vendredi 30 avril 2021

LA VIE CONJUGUE MAL  (17)

La vie est un don du ciel disent les croyants. Pour les non-croyants ou les croyants en "quelque chose de plus grand" elle est l'enfant de la nature, de l'univers, du cosmos, etc. on pourrait faire un inventaire à la Prévert. Mais là n'est pas la question. La question est : À qui s'adresser pour une réclamation ? Où se trouve le bureau du SAD (Service Après Don) ? Si un bénéficiaire, récipiendaire, usufruitier n'est pas satisfait de cet état de "vie", qui va le lui reprendre ? Sûrement pas "Dieu", c'est un pur esprit. La nature et l'univers sûrement pas non plus, ils sont au cœur d'un jeu d'équilibriste et ne s'occupent pas des cas comme ça. Restent les humains. Il faut s'adresser à la bonne personne, militante convertie, ayant du temps et de l'énergie à consacrer à son prochain. Un rêve, à oublier. En réalité, les seuls à être légitimes sont les parents, grands-parents, aïeux. Mais très rares sont ceux qui accèdent à une telle demande. Cette pensée les révulse, ils disent qu'une telle idée n'a aucun sens, que c'est leur faire offense, que ce qui a été donné ne peut pas être repris. Je comprends leurs états d'âme, c'est difficile. Alors que faire de ce cadeau hors d'état hors d'usage qui se tortille comme un ver de terre sur un paillasson ? Le foutr' perdre, comme le faisait ma grand-mère avec les déchets alimentaires ? Ou bien écouter What a wonderful world à l'envers pour y puiser un regain de Lust for life comme on l'a fait en son temps avec Tomorrow never knows ? C'est un peu tiré par l'écheveau, mais pourquoi pas et c'est yeah?

mercredi 28 avril 2021

un songe la nuit était Pieter Stuyvesant

inspirateur d'une cigarette légère

bleue pour l'éther nuitée

lundi 26 avril 2021

Le bureau du journal, réuni en assemblée superordinaire le dimanche 25 avril 2021, a bureaujournalé que chaque 26 avril serait désormais célébré dans la colonne du Fermoir. Ceci à la mémoire de Dominique Laboubée et de Gilles Tandy, chantant ensemble Fier de ne rien faire sur la scène du Palais des Sports de Dijon le 26 avril 1980. Un rappel éclair. Une conjonction particulière des quatre chiffres impairs, plus le zéro. Si l'on écrit la suite 0, 2, 4, 6, 8 et qu'on reconstitue la date du 26.4.80 en faisant naviguer la pointe du crayon selon une trajectoire circulaire, on obtient un colimaçon, une hélice, une pelure, un vortex. Un petit tour de magie pour attardés s'attarder.

samedi 24 avril 2021

jeudi 22 avril 2021

Mais quelle idée bizarre de vouloir parler de la musique avec des mots. Autant faire une sculpture pour rendre compte d'un livre. C'est un exercice qui peut flirter avec le ridicule. La musique est le plus immatériel des arts, elle nous laisse sans armes, sans prise pour la déshabiller. Faut la prendre par surprise, sans préméditation. Un bavardage musical doit être le fruit du hasard. Stop. Une expérimentation dans le champ musical par le biais du champ lexical. Stop. Nouvelle chronique polaroïd. Il faut qu'elle soit brève. Stop. Il faut qu'elle soit dénuée d'affectation et de toute solennité. Start. Frank Zappa, Zoot Allures. Ont participé à cet enregistrement, Terry Bozzio (drums), Roy Estrada (bass), Napoleon Murphy Brock (saxophone), Ruth Underwood (synthesizer), Ruben Ladron de Guevara (background vocals) et quelques autres musiciens triés sur le marché américain. Après deux écoutes, deux chansons (me) sortent de l'ordinaire, ce qui n'est pas rien nowadays, comme chantait Roger Daltrey live at Leeds. The torture never stops, un clin d’œil au Gainsbourg de 69, une sorte de "Je t'aime tellement, moi non plus du tout" et Disco boy, une chanson qui célèbre les épousailles du disco avec le doo-wop. Stop. J'en ai trop dit. Hi Frankie, repose-toi, mais surtout prends du bon temps, si tu es encore dans le temps.

mardi 20 avril 2021

dimanche 18 avril 2021

JE SUIS NOMBREUSE (6)

