mardi 31 décembre 2019

Une nuit que j'avais remis mon Then Play On - le 12 titres français, pas le 14 tracks UK - sur le plateau caoutchouté, mon père entre dans ma chambre comme un boulet, à moitié nu. Il crie que c'est une honte, que ça va pas se passer comme ça. Je ne l'avais jamais vu dans un tel état. Je bredouille que c'est un disque que je viens d'acheter, il faut bien que j'invente quelque chose, que pardon, j'avais pas vu l'heure. Il beugle je te parle pas de ça, mais un si bon morceau ça se joue pas en sourdine. Hé ho, je crois rêver, il se plaint que Showbiz Blues, j'en étais à ce moment du LP, ne donne pas tout ce qu'il a dans le ventre. Soulagé, je sors mon Abraxas tout neuf, et celle-là qu'est-ce que t'en penses ? lui dis-je en posant l'aiguille directement sur Black Magic Woman. Il a l'air fatigué tout d'un coup, comme en veilleuse. Il écoute en fermant les yeux et sa tête bouge un peu au son des percussions. Alors ?? lancé-je, en espérant qu'il me parle de l'original de Fleetwood Mac, puisque ça a l'air d'être son pré carré. Oui, c'était pas facile mais elle tape dans le mille, dommage que Carlos n'ait pas voulu faire les vocaux. Putain, il m'en bouche un coin, d’où il sait ça, et comment ça se fait que je l'ignore ? Il se lève et remonte se coucher. Pointu, le dabe. J'ai pas osé lui demander qui chante, je ne l'ai su que plus tard. C'est Greg Rolie.

dimanche 29 décembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (5)

Acte 8
1971 - Au petit matin des seventies, David Bowie est à la rue. Après deux albums passés quasiment inaperçus, aucun label ne veut investir sur son nom.
En juin, l'artiste est invité à participer au festival de Glastonbury. David est sur scène à 5h du matin, devant un public clairsemé, à moitié endormi, dans une sorte de remake "british country" du passage de Jimi Hendrix à Woodstock. La comparaison s'arrête là.
Avec Mick Ronson, il joue quelques unes de ses nouvelles chansons, Kooks, Changes, The Supermen, et puis Amsterdam de Jacques Brel. Heureux, il aura des mots aimables pour l'assistance, être l'objet d'attention n'est pas si fréquent pour lui.
David passe l'été dans ce qui est devenu son Q.G. de campagne, le Trident à Londres. Exit Tony Visconti. C'est Trevor Bolder qui tripote les quatre grosses cordes et Ken Scott qui bidouille les curseurs. Rick Wakeman est aux claviers.
Le résultat est une portée de chansons inclassables, reflets d'un Oscar Wilde admirant son image dans le miroir du Velvet Underground.
Changes, Life on Mars, Quicksand, Andy Warhol, Queen bitch, the Bewlay Brothers, etc. Une palette d'une grande variété exprimée dans un style unique.
Des démos circulent, et à New York les grandes oreilles de RCA se dressent. La vieille compagnie a l’oreille fine, et le nez creux. 15 ans après avoir sorti Elvis du giron de Sun Records, elle propose un contrat pour 3 albums. En décembre, HunKy DoRy est pressé, emballé, distribué. Le SP Changes se vend un peu, ça change. L'album est bien accueilli par Melody Maker, New Musical Express et Rolling Stone. Fin acte 8

vendredi 27 décembre 2019

> bonjour, police nationale
 - oui, c'est pour quoi ?
> vous êtes un électeur macron ?
 - oui, pourquoi, c'est un crime ?
> non monsieur, c'est un délit
 - ah, et depuis quand ?
> depuis la loi des suspects
 - et que dois-je faire ?
> nous suivre au poste
 - qu'est-ce que j'encours ?
> privation du droit de vote avec
   mise sous surveillance du CSP
 - le Cercle Saint Pierre ?
> non, le Comité de Salut Public
 - holà, ça donne envie...
> pas d'humour déplacé, SVP

jeudi 26 décembre 2019

                                           
 

