vendredi 19 août 2016


HI  EVERYBODY, I'M A LITTLE BIT TIRED, mais pas fier, de ne rien faire de mes HUIT DOIGTS UN RIEN M'OCCUPE  COMME disait ce collègue, celui qui m'a appelé DROOPY. Alors, je vais ALLER VOIR AILLEURS si leur RIEN est aussi  ACCAPARANT QUE notre RIEN D'ICI. A  CIAO BON WEEK end and see YOU soon, monday sept 5, 5:00 AM

jeudi 18 août 2016

mercredi 17 août 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (6-suite)

Lettre à Théo  (3 juin 1890)

Mon cher Théo,
Je n'ai encore rien trouvé d'intéressant en fait d'atelier possible, et il faudra pourtant prendre une chambre pour y mettre les toiles qui sont de trop chez toi et qui sont chez Tanguy. Car il faut encore beaucoup y retoucher. Mais enfin je vis au jour le jour - il fait si beau. Et la santé va bien, je me couche à 9 heures, mais me lève à 5 heures la plupart du temps. J'ai l'espérance qu'il ne sera pas désagréable de se retrouver après une longue absence. Et j'espère aussi que cela continuera que je me sens bien plus sûr de mon pinceau qu'avant d'aller à Arles. Et M. Gachet dit qu'il trouverait fort improbable que cela revienne, et que cela va tout à fait bien. Mais lui aussi se plaint amèrement de l'état de choses partout dans les villages où il est venu le moindre étranger, que la vie y devient si horriblement chère. Il dit qu'il s'étonne que les gens où je suis me logent et nourrissent pour cela et que j'ai encore relativement à d'autres qui sont venus et qu'il a connus, de la chance. Que si tu viens et Jo et le petit, vous ne pourrez faire mieux que de loger à cette même auberge. Maintenant rien, absolument rien ne nous retient ici, que Gachet - mais celui-là restera un ami à ce que je présumerais. Je sens que chez lui je peux faire un tableau pas trop mal toutes les fois que j'y vais et il continuera bien de m'inviter à dîner tous les dimanches ou lundis. (...)
Qu'est-ce qu'a dit Gauguin du dernier portrait d'Arlésienne, qui est fait sur son dessin ? Tu finiras par voir, je croirais, que cela est une des choses les moins mauvaises que j'ai faites. Gachet a un Guillaumin, femme nue sur un lit que je trouve fort belle, il a aussi un très ancien portrait de Guillaumin par lui, très différent du nôtre, noir mais intéressant.
Mais sa maison tu verras c'est plein, plein, comme un marchand d'antiquités, de choses pas toujours intéressantes. Mais dans tout cela il y a ceci de bon que pour arranger des fleurs ou des natures mortes, il y aurait toujours de quoi.
J'ai fait ces études pour lui, pour lui montrer, que si ce n'est pas un cas où on lui payerait en argent, nous le dédommagerons pourtant toujours de ce qu'il ferait pour nous.
( à suivre )

mardi 16 août 2016

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (79)


Il n'a pas l'air bête, votre chien                                  Er sieht nicht dumm aus, Ihr Hund !

lundi 15 août 2016

Tout comme Antoine en 1966 quand il élucubrait à propos de la pilule contraceptive, ce vieil Iggy a du bon sens. Il sait faire parler le cœur sans mettre la raison en berne. Tout ça torse nu et sans perdre ses cheveux. L'autre soir, je l'écoutais faire la présentation de Crossfire Hurricane, le documentaire qui illustre les 50 ans d'activité des Rolling Stones. Ce film ne m'a rien appris, se contentant de recycler les sempiternels clichés "sex drugs and rock'n'roll" qui sont au rock ce que les paparazzi sont aux photographes de presse. Parlant de la culture rock et de ses hauts dignitaires, encore en vie ou décédés depuis des décennies, Mr Pop a tenu des propos limpides dans un anglais rocailleux : « Le rock est un art populaire, c'est le peuple qui l'a créé et qui en a fait ce qu'il est aujourd'hui. Ce sont les fans du monde entier qui ont permis son essor et c'est ce lien qui a fait sa force. Celle d'un art qui s'adresse au plus grand nombre. Sans cela, l'art serait à la merci des mécènes, comme Louis II de Bavière finançant Wagner pour qu'il puisse travailler et vivre (de) sa musique ». Je cite ses paroles de mémoire. Me voilà rassuré. Demain n'est pas encore le jour James Osterberg, alias Iggy Pop, sera admis dans le grand temple païen au fronton duquel on pourra lire : « À ses Stars déchues, le Rock reconnaissant » !

dimanche 14 août 2016

homme sans repos                                                                    man with no rest
J' DÉBOYAUTE





