mardi 28 février 2017

lundi 27 février 2017

JE SUIS NOMBREUSE (1)

La justice

Ils étaient là, tous amaigris, avec une faim sans fond qu’on voyait scintiller dans le puits de leurs yeux. Leurs corps entiers étaient enduits d'une résine brune, magnétique, scrofuleuse. Ils m’attiraient plus qu’un aimant et suçaient mes pensées. La langue qu’ils parlaient n'avait rien d’humain. Pourtant c’était des hommes, des femmes comme vous et moi, sous cette résine un peu gluante, un peu collante, un peu puante, qui ruinait en les cabossant les courbes de leurs corps. J’entendais murmurer une douleur sans fin à l’intérieur d’eux. Je voulais leur parler de la résistance, de la rébellion, d’une révolution, du rétablissement de l’égalité et de la justice, mais leurs regards hallucinés, leur attitude, leurs gestes, me l’interdisaient. Et tout d’un coup, j’eus peur. Une peur panique. Ils s’approchaient de moi. Ils allaient m’emporter. Avec une puissance que seule la frayeur peut procurer, je me suis jetée sur eux, en  hurlant comme une folle, et j’ai arraché au plus proche d’entre eux un pan entier de la résine qui lui couvrait le torse. J’ai vu alors apparaître, sous la déchirure, des couleurs extraordinaires. Si vives, si lumineuses, si chatoyantes, que j’en fus éblouie. Et en les montrant du doigt, je m’entendis crier :« Vous voyez ! Elle est là, la justice ! ». C'est à cet instant qu'ils ont disparu. Aspirés par le vide. Et je suis restée debout, bras ballants, langue pendante, avec les yeux en face d'un trou.

dimanche 26 février 2017


COMPAGNIE





GÉNÉRALE





DES OS

samedi 25 février 2017


                                                                                                       © Jordan Parisse

vendredi 24 février 2017

> M.Droopie, qu'en est-il des standards de qualité?
 - lesquels ?
> ceux du journal : sont-ils respectés ?
 - je le crois
> vous n'avez pas l'air convaincu
 - je l'espère
> vous espérez quoi ? n'être pas convaincu ou respecter les SDQ ?
 - les deux
> comment ça les deux ?
 - j'espère n'être sûr de rien pour avoir une marge de progression
> oui
 - et j'espère aussi que la qualité requise est atteinte
> c'est à dire ?
 - que les articles en ligne satisfont le lecteur qui sommeille en moi
> hé, ne vous endormez pas, M.Goldmann !

jeudi 23 février 2017

mercredi 22 février 2017

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (19)

Lettre à Théo et Jo  (vers le 10 juillet 1890)

Chers frère et sœur,
La lettre de Jo a été pour moi réellement comme un évangile, une délivrance d'angoisse, que m'avaient causé les heures un peu difficiles et laborieuses pour nous tous, que j'ai partagées avec vous.
Ce n'est pas peu de chose lorsque tous ensemble nous sentons le pain quotidien en danger, pas peu de chose lorsque pour d'autres causes que celle-là aussi nous sentons notre existence fragile. Revenu ici, je me suis senti moi aussi encore bien attristé et avais continué à sentir peser sur moi aussi l'orage qui vous menace.
Qu'y faire, voyez-vous je cherche d'habitude à être de bonne humeur assez, mais ma vie à moi aussi est attaquée à la racine même, mon pas aussi est chancelant. J'ai craint - pas tout à fait, mais un peu pourtant - que je vous étais redoutable étant à votre charge, mais la lettre de Jo me prouve clairement que vous sentez bien que pour ma part, je suis en travail et peine comme vous.
Revenu ici je me suis remis au travail - le pinceau pourtant me tombant presque des mains - sachant bien ce que je voulais, j'ai encore depuis peint trois grandes toiles. Ce sont d'immenses étendues de blé sous des ciels troublés et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême. Vous verrez cela j'espère sous peu, car j'espère vous les apporter à Paris le plus tôt possible, puisque je croirais presque que ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles, ce que je vois de sain et de fortifiant dans la campagne. Maintenant, la troisième toile est le jardin de Daubigny, un tableau que je méditais depuis que je suis ici.
( à suivre )

mardi 21 février 2017


L’auditrice : cette moustache, ça ne vous gêne pas pour chanter ?

