mardi 14 janvier 2014

En janvier 1966, après le gig surréaliste donné à l'hôtel Delmonico pour le gala annuel de la Société New-Yorkaise des Psychiatres Cliniciens, Lou Reed a envie d'une autre guitare. Son choix se porte sur une Gretsch Country Gentleman. Mais il la veut à son goût. Il installe des préamplis et des boutons de vitesse/trémolos afin d'obtenir des harmoniques derrière chaque note et rajoute un transducteur Stratocaster Fender pour un toucher plus tremblé. Pour finir, il la transforme en Gretsch stéréo pour avoir une basse marquée et un aigu élevé simultanément sur deux canaux. C'est avec cette guitare qu'il va enregistrer fin avril aux studios Scepter Femme fatale, Run run run, All tomorrow's parties, I'll be your mirror, The black angel's death song et European son to Delmore Schwartz. Puis, durant le séjour du Velvet à Los Angeles, viendront I'm waiting for the man, Venus in furs et Heroin. Excusez du peu. Mais pourquoi vous saoule-je avec ces détails techniques ? Pour clore définitivement le débat sur le talent de guitariste de Lou Reed, pour clouer le bec de ceux qui font la fine bouche quand ils entendent White light white heat, de ceux qui font leur george bush senior, de ceux qui font leur george walker bush et de ceux qui prennent not' p'tit lou au mieux pour un gay pinson, au pire pour un poseur avec un collier de chien.


Lou Reed à la Manufacture Française de Sangles de Guitares
et Pieds de Micros de Saint-Étienne, avril 1977

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