samedi 31 mai 2014
vendredi 30 mai 2014
tu as vu ces phrases d'Ulysse dans la gare de La Part-Dieu ?
- l'Odyssée dans un parking SNCF, c'est poétique
c'est pas Homère, c'est James Joyce
- oh yeah, le pote à Beckett
c'est Joseph Kosuth qui les a faites
- Joseph qui ?
Kosuth, un artiste américain
- oui, je les ai vues
magnifique, non ?
- oui, une belle strophe intitulée Départ des Trains
tu peux pas être sérieux cinq minutes ?
- si ! et une autre à coté, Trains à l'Arrivée
arrête, c'est pas drôle
- magnifique, tu as raison
ça ne fait rire que toi
- c'est déjà ça
- l'Odyssée dans un parking SNCF, c'est poétique
c'est pas Homère, c'est James Joyce
- oh yeah, le pote à Beckett
c'est Joseph Kosuth qui les a faites
- Joseph qui ?
Kosuth, un artiste américain
- oui, je les ai vues
magnifique, non ?
- oui, une belle strophe intitulée Départ des Trains
tu peux pas être sérieux cinq minutes ?
- si ! et une autre à coté, Trains à l'Arrivée
arrête, c'est pas drôle
- magnifique, tu as raison
ça ne fait rire que toi
- c'est déjà ça
mercredi 28 mai 2014
lundi 26 mai 2014
RESSASSER
QUOI RESSASSER ?
QUOI RESSASSER ?
RESSASSER
RESSASSER QUOI ?
RESSASSER
TU RESSASSES
JE RESSASSE PAS
SI, TU RESSASSES
NON, JE DIS : RESSASSER
DONC TU RESSASSES
OUI JE RESSASSE
AH QUAND MÊME !
MAIS PAS N'IMPORTE QUOI
C'EST À DIRE ?
JE RESSASSE UN PALINDROME
AH OUI = R-E-S-S-A-S-S-E-R
DE GAUCHE À DROITE = RESSASSER
MAINTENANT QUE TU LE DIS
ET DE DROITE À GAUCHE = RESSASSER
OUI, J'AI COMPRIS, MERCI
ET VALABLE DES DEUX CÔTÉS DU RHÔNE
JE VOIS PAS LE RAPPORT
VALABLE À MONTÉLIMAR ET À PRIVAS
ALLEZ VA Z'Y, QU'ON EN FINISSE !
ALLEZ VA Z'Y, QU'ON EN FINISSE !
C'EST UN PALINDRÔME ARDÈCHE
STOP ! STP... STOP !!
dimanche 25 mai 2014
vendredi 23 mai 2014
mercredi 21 mai 2014
mardi 20 mai 2014
LES BONS PLANS (19)
C'est une lapalissade de dire que les meilleurs plans résident dans les petits plaisirs. Se réjouir d'un rétroviseur électrique qui fonctionne à droite, à gauche c'est pas vraiment ça, il y a du jeu. Se réjouir d'avoir conçu un abaque fiable pour avoir la température extérieure exacte en fonction de celle indiquée par l'ordinateur de bord du Zafira, par l'afficheur de la pharmacie Barreyre et par celui du giratoire du pont de Bellerive. Se réjouir d'un
tendon d’Achille qui fait moins mal. Se réjouir des péroraisons d'Achille
Talon et du talon d'Achille, ce héros que sa mère trempa dans le
Styx pour le rendre invulnérable, mais en le tenant par un talon, ce qui
fit que le bain ne protégea pas cette pastille de son corps d’athlète. Me réjouir d'avoir trois caractères en commun avec mon grand-père : 5, R et I, puisqu'il fut incorporé au 152ème RI et moi au 35ème, il a vu Verdun, j'ai vu Mourmelon. Me réjouir que Y'ug ait fait le facteur à Bréhat. Me réjouir d'une mauvaise nouvelle qui ne vient pas, même si je sais qu'elle est là, attendant le meilleur moment pour arriver. Enfin, sur ce dernier point, la question se pose de savoir si une mauvaise nouvelle qui ne vient pas est une bonne chose. Pas sûr. Ça me fait penser à l'épisode des bretelles dans La Nausée. Allez-y, devenez violettes et qu'on en finisse, de mémoire. Je vais rechercher ce passage.
