mercredi 7 décembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (13)

Lettre à Théo  (14 juin 1890)

Mon cher Théo,
Enfin j'ai reçu des nouvelles quant à mes meubles, l'homme où ils sont, a été malade tout le temps, ayant reçu un coup de corne d'un taureau en aidant à les débarquer. Donc sa femme m'écrit que c'était pour cela que du jour au lendemain ils l'avaient remis, mais que samedi, donc aujourd'hui, on les enverrait ; ils n'ont pas de chance, la femme ayant été malade aussi et n'étant pas encore complètement guérie, il n'y avait d'ailleurs pas un mot de reproche dans la lettre, mais que cela leur avait fait de la peine, que je n'étais pas venu les voir avant de partir ; cela m'a fait de la peine à moi aussi.
Ci-inclus je dois t'envoyer une commande de quelques couleurs.
J'ai encore une étude qui est dans le genre de la moisson, qui se trouve chez toi dans la chambre où est le piano. Des champs vus d'une hauteur, avec une route sur laquelle est une petite voiture ; actuellement je travaille à un champ de coquelicots dans de la luzerne. Et j'ai une étude de vigne, que M.Gachet aimait beaucoup la dernière fois qu'il est venu voir. Pour le moment je n'ai rien d'autre à dire, il est venu une lettre de la mère, qui avait été à Nuenen et languit beaucoup de vous voir arriver et de voir le petit.
Je vous serre bien la main à tous deux.

                                                                                                                      t. à t.
                                                                                                                  Vincent.

mardi 6 décembre 2016


ON  N' EN  EST  PAS  ENCORE  LÀ  !

lundi 5 décembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (1)

C'est dans un studio TV de Wembley qu'on a dressé le chapiteau. Après les préambules d'usage dans tous les cirques, les premiers à fouler la piste sont les bohémiens de Jethro Tull. En ces temps de turbulences, Ian Anderson et ses acolytes sont des débutants. Leur premier album est à peine sorti depuis un mois, que Mick Abrahams, guitariste et co-auteur compositeur du groupe s'est déjà fait la malle. C'est Tommy Iommi qui assure l'intérim. Dommage. Tant pis. Pour l'occasion, ils ont choisi de jouer Song for Jeffrey, en play back. Parfait. Tant mieux. On peut ainsi se concentrer sur leur jeu de scène. Et c'est Ian Anderson qui s'y colle, barbe fleurie et œil qui frise, fagoté comme un faune londonien dans son manteau grand patron. Il grimace en se désarticulant, en équilibre sur une patte tel un flamand plus très rose qui aurait versé dans le caniveau. Glenn Cornick, le bassiste avec l'harmonica, ne dénote pas avec son chapeau melon pré-Orange Mécanique et sa Fender qui aurait vécu dix-sept vies. Reste Clive Bunker qui bat la mesure coiffé d'un chapeau datant de l'ère victorienne, et vous avez une petite idée de l'image de défavorisés sociaux que dégage l'ensemble. Tout ça n'est qu'un leurre. Leur musique est idéalement structurée, une vibration joyeuse qui voyage sur un fil tendu entre blues, jazz, rock, etc ><
( à suivre )

dimanche 4 décembre 2016

                                          blu, bianco

UN  Y  SEUL


VAUT MIEUX


QUE   DEUX   Z


MAL ACCOMPAGNÉS

samedi 3 décembre 2016

                                             e rosso

vendredi 2 décembre 2016

> t'as les traits tirés
 - oui, je suis très occupé
> quoi donc de si prenant ?
 - je m'occupe des miettes
> des miettes ?
 - oui et puis je coupe du carton
> et c'est fatiguant tout ça ?
 - plus qu'on croit
> et à part ces tâches très physiques...
 - je lis cinq ou six pages de Mabanckou
> 5 ou 6 pages... à la fois ?... à l'heure ?
 - non, par jour, c'est épuisant, faut faire des pauses
> à ce point-là ?
 - oui, imagine Céline au Congo couvant le chikungunya 
> ah ouais, c'est brutal

jeudi 1 décembre 2016

mercredi 30 novembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (12)

Lettre à Wil  (12 juin 1890)

