S'il y a plus d'un âne qui s'appelle Martin, y a-t-il plus d'un agneau qui s'appelle Pascal ??
dimanche 31 mars 2013
vendredi 29 mars 2013
mercredi 27 mars 2013
lundi 25 mars 2013
FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (18)
Parmi mes proches, Bedwho est le seul qui n'a pas abandonné l'idée de parfaire mon intégration à la société civile des humains. Les autres, soit me prennent pour un humain de souche, soit me considèrent depuis tout ce temps comme un humain à lointaines racines canines et non comme un chien parlant, ou alors ont oublié ces pinaillages et autres arguties de comptoir. Mais pas Bedwho. Sa culture de la gagne et du militantisme, voire du prosélytisme quand il s'agit de foi ou de spiritualité, fait qu'il me prend régu- lièrement entre quatre z'yeux - une méthode brevetée ZYX - pour tester ma motivation et mesurer mes progrès. Dans cet esprit, il a mis au point un interrogatoire scénarisé sur le modèle de la fameuse scène de Full Metal Jacket. À l'origine, c'était pour me faire plaisir, eu égard à l'admiration sans borne que je voue à Stanley Kubrick. Jusqu'au jour où je lui avouai que FMJ était le seul film de SK que je n'aimais pas. Je me souviens de sa réaction à cette confidence tardive. « Bon sang, si tu ne dis pas les choses, surtout à moi, pourquoi te plaindre ? » Je ne me plains pas... « Owen, ta langue ne se plaint pas, mais ton œil si. C'est le regard qui est le vecteur » Je sais... « Donc ces séances t'ont nui, et non aidé ? » Si, elles m'ont aidé... « Tu es sûr ? » Oui... « Oui qui ? » Oui Bed... « Alors on continue ? » Oui Bed... « Pense et choisis » Oui Bed... « Bed qui ? » Bedwho...
dimanche 24 mars 2013
mercredi 20 mars 2013
mardi 19 mars 2013
lundi 18 mars 2013
FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (17)
Bedwho ne rate jamais une occasion d'entamer une conversation. Il n'affectionne rien plus que le débat d'idée, le grand barattage dialectique duquel il pense qu'une des sept filles de la Mère Vérité va sortir, livrée à nos regards avides, un peu plus dévêtue à chaque fois. Je parle là de son espoir. Pour ma part, je sais bien que jamais aucune de ces pimbêches ne se dévoilera et j'ai abandonné depuis longtemps l'idée d'en voir ne serait-ce qu'un bout de mollet ou de creux poplité. L'autre jour, Bed tournait autour du pot. Le pape François, Michel-Ange et la création du monde, la sweet chapelle sixteen, etc. « Indique-moi juste ce qui te jette ainsi dans les bras de Jésus » lui dis-je sans réfléchir. À peine avais-je pris conscience de mon erreur qu'il saisit cette perche si naïvement tendue : « L'amour » lâcha-t-il à brûle-pourpoint. « Arrête avec ça, s'il te plaît » ironisai-je. « L'amour, donc le pardon » « Pardon ? » « Owen, la clé de voûte, le génie du christianisme, c'est le pardon. Aimer, c'est pardonner. Pas de colonne moins ni de colonne plus, un enfant de Jésus ne tient pas de comptabilité. L'amour est le filtre, le pardon est le livre »... « And I feel just like Jesus dog, and I guess that I just don't know... and I guess that I just don't know... » J'avais beau faire le malin avec mon couplet velvetien, il m'avait cueilli. Comme c'est l'une des personnes vivantes qui me connaît le mieux, il vit tout de suite qu'il avait fait mouche avec son pardon et ne poussa pas son avantage,se contentant d'un petit sourire complice. Je me tus, comme d'habitude. Cette fois, j'eus raison.
dimanche 17 mars 2013
Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ? Tout ce que je fais, est-ce que ça sert à quelque chose ? Tout ce que je ne fais pas, pourquoi ne pas le faire ?
