mercredi 30 novembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (12)

Lettre à Wil  (12 juin 1890)

Ma chère sœur,
J'ajoute quelques mots pour toi à la lettre de la mère.
Dimanche dernier j'ai eu la visite de Théo et de sa famille, je trouve fort agréable d'être moins éloigné d'eux. De ces jours-ci je travaille beaucoup et vite ; ainsi faisant je cherche à exprimer le passage désespérément rapide des choses dans la vie moderne. (...)
J'ai fait le portrait de M.Gachet avec une expression de mélancolie qui souvent à ceux qui regarderaient la toile, pourrait paraître une grimace. Et pourtant c'est ça qu'il faudrait peindre parce qu'alors on peut se rendre compte combien, en comparaison des portraits calmes anciens, il y a de l'expression dans nos têtes actuelles et de la passion, et comme de l'attente et comme un cri. Triste mais doux, mais clair et intelligent, ainsi faudrait-il en faire beaucoup de portraits.
Cela ferait encore un certain effet à des moments, sur les gens. Il y a des têtes modernes que l'on regardera encore longtemps, qu'on regrettera peut-être cent ans après. Si j'avais dix ans de moins avec ce que je sais maintenant, comme j'aurais de l'ambition pour travailler à cela. Dans les conditions données je ne peux pas grand chose, je ne fréquente ni ne saurais fréquenter assez la sorte de gens que je voudrais influencer. J'espère bien faire ton portrait à toi un jour.
Je suis bien curieux d'avoir une nouvelle lettre de toi, à bientôt j'espère, en pensée je t'embrasse bien.
                                                                                                                      t. à t.
                                                                                                                  Vincent.

mardi 29 novembre 2016

TRUMP RÉENCHANTE L'AMÉRIQUE


© Foolz

lundi 28 novembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (0)

Mercredi 11 décembre 1968, les Rolllling Stones enregistrent une émission pour la BBC : The Rock and Roll Circus. Si tout le monde est là, on va recommencer lundi 5 décembre.

dimanche 27 novembre 2016


l’œil en orbite
YVES





MON





TAND

samedi 26 novembre 2016


et le soleil scélérat

vendredi 25 novembre 2016

« Une éval à 24, sur un joueur je l'ai déjà vu, sur une équipe non ». Rémi Giuitta, le coach de Fos-sur-Mer enrobait le vilain chiffre collectif d'un peu d'humour, samedi au Portel, au sortir d'une défaite sans appel (77-45), qu'il explique par la rencontre des extrêmes (...)

La Montagne du 25.04.2016

jeudi 24 novembre 2016

mercredi 23 novembre 2016

Vous nous connaissez, au journal on ne fête pas l'anniversaire des décès mais celui des naissances. Aujourd'hui, l'un des plus grands artistes burlesques français contemporains, Pierre Étaix. Que celui qui n'a jamais vu INSOMNIE me dise le contraire. Salut, l'artiste !

mardi 22 novembre 2016

lundi 21 novembre 2016

Au hasard d'une émission à la radio*, on apprend que François Mitterand dans la force de l'âge, après avoir séduit Anne Pingeot adolescente, lui écrit des centaines de lettres (rien à redire), lui fait un enfant (la chair est faible), et qu'il veut une fille. Ça tombe bien, c'en sera une : Mazarine. Mais le père mature avait envisagé la possibilité d'un fils, et avait donc réfléchi à un prénom. Che. Oui, vous avez bien lu, entendu, compris. Che, comme le révolutionnaire argentino-cubain tué en 1967 dans le maquis bolivien et que FM admirait, nous dit le chroniqueur, qui a lu les Lettres à Anne. On est un peu étonné de cette nouvelle, parce que rien dans le cursus du récidiviste ( 2 x 7 ans ) ne laisse entrevoir une communauté d'esprit entre les deux hommes, pas plus en 1974 qu'en 1981. À peine arrivé au pouvoir, Ernesto Guevara s'attache à traquer les passe-droits et les privilèges, pas de postes distribués aux amis, ni d'avantages réservés aux proches. Mieux encore, il se réserve les tâches les plus ingrates et les missions les plus dangereuses (cf. Passages de la guerre révolutionnaire : le Congo et le Journal de Bolivie). Chez l'homme à la rose, rien de tout ça, mais culture du secret d'état, écoutes téléphoniques et partage du gâteau avec le clan. Allez pleure pas Tonton, Mazarine c'était parfait, et tu as été chanceux sur ce coup. Le goudron sans les plumes, tu as échappé au pire pour un fin lettré, le ridicule.

