vendredi 23 août 2013

MUSIQUE, TOUR, DÉTOUR, DIX CONCERTS  [ 6 a ]

Le 5 décembre 1980, trois jours avant la mort de John Lennon, les Dogs étaient toujours vivants. Ils jouent dans un club en pleine cambrousse, entre Toulouse et Auch. Sur la route de nuit, je repense aux trois concerts précédents. Celui du Montjoye, avec ses tentures trop absorbantes, à l'inverse celui du hangar d'Audincourt, glacial mais heavy métallique, et puis celui de Dijon, à la fin duquel Gilles Tandy était monté sur scène pour un Fier de ne rien faire provocateur et prémonitoire. C'est vrai ça, que faire au printemps de 1980, si ce n'est postillonner dans un micro en attendant que la salle vous renvoie le tout en pleine gueule ? Mais elle ne le fit pas et le cadet des frères Tandy continua de s'user la santé à vouloir décaler la planète rock de quelques millimètres, à gauche de préférence. Ça y est, j'ai trouvé la salle. À l'intérieur, ça sent la fumée. Plus que ça, la fumée fait un film autour du spectateur. Ses yeux piquent. Ses muqueuses déclenchent le plan vigicigare. Tout ça, c'était avant que la loi Evin ne soit portée sur les fonds baptismaux, comme disent les chroniqueurs démocrates chrétiens. Par contre, deux cents péquins réunis dans une salle obscure pour une heure et demie de rock, c'est le pied. Hey ! C'est ça ! J'ai retrouvé le nom du club sur la route d'Auch, il s'appelait Le Pied.

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