lundi 1 février 2021

Dans un mois, ou quatre semaines, ou vingt-huit jours, ce sera l'anniversaire de ma mère. J'attends ce jour particulier avec impatience. Je pense souvent à elle. Elle me manque, parfois un peu, parfois plus qu'un peu. J'ai bien conscience que c'est dans l'ordre des choses, mais ça ne change rien, ça échappe à tout contrôle. Et du côté de l'hippocampe, dans ce petit refuge impénétrable du cerveau limbique, sont retenues quelques-unes de ses paroles, de ses idées, parfois j'ai les mêmes. Je l'entends encore me dire, un jour au bord d'une rivière : « Toute cette eau qui s'écoule sans jamais s'arrêter, comment est-ce possible? » On a beau comprendre ou se convaincre que c'est toujours la même eau qui tombe du ciel depuis la nuit des temps et qui court se jeter dans les océans avant de remonter à toute vapeur dans l'atmosphère et de repiquer tête la première sur terre, y a de quoi se pincer et s'émerveiller, ou s'inquiéter et se ronger les sens, c'est selon. Troisième choix, s'en battre les flancs, comme Astérix.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire