jeudi 7 novembre 2019

Je revois très bien ce Georges, un (grand) copain de mon (grand) frère. Un jour qu'ils étaient tous les les deux dans notre chambre, entre grands, j'ai eu la mauvaise idée de me pointer, juste pour voir. Visiblement, une telle intrusion les mettait dans l'embarras, non pas dans les faits (que craindre d'un enfant de neuf ans ?), mais sur le principe. Georges avait l'air amusé, mon frère beaucoup moins. Il m'a demandé avec un sourire en coin : « Tu sais ce qu'on faisait avant que t'arrives ? ». Une question piège à laquelle j'ai répondu « vous parliez de moi ? » ce qui les a bien fait rire et m'a fait passer pour un benêt, que j'étais. Aucun souvenir en revanche d'Hervé, le petit frère de Georges qui, lui, était de mon âge. Ça reviendra peut-être, au hasard d'un rêve de base fausse. Une des raisons de cette zone blanche est sans doute dans le prénom. Hervé, ça matche pas, comme on dit dans les enquêtes criminelles depuis que l'ADN est devenu la reine des preuves, celle qu'on ne peut pas réfuter. Par contre, les Georges (avec ou sans s), sont en résidence dans ma boîte à hasofin et le jour où j'oublierai un Giorgio, j'aurai du souci à me faire. Pareil pour les Ernesto (avec ou sans o, avec ou sans pignon) ou les Paul, Paolo, Paola, Paulette, à bicyclette ou en auto-stop, Pauline, à la plage ou en maison de repos.

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