jeudi 7 mars 2013

ON L'AURAIT APPELÉ TATA (2)

Plutôt que parler de cette chanson, il faut l'écouter, dix fois, vingt fois. Le risque à faire du prosélytisme avec MPDI* réside dans le fait qu'elle peut décourager l'apprenti chanteur, l'auteur en herbe, pour cause de perfection inaccessible. Mais elle peut également avoir l'effet inverse et susciter des vocations, donner l'envie du verbe, fouetter l'ambition de n'importe quel ami des arts et des lettres. Je penche (donc je suis) pour cette hypothèse optimiste, qui est bien le meilleur destin pour une chanson si sombre et si brillante à la fois. Mais il ne faut pas que l'arbre cache la forêt, et cette livraison triennale du moustachu à l’œil qui frise recèle d'autres perles, Quatre-vingt-quinze pour cent, À l'ombre des maris, deux brûlots du féminisme ambiant du début des années 70, et aussi Le roi, une comptine politique avec chœurs, sans équivalent dans la discographie du poète à la bouffarde. Et que dire de la Ballade des gens qui sont nés quelque part, une observation de l'homme dans son bocal, une gravure au vitriol, acerbe, drôle, avec cette verve inimitable qui n'appartient à aucun autre ? Enfin, pour la bonne bouche, et si vous avez encore de la place pour cette petite douceur, il reste Les stances à un cambrioleur, un échantillon de tolérance non feinte en forme de galéjade, articulée, stancée pourrait-on dire, à la manière de...Claude Nougaro* ! Si, si, réécoutez-là et dites-moi si je me trompe !

* Mourir Pour Des Idées  * Peut-être en raison de la proximité avec la chanson d'à côté, La ballade des gens qui sont nés à Toulouse ??...

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