Daddy  &  puppY

mercredi 25 décembre 2019



é

n  a  ï  v  e  t  é

à   é  v  i  t  e  r


lundi 23 décembre 2019

samedi 21 décembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (4)

Acte 7
1970 - en avril, The Hype se met au travail. Bye bye le sillon Ray Davies ou Small Faces, ciao Syd Barrett, c'est du rock ÉLECTRIQUE qui fait trembler les escaliers victoriens de Haddon Hall, du même tonneau que celui qui retentira l'année suivante chez Keith Richards, dans la cave de la villa Nellcôte.
David écrit les textes avec Angie, ébauche toutes les chansons, prépare le cadre. Mick Ronson tend la toile et Tony Visconti plante les clous.
En novembre, le LP The man who sold the world est livré au public américain dans une pochette cartoon, un type en Stetson avec un flingue sous le bras. Chez Mercury, pas de tendance underground, on caresse le teenager dans le sens du poil.
1971 - pour la sortie anglaise, David a obtenu l'accord du staff pour une pochette photo où on le voit en majesté, vêtu d'une robe longue, allongé sur un canapé. En avril, l'album est dans tous les bons records shops de Londres, où il côtoie des disques plus empreints de testostérone, Black Sabbath, Led Zeppelin II et III, etc.
Woody Woodmansey ironise : « un album de hard rock avec un mec en robe sur la pochette, on a pensé que David se tirait une balle dans le pied ! »
Il n'a pas tort. Malgré des titres au fil du rasoir comme The width of a circle ou She shook me cold, le succès n'est toujours pas au rendez-vous.
Il faudra attendre que Kurt Cobain jette un jour son dévolu sur The man who sold the world pour que le génie du rock illumine ce travail d'orfèvre. Fin acte 7

jeudi 19 décembre 2019

Au pied de mon lit, je détecte une présence. J'ouvre les yeux mais dans la pénombre ça ne suffit pas pour voir en relief; avec les oreilles c'est plus facile. On me parle, ou bien je rêve ? « Comment est-ce que tu écris le verbe metrre ? » me demande une voix d'homme, indéterminé de l'intérieur. M, E, deux T, R, E. La réponse est sortie de ma bouche, mais sans passer par la case cerveau. « T'es sûr ? Je croyais que c'était comme dans "metrre étalon" » Tu fais comme tu veux, après tout la licence poétique est faite pour qu'on s'en serve. Qu'est-ce qui m'a pris de lui parler de ça. L'intrus qui dit tu maugrée que la poétique n'est plus utilisée depuis longtemps, sauf par les personnes fragiles, celles qui ont peur d'appeler les choses par son nom. Par leur nom, précisé-je sans m'adresser directement à lui, car en l'occurrence j'ai pris la parole au nom des mots. « Toi, évidemment, t'as des états d'âme, tu vis dans un autre monde ». Un autre monde que le tien, ça m'étonnerait. En tout cas, je n'oublie pas où je suis, c'est le premier stade de la conscience. « Et tu es où, là, exactement ? »
En France, et toi ?
« BasutoLand »

mardi 17 décembre 2019


On reconnaît le rouquin

                                aux cheveux du père

                                                             et le requin

                                                                              aux dents de la mère

Pierre Desproges

dimanche 15 décembre 2019

vendredi 13 décembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (3)

Acte 5
1969 : le 20 juillet (19 in the USA) Neil Armstrong marche sur la lune.
Huit jours plus tôt, le 45t Space Oddity est le premier pas de David Bowie vers le succès, n°5 in the UK. Depuis sa table de mixage, Gus Dudgeon a jeté un pavé dans la grande mare du rock sixties. Les ronds dans l'eau seront visibles longtemps après.
En novembre paraît le deuxième album. David Bowie comme le premier, mais sur Philips. Fini la coupe mod gentil garçon, le voici permanenté sur fond de Vasarely.
Tony Visconti et Herbie Flowers, basse. John Cambridge batterie, Mick Wayne guitare, Rick Wakeman Mellotron, Paul Buckmaster violoncelle. David est au stylophone !
Le LP ne décolle pas dans les ventes mais l'horizon commence à se dégager. Fin acte 5

