IN THE NAME OF JORMA (1)
"A
Serious Man"... le titre est OK,
l'accroche réussie avec la saynète en yiddish, mais c'est une fausse piste, car le film verse vite dans le burlesque. De plus, je
soupçonne les frères Coen d'avoir glissé quelques petites
coquilles dans la bande musicale, juste pour voir si le spectateur suit,
comme
le ferait le professeur Gopnik devant ses étudiants. Le pick-up familial
qui sert à Danny à mémoriser la liturgie de sa bar-mitsva,
le petit transistor à piles (l'oreillette me semble anachronique) qu'il utilise
pendant les cours ne laissent planer aucun doute. L'action se situe au
milieu
des années 60, en 1967 plus précisément, puisque la chanson qui passe à la radio et
monopolise son
attention en plein cours d'hébreu est Somebody to love par
Jefferson Airplane. Confirmation un peu plus tard, lorsque le père
de Danny consulte le rabbin Scott qui lui
désigne le parking devant son bureau. On peut lire distinctement la date
sur un calendrier mural, mai 1967. Tout est parfait, le LP de Jefferson
Airplane - Surrealistic Pillow - est sorti en février 67 et le single Somebody to love / She has funny cars en avril. Mais là où ça ne colle
plus, c'est quand le professeur reçoit un appel dans son bureau et dément avoir
commandé l'album du mois, Abraxas de Santana, ainsi que le suivant, Cosmo's
Factory de Creedence Clearwater Revival. Deux LP de 1970 au printemps 67, ce n'est pas sérieux, Monsieur Joel... pas sérieux, Monsieur Ethan (...)
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