dimanche 29 décembre 2019

MÉMOIRE DE DAVID JONES  (5)

Acte 8
1971 - Au petit matin des seventies, David Bowie est à la rue. Après deux albums passés quasiment inaperçus, aucun label ne veut investir sur son nom.
En juin, l'artiste est invité à participer au festival de Glastonbury. David est sur scène à 5h du matin, devant un public clairsemé, à moitié endormi, dans une sorte de remake "british country" du passage de Jimi Hendrix à Woodstock. La comparaison s'arrête là.
Avec Mick Ronson, il joue quelques unes de ses nouvelles chansons, Kooks, Changes, The Supermen, et puis Amsterdam de Jacques Brel. Heureux, il aura des mots aimables pour l'assistance, être l'objet d'attention n'est pas si fréquent pour lui.
David passe l'été dans ce qui est devenu son Q.G. de campagne, le Trident à Londres. Exit Tony Visconti. C'est Trevor Bolder qui tripote les quatre grosses cordes et Ken Scott qui bidouille les curseurs. Rick Wakeman est aux claviers.
Le résultat est une portée de chansons inclassables, reflets d'un Oscar Wilde admirant son image dans le miroir du Velvet Underground.
Changes, Life on Mars, Quicksand, Andy Warhol, Queen bitch, the Bewlay Brothers, etc. Une palette d'une grande variété exprimée dans un style unique.
Des démos circulent, et à New York les grandes oreilles de RCA se dressent. La vieille compagnie a l’oreille fine, et le nez creux. 15 ans après avoir sorti Elvis du giron de Sun Records, elle propose un contrat pour 3 albums. En décembre, HunKy DoRy est pressé, emballé, distribué. Le SP Changes se vend un peu, ça change. L'album est bien accueilli par Melody Maker, New Musical Express et Rolling Stone. Fin acte 8

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