Acte 6
1970 : New year, new love. Côté cœur, David s'installe avec Angie B. dans un manoir, Haddon Hall. Côté cour, Mick Wayne gratte ses six cordes dans Junior's Eyes, John Cambridge y fouette ses peaux. Tous deux ont participé aux sessions de Space Oddity.
John connait bien Mick Ronson, un guitariste avec qui il a joué dans The Rats.
Il le recommande à David, qui l'invite à Haddon Hall. J'ai trouvé mon Jeff Beck, confie Bowie, qui voit l'or plus vite que Picsou. Newborn band is called The Hype. Mick Ronson, David Bowie, John Cambridge, Tony Visconti
Ils se produisent à la Roundhouse en février, costumés et maquillés, une idée d'Angie.
Le groupe brille d'un son tout neuf, mais laisse le public froid.
En avril, Woody Woodmansey remplace John Cambridge derrière les toms.
La Gibson de Mick Ronson a pris le pouvoir. La musique du groupe se durcit. Fin acte 6

mercredi 11 décembre 2019


Je hais les haies
qui sont des murs
je hais les haies
et les mûriers
qui font la haie
le long des murs
je hais les haies
qui sont de houx
Je hais les haies
qu’elles soient de mûres
qu’elles soient de houx
je hais les murs
qu’ils soient en dur
qu’ils soient en mou
je hais les haies
qui nous emmurent
je hais les murs
qui sont en nous

Raymond Devos

lundi 9 décembre 2019

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (42)

Cold winter    :  très belle performance vocale de Mick Jagger, hé oui ça lui est arrivé plus souvent qu'à son tour (Goat's Head Soup, side 2, track 3)

Cool winner   :  vainqueur modeste, qui engendre la sympathie, il (elle) a toujours un mot gentil pour le perdant, la perdante magnifique

Gold miner    :  homme, femme, capable de remuer des tonnes de terre, pour voir

Grave digger  :  une chanson triste de Matmatah, # 6 dans Rebelote, un album jaune qui enthousiasme ou qui désespère, comme Never mind the Bollocks, here's the Sex Pistols, un autre groupe de musique celtique

samedi 7 décembre 2019

vendredi 6 décembre 2019

Plutôt que des grèves de 1995, souvenons-nous d'une autre musique de rue, d'une autre nuit agitée. Un concert californien, non pas dans les champs comme à Woodstock, mais autour d'un anneau de vitesse. Altamont Speedway, 6 décembre 1969. Les Rolling Stones fêtent la fin de leur tournée américaine en organisant un concert gratuit. Ils invitent les groupes locaux. L'idée est bonne mais ça commence mal. Carlos Santana, la révélation de Woodstock, est heureux comme un gamin dans un magasin de jouets. Il est chez lui, son groupe et son LP marchent, courent, décollent, volent. Mais ce jour-là, pas d'effluves d'encens ou de marijuana dans la foule, ça sent plutôt le souffre. Bad vibrations, dira-t-il plus tard. Pour Jefferson Airplane c'est pire. Marty Balin se fait molester. Paul Kantner menace d'arrêter de jouer. Bonjour l'ambiance, Jerry Garcia jette l'éponge. The Grateful Dead ne montera pas sur le ring les planches. Voilà le décor. La suite est dans Gimme Shelter, le film des frères Maysles (et de Charlotte Zwerin). La mine déconfite de Sam Cutler, le regard d’absinthe des Hells Angels, leurs chiens tristes, la queue basse, le bras tendu de Keith qui désigne quelqu'un dans la foule, c'est pas poli ça, et puis le petit cul de Mick Jagger qui frétille, sûrement pas de plaisir, mais de trouille. « Brothers and sisters, who's fighting and WHAT FOR ?? »

jeudi 5 décembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (2)

