dimanche 30 juin 2013

je descends le coteau en voiture vers le boulevard périphérique... il fait très beau, le soleil brille... devant moi un petit fourgon avec une grande plaque de bois attachée sur le toit... le feu est au vert... à l'approche du carrefour le véhicule accélère, mais le feu passe à l'orange, puis au rouge... le fourgon pile et la plaque est projetée de la galerie sur la chaussée... dans sa course, elle rattrape un cycliste qui était passé à l'orange et glisse sous les roues du vélo sans le renverser... soulevé dans son élan, poussé dans le dos par une bourrasque invisible, le cycliste freine de toutes ses forces, debout sur les pédales, mais l'inertie de la plaque le transporte en faisant un grand bruit rauque, non métallique... l'équipée sauvage s'immobilise au milieu du carrefour... l'homme met pied à terre, son visage est rouge, ses yeux sont exorbités, il tremble un peu... les voitures sont à l'arrêt... les automobilistes vont à sa rencontre, rassurés car il n'a pas une égratignure, amusés par le burlesque de la situation... plus de peur que de mal... plus de rires que de pleurs...

1 commentaire:

  1. Soubresaut, hoquet, tout glisse, tout coule et puis soudain, un enchaînement burlesque de réactions mécaniques, l'humain, le fluide est retourné dans son état corpusculaire, une accélération stroboscopique qui décompose une catastrophe.....

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