J' ESCALOPE





J' MOMIFIE

samedi 13 août 2016

enfant couché                                                                                             lying child

vendredi 12 août 2016


J' DY
NAMITE

J' DYS
PERSE

J' VEN
TYLE

jeudi 11 août 2016

mercredi 10 août 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (6)

Lettre à Théo  (3 juin 1890)

Mon cher Théo,
Déjà depuis plusieurs jours, j'aurais désiré t'écrire à tête reposée, mais ai été absorbé par le travail. Ce matin arrive ta lettre, de laquelle je te remercie et du billet de 50 francs qu'elle contenait. Oui je crois que pour bien des choses il serait bien que nous fussions encore ensemble tous ici pour une huitaine de tes vacances, si plus longtemps n'est pas possible. Je pense souvent à toi, à Jo et au petit, et je vois que les enfants ici au grand air sain ont l'air de bien se porter. Et pourtant c'est déjà ici aussi difficile assez de les élever, à plus forte raison est-ce plus ou moins terrible à de certains moments de les garder sains et saufs à Paris dans un quatrième étage. Mais enfin il faut prendre les choses comme elles sont. M. Gachet dit qu'il faut que père et mère se nourrissent bien naturellement, il parle de prendre deux litres de bière par jour, etc., dans ces mesures là. Mais tu feras certes avec plaisir plus ample connaissance avec lui et il y compte déjà, en parle toutes les fois que je le vois, que vous tous viendrez. Il me paraît certes aussi malade et ahuri que toi ou moi, et il est plus âgé et il a perdu il y a quelques années sa femme, mais il est très médecin et son métier et sa foi le tiennent pourtant. Nous som- mes déjà très amis et par hasard il a connu encore Brias de Montpellier et a les mêmes idées sur lui que j'ai, que c'est quelqu'un d'important dans l'histoire de l'art moderne.
Je travaille à son portrait, la tête avec une casquette blanche, très blonde, très claire, les mains aussi à carnation claire, un frac bleu et un fond bleu cobalt, appuyé sur une table rouge, sur laquelle un livre jaune et une plante de digitale à fleurs pourpres. Cela est dans le même sentiment que le portrait de moi que j'ai pris lorsque je suis parti pour ici.
M. Gachet est absolument fanatique pour ce portrait et veut que j'en fasse un de lui, si je peux, absolument comme cela, ce que je désire faire aussi. Il est maintenant aussi arrivé à comprendre le dernier portrait d'Arlésienne, dont tu en as un en rose ; il revient lorsqu'il vient voir les études tout le temps sur ces deux portraits et il les admet en plein, mais en plein, tels qu'ils sont.
J'espère t'envoyer un portrait de lui bientôt. Puis j'ai peint chez lui deux études que je lui ai données semaine passée, un aloès avec des soucis et des cyprès, puis dimanche dernier des roses blanches, de la vigne et une figure blanche là-dedans.
Je ferai très probablement aussi le portrait de sa fille qui a dix-neuf ans, et avec laquelle je me figure aisément que Jo sera vite amie. Alors je m'en fais une fête de faire les portraits de vous tous en plein air : le tien, celui de Jo et celui du petit.
( à suivre )

mardi 9 août 2016

HAÏKU

mot de cinq lettres
qui décrit dix-sept sylla
bes formant trois vers

><

lundi 8 août 2016

LES BONS PLANS (34)

Je cherche un bon plan qui me permettrait de reconstituer un événement du passé à partir d'images mentales déstructurées, de miettes de souvenirs picorées par les oiseaux de l'instant pressant. Par exemple, cette pièce de théâtre vue à la télévision vers 1968, dont le thème était la vie à l'envers si je peux la résumer ainsi. Les personnages apparaissaient sur scène sous l'apparence de vieillards, puis rajeunissaient au fil des différents tableaux, avant de disparaitre à la fin dans des cris de nouveau-né. Bien que ce soit sûrement une œuvre connue, je n'ai pas pu remettre un nom dessus. Il y a aussi cette chanson de Bashung, entendue à la radio, non identifiée. Un morceau assez long, un objet musical situé quelque part entre Pink Floyd et Matmatah, chanté sans affectation, loin de la veine ironique qui est sa marque de fabrique. Enfin il y a cette scène qui ressemble à un rêve mais qui n'en est pas un. Mon père m'avait emmené en voiture avec lui et s'était arrêté devant une petite maison dans la campagne. Nous n'étions pas entrés. Pas moi en tout cas. Avant de repartir, une femme m'avait donné une orange. Elle me semblait énorme - l'orange, pas la femme - et j'en ai encore le goût dans la bouche, car je l'avais mangée de suite. Parfumée, juteuse, ferme. Le fruit défendu ? L'hypnose. C'est peut-être le bon plan.

dimanche 7 août 2016





































la porte verte                                                                                the green door
YOU





