jeudi 20 juin 2013

Le milieu des années 70 - les mid-seventies comme on disait dans Rock & Folk - ont longtemps eu une réputation de cloaque du rock. Qui voyait là une période indigne d'être relatée, voire évoquée, un peu - toutes proportions gardées - comme la rafle du Vel d'Hiv ou les "Événements d'Algérie" jusqu'à ce que Mitterand ou Chirac ne lèvent le voile sur ces périodes douloureuses de notre histoire. Qui tordait la bouche quand on lui parlait du glam ou du pub rock. Qui coupait court à tout embryon de discussion en affirmant que c'est le baiser crachat du punk qui avait remis sur ses jambes le rock tombé dans le caniveau depuis la mort de Jim Morrison en 71. Je caricature à peine. Quarante ans ont passé et force est de constater [ NDLR = c'est suite à un pari perdu que je me suis engagé à utiliser cette expression dans la colonne du blog ] que ces quidam se sont doigtdanslœiljusquaucoudés. Et pas qu'un peu. Ça m'amuserait beaucoup de reprendre la discussion aujourd'hui et de faire une petite séance Bowie-Roxy-Lou-Reed-Iggy, juste pour recueillir un témoignage a posteriori. Y aurait-il autant de sourires amusés à l'écoute de Ziggy Stardust ou de For your pleasure ? L'ironie serait-elle toujours au rendez-vous de Rock and roll animal ou de Kill city ? Faut voir.

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