Acte 3
1966 - sortie en décembre de Rubber band / The London boys, produit par Mike Vernon (with a little great help from Gus Dudgeon) pour DERAM
1967 - David rejoint The Riot Squad pour 2 mois et 25 concerts. Enregistre Little toy soldier, une chanson inspirée de l'univers du Velvet Underground. Retour de New York, son manager Ken Pitt lui a rapporté une démo de l'album à la banane.
En avril, le single The laughing gnome / The gospel according to Tony Day annonce un heureux événement, un album sur un Major Label. Le bout du tunnel ?
Le 1er juin 1967 est mis sur le marché le LP David Bowie - Deram SML 1007 - le même jour que Sergent Pepper's des Beatles. Éclipse totale. Fin acte 3

Acte 4
David rencontre Lindsay Kemp , danseur, chorégraphe et plus car affinités. Il joue avec lui Pierrot in Turquoise au Mercury Theatre. Pantomime et costumes, une ébauche de Ziggy
1968 - Hermione Farthingale, danseuse classique. Love at first sight. Feathers est conçu et naît. C'est un trio avec Hermione et John Hutchinson. David est amoureux et inspiré. Il écrit Let me sleep beside you et Ching-a-Ling, mais DERAM n'en veut pas.
En décembre, la belle danseuse est appelée sur le tournage de Song in Norway, une superproduction américaine sur la vie du musicien norvégien Edvard Grieg. Elle et David ne se reverront pas, mais il écrira Letter to Hermione
1969 - année spatiale : Trident Studios, David travaille sur une chanson inspirée du film de Stanley Kubrick, 2001 : A Space Odyssey. Tony Visconti "n'adore pas la chanson" et la refile à Gus Dudgeon. Fin acte 4

mercredi 4 décembre 2019


Bravo l'Hermine !

mardi 3 décembre 2019

Ce soir c'est l'avant-dernière marche. Nantes Basket Hermine reçoit la JAVCM pour une place en finale de la Leaders Cup Pro B. Ces Nantais sont à surveiller comme le lait sur le feu, on l'a vu au match aller. L'ailier fort René Rougeau, pur yankee comme son nom ne l'indique pas, Terry Smith, ressortissant des États-Unis d'Arménie, Gary Chathuant, Abdel Kader Sylla, etc. Avantage à l'Hermine qui a gagné 70-71 à Vichy. Que le meilleur gagne !

dimanche 1 décembre 2019

vendredi 29 novembre 2019

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (41)

STI     :  Système de Transport Intelligent
STO   :  Service du Travail Obligatoire
TPI     :  Tribunal Pénal International
TPO   :  Then Play On

CSP   :  Cercle Saint Pierre
CSP   :  Chèque sans provision
JSTV  :  Jour Sans Trop de Vision

ICGN  :  I Can't Get No
SFT    :  Satis Fac Tion

mercredi 27 novembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (1)


Acte 0
1947, huitième jour, David Robert Jones est né

Acte 1
1962 - Davy Jones fait ses débuts avec The Konrads
1964 - DJ joue avec The King Bees, puis avec The Manish Boys
1965 - Mr Jones intègre The Lower Third. En septembre, il devient David Bowie. Fin acte 1

