lundi 2 septembre 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (38)

Mon medchien, consulté récemment pour une banale inappétence au plat de côte, me dit que je suis en chienne forme et que j'en ai encore pour des mois, voire des années. Mais que faire de tout ce temps, de tous ces jours surnuméraires, sachant qu'un chien normal vit en moyenne une vingtaine d'années et un chien parlant 45 à 50 ans ? J'ai dépassé cette limite, grillant la politesse à quelques humains que je porte en mon cœur et qui se sont éclipsés avant ce terme. Dois-je considérer, comme mon grand-père après la fin de la guerre de 14-18, que c'est du rab ? C'est ma vie et non la chienne, mais je le crois, comme disait Tonton François questionné en 1988 sur sa candidature à un deuxième mandat. Alors qu'en faire ? Trouver une niche plus confortable, me ranger des voitures comme tout un chienqu'un, ou alors devenir un politichien, me mettre au service du chien public ? Terminer ce manifeste ? J'avoue que je suis un peu perplexe et je sollicite votre avis. Comme vous pouvez le constater, je durcis mon discours en utilisant douze fois le mot chien en quinze lignes, mais ce zèle ne cache-t-il pas un appauvrissement du fond ? Ne suis-je pas en train de me laisser gagner par le chien-chien quotidien, de sacrifier la dialectique pananimale sur l'autel du chiennement correct ? S'il vous plaît faites m'en part.

1 commentaire:

  1. Peut-être ne sommes-nous que du Chien Dent condamné à errer dans la Chien Lit et à bouffer au Mac Dog. Va savoir...

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