dimanche 25 mars 2012

ÉLÉPHANT (3) : la queue 

Enfin, comment ne pas dire un mot sur les notes de pochettes ? Trois petits paragraphes fustigeant l'époque et son laisser-aller inquiétant, dangereux, débile ; plus que débile... débilitant ! Un petit manifeste sinon pour l'amour, tout au moins pour l'amoureux, qui identifie Jack White à un véritable artiste, l'égal des plus grands, et non à un simple adepte du Dogme - que dis-je du Dogme - des Tables De La Loi de l'éternel "sex, drugs and rock & roll" qui nous gave depuis longtemps, nous les baby-boomers de la première génération - surtout le "drugs". À la lumière de cette descente en flammes d'un mode de vie mortifère, on comprend mieux pourquoi les tenants d'un certain rock classique tiennent The White Stripes en haute estime. Ils leur savent gré d'un humanisme, d'une culture qui font cruellement défaut à la plupart de leurs concurrents qui se préoccupent avant tout de nous resservir la même recette, de prendre l'oseille et de passer au suivant. Tel Georges Brassens regrettant de n’avoir pas passé le plus clair de ses jours au siècle de François Villon, on imagine le petit pincement au petit cœur de Little Jack White à la tendre évocation des années 70, une époque bénie où les artistes puisaient allégrement dans la ruche des sixties, distillant ces nectars pour hisser leur propre production vers des sommets qu'on n'a plus touchés depuis. Des noms ? À quoi bon ??... Bon d'accord, je vous en donne une poignée et je vais me coucher là-dessus, ça fera comme si je comptais les moutons... fireball, imagination lady, for your pleasure, rock and roll animal, born to run, station to station, never mind the dreadlocks, kill city, squeezing out sparks, get happy... rrrzzzzz... rrzzzz... rzzz...

N.B. vous aurez remarqué que je me suis abstenu de tout commentaire inutile sur cold, cold night et well it's true..., deux petits breaks incluant Meg et Holly (who's that girl ?), des respirations bienvenues qui permettent d'éviter un son trop monolithique.

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