dimanche 30 octobre 2011


    Le Capital


Le matin, la confusion décante
les images de la nuit reptilienne
parfois c'est la tournée que faisait
mon père pour porter les journaux

À midi c'est l'heure de manger
j'entends ma mère dans sa cuisine
elle me dit "vis", elle me dit "va"
le plancher grince sous son petit pas

L'après-midi, on dépense cette force
de travail reproduite chaque jour
grâce au salaire de la veille, enfin
d’après la théorie de Karl Marx

Et le soir c'est le temps du repos
car l'être humain ne vit pas
que d'amour et d'eau fraîche
mais aussi de hibou et d'orfraie

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