32 points d'interrogation dans litanie anthracite, 2013
vendredi 15 mars 2013
mercredi 13 mars 2013
FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (16)
La question de la cohabitation canino-humaine n'est pas existentielle, mais matérielle. Tout comme certains hommes ont des problèmes avec les humains et pas avec les chiens, certains chiens sont en délicatesse avec les chiens et trouvent du réconfort auprès des humains. Par exemple, je fuis comme la peste les superdogs, mais tire un grand profit de la fréquentation des untermensch. «
Et avec les underdogs ? » m'a demandé ironiquement Bedwho en faisant - mal - semblant d'ignorer la réponse à cette question. « Tu le sais bien, Garfunk » lui dis-je en l'appelant par son troisième prénom, ce qui, il le sait, est le signe d'une désolidarisation totale de nos points de vue. « Je sais ce que tu m'as dit vingt fois » poursuivit-il : « Ton père déterminé helmetburger en 1915 et ta mère qui fit mine de ne pas s'en apercevoir lors de leur rencontre en 1946, und so weiter, mais ça ne me dit pas pourquoi tu te couches à la moindre admonestation ». Je me tus, ne voulant pas pas entamer une discussion
avec lui, sachant qu'il est très remonté sur tout ce qui touche à la soumission en général et à la paranoïa canine en particulier. À la réflexion,
j'eus tort, le plus grand des mutismes étant de parler. Cette phrase me
revient parfois en tête. Peut-on extrapoler ? La plus grande révolte consisterait-elle à se coucher ?
mardi 12 mars 2013
dimanche 10 mars 2013
SEE THEM AT THE AIRPORT WITH THEIR CASES IN THEIR HAND
GOT A TEN DAY PACKAGE IN ANOTHER LAND
THEY ARE THE JET AGE GYPSIES WITH A SUPERSONIC SOUND
THEY ARE THE PORTABLE PEOPLE AND THEY TAKE THEMSELVES AROUND
PORTABLE PEOPLE FLYING IN THE AIR, PORTABLE PEOPLE GOING EVERYWHERE
http://grooveshark.com/s/
GOT A TEN DAY PACKAGE IN ANOTHER LAND
THEY ARE THE JET AGE GYPSIES WITH A SUPERSONIC SOUND
THEY ARE THE PORTABLE PEOPLE AND THEY TAKE THEMSELVES AROUND
PORTABLE PEOPLE FLYING IN THE AIR, PORTABLE PEOPLE GOING EVERYWHERE
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samedi 9 mars 2013
vendredi 8 mars 2013
BREF SI TONTON EN AVAIT PAS EU, ON L'AURAIT APPELÉ TATA, MAIS DIEU MERCI ON N' A PAS EU BESOIN DE RECOURIR À CES EXTRÉMITÉS !
C'est À l'ombre des maris qui clôt ce vol. XI. « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière ». Tout un programme malgré tout. Désormais, Georges aura son Olympe dans le dos. Bien sûr, il l'aura à nouveau devant lui chaque fois qu'il fera demi-tour, mais ne jouons pas sur les mots. Pas avec lui. En 1973, la tournée au Royaume-Uni fera l'objet d'un album confidentiel, suffisamment pour que je ne l'aie jamais vu. Puis en 1976, ce seront les "Nouvelles chansons". Nouvelles, certes elles le sont, plus ou moins. La veine et la verve sont toujours là, mais un ton en dessous. La courbe s'est infléchie. La pente est faible, mais descendante. Rien n'approchera plus le génie des trois disques précé-dents, qui, la moitié d'une vie humaine après, soufflent toujours leur brise vivifiante sur nos visages tannés, tel un petit mistral pressé d'atteindre le golfe du Lion. Sur les quatorze chansons, j'en ai gardé sept. Les ricochets, Le modeste, Don Juan, Les casseuses, Cupidon s'en fout, Histoire de faussaire et Mélanie la scandaleuse pour finir. C'est peu pour un disque de Brassens. Cinq ans plus tard, tonton Georges casse sa pipe. Contrairement à ce que chantait Jim Morrison - I can't see your face in my mind - l'image de son visage est encore très présente dans mon esprit. Quant à sa pipe, elle fume encore.
