MONOFACE (2)
Joe Jackson a bien fait un LP à trois faces [ BIG WORLD ], alors pourquoi pas celui-ci avec une seule, si elle est parfaite ? Et puis,
sept chansons sur une face, ça fleure bon le Beatles
millésimé, ou un Costello grand cru si on baisse un peu la barre de coupe. Alors pour commencer, bien sûr il faut garder You know could be
right, un excellent travail de Stan Webb, avec ce riff de guitare
légèrement hypnotique et ce son chaud ( un ampli à lampes ?? ) C'est bizarre comme
les meilleures compositions du frisé à la Gibson rouge fraise donnent
l'impression d'être enregistrées dans un pub, voire dans une cuisine. You know est le teaser idéal pour la suivante. Sobrement
intitulée Revelation*, cette petite chose est une merveille de feeling,
un brûlot bluesy qui fait de Stan Webb l'égal de Peter Green. Comment ça ? Tout simplement parce qu'elle reprend Love that burns là où
Peter Green l'avait laissée en 1968 sur MR WONDERFUL. Tout y est,
les cuivres ( Chris Mercer en personne ), la Les Paul du chef, les vocaux
plaintifs, une pointe de réverbération dans le son, tout, je vous dis, tout
mais en mieux. Là ou Love that burns nous laissait un peu sur notre
faim, celle-ci va au bout. La chanson est plus longue, le son est plus chaud,
elle est plus émouvante. Bref, s'il vous faut une seule raison d'acheter cet album, c'est Revelation.
* voir article du 01/08/2011
* voir article du 01/08/2011
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