Acte 2
Audition à la BBC. The Lower Third joue trois titres - logique - dont une chanson de la comédie musicale Mary Poppins, Chim chim cher-ee (John Coltrane lui aussi l'a jouée) et Baby, that's a promise, un titre de David. Refus du jury à l'unanimité. Zéro pointé.
1966 - janvier : sortie de Can't help thinking about me, produit par Tony Hatch pour PYE, une petite perle dont M. Polnareff a piqué le riff d'intro pour La poupéee qui fait non.
Nouvel échec. David quitte The Low(er) Third en quête d'un High(er) Four.
Février : avec John Hutchinson, il crée The Buzz. Nouveau single, Do anything you say. Encore un flop. Concerts au Marquee Club. Rencontre avec Dana Gillespie.
En août, I dig everything est le dernier SP avec Tony Hatch, mais rien ne bouge. Bowie est viré de PYE Records, le label des Kinks. Triste pour un mod. Fin acte 2

lundi 25 novembre 2019

L'autre jour au réveil me restait en tête l'image très précise de cet ancien coquard (je fais entrer ce nom dans le langage courant, nom commun plutôt que nom propre, en tout cas c'est vrai pour nous, les valeureux porte-drapeaux du vénérable établissement) qui jouait défenseur latéral dans l'équipe de foot de l'U.S.B. Petit, trapu mais fin, tout en muscle, très volontaire dans le jeu, dur sur l'homme, un battant de première. Au travail, c'était un peu différent, tantôt souriant, blaguant, gentil comme un ch’ti, tantôt irascible et montant vite dans les tours, et dans le ton, quand il était contrarié. Je revois son visage si nettement que je pourrais le dessiner. Il me semble qu'il avait un surnom très court, d'une syllabe, genre "rat" ou quelque chose qui claque comme ça. Voilà, c'était un reste d’un hasofin lambda, d'un matin omicron. One too many mornings. Si demain j'arrivais à mettre un nom sous le portrait de cet homme de devoir, jovial à ses heures, ce serait le bonheur, car je pourrais m’identifier à ce témoin doté d'un sens de l'observation extraordinaire, celui qu'on voit dans le Samouraï (dans la scène dite du tapissage), l'un de mes films préférés toutes époques et tous styles confondus. Dans le cas contraire, je serai chafouin, car ce sera la preuve par l'imagerie mentale que je mélange les tords-chons avec les serre-viets.

samedi 23 novembre 2019

jeudi 21 novembre 2019

mardi 19 novembre 2019

Mais qui est donc ce Richter
qui monte  sur  une échelle
chaque  fois  qu'il y a  un
tremblement de terre ?

dimanche 17 novembre 2019

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (40)

James Mason   :   ça a dû arriver qu'il soit casté à la place de Dirk Bogarde
Dirk Bogarde     :   une sorte de James Mason en constante radicalisation 
Gary Cooper     :   sa mère s'appelait Alice Cooper, ça change la donne
Cary  Grant       :   un Gary Cooper de 1m87 avec une fossette au menton
Peter Sellers     :   Clare Quilty, Inspecteur J.Clouseau, Dr Strangelove, etc.

vendredi 15 novembre 2019

Dans plusieurs films de Mr Hitchcock, on peut voir Sir Alfred apparaître furtivement au hasard d'un plan, parmi les passants, dans une file d'attente, dans un fauteuil roulant, etc. Mais dans l'histoire du cinéma, il n'existe qu'une seule fiction dans laquelle Fidel Castro et Che Guevara ont un rôle important, avec seulement 10 secondes à l'écran. Ils ne sont pas crédités au générique, mais ce sont bien eux, Fidel et Ernesto, et pas des doublures. TOPAZ, 1969 ( titre français : L’Étau ) avec Frederick Stafford, Dany Robin, John Vernon, Karin Dor, Claude Jade, Michel Subor, Michel Piccoli, Philippe Noiret, Don Randolph, etc.