Ma chère sœur,
J'ajoute quelques mots pour toi à la lettre de la mère.
Dimanche dernier j'ai eu la visite de Théo et de sa famille, je trouve fort agréable d'être moins éloigné d'eux. De ces jours-ci je travaille beaucoup et vite ; ainsi faisant je cherche à exprimer le passage désespérément rapide des choses dans la vie moderne. (...)
J'ai fait le portrait de M.Gachet avec une expression de mélancolie qui souvent à ceux qui regarderaient la toile, pourrait paraître une grimace. Et pourtant c'est ça qu'il faudrait peindre parce qu'alors on peut se rendre compte combien, en comparaison des portraits calmes anciens, il y a de l'expression dans nos têtes actuelles et de la passion, et comme de l'attente et comme un cri. Triste mais doux, mais clair et intelligent, ainsi faudrait-il en faire beaucoup de portraits.
Cela ferait encore un certain effet à des moments, sur les gens. Il y a des têtes modernes que l'on regardera encore longtemps, qu'on regrettera peut-être cent ans après. Si j'avais dix ans de moins avec ce que je sais maintenant, comme j'aurais de l'ambition pour travailler à cela. Dans les conditions données je ne peux pas grand chose, je ne fréquente ni ne saurais fréquenter assez la sorte de gens que je voudrais influencer. J'espère bien faire ton portrait à toi un jour.
Je suis bien curieux d'avoir une nouvelle lettre de toi, à bientôt j'espère, en pensée je t'embrasse bien.
                                                                                                                      t. à t.
                                                                                                                  Vincent.

mardi 29 novembre 2016

TRUMP RÉENCHANTE L'AMÉRIQUE


© Foolz

lundi 28 novembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (0)

Mercredi 11 décembre 1968, les Rolllling Stones enregistrent une émission pour la BBC : The Rock and Roll Circus. Si tout le monde est là, on va recommencer lundi 5 décembre.

dimanche 27 novembre 2016


l’œil en orbite
YVES





MON





TAND

samedi 26 novembre 2016


et le soleil scélérat

vendredi 25 novembre 2016

« Une éval à 24, sur un joueur je l'ai déjà vu, sur une équipe non ». Rémi Giuitta, le coach de Fos-sur-Mer enrobait le vilain chiffre collectif d'un peu d'humour, samedi au Portel, au sortir d'une défaite sans appel (77-45), qu'il explique par la rencontre des extrêmes (...)

La Montagne du 25.04.2016

jeudi 24 novembre 2016

mercredi 23 novembre 2016

Vous nous connaissez, au journal on ne fête pas l'anniversaire des décès mais celui des naissances. Aujourd'hui, l'un des plus grands artistes burlesques français contemporains, Pierre Étaix. Que celui qui n'a jamais vu INSOMNIE me dise le contraire. Salut, l'artiste !

mardi 22 novembre 2016

lundi 21 novembre 2016

Au hasard d'une émission à la radio*, on apprend que François Mitterand dans la force de l'âge, après avoir séduit Anne Pingeot adolescente, lui écrit des centaines de lettres (rien à redire), lui fait un enfant (la chair est faible), et qu'il veut une fille. Ça tombe bien, c'en sera une : Mazarine. Mais le père mature avait envisagé la possibilité d'un fils, et avait donc réfléchi à un prénom. Che. Oui, vous avez bien lu, entendu, compris. Che, comme le révolutionnaire argentino-cubain tué en 1967 dans le maquis bolivien et que FM admirait, nous dit le chroniqueur, qui a lu les Lettres à Anne. On est un peu étonné de cette nouvelle, parce que rien dans le cursus du récidiviste ( 2 x 7 ans ) ne laisse entrevoir une communauté d'esprit entre les deux hommes, pas plus en 1974 qu'en 1981. À peine arrivé au pouvoir, Ernesto Guevara s'attache à traquer les passe-droits et les privilèges, pas de postes distribués aux amis, ni d'avantages réservés aux proches. Mieux encore, il se réserve les tâches les plus ingrates et les missions les plus dangereuses (cf. Passages de la guerre révolutionnaire : le Congo et le Journal de Bolivie). Chez l'homme à la rose, rien de tout ça, mais culture du secret d'état, écoutes téléphoniques et partage du gâteau avec le clan. Allez pleure pas Tonton, Mazarine c'était parfait, et tu as été chanceux sur ce coup. Le goudron sans les plumes, tu as échappé au pire pour un fin lettré, le ridicule.

* Le masque et la plume du 13.11.16

dimanche 20 novembre 2016

VESUVIO                                                                                            © Goldman 2016