jeudi 7 mars 2013
ON L'AURAIT APPELÉ TATA (2)
Plutôt que parler de cette chanson, il faut l'écouter, dix fois, vingt fois. Le risque à faire du prosélytisme avec MPDI* réside dans le fait qu'elle peut décourager
l'apprenti chanteur, l'auteur en herbe, pour cause de perfection inaccessible. Mais elle peut également avoir l'effet inverse et susciter des vocations,
donner l'envie du verbe, fouetter l'ambition de n'importe quel ami des arts et
des lettres. Je penche (donc je suis) pour cette hypothèse optimiste, qui est
bien le meilleur destin pour une chanson si sombre et si brillante à la fois.
Mais il ne faut pas que l'arbre cache la forêt, et cette livraison triennale du moustachu à l’œil qui frise
recèle d'autres perles, Quatre-vingt-quinze pour cent, À l'ombre
des maris, deux brûlots du féminisme ambiant du début des années 70, et aussi Le roi, une comptine politique avec chœurs, sans équivalent dans la
discographie du poète à la bouffarde. Et que dire de la Ballade des gens qui
sont nés quelque part, une observation de l'homme dans son bocal, une
gravure au vitriol, acerbe, drôle, avec cette verve inimitable qui n'appartient
à aucun autre ? Enfin, pour la bonne bouche, et si vous avez encore de la place pour cette petite douceur, il reste Les stances à un cambrioleur, un échantillon de tolérance non feinte en forme de galéjade, articulée, stancée
pourrait-on dire, à la manière de...Claude Nougaro* ! Si, si, réécoutez-là et dites-moi si je me trompe !
* Mourir Pour Des Idées * Peut-être en raison de la proximité avec la chanson d'à côté, La ballade des gens qui sont nés à Toulouse ??...
* Mourir Pour Des Idées * Peut-être en raison de la proximité avec la chanson d'à côté, La ballade des gens qui sont nés à Toulouse ??...
mercredi 6 mars 2013
ON L'AURAIT APPELÉ TATA (1)
En
octobre 1972, on voit apparaître pleine page sur la pochette du nouvel album
une photo en couleur - et en extérieur - du plus illustre des fumeurs de pipe, de
profil, grisonnant du chef, mais pas du cortex cérébral. Les tempes du récent quinquagénaire sont plus argentées que le dos du gorille et son regard est porté sur un ailleurs
qui sort du cadre. Sur le disque, pas de numéro dans la série, et comme
d'habitude, pas de titre. L'ivresse promise au vu du flacon et le portrait
de l'artiste ont semblé suffisants au responsable marketing de Philips France pour attirer le chaland. Assurément ils l'étaient, et ils le restent. Seule erreur d'appréciation à mon sens, la
chanson qui ouvre le bal, Fernande ; un aimable divertissement qui fait
passer trois bonnes minutes et trente-neuf excellentes secondes à l'amateur,
mais qui n'a pas le statut de tête de gondole musicale qu'avait à l'évidence La
supplique dans le vol. IX, et dans une moindre mesure Misogynie à part
dans le suivant. Car la présente galette serre entre ses sillons une montagne,
un continent, un univers à lui tout seul, l'une des plus grandes chansons
de la langue française, Mourir pour des idées. Située à l'origine
en tête de la face 2, elle a conquis depuis ses lettres de noblesse qui la
placent au sommet de la pyramide - spirituelle - qui domine le paysage musical
de la deuxième moitié du vingtième siècle en France, ce qui n'est pas négligeable
mardi 5 mars 2013
SI TONTON EN AVAIT PAS EU (2)
Fin 1969 avec le vol X, on quitte le divin pour revenir dans une dimension plus
