mardi 5 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (2)

Avec Sun is shining, on n'est plus dans le black sound, ni même dans ce que l'on désigne habituellement par le terme "rock". Dans un climat irréel de chants d'oiseaux touchés par la fée électricité, une guitare romantique se mue en guitare underwaïenne ; elle a quitté le registre de Showbiz blues pour squatter celui d'Underway [ Then Play On Fleetwood Mac ] Restent les fameux vocaux mis au point par Paul tout au long de sa carrière post-Beatles, ces chœurs convoités par de si nombreux musiciens qu'ils pourraient remplir l'Albert Hall. C'est en cela que Paul est le roi du patchwork, tant il est vrai que c'est sur cette trame vocale que viennent se greffer tous les ingrédients qui font que ses chansons ont ce que beaucoup d'autres n'ont pas, la grâce et l'éclat. Dance 'til we're high, avec ses cloches et ses violons est dans la meilleure veine de Chaos and Creation, un incroyable bric-à-brac d'arrangements vocaux et instrumentaux, labyrinthe symphonique dans lequel n'importe qui se fourvoierait. Brillant, magnifique, éblouissant. Au suivant ! Moins de trente secon- des suffisent pour comprendre que Lifelong passion pourrait être sous-titrée "Within and without George". Le sitar et les tablas ne laissent aucun doute sur la présence ici de bro- ther George, et que dire des "Give me love" qui peuplent la deuxième moitié du morceau ?

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