lundi 15 août 2016

Tout comme Antoine en 1966 quand il élucubrait à propos de la pilule contraceptive, ce vieil Iggy a du bon sens. Il sait faire parler le cœur sans mettre la raison en berne. Tout ça torse nu et sans perdre ses cheveux. L'autre soir, je l'écoutais faire la présentation de Crossfire Hurricane, le documentaire qui illustre les 50 ans d'activité des Rolling Stones. Ce film ne m'a rien appris, se contentant de recycler les sempiternels clichés "sex drugs and rock'n'roll" qui sont au rock ce que les paparazzi sont aux photographes de presse. Parlant de la culture rock et de ses hauts dignitaires, encore en vie ou décédés depuis des décennies, Mr Pop a tenu des propos limpides dans un anglais rocailleux : « Le rock est un art populaire, c'est le peuple qui l'a créé et qui en a fait ce qu'il est aujourd'hui. Ce sont les fans du monde entier qui ont permis son essor et c'est ce lien qui a fait sa force. Celle d'un art qui s'adresse au plus grand nombre. Sans cela, l'art serait à la merci des mécènes, comme Louis II de Bavière finançant Wagner pour qu'il puisse travailler et vivre (de) sa musique ». Je cite ses paroles de mémoire. Me voilà rassuré. Demain n'est pas encore le jour James Osterberg, alias Iggy Pop, sera admis dans le grand temple païen au fronton duquel on pourra lire : « À ses Stars déchues, le Rock reconnaissant » !

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