Aripoma de tropina, vala, carisol etamia
Rapistolar, poto, ni gani tornala, sabu
Nitra. Nitraglisarine. Bo
Alora savati, batigi, potoni terravata, dipustanero tabi si co
Soto ! Soto !
Ma nada. Niene. Fratamo
Depu, jarami, alatacama eto rikiki
Absolument. J'en suis certaine.

vendredi 16 avril 2021

> t'as vu la situation ?
 - oui, je suis pas aveugle
> et alors ?
 - alors quoi ?
> qu'est-ce que tu vas faire ?
 - des coupes
> des coupes de quoi ?
 - de rastiques
> c'est quoi ça ?
 - des coupes de rastiques, tu sais pas ce que c'est ?
> non, désolé, je vois pas
 - c'est couper les dreads d'un rasta
> pour quoi faire ?
 - ça tue ses tiques
> ok doc

mercredi 14 avril 2021

lundi 12 avril 2021

FRAMMENTI DI UN MANIFESTO CANINO  (111)

Contrariamente a quanto si crede, gli anni non passano più velocemente attraverso un cane che attraverso un essere umano. Ma le tracce che lasciano - allineamenti di piccole ossa mistiche, proprio come i ghiacciai accumulavano morene - sono diverse. Cucciolo, non riuscivo a vedere oltre la punta del naso. Se ho capito la complessità del mondo reale, non ho misurato le sue dimensioni. James Purdy è stato fotografato in L'Express per il suo libro "Eustace Chisholm and the Works". C'era anche questo "Saggio di una certa portata sulla sporcizia" di Christian Enzensberger. L'avevo trovato ma non lo leggevo. Illeggibile, lo era, ma infinitamente inferiore alla realtà che si dispiegava in silenzio alle mie spalle. Il numero indicibile, il nome innumerevole. Niente e nessuno può affrontare questi due siamesi che, a loro volta, svelano e coprono il Reale (una R maiuscola, ma senza rispetto, con rabbia). Questo è quello che ho scoperto alla fine dei miei giorni che mi fa impazzire. Se avessi saputo trarne le conseguenze nel fiore degli anni, o se ne avessi la preconoscenza, tutto verrebbe cancellato. Purtroppo questo non è avvenuto. Accecato da non so quale speranza, ho gettato il mio sassolino nella fossa. E ora che l'illusione è messa a nudo, aspiro al nulla. Emil ha detto tutto, a nome suo e di altri : tutto è superfluo, sarebbe bastato il vuoto.

samedi 10 avril 2021

Je les entends rire comme je râle

je les vois danser comme je succombe

je pensais pas qu'on puisse autant

s'amuser autour d'une tombe

                                                                                  Et comme

toutes sont entre elles ressemblantes

quand il les voit venir avec leur gros drapeau

le sage  en hésitant  tourne autour  du tombeau

mourons pour des idées d'accord, mais de mort lente


©  Francis Cab.  et  Georges Bra.

jeudi 8 avril 2021

MNÉMOTECHNIQUE POUR TOUS  (55)
 
Ernest Pignon-Ernest : artiste vitrine-artiste avec pignon sur rue
 
Ernest Renan : une des rues de l'enfance, parallèle à celles de Danton et Mirabeau, deux orateurs hors pair, révolutionnaires raccourcis
 
Ernesto Guevara : théoricien et praticien de la révolution, guérillero asthmatique, médecin de vocation, humaniste de nature, a fait des enfants mais pas d'émules
 
Nestor Combin : footballeur français, d'origine argentine, amateur d'Italie
 
Nénesse : dur au cœur tendre joué par Jess Hahn dans Les grandes gueules, un film de Robert Enrico avec Bourvil, Marie Dubois et Lino Ventura

