jeudi 5 décembre 2013

MONOFACE (4)

Le groupe tape dans la bute et en quatre coups de godet, y a plus rien qui cache la vue ! Unlucky boy devait ouvrir l'album du même nom, un titre en accord avec l'image de prolétaire bohème de Stan Webb au début des années 70. Comme son nom ne l'indique pas, la musique est joyeuse, débridée. Reste pour compléter ce beau monoface : As time goes passing by et He knows the rules. Le premier est crédité Webb, mais si ce n'est pas un clin d'œil éhonté au Need your love so bad popularisé par Fleetwood Mac, alors je me retire définitivement de la chronique musicale. Derrière les violons et l'arrangement assez classique, on peut suivre en fil rouge le drumming de Paul Hancox, un des rares batteurs du circuit capable d'activer ses toms sur un slow blues aussi romantique. Avec He kwows the rules, le balancier repart dans l'autre sens. Et une fois passé dans l'écorche-poulet, ce good seller de Jimmy McCracklin ressemble un peu au Star star des Rolling Stones. Un beat à la Chuck Berry, un son affûté et un tempo galopant, ce titre résonne donc a posteriori comme une épitaphe joyeuse à la carrière de Chicken Shack, une façon de tirer sa révérence en gardant son bonnet de bouffon sur la tête. Chères têtes couronnées de travers et autres potentats du show-business, le déplumé vous salue bien !

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