jeudi 10 novembre 2011

ceci est une tentative d'ordre purement formel ; formel et numérique ; c'est aussi un bammage - un néologisme de ma fabrication, étant donné que je déteste le mot hommage, tout comme les dédicaces et autres académismes littéraires - je disais donc c'est un bammage - un signe de reconnaissance à bas mot - à georges pérec ; s'il vous plaît, ne vous offusquez pas du fait que j'écrive ici les noms propres en minuscule, c'est un parti pris, tout comme les tirets à la place des parenthèses ou le point virgule que je traite d'égal à égal avec la virgule ; pour en revenir à notre homme, tandis que je commençais à travailler publiquement, il mourait de façon bien privée alors qu'il était encore pour moi un inconnu, un mystère ; trois choses
viennent immédiatement à l'esprit quand on parle de ge
orges pérec ; par ordre alphabétique, la disparition, l'ou
vroir de littérature potentielle et la vie mode d'emploi ; la
disparition, je l'avais offert à ma mère et après sa dispa
rition - la mort de ma mère - il a disparu, le livre ; à moins que ce soit mon frère qu'il l'ait, je lui poserai la question ; l'ouvroir, c'est ce concept fameux créé par françois le lionnais, rejoint par raymond queneau et auquel perec a adhéré ; moi aussi, j'y adhère sans le connaître, comme on a un accès de sympathie - durable - pour un homme - une femme - ou pour un concept, une idée, une théorie ; reste la vie mode d'emploi ; quel titre ! guère besoin d'aller plus avant, c'est l'inconvénient avec les bons titres, on a tendance à s'en contenter ; ou bien on a peur d'être déçu et on préfère dans ce cas rester sur une bonne impression ; car il existe pour chacun quelques précéd
ents de mauvais aloi ; ces livres universellement célébr
és, ces monuments aux pages innombrables et aux tit
res admirables qui nous sont tombés des mains, les ul
ysses, les recherches du temps perdu, etc ; cela reste - et restera - comme une évidence qu'un poème en plume d'arthur, r'un beau, pèse - pèsera - toujours si peu dans la balance du réel que par là-même précisément il en dérèglera irrémédiablement la terrible mécanique ; tout comme le principe inactif d'un granule homéopathique défriche dans le cerveau du malade la piste du mieux-être ; voilà cher lecteur - chère lectrice - la raison de cet article en forme de voyelle pérecquienne, projetant sur votre écran son profil massif et majuscule ;

1 commentaire:

  1. Bien sûr Queneau et Perec, mais n'oublions pas Tante Zo et La Vie Ripolin qui sont aussi de jolies sucettes pour insomniaque.

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