mardi 6 avril 2021

vendredi 2 avril 2021

Lumière, là au bord de la clairière. Comme la fois avant, et les autres fois parfois au vent d'avant, elle revient voir, luit sa vie et puis faiblit et s'évanouit. Est-ce la même qui renaît ? Sont-elles plusieures à éclairer ma croissance et celle de mes frères de sève ? À guider les petites pousses vers le ciel, à bercer la plainte de mes parents ? Ces rayons me font voir l'écorce de ma mère qui flétrit, les racines de mon père qui grincent quand l'air absent nous étouffe. J'aimerais être avec eux autrement que par le bruissement de mon feuillage. Je ne suis pas le seul être de bois et de feuilles retenu de force. Qu’un frère d'arbre m'entende et parle aux résineux, aux tahires, aux rejets. Les ions nous inondent de leurs bienfaits, mais notre verbe vole au vent. Nous entendons le réel-terre dans sa terre-réalité et aussi le haut-ciel qui couvre nos chefs. Nous captons ces vibrations de toutes nos fibres, elles incrustent notre cœur et ne se libèrent que dans la chute. Hô là, qu'une tête de chêne se dresse nue et parle au nom de nous ! Après ça, nos parents se fracasseront heureux et pourriront en paix auprès de leurs ancêtres. Qui mettra en musique cette symphonie végétale ? Qui la gravera dans l'aubier de nos vies ? Tant de lumières encore s'éveilleront et s'éteindront, toujours pareilles et partoutes différentes. Et toujours une fois sera jour. Jour sera le nom que nous lui donnerons. Et nous saurons dans notre cœur que la fuite de Jour nuit à nous forêt, et nous appellerons ce départ Nuit. Notre parole qui vole d'arbre à arbre sera notre trésor. Ne jamais l'enterrer, il est souffle, nuage, grain. Alors je pourrai tomber au sol, fier de m'y fendre, de m'y fondre, d'être à mon tour sol. Je nourrirai la terre à profusion, jusqu'aux fil-fils de mes filles, rejetons persistants à feuilles caduques, les essences se mêleront. Est-ce l'ionisation de l'air qui me grise, ne suis-je qu'un hêtre tendre de la feuille, un doux rêveur de houx ? Peut-être, mais vous m'entendez car je vous parle. Je vous dis qu'à la lumière d'un jour au gui, j'ai tendu mes basses branches vers la roche noire, dure comme la terre de glace. J'ai usé du vent et brusqué des bourrasques pour caresser sa sueurface. Le bout de mes bras a frôlé sa carapace, mais mon bois est trop tendre. Il ne peut parler à cette paroi, il glisse sans laisser de trace. Comme un fruit qui tombe dans la lumière verte, chaleur verte et s'écrase sur le sol. Ce roc immobile, ce miroir insensible ne veut rien de moi. Cimes du souvenir, ce jour-lumière étrillé par la nuit en plein jour, j’ouïs la terre trembler, moi jeune pouce j'étais si souple, ça m'amusait. Une force grandiose a fendu le front du rocher, il a chuté en grondant. Des frères autour de moi ont été blessés. Un mien frère d'arbre est mort sur pied. C'est inscrit dans un cercle de mon âge, si j'ai bien compris. Et j'ai grandi avec cette marque qui assombrit mon feuillage certains swars de wag halâm.

mercredi 31 mars 2021

Q = comment appelle-t-on
       une chauve-souris qui
       porte une perruque ?

R = une souris

lundi 29 mars 2021

  Stanley Kubrick 1949

samedi 27 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (1)

Alors pour avoir les idées bien claires, et que les choses le soient aussi (bien claires), je prends les K7 dans l'ordre où je les ai écoutées :
1- Pink Floyd, Wish you were here : très bon, très fin, foisonnant. Cela participe d'une importante réhabilitation de Pink Floyd, consolidée dans mon esprit avec l'assassinat de George Floyd (la voix de l'inconscient est un medium très fort) et le passage au banc d'essai des sept K7 de PF ramassées dans une brocante en septembre. Il était beau cet automne de l'an dernier, où quelques déballages étaient autorisés
2- Led Zeppelin IV : toujours là quand on s'interroge sur le thème (le terme?) hard rock. Voilà, c'est ça. Du rock dur, jamais abrutissant, sans aucun cliché. Un guitariste et un batteur hors pair, un chanteur que j'ai appris à aimer au fil des décennies, des chansons avec des mélodies, et ce n'est pas le moindre mérite de Led Zep que faire rimer rock dur et mélodie. Ce LZ 4 illustre une recette qui a fait ses preuves pour graver un très bon disque : une doublette de choc en entame, Black dog et Rock and roll, et un poids lourd pour conclure, When the levee breaks
3- Genesis, Nursery cryme : une tuerie, je n'avais pas le souvenir d'une telle maîtrise et d'une telle innovation musicale. The Musical Box. Une chanson magistrale, une bombe par anticipation que j'ai beaucoup écoutée faire son tic-tac. J'ai toujours adoré Genesis et Peter Gabriel, un chanteur hors catégorie. Je les ai vus deux fois pendant la tournée The Lamb, c'était grandiose. Seul regret, j'ai raté leur passage au festival de Seloncourt alors que j'étais à côté. No comment, comme dirait le grand Serge
4- Genesis, Foxtrot : c'est ma thasse de té, celui que j'ai le plus écouté, avec The Lamb lies down on Broadway. Ah, Watcher of the skies, Time table et Supper's ready pour emballer l'affaire, quelle claque monumentale ! 49 ans après, cet album reste un must, et il va devenir un must pour tous ceux qui vont le découvrir en 2022, 2023, etc.
5- Genesis, Selling England by the pound : légèrement en dessous des deux autres, mais le bon souvenir que j'en ai n'a pas été altéré. I know what I like... the cinema show...