WON'T SEE





ME

samedi 6 août 2016

les fenêtres rouges                                                                             the red windows

vendredi 5 août 2016


Comme on

Droop' son lit

On y couche

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (3)

Ch. de GAULLE = 1890 - 1970
Gérard  BLAIN   = 1930 - 2000
John LENNON   = 1940 - 1980

jeudi 4 août 2016

mercredi 3 août 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (5-fin)

Lettre à Théo et Jo  (25 mai 1890)

Mon cher Théo, ma chère Jo,
Ici on est loin assez de Paris pour que ce soit la vraie campagne, mais combien néanmoins changé depuis Daubigny. Mais non pas changé d'une façon déplaisante, il y a beaucoup de villas et habitations diverses modernes et bourgeoises, très souriantes ensoleillées et fleuries. Cela dans une campagne presque grasse, juste à ce moment-ci du développement d'une société nouvelle dans la vieille, n'a rien de désagréable ; il y a beaucoup de bien-être dans l'air. Un calme à la Puvis de Chavannes j'y vois ou y crois voir, pas d'usines, mais de la belle verdure en abondance et en bon ordre.
Veux-tu me dire à l'occasion quel est le tableau qu'a acheté Melle Boch ? Je dois écrire à son frère pour les remercier et puis je proposerai l'échange de deux de mes études contre une de chacun d'eux. J'ai un dessin d'une vieille vigne, dont je me propose de faire une toile de 30, puis une étude de marronniers roses et une de marronniers blancs. Mais si les circonstances me le permettront, j'espère faire un peu de figure. Vaguement des tableaux se présentent à ma vision, qu'il prendra du temps pour mettre au clair, mais ça viendra peu à peu. Si je n'avais pas été malade, depuis longtemps j'aurais écrit à Boch et à Isaäcson. Ma malle n'est pas encore arrivée, ce qui m’embête, j'ai envoyé ce matin une dépêche.
Je te remercie d'avance de la toile et du papier. Hier et aujourd'hui il pleut et fait de l'orage, mais ce n'est pas désagréable de revoir ces effets-là. Les lits ne sont pas arrivés non plus. Mais quoiqu'il en soit de ces embêtements, je me sens heureux de ne plus être si loin de vous autres et des amis. J'espère que la santé va bien. Cela m'a pourtant paru que tu avais moins d'appétit que dans le temps et d'après ce que disent les médecins, pour nos tempéraments il faudrait une nourriture très solide. Sois donc sage là-dedans, surtout Jo aussi, ayant son enfant à nourrir. Vrai il faudrait bien doubler la dose, ce ne serait rien exagérer quand il y a des enfants à faire et à nourrir. Sans ça c'est comme un train qui marche lentement là où la route est droite. Temps assez de modérer la vapeur, quand la route est plus accidentée. Poignée de main en pensée,
                                                                                                                        t. à t.
                                                                                                                    Vincent

mardi 2 août 2016

lundi 1 août 2016

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (78)

Depuis que j'ai découvert son existence, je rêve d'aller à Villechien. Les 187 habitants de cette commune de la Manche située entre le Mont Saint-Michel et Bagnoles-de-l'Orne sont les Toutouvillais et les Toutouvillaises. Outre les natifs et les résidents de Villechien, peuvent prétendre à l'appellation de Toutouvillais "tout citoyen(ne) ayant séjourné une nuit en demi-pension à l'Auberge de l'Os Moelleux, 8 place de la Mairie - 50140 Villechien" (délibération du conseil municipal du 20.10.1970). Où est le problème me direz-vous, il me suffit de réserver une chambre et le tour est joué. Mes amis, si c'était si simple je ne vous en ferais pas part. L'Auberge de l'OM ne compte que deux chambres. Elle est ouverte les années paires, du 15 juillet au 14 août, soit 30 jours tous les deux ans. Le calcul est vite fait, ça ne laisse en tout et pour toutou que 60 nuitées tous les deux ans. En 2002, j'ai appelé l'auberge et j'ai réservé pour la nuit du mercredi 21 juillet 2032. Le patron m'a demandé un paiement par chèque sous huitaine. Il m'a également mis en garde contre une éventuelle cessation d’activité de sa part ou une cession du fonds qui ne garantirait en aucune façon la pérennité de ma réservation ni son remboursement en cas d'annulation (320 euros + 48 taxe canine). Enfin il m'a informé qu'en cas de désistement, un registre était tenu à jour à l’accueil uniquement (pas de tél.), et ce pendant la période concernée (15.7 au 14.8). Voilà. En août 2011, lors d'un séjour en Bretagne avec mon frère et mes neveux, l'idée d'aller consulter le registre m'est venue à l'esprit, avant que je réalise que l'auberge était fermée (année impaire). En 2012 j'étais chez Y'ug et en 2014 c'est le démé- nagement qui était chez moi. Alors pourquoi ne pas y aller maintenant ? J'y ronge songe.