lundi 12 décembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (2)

Les invités suivants sont THE WHO, qui paraît-il seraient responsables de la sortie tardive de ce film, au motif que leur prestation scénique ferait de l'ombre aux Rolling Stones. Commérages, bruits de coulisses, tout ça reste à prouver. Ce soir, ils présentent leur pièce montée pré-Tommy, A quick one while he's away. Musicalement, c'est une chanson à fragmentation. Ça commence doucement, on dirait une comptine pour enfants, et puis de break en break, ça prend une tournure moins paisible. Pete Townshend met à contribution successivement, son épaule droite, ses cervicales et ses genoux, Roger Daltrey ses deux crucifix et son fil de micro, mais c'est surtout Keith Moon qui inquiète. Son port de tête, son port de baguettes, son discernement, tout semble altéré, or bizarre- ment ça ne s'entend pas. Il tisse une toile d'araignée géante autour de la chanson, tout en la dévorant de l'intérieur, mais rien ne s'écroule. Au contraire, elle - la chanson - enfle de toutes parts mais reste debout, solidement harnachée par cet édifice métallique qui la renforce sans l'alourdir, qui la recouvre sans l'enlaidir. Au bout de 7 mn, le Moon kit, qui est équipé d'une sécurité incendie, finit par s'activer et Keith finit trempé, illuminé, hilare. Le dernier mot revient à Pete : « You are forgiven ». Mais de quoi donc, Jésus Marie ??...

( à suivre )

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