jeudi 27 décembre 2012

IN THE NAME OF JORMA (1)

"A Serious Man"... le titre est OK, l'accroche réussie avec la saynète en yiddish, mais c'est une fausse piste, car le film verse vite dans le burlesque. De plus, je soupçonne les frères Coen d'avoir glissé quelques petites coquilles dans la bande musicale, juste pour voir si le spectateur suit, comme le ferait le professeur Gopnik devant ses étudiants. Le pick-up familial qui sert à Danny à mémoriser la liturgie de sa bar-mitsva, le petit transistor à piles (l'oreillette me semble anachronique) qu'il utilise pendant les cours ne laissent planer aucun doute. L'action se situe au milieu des années 60, en 1967 plus précisément, puisque la chanson qui passe à la radio et monopolise son attention en plein cours d'hébreu est Somebody to love par Jefferson Airplane. Confirmation un peu plus tard, lorsque le père de Danny consulte le rabbin Scott qui lui désigne le parking devant son bureau. On peut lire distinctement la date sur un calendrier mural, mai 1967. Tout est parfait, le LP de Jefferson Airplane - Surrealistic Pillow - est sorti en février 67 et le single Somebody to love / She has funny cars en avril. Mais là où ça ne colle plus, c'est quand le professeur reçoit un appel dans son bureau et dément avoir commandé l'album du mois, Abraxas de Santana, ainsi que le suivant, Cosmo's Factory de Creedence Clearwater Revival. Deux LP de 1970 au printemps 67, ce n'est pas sérieux, Monsieur Joel... pas sérieux, Monsieur Ethan (...)

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