mercredi 13 novembre 2019

























Gina
Lollobrigida
& 
Giorgio 
de
Chirico
©
Paolo
Di
Paolo

lundi 11 novembre 2019

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (39)

acrimonie       :   anagramme de Eric Maino, alter égo d' Eric Woerth
aigreur           :   aucun estomac n'y résiste, sauf celui d' Eric Woerth
rancœur         :   haut-le-cœur rare chez l'homme, courant chez Eric Woerth
rancune          :   sentiment parfois difficile à déceler, pas chez Eric Woerth
mauvaise foi   :   Eric Woerth la porte régulièrement à son plus haut
faux-culs        :   LFC, parti apolitique dont Eric Woerth est le leader naturel

samedi 9 novembre 2019



PicTuRe yourSELF on A Train in a STaTioN


wiTH pLASTicine PorTERs WiTh LooKing GLass TiEs


SuDdenLY someONE iS theRE at The TuRnsTiLe


the giRL witH KALeidOScoPe eYeS


jeudi 7 novembre 2019

Je revois très bien ce Georges, un (grand) copain de mon (grand) frère. Un jour qu'ils étaient tous les les deux dans notre chambre, entre grands, j'ai eu la mauvaise idée de me pointer, juste pour voir. Visiblement, une telle intrusion les mettait dans l'embarras, non pas dans les faits (que craindre d'un enfant de neuf ans ?), mais sur le principe. Georges avait l'air amusé, mon frère beaucoup moins. Il m'a demandé avec un sourire en coin : « Tu sais ce qu'on faisait avant que t'arrives ? ». Une question piège à laquelle j'ai répondu « vous parliez de moi ? » ce qui les a bien fait rire et m'a fait passer pour un benêt, que j'étais. Aucun souvenir en revanche d'Hervé, le petit frère de Georges qui, lui, était de mon âge. Ça reviendra peut-être, au hasard d'un rêve de base fausse. Une des raisons de cette zone blanche est sans doute dans le prénom. Hervé, ça matche pas, comme on dit dans les enquêtes criminelles depuis que l'ADN est devenu la reine des preuves, celle qu'on ne peut pas réfuter. Par contre, les Georges (avec ou sans s), sont en résidence dans ma boîte à hasofin et le jour où j'oublierai un Giorgio, j'aurai du souci à me faire. Pareil pour les Ernesto (avec ou sans o, avec ou sans pignon) ou les Paul, Paolo, Paola, Paulette, à bicyclette ou en auto-stop, Pauline, à la plage ou en maison de repos.

mardi 5 novembre 2019

dimanche 3 novembre 2019


Thierry Lavergne quand tu mourras

Quand le crock' n' roll t'emportera

Qu'il te conduise  à travers ciel

Vers  ton  Phil  Ochs  éternel

vendredi 1 novembre 2019

mercredi 30 octobre 2019


MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (38)


24 000 baci                        :   Adri

Il ragazzo della via Gluck    :         ano

Prisencolinensinainciusol   :   Celen

Svalutation                         :            tano

lundi 28 octobre 2019

C'est le pouvoir, le génie du romancier, celui de disparaître, de faire oublier qu'il est à l'origine de cet éventail de feuilles blanches, cousues de fil blanc (ou vivant à la colle) et couvertes de pattes de mouches. Il est d'abord cet ouvrier têtu qui amorce le mécanisme (comme le font les Dupond et Dupont pour que Tintin ait de l'air dans son scaphandre), qui pompe avec son bras gauche afin d'alimenter son bras droit en courant électrique (ou l'inverse pour les gauchers) et ainsi contracter les muscles de la main (celle qui écrit). Aïe, je me suis enlisé dans cette métaphore, tant pis c'est fait. Bref, cette crispation des doigts, cette crise digitale est un travail (obstétrique), un accouchement, et c'est ainsi que voient le jour ces bataillons de formes noires qu'on nomme lettres, agencées en un certain ordre, prêtes à en découdre. Elles racontent une bataille, créent l'illusion sur l'écran noir de nos nuits blanches (copyright Claude N.), dans l'écrin vide de notre hérédité éruptive, refroidie pour l'éternité. Disparaître en faisant naître un autre, n'être qu'un observateur, c'est le pari risqué de l'écrivain. Ainsi, Samuel Beckett peut utiliser le « je » et à aucun moment on n'imagine qu'il parle de lui. À l'inverse, d'autres utilisent « il », mais on n'a aucun doute sur le fait qu'il (ou elle) parle de lui (d'elle). Voilà, ça m'a fait une occasion de parler de lui.

