samedi 21 décembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (4)

Acte 7
1970 - en avril, The Hype se met au travail. Bye bye le sillon Ray Davies ou Small Faces, ciao Syd Barrett, c'est du rock ÉLECTRIQUE qui fait trembler les escaliers victoriens de Haddon Hall, du même tonneau que celui qui retentira l'année suivante chez Keith Richards, dans la cave de la villa Nellcôte.
David écrit les textes avec Angie, ébauche toutes les chansons, prépare le cadre. Mick Ronson tend la toile et Tony Visconti plante les clous.
En novembre, le LP The man who sold the world est livré au public américain dans une pochette cartoon, un type en Stetson avec un flingue sous le bras. Chez Mercury, pas de tendance underground, on caresse le teenager dans le sens du poil.
1971 - pour la sortie anglaise, David a obtenu l'accord du staff pour une pochette photo où on le voit en majesté, vêtu d'une robe longue, allongé sur un canapé. En avril, l'album est dans tous les bons records shops de Londres, où il côtoie des disques plus empreints de testostérone, Black Sabbath, Led Zeppelin II et III, etc.
Woody Woodmansey ironise : « un album de hard rock avec un mec en robe sur la pochette, on a pensé que David se tirait une balle dans le pied ! »
Il n'a pas tort. Malgré des titres au fil du rasoir comme The width of a circle ou She shook me cold, le succès n'est toujours pas au rendez-vous.
Il faudra attendre que Kurt Cobain jette un jour son dévolu sur The man who sold the world pour que le génie du rock illumine ce travail d'orfèvre. Fin acte 7

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