mercredi 3 janvier 2018

En schématisant à l'extrême le parcours des Beatles, on distingue trois périodes à peu près égales dans la durée, pas dans le contenu : 1962-63 : un prototype de hit, puis des hits, des n°1 - 1964-65-66 : la Beatlemania, les tournées, les films - 1967-68-69 : l'apogée musicale et cultu(r)elle. Dans la discographie, on retrouve la même césure, les hits du début, puis la trilogie HELP, RUBBER SOUL, REVOLVER, qui ne sont que des brouillons de (grand) luxe pour l'apothéose que l'on connaît, SERGENT PEPPER, THE BEATLES, ABBEY ROAD. Ce raccourci peut paraître un peu facile, un peu rapide, artificiel, mais il résume bien la carrière des Fab Four. Sauf qu'on passe toujours sous silence LET IT BE, et pour cause, c'est le seul disque à ne pas avoir été commercialisé en temps réel. Enregistré en janvier 69 dans un climat délétère, Paul voulant tout diriger, George prenant la mouche et John comptant les points, pas content. Quant à Ringo et Billy Preston, c'est grâce à eux que cette session houleuse a finalement accouché d'un très bon disque. À ceux qui en doutent ou qui ne le connaissent pas, je propose d'écouter ces 6 chansons : Two of us, Dig a pony, Across the universe, I me mine, For you blue, Get back. Deux de Paul, deux de John, deux de George. Comme une Petite Démocratie* "made in the UK".

* Exit Ringo sur ce coup, accaparé par son rôle de facilitateur

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