samedi 26 octobre 2019

Guillotine, cirrhose, nuit blanche, les Baumettes
Mirador, Stasi, siphon, baïonnette
Fleury-Mérogis,  la  rue  Lauriston
Tout  c' qu' est  dégueulasse  porte  un  joli  nom

©  Alain Leprest

jeudi 24 octobre 2019

ÇA ME PLAÎT PAS  (6)

J'entends la foule crier aux policiers qu'ils devraient se suicider plutôt que de gazer les braves gens ou de tabasser les manifestants

Et puis il y a le tribunal permanent du café du commerce et des réseaux zoziaux qui siège et qui juge, qui condamne à l’aune du monde d'aujourd'hui les comportements d'hier. À suivre, les lendemains qui déchantent

On rapporte que Brassens était misogyne et qu' Ivo Livi était un peu macho sur les bords, que Lucien Ginsburg et John Lennon étaient arrogants

Certains écrivent que Che Guevara avait la gâchette facile, qu'il aimait que le sang coule, ou disent que George Harrison était un homme cupide et ma foi tout ça

Ça me plaît pas

mardi 22 octobre 2019

Baccio Maria Bacci                                            Convalescente / 1930

dimanche 20 octobre 2019

Par une belle journée, j'arpente les allées verdoyantes du Highgate Cemetery en direction de la tombe de Mick Jagger. Est-elle toujours dans le même état, à l'ombre d'un cèdre multicentenaire et d'un mausolée en pleine décrépitude, dans une promiscuité indécente avec les pierres voisines ? L’exiguïté et la mousse ne siéent pas au Jumping Jagger des swinging sixties, if you know what I mean. C'est vrai que cette nuit de décembre 69 sur Altamont Speedway, juste avant qu'il ne s'écroule sous les yeux d'un Keith hirsute, il avait cherché le full contact, soufflant sur les braises d'une masse rougeoyante, narguant la foule tout en se dérobant quand les filles tendaient le bras pour attraper le bas de son pantalon. Mr Trousers Falldown avait joué avec le feu et il l'avait pris en pleine tête. Je me suis souvent demandé par quel miracle il n'y avait pas eu d'autres morts, dans le public, parmi les Hells Angels ou les roadies. L'image de Mick inerte, celle du chien léchant son sang sur la scène, les cris, le larsen en vrille, tout est gravé pour toujours dans ma cervelle. Aujourd'hui, j'ai vécu 40 ans de plus que lui et ça me donne parfois le vertige. Qu'aurait-il fait dans les années 70, son groupe qui roulait de plus en plus fort aurait-il pris la place laissée libre par les Beatles ? A-t-il jamais soupçonné la source d'inspiration qu'il serait pour des générations de musiciens de tous horizons, black, blues, country, pop, rock, etc ? Quand on voit ce qu'est devenu Jim Morrison en 2019, une épave à recycler, mais avec précaution, un fruit pourri, avorton d'une fécondation in vitro entre un gamète de Bukowski et un de Béatrice Dalle, on pleure notre cher Mr Mojo Rising. Vous me direz qu'il ne fait de tort qu'à lui-même et que très peu de gens ont eu à pâtir de ses outrances. Certes, il a complètement disparu des écrans et son dernier opus musical (!) date déjà de 1996, mais pourquoi avoir publié ce brûlot pédopornographique l'année dernière ? Oh Jim, please, arrête  de jouer les pervers pépères, tu as dépassé la date de péremption. Gotlib était un humoriste de métier. Le Dr Destouches est tombé en disgrâce. Et Houellebecq, il glisse doucement sur la planche savonneuse du bain de pétrole et du peignoir en plumes.