lundi 5 mai 2014

MORT À CRÉDIT, un roman par le Docteur Louis Ferdinand DESTOUCHES - BRODARD ET TAUPIN, IMPRIMEUR RELIEUR. Paris Coulommiers France - Dépôt légal n°2576, 1er trimestre 1963. LE LIVRE DE POCHE - 4, rue de Galliéra, Paris

p.42 = mon père pour m’élever, il s’est tapé bien des boulots supplémentaires. Lempreinte son chef l’humiliait de toutes les façons. Je l’ai connu moi ce Lempreinte, c’était un rouquin qu’avait tourné pâle, avec des longs poils en or, quelques-uns seulement à la place de barbe. Mon père, il avait du style, l’élégance lui venait toute seule, c’était naturel chez lui. Lempreinte, ce don l’agaçait. Il s’est vengé pendant trente ans. Il lui a fait recommencer presque toutes ses lettres.

p.46 = mon père, il se méfiait des jeux de l’imagination. Il se parlait tout seul dans les coins. Il voulait pas se faire entraîner... À l’intérieur ça devait bouillir... Au Havre, qu’il était né. Il savait tout sur les navires. Un nom lui revenait souvent, celui du capitaine Dirouane, qui commandait la « Ville de Troie ». Il l’avait vu son bateau s’en aller, décoller du bassin de la Barre. Il était jamais revenu. Il s’était perdu corps et biens au large de Floride. « Un magnifique trois-mâts barque ! »

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