MONOFACE (1)
Sans risquer d'être démenti, on peut considérer UNLUCKY BOY comme le dernier album de Chicken Shack. Le
dernier et le moins abouti, sachant que la moins
bonne livraison d'un artiste comme Stan Webb reste largement supérieure à la
moyenne de ce que l'industrie musicale nous propose. Neuf titres seulement, dont six enregistrées à l'Olympic Studio avec Anton
Matthews aux manettes en lieu et place de George Chkiantz qui officiait sur le
précédent. L'atmosphère un brin délétère des sessions eut pour effet de renvoyer cette fine équipe aux studios
Island de Ladbroke Grove pour les trois derniers titres : You
know could be right, Unlucky boy et He knows the rules. C'est à Munich que j'ai acheté le
disque qui venait tout juste de sortir, et je n'ai compris que récemment
pourquoi le vendeur m'en vantait les mérites avec un tel zèle. En 1973, Chicken Shack bénéficiait en Alle- magne d'un surcroit de
popularité depuis les grosses ventes du single Poor boy et du LP IMAGINATION LADY l'année d'avant. Ce succès avait mis le spot sur la Cabane à Poulets, mais à l'époque, j'étais loin de me douter de
ce particularisme géopolitique. Si j'avais été directeur artistique chez Deram, et
afin de maintenir le standard de qualité attaché à la production du groupe,
je n'aurais gardé que sept titres et j'en aurais fait un LP à une face !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire