lundi 5 novembre 2012

ALORS RACONTE (1)


En 2006, le JAG (John Anthony Gillis) alias Jack White s'acoquine avec Jack Lawrence (bss), Brendan Benson (gtr) et Patrick Keeler (dms) pour rigoler un peu. Témoin la photo de la pochette. De gauche à droite, Jack en Nana Mouskouri, Brendan en Antoine Kinget inquiet sans chapeau, Jack White III en Neil Young et Pat Keeler en Renaud, les quatre affublés d'ecchymoses diverses et d'un verre de vin rouge pour le dernier. Sortie de soirée BCBG qui s'est mal terminée, ou fin de garde à vue un peu musclée ? The Raconteurs : Broken Boy Soldiers. Dix chansons, quelques belles pépites, des collages à la Villeglé, un joli Pink Floyd Joke, du pur jus de la treille. Le ratio est bon. OFF/ON... STOP/PLAY...
# 1 : Steady, as she goes... un beat à la caisse claire... une ligne de basse... quatre notes en sustain... un riff qui racole... un premier vers couperet... pas besoin de chercher midi à 14 plombes, l'essence du rock est là et pis c'est tout... un n°5 de CHANNEL CROSSING... ou plutôt ATLANTIC CROSSING... moi je dis, c'est un hit en béton, et pis c'est tout ! OK, Philippe, mais encore ?
# 2 : Hands : une chanson à tiroirs et à miroirs qui éloigne le fan de la dangereuse (?) promiscuité avec les White Stripes. Le break au milieu vous renvoie à un doux cocon londonien, vocaux et guitares à la swinging Gilmour, tout ça vous requinquerait un roadie en plein bad trip devant son tonneau de bière vide
# 3 : Broken Boy Soldier me plairait plus que bien, avec son intro en cymbale mineure, mais vous me connaissez, les vocaux qui lorgnent du coté de Robert Plant me donnent le tournis. J'y peux rien, c'est rapport à un accident de whole-lotta-plane quand j'avais 18 ans
# 4 : Intimate Secretary : alors là c'est l'inverse, ce titre a tout pour me plaire, le tempo et les vocaux à la George Harrison, les effets psyché-rock-orientalistes, le son saturé, mais pas trop, l'ensemble baignant dans un doux bordel ambiant qui vous remet la tête au bon endroit, pile entre les deux épaules
# 5 : Together : ah les claviers, les harmonies, l'archi-texture, le corps busier
# 6 : Level : dito, avec ce putain de clavier qui pique une tête dans le puits sans fond de... No quarter ! [ NDLR : Led Zeppelin, Houses of the holy ]
# 7 : Store Bought Bones : un vibrant hommage à Deep Purple en général et à Jon Lord en particulier, auquel on ne peut qu'être sensible quand on a brûlé Fireball par les deux bouts à l'âge où le goût s'affirme, en amour, en musique, en parfum
# 8 : Yellow Sun : une chanson mid-tempo à la guitare acoustique sur laquelle Kurt Cobain n'aurait pas craché, le bougre. Big great tune
# 9 : Call it a day : un petit Pink (Floyd) Joke : déjà le titre (cf. Remember a day) et puis le reste, laid back, chambre d'écho, messe basse sans curé, vocaux à la traîne derrière la mariée en rose fuchsia, en indigo, mais surtout pas en blanc !
# 10 : Blue Veins : dans la même veine, mais plus de rose, que du bleu ; une bien belle réussite avec prise de risque à la clef ; attention, chanson vénéneuse à haute dose...

à suivre : ALORS RACONTE (2), parution 15 novembre 2012

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