ces chœurs convoités par de si nombreux musiciens qu'ils pourraient remplir l'Albert Hall. C'est en cela que Paul est le roi du patchwork, tant il est vrai que c'est sur cette trame vocale que viennent se greffer tous les ingrédients qui font que ses chansons ont ce que beaucoup d'autres n'ont pas, la grâce et l'éclat. Dance 'til we're high, avec ses cloches et ses violons est dans la meilleure veine de Chaos and Creation, un incroyable bric-à-brac d'arrangements vocaux et instrumentaux, labyrinthe symphonique dans lequel n'importe qui se fourvoierait. Brillant, magnifique, éblouissant. Au suivant ! Moins de trente secon- des suffisent pour comprendre que Lifelong passion pourrait être sous-titrée "Within and without George". Le sitar et les tablas ne laissent aucun doute sur la présence ici de bro- ther George, et que dire des "Give me love" qui peuplent la deuxième moitié du morceau ?

lundi 4 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (1)

One, two, three... fire, man ! Sing the changes adopte le tempo classique des Wings, avec cette emphase caractéristique dans les parties vocales et ces chœurs copieux. Une bonne mise en bouche. Le son est fin, la production claire. Travelling light poursuit dans le moelleux, avec cette voix de gorge qui glisse sur le toboggan des cordes vocales, avant de se jeter dans le grand bain de l'attente du public. Piano et vocaux d'inspiration médi- évale. La fin s'étire dans quelques accords en glissando que n'importe quel petergreenoï- nomane identifie instantanément comme sortis de Showbiz blues. Highway repique dans les Wings de Band on the run, avec Linda et Denny Laine, mais pas au Nigeria. Avec ses couplets équarris à travers la grille de Subterranean homesick blues, on est repassés de l'autre coté de l'Atlantique. Puis c'est Light from your lighthouse, un gospel traité comme un vieux country blues, à la manière de Moby dans Play. Voix chaude et éraillée, avec un peu de distorsion et un parfum de Deep South. Une touche de Shine a light, une larme de Sweet Virginia... nous avons les pieds sur un noble terroir ! Le temps de le dire, l'audio- phile vient d’absorber un cocktail, moitié pop song, moitié gospel blues, dont le résultat est instantané, relâchement significatif du quand dînera t-on et gonflement du lâcher prise.

dimanche 3 novembre 2013

 Paul McCartney & Youth  The Fireman / Electric Arguments  Toutes proportions gardées - ce n'est que de la musique, donc de l'air - l'écoute de ce disque paru en 2008 peut être comparée à un voyage, une expédition vers des pays pas sages, sauvages, non occupés, infertiles, insoupçonnés, imaginaires, non encore découverts, des mers intérieures, des terres non encore émergées, en attente d'insularité, indécelables à la boussole à aiguille.

Bref, dans votre e-journal du 4 au 8 novembre = CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE



samedi 2 novembre 2013



































                                                          Pop !                                     © Sempé 1972 

vendredi 1 novembre 2013

UN JOUR J'AI LU LE LIVRE
ET PUIS J'AI OUBLIÉ
UN JOUR J'AI GRAVI LA MONTAGNE
ET PUIS J'AI OUBLIÉ
UN JOUR LA GRÂCE ÉTAIT UN BÂTON BRANDI
ET PUIS J'AI OUBLIÉ
UN JOUR MARTIN LUTHER KING A DIT "UN JOUR"
ET PUIS J'AI OUBLIÉ
UN JOUR ÇA SE REMETTRA DANS L'ORDRE TOUT SEUL
ET PUIS J'OUBLIERAI
~)(~