vendredi 19 février 2016

En regardant "1", le DVD des Beatles, j'ai été frappé par cette "osmose différenciée" qui s'articule entre Paul "propre sur lui" et John "pieds dans le plat". Excepté Love me do* chanté par Paul, John étant à l'harmonica, tous les premiers hits, de From me to you à Help sont chantés par John "lead", Paul prenant la 2ème voix et les chœurs avec George. À partir de Yesterday, ça s'inverse et c'est un Paul "à maturité" qui devient de facto le lead singer des Beatles. De We can work it out à Penny Lane en passant par For no one et Lovely Rita, iI endosse l'identité vocale du groupe et fait en sorte que John va se mettre sur le même plan que lui et non plus devant. À partir de Hey Jude, c'est flagrant. Tout s’accélère lors des sessions du "double blanc". Paul contrarie les trois autres par son perfectionnisme et son stakhanovisme musical. John n'est pas en reste avec son radica- lisme militant et Yoko. Quand on en arrive à Get Back et Let it be, c'est fini**. Ce groupe "fabuleux" au sens propre, né de la rencontre de "nice" Paul avec "quarryman" John, meurt de leur désamour. C'est amusant de faire ces constations "post mortem" car du vivant des Beatles, la musique masquait tout, comme la majesté de la lave incandescente cache la voracité du volcan. N.B. je sais pas pourquoi je mets des ".." partout comme ça !

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