* Le masque et la plume du 13.11.16

dimanche 20 novembre 2016

VESUVIO                                                                                            © Goldman 2016
IS MY SOUL





MADE OF





RUBBER ?

samedi 19 novembre 2016

VESUVIUS                                                                                             © Warhol 1985

vendredi 18 novembre 2016

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (6)

Ed  Sanders      =  Fug frisé
Tuli Kupferberg  =  Fug hirsute
Ken Weaver      =  Fug grognon

jeudi 17 novembre 2016

mercredi 16 novembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (11)

Lettre à sa mère  (12 juin 1890)

Chère mère,
J'ai été frappé, dans votre lettre, par le passage où vous dites que, pendant votre séjour à Nuenen, vous avez tout revu « avec un sentiment de reconnaissance que cela vous ait appartenu autrefois » - et celui de l'abandonner, sereinement, à d'autres. Insaisissable, comme des images dans un miroir - c'est ainsi que cela s'est passé ; la vie, le pourquoi des séparations et des départs, la persistance de l'angoisse, il n'y a rien de plus à en comprendre. Pour moi, la vie peut bien demeurer solitaire. De ceux à qui j'ai été le plus attaché, je n'ai rien saisi de plus que des images dans un miroir.
Et pourtant, il y a une chose bien réelle, le fait qu'il y ait aujourd'hui, parfois, plus d'harmonie dans mon travail. La peinture se suffit à elle-même. J'ai lu quelque part, l'année dernière, qu'écrire un livre ou faire un tableau, c'est comme avoir un enfant. Même si je n'ose prendre à mon compte cette affirmation, j'ai toujours pensé que la dernière chose était la plus naturelle, la meilleure, en admettant qu'il en soit ainsi, en admettant que les trois se valent. C'est pourquoi je fais de mon mieux, bien que ce travail-là soit justement le moins compris, et c'est le seul lien qui relie pour moi le passé au présent.
Il y a beaucoup de peintres ici, au village, près de chez moi toute une famille d'américains passe ses journées à peindre, mais je n'ai encore rien vu sortir de leur travail, en général c'est plutôt mince.
Théo, sa femme et son enfant sont venus dimanche, et nous avons déjeuné chez le Dr Gachet. Mon petit homonyme a fait, pour la première fois, connaissance avec le monde animal, vu que la maison compte huit chats, trois chiens, ainsi que des poules, des lapins, des canards, des pigeons, etc., en grand nombre. Mais il n'y a pas encore compris grand chose, à mon avis. En revanche, il a bonne mine, Théo et Jo aussi. Je me sentais très réconforté d'être plus près d'eux. Je pense que vous les verrez d'ici peu, vous aussi.
Encore une fois, merci pour votre lettre, j'espère que Wil et vous-même êtes toujours bien portantes et je vous embrasse en pensée.
                                                                                                            Votre affect.
                                                                                                                 Vincent.

mardi 15 novembre 2016

lundi 14 novembre 2016

> toi qui t'intéresses à la politique...
 - faut bien, sinon c'est elle qui s'intéresse à toi
> alors, exceptés le Che et le grand Charles, qui a agi ?
 - y en a plein : Simón Bolivar, Giuseppe Garibaldi...
> plus près de nous, pas il y a 200 ans
 - Robert Badinter
> ah oui, le gueulard
 - l'exigeant, l'indigné, pas le gueulard !
> si tu veux, mais mis à part Bad boy
 - Chirac et Obama
> dans quels domaines ?
 - Chirac le militant du port du pantalon à la taille
> d'accord, et Obama ?
 - le pourfendeur des jeans taille basse
> tu peux pas être sérieux 5 minutes ?