jeudi 25 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (2)
 
Suite de cette session "n'importe quoi, écouter des K7 audio à l'ère du tout numérique" :
6- Genesis Live : évidemment, venant après les précédents, il ne fait pas vraiment le poids. Et puis on n'est pas dans le même registre. Des live, il y en a des centaines. Des grands live, une quinzaine, une vingtaine peut-être. Sur mon échelle Ya Ya Animal (d'après mes deux préférés, Get yer ya-ya's out et Rock 'n' Roll Animal) il est à la peine
7- Emerson, Lake & Palmer, Trilogy : écouter une musique pour la première fois, une idée simple qui peut s'avérer bonne, surtout quand on n'en n'attend rien. Le premier morceau The endless Enigma annonce la couleur. Synthés, percussions, piano, et à nouveau des synthés à perte de vue d'ouïe. Les vocaux sont bons, Greg Lake a été à bonne école. Autre surprise, c'est assez varié, témoin Hoedown. Ce morceau fait tinter à mon oreille Hernando's hideaway, le dernier maillon du medley qui clôt A step further de Savoy Brown. Bref, ce LP d'ELP n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, j'en écouterai volontiers d'autres si l'occasion se présente, et d'ailleurs ça a dû m'arriver, mais il y a longtemps... ou bien j'ai oublié... comme dirait le grand Jacques
8- Yes, The Yes Album : une déception. Je ne connais rien d'eux, mis à part le nom des musiciens et des albums. Alors c'était l'occasion. Occasion manquée avec ce disque. Peut-être n'était-ce pas le meilleur choix pour un novice. À l'écoute, j'ai perçu des harmonies "à la Crosby, Stills and Nash", noyées dans un ensemble sans originalité. Ah oui, je me disais Yes, le groupe avec Alan White à la batterie et ça me motivait. J'ai un petit sentiment pour AW dû à sa proximité avec John Lennon, juste après la séparation des Beatles. C'est lui qui drumme sur Live Peace in Toronto et Imagine, excusez du peu. Mais vérification faite, il ne joue pas dans The Yes Album. On ne peut pas être à Tittenhurst Park avec Klaus Voormann, Nicky Hopkins, George Harrison, Phil Spector et en même temps officier au sein de Yes. Elémentaire mon cher What's on !

mardi 23 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (3)
 