( long silence )

G. Brassens : j'ai du poil au cul, et ça ne m'empêche pas de chier  

lundi 20 février 2017

Au début des années 60, quelque chose a changé. C'est comme si le rideau, très épais, très lourd, qui avait lentement été tiré devant le spectacle des ruines de la 2ème guerre mondiale, était enfin en place. On était bien obligés de regarder dans une autre direction. Je dis bien un rideau, et non un trait. Plus tard, un voile plus fin a remplacé cette paroi opaque. Pour les parents, l'horizon s'était éclairci, ils profitaient de la vie et pelaient la banane par les deux bouts. Nous, baby boomers, étions des enfants sages. À l'école on apprenait, à la maison on aidait. Ma mère m'envoyait faire des petites courses. Le pain, un peu d'épicerie. Régulièrement, elle me chargeait de peigner les franges du tapis. Pour mon père, je pliais les sacs de jute entassés dans un coin du garage. C'étaient les sacs des journaux qu'il livrait le matin dans les villages aux épiciers, buralistes, dépôts de presse. Mon oncle médecin nous chargeait, mon cousin et moi, de l'accueil des patients : leur ouvrir la porte et les guider vers la salle d'attente. Bizarrement, mon grand-père ne me confiait aucune tâche, même minime. Peut-être pensait-il que travail n'est pas synonyme d'action et que les choses de l'esprit sont le premier patrimoine qu'un enfant se constitue. Il m'emmenait marcher avec lui, et se réjouissait du fait que je le suive et que je n'en sois pas mécontent. Il m'a surtout appris que les mots sont vivants et qu'il faut en prendre soin. Alors je m'y emploie, dénudant le fil des mots sous tension, attentif à ce qu'aucun sens mal versé n'abreuve son sillon. N.B. Ceci n'est pas un rêve, mais je lui attribue le même libellé. P.S. Ceci n'est pas un BT15, c'est un BT19, mais je déroge à mes propres règles.

dimanche 19 février 2017






















                                                                                  © dog oldman 1976
C'EST PAS EN FACE 





QU'IL FAUT REGARDER LA RÉALITÉ





MAIS DE PROFIL

samedi 18 février 2017

vendredi 17 février 2017

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (9)

Poutargue  =  œufs de mulet
Teurgoule   =  riz au lait
Cotignac    =  gelée de coing
On ne saura sans doute jamais si Pénélope a été attachée parlementaire. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a bien été attachée par le menteur.

jeudi 16 février 2017

mercredi 15 février 2017

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (18)

Lettre à Théo et Jo  (7 juillet 1890)

Chers frère et sœur,
Mon impression est qu'étant un peu ahuris tous et d'ailleurs tous un peu en travail, il importe relativement peu d'insister pour avoir des définitions bien nettes de la position dans laquelle on se trouve. Vous me surprenez un peu semblant vouloir forcer la situation. Y puis-je quoi que ce soit, enfin puis-je faire chose ou autre que vous désireriez ?
Quoi qu'il en soit, en pensée encore une bonne poignée de main et cela m'a quand même fait beaucoup de plaisir de vous revoir tous.
Soyez-en bien assurés
                                                                                                                     t. à t.
                                                                                                                 Vincent.

mardi 14 février 2017



































                                            voir l'article du 23.12.2013

lundi 13 février 2017

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (83)