dimanche 13 novembre 2016

                                                   REFLET DU FUTUR
Y O U R I





J U S T





H A T E M

samedi 12 novembre 2016


           MATÉRIALISATION                         DE                         L' IMMATÉRIEL

vendredi 11 novembre 2016

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (81)

LE  CHIEN  FOUIT  PARFOIS
MAIS  PAS  EN  CAS
DE  DANGER
SEULE
MENT PAR JEU
CAR LE CHIEN EST D'
UN TEMPÉRAMENT  JOUEUR

jeudi 10 novembre 2016

mercredi 9 novembre 2016

Au nom des Rolling United Stones, de Let it Bleed et en mon nom personnel, je porte plainte contre Mr Donald John Trump pour avoir quitté son QG de campagne après son élection du 8 novembre sur la musique et les paroles de You can't always get what you want, aux chefs d'usurpation d'expression artistique et de détournement de veine poétique. Fait à Vitrify-le-François pour faire et valoir ce que de droit, Stop in the name of rock&roll !!
JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (10-fin)

Lettre à Théo et Jo  (10 juin 1890)

Chers frère et sœur,
C'est drôle tout de même que le cauchemar ait cessé ici à tel point, je l'ai toujours dit à M.Peyron que le retour dans le Nord m'en débarrasserait, mais drôle aussi que sous la direction de celui-là, qui pourtant est très capable et me voulait décidément du bien, cela avait plutôt aggravé.
De mon côté aussi cela me fait de la peine de remuer tout cela en écrivant aux gens.
Je trouvais que le petit a bonne mine et vous autres aussi ; il faudra vite revenir.
De messager, il n'y en a pas d'ici directement à Paris, mais il y en a de Pontoise. Or de Pontoise à ici il y en a tous les jours. Veuille donc prier le père Tanguy de se mettre incontinent à l’œuvre pour déclouer toutes les toiles qui sont sur châssis là-haut dans la mansarde. Il fera des rouleaux des toiles, des paquets des châssis.
Alors ou bien j'enverrai le messager de Pontoise, ou bien je viendrai dans une quinzaine une fois avec M.Gachet en prendre une partie. J'en ai vu chez toi aussi dans le tas qui est sous le lit, beaucoup que je peux retoucher, je crois, à leur avantage. Je regrette bien ne pas voir l'exposition Raffaëlli ; surtout je voudrais aussi voir ton arrangement de ces dessins sur de la cretonne, comme tu disais. Un jour ou un autre je crois que je trouverai moyen de faire une exposition à moi dans un café, je ne détesterais pas d'exposer avec Chéret, qui doit avoir des idées là-dessus certainement. À bientôt, je vous serre bien la main, vous souhaitant prospérité surtout avec le petit,

                                                                                                                       t. à t.
                                                                                                                   Vincent.

mardi 8 novembre 2016


 


















© Schwartz

lundi 7 novembre 2016

> à quoi tu penses ?
 - à mon père
> ça t'arrive souvent ?
 - beaucoup plus qu'avant
> et comment t'expliques ça ?
 - je sais pas, je suis pas sûr...
> vas-y, crache le morceau !
 - un père mort est plus présent que les trois vivants
> de quoi tu me parles ?
 - vivant, le père est trois : l'ADN, le social et le secret
> ça fait du monde
 - oui, et ça se mélange, ça se trouble l'un l'autre
> je veux bien le croire, et mort c'est lequel qui reste ?
 - l'ADN, tu verras
> a des haines toi-même !

dimanche 6 novembre 2016

1 Y 6





5 S 2





3 M 4