mercredi 6 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (3)

Is this love... malgré la platitude du titre, c'est bien là un petit sommet, du haut duquel les contours de la planète rock se perdent dans la brume ; on les devine encore, mais ils ne tardent pas à s'effacer. Ocarina, percussions et synthés vous transportent dans un univers sonore fantastique. On flotte entre CARMINA BURANA et l'un de ses satellites, KOBAÏA. Atmosphère mystique, mais sans crypte ni chapelle, sans prières terrestres ni chœurs célestes... Seigneur es-tu là ?... pas si sûr !... Lovers in a dream. Boussole interne inerte, je me retrouve au centre d'un cercle. Non pas un cercle, mais une sphère, ouverte sur l'horizon marin. Sirène de bateau, glissant sur une mer de métal liquide. Le vent se lève et le bateau s’enivre. Tangage SANDINISTA et roulis REVOLUTION N° 9. Même pas malade ! Lovers est un pari risqué, un pari hasardeux, mais un pari réussi ; plus structuré qu'il n'y paraît et moins radical qu'on pourrait le craindre. L'air vibre d'harmonies cassées, le sol mélodique a été remué en profondeur, le paysage est méconnaissable. Méconnaissable pour tous ceux qui prennent Paul pour ce qu'il n'est pas, un auteur à succès, un businessman qui connaît la musique. Mais pas pour tous les autres, qui le mettent sur le même plan que ces musiciens géniaux, morts. Tous lointains, tous lointains, et lui vivant.

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