lundi 19 mai 2014
MORT
À CRÉDIT, un roman par le Docteur Louis Ferdinand DESTOUCHES - BRODARD
ET TAUPIN, IMPRIMEUR RELIEUR. Paris Coulommiers France - Dépôt légal
n°2576, 1er trimestre 1963. LE LIVRE DE POCHE - 4, rue de Galliéra, Paris
p.61 = mon père, son revolver à lui, c’était un modèle
d’ordonnance, il le cachait dans sa table de nuit. Il était énorme comme
calibre. Il l’avait ramené du service.
p.84 = mon père, le truc des marchés ça lui disait
rien qui vaille… Une aventure pleine de risques !... Ca l’affolait d’y
penser… Il nous prédisait les complications les pires… On se la ferait sûrement
barboter notre dernière camelote !... En plus on se ferait lapider par les
commerçants de l’endroit… Maman, elle le laissait causer… Elle était bien
résolue…
dimanche 18 mai 2014
vendredi 16 mai 2014
- schlechtmaler, dix
(...)
- vous n'êtes pas étonné ?
(...)
- cette note moyenne ne vous émeut pas ?
non
- alors que vous collectionnez les zéros
(...)
- je vais resituer votre travail dans son contexte
(...)
- le sujet était : "les effets pervers du progrès"
(...)
- et vous n'en avez désigné qu'un seul
(...)
- à savoir, je cite : le tout à l'égo
(...)
- forcément, vos efforts se réduisent toujours...
(...)
- au mieux à une phrase, au pire à un mot
oui
- un autre effet pervers du même calibre...
(...)
- et vous atteigniez la note suprême
(...)
- pensez-y la prochaine fois
(...)
- vous n'êtes pas étonné ?
(...)
- cette note moyenne ne vous émeut pas ?
non
- alors que vous collectionnez les zéros
(...)
- je vais resituer votre travail dans son contexte
(...)
- le sujet était : "les effets pervers du progrès"
(...)
- et vous n'en avez désigné qu'un seul
(...)
- à savoir, je cite : le tout à l'égo
(...)
- forcément, vos efforts se réduisent toujours...
(...)
- au mieux à une phrase, au pire à un mot
oui
- un autre effet pervers du même calibre...
(...)
- et vous atteigniez la note suprême
(...)
- pensez-y la prochaine fois
jeudi 15 mai 2014
mercredi 14 mai 2014
mardi 13 mai 2014
lundi 12 mai 2014
MORT
À CRÉDIT, un roman par le Docteur Louis Ferdinand DESTOUCHES - BRODARD
ET TAUPIN, IMPRIMEUR RELIEUR. Paris Coulommiers France - Dépôt légal
n°2576, 1er trimestre 1963. LE LIVRE DE POCHE - 4, rue de Galliéra, Paris
p.55 =
mon père, en prévision que je serais sans doute voleur, il mugissait comme un
trombone. J’avais vidé le sucrier avec Tom un après-midi. Jamais on l’a oublié.
Comme défaut en plus j’avais toujours le derrière sale, je ne m’essuyais pas,
j’avais pas le temps, j’avais l’excuse, on était toujours trop pressés... Je me
torchais toujours aussi mal, j’avais toujours une gifle en retard… Que je me
dépêchais d’éviter… Je gardais la porte des chiots ouverte pour entendre venir…
Je faisais caca comme un oiseau entre deux orages... Je bondissais, à l’autre
étage, on me retrouvait pas… Je gardais la crotte au cul des semaines. Je me
rendais compte de l’odeur, je m’écartais un peu des gens. « Il est sale
comme trente-six cochons ! Il n’a aucun respect de lui-même ! Il ne
gagnera jamais sa vie ! Tous ses patrons le renverront ! »… Il
me voyait l’avenir à la merde... « Il pue !... Il retombera à notre
charge !... » Papa voyait lourd, voyait loin. Il renforçait ça en latin « Sana… Corpore sano »...
Ma mère savait pas quoi répondre.
vendredi 9 mai 2014
qu'as-tu contre le réel ?
> sa matière, sa forme
comment ça, sa forme ?