 9- King Crimson, In the Court of the Crimson King : malédiction... dans ce lot bien protégé de l'outrage des ans, la seule cassette avec du pleurage est celle-ci. Un disque mythique conçu dans l'ombre à Londres au printemps 1969. Au début de l'été, des morceaux (lesquels? on manque de témoignages) furent joués sur l'estrade dressée à Hyde Park pour quatre Rolling Stones en deuil de qui vous savez. En août, le groupe est au programme du festival de Wight, mais ne joue pas. Tout se dénoue en octobre avec la sortie de l'album Island ILPS 9111, pochette de Barry Godber. L'année suivante, le cœur de Barry s'arrête et le règne de King Crimson commence. STOP. Cette bande magnétique n'est pas en état de restituer la splendeur de cette œuvre phare de l'astronomie pop
10- Genesis, The Lamb lies... vol.1 : un décor qu'on croirait sorti d'un film de Luis Buñuel. La musique prend une nouvelle direction, Peter Gabriel lui ouvre les portes d'un autre monde. Avec un chanteur comme lui, on peut s'aventurer et prendre quelques risques, même inconsidérés. Des cinq sens usuels, on passe à six ou sept, affûtés en lame de rasoir, tel Salvador Dali dans l'utérus maternel
11- Genesis, ...down on Broadway vol.2 : magnifique célébration donnée dans la chapelle, devenue cathédrale du Progressive rock... it's only knock and knowall but I like it !
12- Jethro Tull, Aqualung : une déception, plus grande que pour The Yes Album. La différence, majeure, est que je connais Jethro Tull. J'aime leur musique. Mais à vrai dire, avec le départ de Mick Abrahams, Ian Anderson a perdu une pièce maîtresse, comme John Mayall avec Mick Taylor. J'aime aussi Stand up, le deuxième LP. Après, je ne sais plus. Benefit, Aqualung, tout ça se perd un peu dans le brouillard. C'est le temps où je suis allé voir du côté Lou Reed Bowie de la planète et n'en suis pas vraiment revenu
13- Atomic Rooster, Headline News : alors j'en étais resté au groupe dont le chanteur s'est essayé sur quelques chansons signées Jagger/Richard. Mais Chris Farlowe n'a fait qu'un passage éclair, comme tous les autres. Le Coq Atomique n'a pas fait deux disques avec le même line-up. Pas moins de 21 musiciens ont mis la patte à l'un de ses sept albums. Parmi eux, Vincent Crane, Steve Bolton, Carl Palmer, et même Ginger Baker. Alors que peut-on trouver dans ce Headline News ? Juste quelques nouvelles de 1983, l'âge de raison du punk rock, autrement dit sa mort

dimanche 21 mars 2021

THE K7 WEEK-END  (4)

14- Adrian Belew, Twang bar king : un album qui commence avec une reprise de I'm down, cette chanson de Paul McCartney, face B de Help, jouée au Shea Stadium dans un état de jubilation mémorable, ne peut pas être assimilé au reste de la production musicale. C'est un disque "différent", donc intéressant. Et mis à part ce I'm down qui me va droit au cœur, quoi d'autre ? Eh bien, un patchwork de jazz rock, teinté d'orientalisme, assez proche de ce qui sortait du cerveau fertile de Frank Zappa. Un peu déjanté, assez inspiré, avec une belle chanson aux accents dylanesques, the rail song.
P.S. À Lyon en 1978, AB était-il sur scène avec David Bowie ? C'est possible, probable. Auquel cas, je l'ai vu sans le savoir. Je vais regarder mes diapos du concert et peut-être l'apercevoir, quelque part derrière le Thin White Duke...
 
15- The Alan Parsons Project, Stereotomy : encore une surprise. Je découvre ces musiciens dont je ne sais absolument rien. À la première écoute, ce sont de bonnes vibrations, des accents de Sting dans la voix de Chris Rainbow, l'un des quatre(!) chanteurs qui se partagent le poste, quelques effluves de Queen dans les arrangements. Oui j'ai bien dit QUEEN, le groupe de Freddie Mercury, Brian May et Roger Taylor, je deacon pas. Suis-je sous l'influence de substances prohibées? Non, je le jure. Quoique, une chanson intitulée Beaujolais et une autre Where's the walrus ne sont-elles pas de nature à vous mettre dans un état second ? Ce n'est pas exclu. Je vais remettre la cassette dans le tiroir, presser sur PLAY et les vapeurs violettes vont se dissiper

16- Black Sabbath, Tyr : Encore un groupe polymorphe, avec des ramifications dans tous les coins, comme Atomic Rooster. Pour ceux qui en sont restés à Paranoïd, faut y aller franco. Face 1 : le premier morceau fait pencher la balance du côté d'un rock FM "surproduit avec synthés" si ce raccourci a un sens, mais dès le deuxième, on replonge des deux oreilles dans un hard rock stéréotypé avec tous les clichés du genre. Face 2 : idem, les vocaux, la guitare et la batterie passent en revue la panoplie complète du parfait petit hard rocker. Tony Iommi qui roule me casse les boules, comme dirait Florent. Je comprends que la compagnie de Ian Anderson ne lui ait pas convenu... en 1968. Voilà. Cette K7 était la dernière du lot. Fin de mon K7WE. Ce fut un moment agréable, je renouvellerai ce genre d'expérience, avec des vinyles. Il y en a des centaines, des milliers, qui ne demandent que ça, qu'on leur passe une aiguille au fond du sillon