humaine ; d'abord, il n'y a que neuf chansons et parmi celles-ci, aucune
requête pour être enterré, dispersé, disséminé. L'artiste est un peu en
délicatesse avec sa muse au point qu'il met en musique deux poèmes de son
choix, Les oiseaux de passage de Jean Richepin et Pensées des morts
de Lamartine. Dans le dernier morceau du disque, Sale petit bonhomme, il en fait même l'aveu : « si, pour renouveler un peu mon répertoire, je n'avais
besoin de chansons ». Il n'en reste pas moins plusieurs pépites,
comme L'ancêtre, Rien à jeter, Misogynie à part et mes
deux préférées, Bécassine et La rose, la bouteille et la poignée de
main ; deux mélodies qu'on trouverait somptueuses de la part de n'importe
quel autre musicien, mais qui sortant de la guitare du grand Georges semblent
normales, comme si les textes se suffisaient à eux-même et n'avaient besoin
d'aucun écrin. Bécassine renouvelle le thème des Sabots d'Hélène,
mais la musique et la poésie arcimboldesque des trois couplets la hissent très
au-dessus du lot. Quel lot ? Celui des chansons qui n'ont pas leur
pareille. La concurrence reste bouche bée, en panne d'inspiration mais pas
d'admiration. Quant à La rose, la bouteille et la poignée de main, c'est
l'auberge espagnole, vous y trouverez tout ce que vous voudrez, à condition
d'apporter votre oreille ; on pourrait même y décrypter la vision prémonitoire d'un casse-toi
pauv' con qui volera dans
les travées du Salon de l'Agriculture quelques années plus tard...
lundi 4 mars 2013
SI TONTON EN AVAIT PAS EU (1)
En 1966, Georges Brassens a quarante-cinq ans
; ou a eu 45 ans ; ou encore aura 45 ans. Le temps ne fait rien à l'affaire. Où
que se trouve le curseur, il n'a aucun effet sur le propos qui est : l'homo
erectus au travail. Donc en 66, GB enregistre le volume IX, en chiffres romains car le sétois reste un indéfectible méditerranéen. Onze chansons sur ce
numéro neuf, dont une de plus de sept minutes qui compte pour deux. Le
leitmotiv est la mort, pas moins de six chansons en font le portrait : La
supplique pour être enterré à la plage de Sète, Le fantôme, La
fessée, Le bulletin de santé, Le grand chêne, Le
moyenâgeux ; deux parlent de l'amour et des proches : Les quatre
bacheliers et La non-demande en mariage ; trois enfin sur la vie
sociale et les petits métiers : Concurrence déloyale, L'épave et Le
pluriel. C'est dans cette dernière qu'on trouve la réponse à la question
qu'aucun journaliste n'osa jamais poser à tonton Georges : Beatles ou Rolling
Stones ??... « dès qu'on est plus de quatre,
on est une bande de cons »... j'crois qu'c'est clair ! Au fil des ans, cet opus a concentré le génie littéraire et musical de son
auteur, comme la mer morte siècle après siècle, augmentant inexorablement sa
concentration en chlorure de sodium. J'ai écouté ce disque jusqu'à plus soif,
dans le but inavoué ( inavouable ? ) d'en trouver le maillon faible, d'isoler la
chanson qui dénoterait dans l'environnement artistique constitué par
cet assemblage artisanal de mots et de notes, de rythmes et de rimes. J'avoue
que je n'en trouve pas et mon sentiment est le même que celui que j'ai éprouvé
quand je l'ai découvert à l'origine : une perfection proche de l'absolu, dans les textes et la musique. Autant chercher une anguille dans une
boîte de batraciens.
dimanche 3 mars 2013
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