> son apparence
l'apparence du réel ? ça n'a pas de sens
> je ne te le fais pas dire
ce n'est pas ce que je voulais dire
> mais tu l'as dit
non, c'est trop facile, trouve d'autres arguments
> qu'est-ce qui nous prouve que le réel est réel ?
mais... nos yeux, nos mains, nos oreilles !
> non, nos sens ne sont que des détecteurs de (men)songes
vraiment ?... et comment appelles-tu cette apparence de réel ?
> supercherie
je ne comprends pas
> une super chérie qui a perdu son accent
> sa matière, sa forme
comment ça, sa forme ?
> son apparence
l'apparence du réel ? ça n'a pas de sens
> je ne te le fais pas dire
ce n'est pas ce que je voulais dire
> mais tu l'as dit
non, c'est trop facile, trouve d'autres arguments
> qu'est-ce qui nous prouve que le réel est réel ?
mais... nos yeux, nos mains, nos oreilles !
> non, nos sens ne sont que des détecteurs de (men)songes
vraiment ?... et comment appelles-tu cette apparence de réel ?
> supercherie
je ne comprends pas
> une super chérie qui a perdu son accent
jeudi 8 mai 2014
mercredi 7 mai 2014
lundi 5 mai 2014
MORT À CRÉDIT, un roman par le Docteur Louis Ferdinand DESTOUCHES - BRODARD ET TAUPIN, IMPRIMEUR RELIEUR. Paris Coulommiers France - Dépôt légal n°2576, 1er trimestre 1963. LE LIVRE DE POCHE - 4, rue de Galliéra, Paris
p.42 = mon père pour m’élever, il s’est tapé bien des
boulots supplémentaires. Lempreinte son chef l’humiliait de toutes les façons.
Je l’ai connu moi ce Lempreinte, c’était un rouquin qu’avait tourné pâle, avec
des longs poils en or, quelques-uns seulement à la place de barbe. Mon père, il
avait du style, l’élégance lui venait toute seule, c’était naturel chez lui.
Lempreinte, ce don l’agaçait. Il s’est vengé pendant trente ans. Il lui a fait
recommencer presque toutes ses lettres.
p.46 = mon père, il se méfiait des jeux de
l’imagination. Il se parlait tout seul dans les coins. Il voulait pas se faire
entraîner... À l’intérieur ça devait bouillir... Au Havre, qu’il était né. Il
savait tout sur les navires. Un nom lui revenait souvent, celui du capitaine
Dirouane, qui commandait la « Ville de Troie ». Il l’avait vu son
bateau s’en aller, décoller du bassin de la Barre. Il était jamais revenu. Il
s’était perdu corps et biens au large de Floride. « Un magnifique trois-mâts
barque ! »
vendredi 2 mai 2014
LES BONS PLANS (18)
Hier soir dans le quatre à la suite de Questions Pour Un Champion : les vétérans du rock. Le sujet est choisi par une sexagénaire belge, autant dire que je m'attendais à ce qu'elle brille, voire qu'elle batte le record des 4 à la suite en 16 secondes. Après le top fatidique, Sir Julian Lepers lance les questions :
Hier soir dans le quatre à la suite de Questions Pour Un Champion : les vétérans du rock. Le sujet est choisi par une sexagénaire belge, autant dire que je m'attendais à ce qu'elle brille, voire qu'elle batte le record des 4 à la suite en 16 secondes. Après le top fatidique, Sir Julian Lepers lance les questions :
1) quel ancien membre des Beatles a enregistré en 2013 un CD intitulé New ?
2) en 2010, quel musicien anglais réenregistre Roxane et ses plus grands succès avec un orchestre symphonique ?
3) quel ex-chanteur des Sex Pistols a formé le groupe PIL ?
4) en 2008, quel guitariste américain créateur de Johnny Be Good se produit encore sur scène à plus de 80 ans ?
5) quel membre des Rolling Stones...
6) quel chanteur anglais de 67 ans auteur de Space Oddity sort un CD en 2013 après dix ans d'absence ?
Et que croyez-vous qu'elle fit de ce questionnaire ? 1 à la suite, en répondant Mick Jagger à la question 5. Quelle déception ! J'ai pas bien dormi et ce matin j'ai mal à mes vétérans.
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