lundi 4 novembre 2013

CHRONIQUE D'UN PAUL MAGNÉTIQUE (1)

One, two, three... fire, man ! Sing the changes adopte le tempo classique des Wings, avec cette emphase caractéristique dans les parties vocales et ces chœurs copieux. Une bonne mise en bouche. Le son est fin, la production claire. Travelling light poursuit dans le moelleux, avec cette voix de gorge qui glisse sur le toboggan des cordes vocales, avant de se jeter dans le grand bain de l'attente du public. Piano et vocaux d'inspiration médi- évale. La fin s'étire dans quelques accords en glissando que n'importe quel petergreenoï- nomane identifie instantanément comme sortis de Showbiz blues. Highway repique dans les Wings de Band on the run, avec Linda et Denny Laine, mais pas au Nigeria. Avec ses couplets équarris à travers la grille de Subterranean homesick blues, on est repassés de l'autre coté de l'Atlantique. Puis c'est Light from your lighthouse, un gospel traité comme un vieux country blues, à la manière de Moby dans Play. Voix chaude et éraillée, avec un peu de distorsion et un parfum de Deep South. Une touche de Shine a light, une larme de Sweet Virginia... nous avons les pieds sur un noble terroir ! Le temps de le dire, l'audio- phile vient d’absorber un cocktail, moitié pop song, moitié gospel blues, dont le résultat est instantané, relâchement significatif du quand dînera t-on et gonflement du lâcher prise.

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