Jeune chien, je n'avais pas pleine conscience de ma double appartenance et du trésor qu'elle représentait. Mon naturel canin me faisait jouir de l'existence, sans craindre un quelconque amenuisement de l'horizon. Le don de la parole, et surtout de la parole écrite, me contentait et mes copains chiens d'école, qui ne l'avaient pas tous, me disaient ma chance. Je les aidais de mon mieux en leur disant que la parole est une arme létale, qui brûle la langue, et que leurs jappements, aboiements, gémissements n'étaient pas des pis-aller, mais de véritables moyens d'expression. Ils n'étaient pas totalement convaincus par ce discours. Ce n'est qu'à l'âge mûr de raison - 7/45 ans - qu'une cassure s'est opérée dans ma Lust for life. À mes côtés, je voyais mes chiens aimés s'épanouir dans une douce plénitude, tandis que mon demi-patrimoine chromosomique d'homo sapiens sapiens prenait le pouvoir en moi. Je savais déjà, je m'en doutais. Je le sus davantage de jour en jour. Le sentiment de l'absurdité de la vie et de la marche forcée vers le néant est un éclat de lave noire qu'on ne met pas sous l'oreiller comme une vulgaire dent de lait. J'ai dépassé un cap, je suis en pleine mère et je creuse une galerie vers ma condition canine, un refuge paradoxal quand je m'enfonce et que la lumière est un souvenir qui s'estompe.

dimanche 12 février 2017

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samedi 11 février 2017

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vendredi 10 février 2017

> ça va mieux ta santé ?
 - oui, j'ai vu le médecin
> qu'est-ce qu'il dit ?
 - il pense que je souffre de dédoublement de la personnalité
> c'est sérieux ça... ça se soigne bien ?
 - il m'a donné un traitement, mais il faut être patient
> ça consiste en quoi ?
 - des médicaments, plus une psychothérapie
> ça va te changer la vie
 - oui, ça va m'ôter d'un double embarrassant
> sauf si le diagnostic est erroné
 - pourquoi ?
> parce que dans ce cas, tu peux te retrouver en culottes courtes
 - qu'est-ce que tu veux dire ?
> je veux dire : avec zéro personnalité

jeudi 9 février 2017

mercredi 8 février 2017

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (17-P.S.)

Lettre à Théo et Jo  (2 juillet 1890)

Mon cher Théo et chère Jo,

Il viendra probablement te voir un anglais, australien, nommé Walpole Brooke, demeurant 16 rue de la Grande Chaumière, je lui ai dit que tu lui indiquerais une heure où il pourrait venir voir mes toiles, qui sont chez toi. Il te montrera probablement de ses études, qui sont encore assez ternes, mais il observe pourtant la nature. Il a été ici à Auvers durant des mois et nous sortions quelquefois ensemble. Il a été élevé au Japon, on ne le dirait pas en voyant sa peinture, mais cela pourrait venir.
Merci de l'envoi de couleurs, du billet de 50 francs et de l'article sur les Indépendants.

mardi 7 février 2017

















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lundi 6 février 2017

Du 18 décembre au 31 janvier, le nombre de pages vues du journal est de 12293, dont USA 9834 et Pays-Bas 1229. Ces chiffres me réjouissent d'un côté, et m'intriguent de l'autre. Merci bien sûr au(x) lecteur(s) batave(s) de l'intérêt porté à mes maigres écritures. Peut-être la publication des lettres de Vincent a-t-elle provoqué ce regain de fréquentation. Si c'est le cas, j'en suis très heureux pour cet artiste unique. Son talent, sa vaillance et son humilité sont incommensurables, et si j'ai aidé à le faire mieux connaître, je n'aurai pas perdu mon temps dans ces heures de retranscription. Par contre, les presque 10.000 vues américaines en 45 jours m'inquiètent, je dois l'avouer. Le diagramme ne montre pas de discontinuité, ce qui sous-entendrait qu'il y a un suivi permanent, informatique ou robotique, de mon maigre organe de presse souterrain. Le futur Secrétaire Américain à la Défense aurait-il chargé quelques jeunes recrues de la NSA de sonder de façon aléatoire l'internet de l'ancien monde, et notamment les blogs les plus anodins ? Si oui, ça n'a pas de sens. Stop Mr Secretary of Defense, this electronic paper is not political, its reason of being is to defend the dog status, please believe me ! Si Mr Mattis n'y est pour rien, je lui présente mes excuses. Dans ce cas, merci au Lecteur Anonyme Mystérieux compulsiF !

dimanche 5 février 2017

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